Auteur/autrice : benoit rieu

  • Mike Di Meglio: tout vient à point à qui sait lentement apprendre.

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    Depuis bientôt six ans, le Toulousain promène son fluet mètre soixante huit sur les grands circuits du globe. C’est à vingt ans et deux courses de la fin qu’il devient le champion du monde des 125 cc, le plus modeste des championnats motocycliste de vitesse, après avoir remporté dimanche le Grand Prix de Phillip Island. Mais ne boudons pas notre plaisir, au delà du bonheur de voir un pilote de l’Hexagone l’emporter, c’est un peu la maigre et symbolique revanche de la filière française sur ses consœurs latines. Cahin-caha. Propulsé relativement jeune sur le devant de la scène par le Grand Prix de l’Avenir organisé par la FFM (qui s’affiche aussi sur son Shark RSR2, ici) qu’il remporte en 2002, il signe l’année suivante avec une écurie privée, un team satellite d’Aprilia. A 15 ans alors, il termine 28ème avec cinq petits points au classement de son tout premier championnat du monde des 125. Ainsi débute l’histoire d’un véritable champion à la maturation lente.

    Et progresse, en atteignant le 18ème rang en 2004. Mais c’est avec son arrivée au guidon de la Honda (toujours pas une "officielle") du team Scot en 2005 qu’il décroche sa première victoire – la seule pendant une disette qui dura cinq ans ! – en Turquie au GP d’istanbul.

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    Il finira onzième du classement. Malheureusement, au sortir de cette même année, le seul guidon qui s’offre à lui (le seul qui lui reste en fait) est celui de la nouvelle écurie sponsorisée par la FFM, encore elle. La machine, médiocre au regard de ses concurrentes directes sur le plateau, l’oblige à revoir ses prétentions à la baisse. Considérablement à la baisse: il échoue à la 25ème place avec 8 petits points cette année là. Ajoutez à ces bleus au moral quelques bleus et contusions, bien réels ceux là, dus à une saison émaillée de nombreuses chutes.

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    Il revient en 2007 vers le team Scot (un team qui actuellement va de déception en déception dans les épreuves de vitesse). Mais en raison du gel des moteurs voulu par Honda, il y retrouve une machine dépassée, dans une catégorie dominée par les Européennes de chez KTM et… Aprilia, et termine l’année à la 17ème place avec 42 points.

    Début 2008, ce sont les Finlandais de chez Ajo Motorsport qui lui mettent sous les fesses une moto compétitive: l’Espagnole (ou neo-italienne) de chez Derbi. Pour tenter de remporter des victoires, voire jouer le titre comme il l’envisage déjà dans ses interviews de début de saison.

    La suite bientôt: "Et cueillir le fruit mûr."

    Crédit photos: AP/Getty images.

  • A Phillip Island, la pole du prince déchu contraste avec la chute du prochain roi.

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    Après une douloureuse sortie de piste au 21ème tour, au cours de laquelle il a heurté de son casque et de sa dorsale les graviers, l’Italien sacré champion 2008 à Motegi il y a même pas une semaine, n’a en effet signé que le 12e temps de la séance des essais qualificatifs. Les vicissitudes de Vale contrastent avec le résultat de l’Australien qui court sur ses terres à Phillip Island et partira en position de pointe dimanche (sa huitième de la saison) en devançant notamment Rossi d’une seconde et 349/1000e. Mais le vainqueur de la saison 2007 a du batailler ferme avec l’Espagnol Jorge Lorenzo avant de pouvoir lui arracher la première place sur la grille, dans les tout derniers temps de la séance qualificative. Pour 69 petits millièmes. Le champion 2006 Nicky Hayden sur sa Repsol Honda est décidément à la fête pour ses dernières piges chez les Japonais et signe le troisième temps des essais. Randy de Puniet décroche une belle quatrième place qui nous fait mentir sur ses talents en qualifs.

    James Toseland champion de WSBK en titre est cinquième sur un tracé qu’il connait déjà pour y avoir dominé en Superbike, et confirme le regain de forme des Yamaha tech 3, avec Colin Edwards septième. Dani Pedrosa réusssit à intercaler sa Honda entre les deux pilotes d’Hervé Poncharal, un résultat encore décevant mais on ne doute pas que l’Espagnol signera encore demain un départ canon.

    Quant à sa déconvenue, le sextuple champion du monde de la catégorie MotoGP s’en est expliqué auprès des journalistes: "Je poussais au maximum mais malheureusement j’ai viré trop large au deuxième virage et j’ai fini sur l’herbe. J’ai cru pouvoir revenir sur la piste mais dès que j’ai touché l’herbe, qui était boueuse, j’ai perdu le contrôle. Ensuite, je suis tombé dans les graviers et j’ai violemment heurté le sol avec ma tête et mon cou".

    Ce qui ne l’a pas empêché, après un détour par la Clinica Mobile, de reprendre la piste, même s’il y a plus couru que concouru pendant les dernières minutes restantes. Cependant Valentino Rossi se veut serein pour la course dominicale et ajoute "Demain, je suis sûr que j’irai beaucoup mieux. Nous avons de bons pneumatiques et de bons réglages, alors je vais essayer de réaliser une bonne course".

    via dépêche AFP et autosport.com; crédit photo: photo constructeur.

    Pos  Rider             Bike           Time
    1.  Casey Stoner      Ducati    (B)  1:28.665
    2.  Jorge Lorenzo     Yamaha    (M)  1:28.734  + 0.069
    3.  Nicky Hayden      Honda     (M)  1:28.756  + 0.091
    4.  Randy de Puniet   Honda     (M)  1:28.808  + 0.143
    5.  James Toseland    Yamaha    (M)  1:29.031  + 0.366
    6.  Dani Pedrosa      Honda     (B)  1:29.277  + 0.612
    7.  Colin Edwards     Yamaha    (M)  1:29.513  + 0.848
    8.  Andrea Dovizioso  Honda     (M)  1:29.558  + 0.893
    9.  Shinya Nakano     Honda     (B)  1:29.710  + 1.045
    10.  Alex de Angelis   Honda     (B)  1:29.925  + 1.260
    11.  Loris Capirossi   Suzuki    (B)  1:29.942  + 1.277
    12.  Valentino Rossi   Yamaha    (B)  1:30.014  + 1.349
    13.  Toni Elias        Ducati    (B)  1:30.202  + 1.537
    14.  Sylvain Guintoli  Ducati    (B)  1:30.297  + 1.632
    15.  Chris Vermeulen   Suzuki    (B)  1:30.545  + 1.880
    16.  John Hopkins      Kawasaki  (B)  1:31.157  + 2.492
    17.  Marco Melandri    Ducati    (B)  1:31.939  + 3.274
    18.  Anthony West      Kawasaki  (B)  1:31.995  + 3.330

  • …Alors la chance et la victoire seront à tout jamais tes esclaves soumis.

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    Vous connaissez peut-être "If" ce poème de Rudyard Kipling (traduction d’André Maurois), dont notre titre est extrait, dans lequel un père donne à son fils les conseils qui lui permettront de devenir un Homme. D’après Dino Dimeo de Libé, Graziano a inoculé à Vale "cette espèce de folie qui ne l’a jamais quitté". A défaut de conseils en vers. Folie comme ces chiffres d’abord, rappelons les, quitte à en avoir le vertige: c’est sa huitième victoire de la saison, la cinquième de rang, sa 70ème dans la catégorie reine des épreuves vitesse, la 96ème de sa carrière. Elle lui offre un huitième titre mondial, le sixième parmi la crème de la crème des pilotes. La concurrence est assommée: relégué à 92 points au général, Stoner est destitué de sa couronne, et finit deuxième, non sans avoir opposé une farouche résistance dimanche, malgré sa douleur au bras gênant son pilotage. Sa Desmo n’arborera plus le n°1 sur son carénage en 2009. Nous estimions avant l’épreuve que Vale ne se contenterait pas de gérer sa course, mais c’est sa régularité métronomique, non sa fougue, qui lui a permis de ravir la place de leader à Stoner à dix tours de l’arrivée. Un résumé accompagné par les belles images du site Rossifumi.

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    Énoncé ainsi, ce dépassement au quatorzième tour est trompeur car Stoner n’était déjà plus capable de tenir le rythme de Rossi, Vale fondant sur lui, et ce, dès la mi-course. Alors qu’auparavant ces hommes de tête étaient à la lutte avec Dani Pedrosa commandant l’offensive depuis le deuxième tour, le Catalan confirma alors encore une fois que s’il pilote parfaitement quand il se détache d’une bonne longueur et a les coudées franches, il demeure toujours aussi peu à l’aise dans la meute. Le pilote du HRC sera déposé au sixième tours par Casey Stoner.

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    Son compatriote et frère ennemi le poleman Jorge Lorenzo quant à lui gâchait son départ, pour se trouver relégué en quatrième place, avant que la rivalité entre les deux Espagnols ne connaisse un nouvel avatar, avec une manœuvre hardie et litigieuse où le Majorquin dans le dernier hairpin manqua d’accrocher le Barcelonais, pour finir malgré son attaque, derrière lui, et au pied du podium. Micro-Dani déclara au micro: "C’est bien de finir troisième, surtout par rapport aux dernières courses. J’ai pris un bon départ mais j’ai mis du temps à trouver mon rythme. Je voyais Lorenzo revenir mais j’ai pu tenir le coup et garder cette troisième place. Félicitations également à Valentino pour son titre. Il a fait une superbe saison."

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    Vale-Stoner-Pedrosa-Lorenzo: ces quatre hommes de tête ont réellement mené la danse au Twin Ring de Motegi, puisque Nicky Hayden, le leader du gruppetto comme l’on dit en cyclisme, franchira l’arrivée vingts seconde plus tard, devant un ensemble compact dont les pilotes se tiennent en 1,6 seconde. Derrière le champion 2006, Loris Capirossi sauve Suzuki du marasme, avec sa sixième place. Quant aux régionaux de l’étape (c’est consacré au cyclisme décidément aujourd’hui), seul Shinya Nakano sauve l’honneur nippon en plaçant sa Honda huitième. Alors que Kousouke Akiyoshi chute dès le deuxième virage, un peu comme le pilote espagnol du team officiel Kawasaki au Mans, abandonnant comme l’année dernière et gâchant ainsi cette seconde wild card.

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    A l’autre extrémité de la course, son coéquipier d’un jour, l’ex futur grand espoir du MotoGP, le pourtant très sympathique Chris Vermeulen, abandonne en raison de problèmes de freins sur un circuit qui ne pardonne pas les mâchoires médiocres.

    L’Australien confie son dépit: "C’est très frustrant de ne pas finir la course et quand c’est à cause de quelque chose dont vous n’avez pas le contrôle, c’est d’autant plus frustrant. Les pneus ne sont pas montés assez vite en température. Dès que c’était bon, j’ai suivi un groupe de pilotes mais après trois ou quatre tours, j’ai commencé à avoir un problème de freins. J’ai dû m’arrêter, sortir de la piste puis repartir. Je suis très déçu car il y avait largement la place pour rentrer dans le top 10."

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    Andrea Dovizioso quant à lui confirme son statut de recrue la plus régulière de toute la saison, à des années lumières de son rival en 250cc, aussi brillant qu’inconstant, Jorge. L’Italien explique avec lucidité le déroulement de sa course: "J’ai essayé de suivre les leaders mais j’ai fini seulement neuvième. Je pense que mon rythme aurait pu me permettre de finir cinquième. Tout s’est décidé dans les premiers tours: c’était la foire d’empoigne ! Personne ne voulait céder. J’ai pris un maximum de risques pour bien me placer en début de course. J’ai failli heurter Nakano. Ensuite j’ai perdu beaucoup de temps pour passer Toseland et Hopkins. J’étais vidé mais j’ai continué à attaquer. Si j’avais pu suivre Hayden quand il s’est échappé, cela aurait été différent. C’est la course, c’est comme ça."

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    Le San Marinais Alex de Angelis sur sa Honda Gresini, confirme son statut de pilote d’essais, au sens strict (doués en qualifs, catastrophique en course), en fermant la marche à une piteuse 17ème place. "Piteuse" moins par son rang que par son temps surtout, à une minute, douze centième et des poussières du vainqueur. Normal quand on encaisse trois chutes en une seule journée.

    Et remercie quand même son team "Nous n’avons jamais réussi à trouver les bons réglages malgré tout le travail de l’équipe. Je tiens à la remercier car je suis tombé trois fois ce week-end et elle n’a pas compté le temps pour remettre la machine en état. Je me suis retrouvé assez loin après une erreur. C’est une journée à oublier mais il faut rester positif. J’espère être performant à Phillip Island, un circuit que j’aime particulièrement."

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    Le pilotes français Randy de Puniet est douzième devançant Sylvain Guintoli. Pour ajouter aux malheurs de Melandri, il ne manquait plus  que la Ducat officielle soit battue par celle de Pramac. Herureusement pour lui, il n’en sera rien. Pour en revenir au pilote du LCR, Randy confie "Honnêtement, j’espérais une meilleure course. J’ai pris un bon départ mais Dovizioso est parti trop large dans le premier virage. J’ai essayé de passer à l’intérieur mais je me suis retrouvé enfermé par d’autres pilotes. Ensuite, je n’avais pas assez de vitesse dans la courbe pour garder une bonne place. A la fin du premier tour, j’étais donc 14e. J’ai ensuite connu des problèmes d’adhérence avec le train arrière. Ça glissait beaucoup. J’ai tout de même réussi à revenir sur Hopkins et Toseland à quatre tours de l’arrivée mais je n’ai pas pu les attaquer. J’ai fait du mieux que j’ai pu avec un poignet encore douloureux."

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    Anthony West est le dernier à entrer dans les points, le pilote Kawa déclare "Dés le début de la course j’ai eu un problème avec le levier de frein. La machine ne s’arrêtait pas. Je me suis battu avec pendant une grosse partie de la course. On ne sait pas encore d’où vient le problème, c’est donc assez frustrant. J’espère réagir à Phillip Island où je serai à domicile." L’Australien précède Toni Elias, l’Ibère qui décidément depuis trois ans ne peut que se contenter de performances "feu d’artifice" avant de retomber dans les tréfonds de la feuille des temps.

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    En plus de son titre acquis à trois victoire du baisser de rideau, Rossi aidé par Lorenzo, apporte à Yamaha le titre constructeur et à Fiat le titre, fantoche et inutile, de meilleure équipe. Nous terminerons par les mots du vainqueur qui comme on le voit ici, s’excuse en Italien et avec humour du retard dans la conquête de son huitième (ou sixième c’est selon) titre:

    "C’est difficile de dire ce que je ressens. Je suis évidemment très heureux. La bagarre fut intense pour la victoire, ce qui me comble encore plus. J’ai passé quelques années difficiles. Cela me fait penser à ce que j’ai vécu lors de ma première saison avec Yamaha."

    Dans la salle de presse, la déclaration fut ponctuée de ses sourires de grand gamin insatiable, impossibles à retranscrire ici.

    Via Autosport pour le classement final de l’épreuve et Eurosport pour les extraits d’interviews entre guillemets.

    Pos  Rider             Bike            Time
    1.  Valentino Rossi   Yamaha    (B)   43:09.599
    2.  Casey Stoner      Ducati    (B)   +   1.943
    3.  Dani Pedrosa      Honda     (B)   +   4.866
    4.  Jorge Lorenzo     Yamaha    (M)   +   6.165
    5.  Nicky Hayden      Honda     (M)   +  24.593
    6.  Loris Capirossi   Suzuki    (B)   +  25.685
    7.  Colin Edwards     Yamaha    (M)   +  25.918
    8.  Shinya Nakano     Honda     (B)   +  26.003
    9.  Andrea Dovizioso  Honda     (M)   +  26.219
    10.  John Hopkins      Kawasaki  (B)   +  37.131
    11.  James Toseland    Yamaha    (M)   +  37.574
    12.  Randy de Puniet   Honda     (M)   +  38.020
    13.  Marco Melandri    Ducati    (B)   +  39.768
    14.  Sylvain Guintoli  Ducati    (B)   +  45.846
    15.  Anthony West      Kawasaki  (B)   +  55.748
    16.  Toni Elias        Ducati    (B)   +  59.320
    17.  Alex de Angelis   Honda     (B)   +1:12.398

    Retirements:

         Rider             Bike           Laps
         Chris Vermeulen   Suzuki    (B)  16
         Kousuke Akiyoshi  Suzuki    (B)  0

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  • Les Filles de Motegi, comme une erreur de casting dans l’air.

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    Les agences qui fournissent les sponsors en hôtesses, se sont visiblement pas trop fatiguées à trouver des beautés extrême orientale à la hauteur des charmes qu’on leur prête, souvent à juste titre. Je crois pouvoir dire que nos confrères italiens du Motoblog d’où ces images sont tirées, ont eu la même réaction que nous, d’après ce que j’ai pu comprendre des commentaires. Même les filles d’un célèbre fabricant de papier cigarette semblent totalement, euh… ailleurs. Mais je n’avais pas envie de vous priver de cette pause, je sais que certains d’entre vous en sont fans. D’autant que, je ne le cache pas, ça permet de souffler après la tartine sur les épreuves du week-end, celle qui s’est déroulée au Twin Ring de Motegi en particulier. Juste à côté de ces demoiselles.

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  • Un communiqué de la FIM confirme le manufacturier unique en 2009.

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    Comme nous l’envisagions avant l’épreuve, la FIM réunie en Commission à Motegi en parallèle du Grand Prix, a décidé de franchir le pas – ce qu’elle ne s’était pas autorisée à faire l’année précédente – en optant pour le "mono-marque", l’équipementier unique, pour l’année prochaine dans la classe MotoGP. Elle évoque des raisons économique et de sécurité, passant sur l’amélioration des performances née de l’émulation entre fournisseurs. Ironie du sort, l’épreuve japonaise de ce week-end a vu le couronnement de Valentino Rossi, sur lequel nous reviendrons dès demain, un champion dont le passage de Michelin à Bridgestone avait fait couler beaucoup d’encre (et chauffer nos grands doigts sur les claviers). C’est aussi Dani Pedrosa qui complète le podium nippon, lui qui changea de manufacturier en plein milieu de la saison, avec des Auvergnats qui se retrouvèrent encore fanny. Pire pour les Clermontois, le podium est à 100% Bridge avec Stoner. Nul doute que certains parmi Ezpeleta, Poncharal et consorts y ont vu une validation par la piste de leur décision prise dans les pièces calfeutrées. A partir…

    …de ce dimanche les appels d’offre courent jusqu’au 3 octobre à minuit, et l’annonce officielle du fournisseur sera faite le 18 octobre au plus tard. On se souvient que lors du même épisode en Formule 1, discipline qui a fini par céder aux sirènes de Bridgestone, dont le Potenza s’affiche sur les flancs des pneus de tout le plateau, Michelin avait dit ne pas être intéressé par l’absence de concurrence au sommet. Le MotoGP va donc rejoindre le Superbike avec Pirelli dans l’uniformisation des gommes. Et vu l’attitude précédente de Bibendum et le fait que Bridgestone équipe actuellement les deux tiers des teams, il y a de grandes chances que ces gommes soient japonaises.

  • Victoire des USA au MX des Nations devant la France et la Belgique.

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    Cette quatrième victoire d’affilée des Etats-Unis permet d’établir un record puisqu’il s’agit de leur 19ème trophée en 62 éditions de ce championnat du monde par équipe. Tim Ferry, élève un peu besogneux mais constant avec ses 5ème et 9ème places a scellé le sort de son team. Une équipe où les maîtres, comme le revenant James ‘Bubba’ Stewart (ici en photo, absent en 2007 pour cause de blessure au genou) et Ryan Villopoto, avaient auparavant brillé dans la journée, en remportant chacun l’une des trois courses* du jour sur le circuit du Leicestershire. Seule la France a été en mesure de leur disputer le titre, grâce notamment à un Sébastien Pourcel survolté terminant premier d’une course et deuxième de la seconde. Ses coéquipiers ont un peu pêché par leurs performances: Nicolas Aubin finit 7ème et 10ème alors qu’Anthony Boissière se retrouve 11ème et 18ème. Ce n’était pas assez pour jusqu’au bout contester à une équipe US plus homogène et douée, sa médaille d’or. A noter que cette dernière était exclusivement montée sur Kawasaki. Le classement final du Redbull Motocross des nations de la FIM, à Donington Park est le suivant: 26 points pour les Américains, 31 pour la France et 41 pour la Belgique.

    *Le Motocross des Nations se déroule au meilleur des trois manches composées des catégories MX1, les 450cc, MX2, les 250cc et enfin l’Open.

    via dépêche AFP.

  • Nouveau Ducati Monster 1100. Il faut que jeunesse se passe.

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    Le voici ce fameux nouveau Monster pour de trop rares photos le mettant en scène – paraît-il – dans les Alpes Maritimes, ainsi que dans la froideur d'un studio. C'est donc fidèle à sa politique commerciale désormais bien rodée, que la marque de Bologne monte en gamme après avoir présenté la 696. D'ailleurs au niveau des lignes peu de changements par rapport à la petite Mostro: le dessin du châssis est le même avec un cadre treillis (malheureusement) complètement revu où une sorte de croix de St André a pris la place de l'ancien, magnifique avec son architecture façon "flêche de grue", et qui courait de la proue à la poupe. Si ce n'était cette verrue sur le réservoir, le style légendaire de ce dernier est globalement préservé, voire bien amplifié. Résultat, ce nouveau dessin lui donne un air de gros joujou, pour une allure plus lisse que les précédentes, le phare tant décrié ajoutant une touche futuriste. Côté moteur, là, par contre c'est du tout bon; pas grand chose à redire dans l'absolu, puisqu'elle reçoit le 1078cc de l'Hypermotard et de la Multistrada. Pourquoi dans l'absolu ?

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    Parce que si l'on regarde vers ses cousines on pourra hésiter au moment de l'achat. Si la S2R n'est maintenant plus produite après 15 ans de bons et loyaux services, la S4R (et S) restera encore en vente pendant un an selon les infos que nous avons prises auprès d'un concess. Et les 95 chevaux (même s'ils sont soit disant dispo plus tôt) de la jeunette pèseront peu face aux 130 canassons de l'ancienne. A moins que comme beaucoup de motards, vous ne souhaitiez vous montrer sur la selle du tout dernier cheval. Il est vrai aussi que cette 1100 coûtera moins chère que la S4R (autour de 800 € de différence).

    Ajoutons que, contrairement à ces prédécesseurs sus cités, des roadsters dont l'histoire était intimement liée à celle des superbikes, les premiers recevant après-coup les bouilleurs des secondes, il n'en est plus rien avec ce 1078cc. De quoi faire lever (ou froncer !) quelques sourcils.

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    Quant à son monobras il me laisse assez froid car trop sport et plastoche, là où les S2R et S4R dévoilaient une belle construction métallique complexe enserrant le carter de chaîne et qui prolongeait le cadre, comme par symétrie. C'est d'autant plus dommage pour le 1100 que sur son flanc droit c'est une belle jante qui y est ainsi exposée. Autre point positif, les pots courent agréablement le long de la moto, rien à voir avec le côté trop compact et ramassé adopté par nombre de roadsters récents, comme la Speed Triple, au côté arsouilleuse pleinement revendiqué.

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    Par contre, on reprend les mêmes réflexes commerciaux et techniques qui ont fait le succès du Mostro, avec une déclinaison en catégorie S qui comprend des étriers radiaux Brembo, quelques touches de carbone et surtout une fourche avec ses fourreaux dorés caractéristiques de chez Öhlins (tout pareil que sur la S4RS). A ce sujet, il est étonnant de voir que Ducati n'a pas succombé à nouveau au 100% made in Italy, quand certains de ses compatriotes proposent encore des roadsters équipés de fourche Marzocchi.

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    La version de base et la S sont respectivement à 168 Kg et 167 Kg sur la balance, soit 10 Kg de moins que la S2R 1000, et c'est le saute-vent qui pâti de cette chasse aux kilos (pas si) superflus, contre toute logique. Ce qui agacera peut-être le Ducatista et proprio d'un gros Monster de la génération précédente, qui pourra y voir une moto pour faire des pointes et sortir, par pour tenir au guidon et rouler longtemps, même si ce n'est évidemment pas le but ultime d'un roadster. Et même si l'auteur de ces lignes semble critique, je dois reconnaitre qu'au final la 1100 à 12.000 € représente un joli changement dans la continuité. Cette dernière photo devrait vous en convaincre.

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    crédit photos: photos constructeur.

  • Malgré sa 4ème place sur la grille de Motegi, Vale compte bien tous les manger.

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    C’est avec un plaisir non dissimulé que nous retrouvons le Majorquin Jorge Lorenzo en pole position sur le Twin Ring japonais, lui qui après son début de saison tonitruant avait enchaîné les blessures, des pépins qui avaient réussi à instiller le doute dans l’esprit du souverain de "Lorenzoland" (sic). Et voilà qu’en terre nippone, il bat de 18 centièmes le record du tour décroché par Capirex sur une Ducati (cubant du 990cc en 2006) et se permet de reléguer trois champions du monde derrière lui: le champion du monde en titre Casey Stoner, le requinqué et futur ducatista Nicky Hayden champion 2006 et le septuple champion du monde Valentino Rossi, qui pointe à une décevante quatrième place. Mais le prodige de Tavullia assure qu’il a un très bon rythme en course avec ses pneus et qu’il faudra compter avec lui après sa victoire à Indianapolis, pour peut-être remporter son sixième titre (dans la catégorie reine) alors qu’il reste quatre courses avant la fin de la saison. Il lui suffit pour cela d’assurer une quatrième place, à l’arrivée cette fois. A ceci près que le verbe assurer ne fait, heureusement pour nous, pas partie de son vocabulaire.

    Fallait-il y voir un clin d’œil quand son coéquipier chez Yamaha remerciait Michelin pour ses récents progrès alors que Vale est équipé en Bridges et que l’on discute très sérieusement (encore plus sérieusement que l’année dernière) d’un équipementier unique ? A noter qu’en 125, le Toulousain Mike Di Meglio occupera la première place au départ.


    Pos  Rider             Bike           Time
    1.  Jorge Lorenzo     Yamaha    (M)  1:45.543
    2.  Casey Stoner      Ducati    (B)  1:45.831  + 0.288
    3.  Nicky Hayden      Honda     (M)  1:45.971  + 0.428
    4.  Valentino Rossi   Yamaha    (B)  1:46.060  + 0.517
    5.  Dani Pedrosa      Honda     (B)  1:46.303  + 0.760
    6.  Loris Capirossi   Suzuki    (B)  1:46.450  + 0.907
    7.  Colin Edwards     Yamaha    (M)  1:46.496  + 0.953
    8.  Randy de Puniet   Honda     (M)  1:46.574  + 1.011
    9.  Shinya Nakano     Honda     (B)  1:46.616  + 1.073
    10.  James Toseland    Yamaha    (M)  1:46.863  + 1.320
    11.  John Hopkins      Kawasaki  (B)  1:46.888  + 1.345
    12.  Chris Vermeulen   Suzuki    (B)  1:46.904  + 1.361
    13.  Andrea Dovizioso  Honda     (M)  1:46.907  + 1.364
    14.  Toni Elias        Ducati    (B)  1:46.958  + 1.415
    15.  Sylvain Guintoli  Ducati    (B)  1:47.400  + 1.857
    16.  Marco Melandri    Ducati    (B)  1:47.475  + 1.932
    17.  Anthony West      Kawasaki  (B)  1:47.669  + 2.126
    18.  Alex de Angelis   Honda     (B)  1:47.680  + 2.137
    19.  Kousuke Akiyoshi  Suzuki    (B)  1:48.671  + 3.128

    source Autosport.com

  • Harley réagit face aux prix à la pompe (et du crédit) qui grèvent ses bénéfices.

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    "Amérique, s’il te plaît, n’achète pas de Harley en raison de la possibilité de rouler 50 miles avec un gallon. Le sigle mpg* décrit la conduite à son guidon, comme la biologie décrit le sexe. C’est l’histoire qui a façonné son réservoir, pas les caprices du pétrole étranger. Et les travailleurs américains ont versé leur âme dedans. Alors chassons les couchers de soleil, que l’essence soit à six dollars ou six cents. Rendons-nous aux soirées comme des rock stars. Remplissons le réservoir qui nous rend plus de chose que nous lui en donnons. On s’en fout, let’s ride." Voici donc, rapidement traduit, la nouvelle publicité de Harley Davidson que l’on peut voir dans la presse spécialisée. Et il le faut bien, car sur son marché intérieur les ventes de la firme de Milwaukee ont chuté de 10,2 % sur le premier semestre par rapport à la même période l’année précédente, tandis que les plus grosses concessions de Californie et Floride grondent, et que son action a joliment dégringolé en bourse. Un déclin qui ne doit pas faire oublier que la marque affiche une santé insolente à l’étranger. 

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    Sans surprise l’essence devenant chère, on constate une augmentation des ventes des modèles Sportster et des Buell Blast (roadster d’entrée de gamme de près de 500cc, en photo), loin des gas guzzlers (avaleurs d’essence) que sont les Hog. On pourrait croire que le marché des motos est lui aussi touché par le downsizing comme le marché auto, si ce n’est, comme le font justement remarquer ses défenseurs, qu’un modèle Harley "classique" peut tout de même rouler 40 miles avec un gallon, pour seulement 27,5 miles chez une voiture "moyenne".

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    Un autre problème relevé par les concessionnaires sont les difficultés de plus en grandes que les clients potentiels ont pour faire financer leur achat avec la crise actuelle. S’ajoute à cela un phénomène logique quoique subtil: les gros cruisers sont utilisés en majeure partie le week end alors que beaucoup de motards lambda veulent justement un deux-roues utilisable tous les jours pour pouvoir remplacer… leur voiture. On en veut pour preuve cette évolution du rapport cruisers/scooters du graphique. Même si j’ai du mal à croire qu’un motard qui aspire à acheter Harley se rabatte sur un scoot, héhé.

    *l’acronyme mpg (miles per gallon) n’indique pas à proprement parler une consommation d’essence, du moins pas au sens où on l’entend chez nous (x litres par 100 kilomètres) sans compter le problème des unités de volumes et de distances qui changent évidemment. En fait aux USA le rapport s’inverse: c’est la possibilité de rouler x kilomètres avec un gallon, soit près de 3,8 litres.

    Via le LA Times et Autobloggreen.

     

  • L’expression « plancher des vaches » n’a jamais été si inappropriée.

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    En tant que motards pour la plupart d’entre vous, vous connaissez sans doute la blague du motard et du pandore où le premier demande en plein contrôle routier, s’il roulait vraiment si vite que ça. Question à laquelle le képi répond avec humour que, vu la marque au compteur, il volait surtout beaucoup trop bas. Voici donc le temps d’une séance photo réunis les deux bêtes d’accélération pour le compte du site Renegade Classics avec des hôtesses au sol d’un genre un peu particulier (au diable l’uniforme !). Mais qui ne rêverait pas d’un tel comité d’accueil au pied de l’avion, pour ce qui est une manière très irrévérencieuse de reprendre contact avec la terre ferme. On en oublierait presque les trois beaux cruisers qui servent de sièges à ces demoiselles. A noter que les miss Renegade ne sont pas mal non plus dans leur style.

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