«Seul un motard peut comprendre le chien qui sort la tête par la fenêtre en auto»
De tous les pays communément appelés du BRIC pour Brésil, Russie, Inde et Chine, l’Inde est celui qui mène sa barque avec le moins de vagues. Les Brésiliens ont Gisèle et Copacabana, Les Russes Vladimir Poutine et la vodka, les Chinois les Jeux olympiques et 1 milliard 300 millions de personnes. Demeure l’Inde qui, sans porte-étendard pour transporter l’imaginaire occidental, reste avec une certaine aura de mystère, figée dans un romantisme colonial entrecoupé d’images furtives et modernes de techniciens informatiques aux services de sociétés internationales.
C’est donc ce mélange d’exotisme, de haute technologie, d’extrême pauvreté et d’hospitalité polie formant ce vernis de clichés qui accompagne le touriste néophyte en quête d’aventure en Inde.
Une bonne façon de découvrir un pays ou une région inconnue, est de le faire en moto. Et comme Royal Enfield est à l’Inde ce que Harley-Davidson est aux États-Unis, elle est la moto de choix pour explorer ce vaste pays.
Royal Enfield fut une marque britannique qui se retrouva en Inde au milieu des années 1950, après que le gouvernement indien eut passé une commande de 800 machines pour sa force policière. Les premières Royal Enfield Indienne n’étaient qu’assemblées sur place, mais rapidement, les différentes composantes furent aussi fabriquées en Inde. La demande débordant le simple cadre des forces constabulaires.
Alors que la Bullet prospérait en Inde, elle périclitait ailleurs, et en 1995, Royal Enfield devenait officiellement une marque indienne après le rachat complet du nom.
Le terme de dernière frontière en tourisme n’existant plus, puisque même l’espace est maintenant accessible, alors l’Inde est devenue, comme bien d’autres endroits, une destination vacance-moto bien structurée, sécuritaire et ma foi, un petit peu ennuyante aussi. C’est le pris à payer pour être encadré et évité les mauvaises surprises, car aujourd’hui, la notion d’aventure rime souvent avec arnaque institutionnalisée.
Des Royal Enfield, on en trouve partout en Inde, des neuves, des pas neuves qui semblent mieux que des neuves et tout ce qui se trouve entre ces deux pôles. Pour qui ne serait pas familier avec l’Inde devrait considéré, ce que nous appelons au Québec, le voyage organisé. C’est l’assurance de machines en états, une assistance en cas de pépin, et le moins de surprises, disons celles désagréables, possibles.
Pour tous ceux qui ne souhaitent pas se faire consciemment organiser, l’option achat/rachat est à considérer. C’est sans doute un peu plus cher que celle du quidam au coin de la rue, mais les chances de vous rendre à destination sont bien meilleures. En cas de pépins, le service sur la Bullet est disponible à peu près partout, ce qui veut dire que la qualité de la réparation et de la pièce varie autant que la grande disponibilité dont elles sont l’objet. L’idée étant de laisser le touriste faire suffisamment de kilomètres après la réparation pour ne plus le revoir lors de la panne suivante.
Dit comme ça, ça semble la fin du monde, mais il suffit d’être prudent, de laisser sa naïveté à la frontière et de se comporter de façon responsable. Les règles d’or de tous voyages à l’étranger quoi.
Plusieurs spécialistes du voyage offrent ce type d’aventure en moto, de simples recherches sur internet permettront de trouver ceux de votre région. Les forums de discussion sont aussi un bon endroit pour se renseigner avant de partir. Et la location d’une Royal Enfield chez soi, est un must pour se familiariser avec cette moto qui vient d’ailleurs.
Le site Royal Enfield avec des histoires de voyages
Le site de la communauté indienne de motards
Récit d’un périple en Inde par des Indiens
Reportage sur un de ces voyages organisés
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