
J’ai failli intituler l’article "Stoner, un dauphin entre deux eaux", mais vous pouvez remercier mes scrupules de vous avoir épargné ce jeux de mots foireux, et ce, malgré son accessit au championnat 2008. L’australien déclare sur Autosport qu’il aura des raisons d’être sérieusement inquiet pour sa saison 2009 s’il continue à se battre avec sa douleur au poignet lors des essais au Qatar, le mois prochain. Et espère, sans trop y croire, que sa condition physique se sera améliorée d’ici le premier mars, jour auquel reprennent les tests à Losail. Un circuit qu’il connaît et apprécie, pour y avoir déjà gagné, sous les projecteurs. Il déclare à Motosprint que "trois mois sont passés et mon poignet n’a que peu de mobilité et me fait mal. Pour tout vous dire, je n’aime la façon dont cela se passe." Malgré son détachement, il finit par renchérir: "Je vais essayer de ne pas y penser jusqu’au Qatar, puis nous verrons. Si mon état ne s’est pas amélioré d’ici Losail, cela signifie que je dois m’en faire". Bien que jeune sur le plateau, il ne peut s’empêcher d’établir un parallèle avec sa précédente intervention: "J’avais déjà eu une opération à cette articulation, et après deux semaines, j’allais déjà bien". Malgré cette douleur chronique, Stoner a réussi à être le plus rapide des pilotes, pendant deux jours, sur les trois que comptaient les essais en Malaisie. Mais il ne se leurre pas.
Ces chronos ont en effet été réalisés lors de runs courts, rien à voir avec une séance d’essai précédant un grand prix.
Ce qui ne l’empêche pas d’être étonné par ses résultats sur la feuille des temps. Il donne en passant les solutions (des pis-aller) qu’il a adopté pour remédier à sa méforme. Des solutions qui passent par l’adoption de postures différentes sur la GP9: "J’essaie de m’adapter, de modifier la façon dont je m’assieds sur la moto, je fais quelques mouvements pour compenser le fait que mon poignet bouge à peine, et plus que tout, tout cela me fait mal lors des freinages".
Et il conclut "Je trouve irréel d’arriver à être si rapide, car la situation est pire que celle à laquelle que je m’attendais. Je ne m’attendais pas être super bien, mais pas aussi mal non plus."
Crédit photo Robert Gilhooly, Casey Stoner et sa femme Adriana Tuchyna en 2007.
Via Motosprint et Autosport.