Auteur/autrice : benoit rieu

  • Transporter sa moto par la voie des airs.

    Moto_avion

    Moto_avion_2

    Le blog anglo-saxon The Kneeslider rapporte dans ses pages virtuelles, ce container permettant d’embarquer une moto avec vous et qui a pris son envol au salon EAA Airventure dans le Wisconsin, il y a quelques semaines. Cela semble a priori un luxe et laisse penser que ce produit ne trouvera pas sa clientèle. Mais dans certaines parties du globe, notamment aux Etats-Unis avec la communauté Jumbolair, l’aviation civile privée est très développée, des fois même un peu trop. Le MotoPOD, c’est le nom du réceptacle, accueille une Yamaha XT préparée, avec un guidon pliable. Ainsi qu’avec une attention particulière apportée à tout ce qui est réservoir et "tuyauterie", pour éviter d’éventuelle et dangereuses fuites en raison des différences de pressions. L’ensemble sera vendu 10.000 $ (un peu plus de 6000 €). Dans les inconvénients ce dispositif bien intégré et profilé (voir photo suivante) fait perdre près de 9 noeuds à l’avion, mais vous n’aurez pas besoin de chercher un taxi, ou une voiture de location à votre arrivée.

    Moto_avion_3

  • La cohabitation moto-scooters vue par un chroniqueur de France-Info.

    Moto_scooter_vespa_scooter_bangkok_

    A la recherche d’infos sur le Spillo je suis tombé sur cette chronique de Serge Martin, rédacteur en chef sur France Inter et chroniqueur sur France-Info, radio où il expose hebdomadairement* son point de vue d’ancien pilote sur les deux-roues… et le comportement de leurs usagers, pour ce qui concerne le sujet qui nous intéresse. Bien qu’il évite les mots qui fâchent, je me suis assez retrouvé en tant que motard et comme co-rédacteur sur ce blog dans son opinion sur nos voisins. J’ai parfois été surpris des réponses très dures de certains d’entre-nous à l’égard des scootéristes (par exemple sur le sujet dévolu au marquage au sol à Barcelone). Mais je constate au jour le jour la légèreté des scoots dans les changements de files, le respect des feux tricolores, du sens unique de circulation, des rues exclusivement piétonnes, des trottoirs et du port du casque**, surtout en été (paraît que ça déforme les coiffures gélifiées). Cependant nous ne sommes pas exempts de défauts, loin de là.

    Extrait de la chronique "Motos contre scooters":

    "Guerre ou complémentarité ? Lorsque l’on parle deux roues à moteur, on pense immédiatement aux motos et aux scooters. Deux moyens de locomotion qui, a priori, sont censés se côtoyer en pleine harmonie compte tenu de leurs ressemblances.

    Et bien non, loin de là. On ne peut pas dire que leur cohabitation soit des plus paisibles. Elle n’est pas évidente sur le terrain, pas évidente non plus dans les revues spécialisées où les journalistes des magazines moto, par exemple, ont parfois bien du mal à décrire les qualités de certains scooters sans s’attirer les foudres de leurs lecteurs. Et pourtant quelle complémentarité !"

    Un lien vers le site de France-info pour la suite.

    *Tous les samedis à 15h51, 17h51, 19h49, 21h42 et 23h21.

    **beaucoup de ces remarques valent pour les mobylettes; de là à distinguer les comportements en relation avec la cylindrée des scooters, et donc forcément les classes d’âge, il n’y a qu’un pas.

    crédit photo: Wikicommons, livreur à Bangkok, Thaïlande.


  • Moto au logo Jaguar, l’involontaire retour aux sources.

    Moto_jag_bike_3

    Vue sur T3 et Cafe racer Society, les deux blogs se bornent à constater qu’un génial bricoleur a dans son garage assemblé une moto dont le cadre est inspiré du célèbre logo de la marque anglaise (et propriété du groupe indien Tata), sans malheureusement fournir de renseignements sur le moulbif. Il est clair que trouver un moteur de cruiser dans ce logo a la gloire de l’automobile de luxe, bien loin de la moto donc, a de quoi surprendre. C’est oublier que Jaguar est à l’origine la SSC ou Swallow Sidecar Company et qu’elle assembla des… side-cars jusqu’en 1926, devenant la Swallow Coachbuilding company. Rebaptisée ensuite en S.S. Cars Ltd  la compagnie changera de dénomination commerciale en raison des connotations lugubre de SS, les unités nazis de sinistre mémoire pour acquérir son appellation actuelle, en hommage au célèbre félin.

    Moto_jag_bike_2_2

  • Vespamochées et Vesparterre, Paris territoire des scoots éclopés ?

    Dsc05995

    Nous avions déjà abordé les scoots de Piaggio à Paris grâce au blog Vesparis pour un article assez général présentant les deux-roues sous un angle léger et amusant, le blogger en question allant à la pêche au détail dans sa ville. Nous y revenons pour aborder les deux sujets qu’il a traité plus tôt cette année et la tonalité est bien plus grave: voici exposés au vu et au su de tous des scooters Vespa borgnes, unijambistes, renversés. Et cela fait mal au cœur. Enrico Piaggio et l’ingé D’Asciano doivent se retourner dans leur tombe. Pour se remettre le moral en selle, si j’ose dire, nous traiterons du petit Spillo de Gamax et du GTS 300 dans les jours qui viennent.

    Dsc05951

    Dsc05953

    Dsc05740

    Dsc05942

    Dsc05786

    Dsc05887

    Dsc05326

  • Les filles gravitant dans l’univers du motocross et du supercross.

    Girls3w

    Je voulais traiter du cinquième titre de Sébastien Pourcel avant de trouver ce petit sujet charme, ça fait quelque temps qu’on en a pas et ça ne peut pas faire de mal, Pourcel est remis à plus tard cette semaine. Et puis on reste en Motocross. Simples spectatrices ou hôtesses (pour bien exclure de notre sujet du jour DeWinter, Lancelot et ses consœurs), voici dans les travées les filles gravitant dans l’univers du cross sous l’oeil des photographes de Speed tv pour des clichés de très bonne qualité. Ma petite préférée est celle qui regarde par en dessous, dans ses fringues aux couleurs de Monster Energy. A noter, toujours sur le site de Speed TV, la restauration d’une Harley Davidson de 1924, une série en image qui vient juste de débuter et sur laquelle on reviendra sans aucun doute.

    Img_110

    Main

    Img_343

    Img_702

    Img_608

    Img_327

  • Total look Hello Kitty: l’occasion de vérifier que le ridicule ne tue pas.

    Big_hellokittymotorcycle2

    Ai-je vraiment à vous présenter le personnage de chez Sanrio, mignon comme tout et déjà trentenaire ? Je crois pouvoir dire que les rares lectrices de ce blog ont grandi avec cette chatte qui ornait leurs affaires scolaires, notamment leur trousse et crayons, pour le souvenir que j’ai de copines de classe en primaire et collège. Après tout nous avions aussi les nôtres, d’idoles, et elles étaient aussi caricaturales, sinon plus ! Doit on pour autant s’inquiéter à la vue de cette engeance de Honda NSR, scooter, casques, combardes*, estampillées Hello Kitty, un félin "qui n’a pas de bouche car il parle avec le cœur" (sic) ? Ou doit on se féliciter de ce phénomène, qu’en psychologie on nomme "régression" ? Et aller chercher dans notre société moderne cet attrait pour le refuge que procure tout ce qui est Kawaii ? Via le motoblog italien et KittyHell.

    *quoi que pour la combinaison, je pense plutôt à une retouche d’image.

    Big_hellokittymotorcycle3

    Hellokittymotorcycle5

    Hellokittymotorcycle6

    Hellokittymotorcycle7

    Big_hellokittymotocycleracingleathe

    Hellokittyscooter2

    Hellokittyhelmet1

    Hellokittyhelmet2

  • Franchir le ralentisseur « ultime » doit être un jeu pour les motards.

    Ultimatespeedbump2

    Je suis tombé dessus sur Gizmodo, un blog pour geeks avec les gadgets les plus originaux et les news les plus sérieuses qui soient sur le monde de l’informatique, et souvent en avance sur les autres. Là il s’agit d’un sujet pas vraiment inscrit dans la ligne éditoriale du blog (tant mieux !), et intitulé de façon un peu présomptueuse "le ralentisseur ultime" (ultimate speed bump). Situé en Chine au milieu de l’autoroute Jing Zhuang, cet ouvrage en béton fait près de 100 pieds de long (30 mètres) et deux pieds de haut, soit près de 60 centimètres. Problématique pour les voitures (sans parler des camions), comme le montre la photo suivante, il ne semble pas gêner outre mesure les passagers de ce deux-roues. Des motos qui parviendraient presque à tracer tout droit. Ou plus fort encore, qui passent sur la droite comme dans le cliché du bas… Vous avez dit ralentisseur ?

    Ultimatespeedbump

  • Les règles de la superpole en WSBK se rapprochent de la F1.

    Moto_wsbk_superpole_netherlands_rou

    Q3, Q2, Q1, cela vous dit quelque chose ? Ce sont les stades successifs d’écrémage pour les qualifs de la Formule 1. Sébastien Bourdais, quadruple champion en ChampCar chez Newman/Haas a un mal fou sur sa chèvre de Toro Rosso à passer en Q3, par exemple. Sauf le week-end dernier à Valence. Mais revenons à nos moutons. Si la FIM, l’association des teams et le promoteur FG Sport valident – comme on s’y attend – cette formule, voici comment va se passer la conquête de la position de pointe en 2009. Deux séances de pré-qualifications permettront de désigner les vingt premiers qui courront pour la superpole. A la suite de ces pré-qualifs, se déroule l’écrémage successif style F1: Après 12 minutes en piste seront éliminés les quatre concurrents les moins rapides. 

    Vient une pause de sept minutes, suivie de – bis repetita – 12 minutes de chronos où seront exclus les 8 pilotes les plus lents. A la suite d’une dernière pause de 7 minutes, les huit derniers pilotes encore en lice disposeront d’un temps de 12 minutes pour tenter de ravir la pole.

    Troy Bayliss que l’on voit ici poser en titulaire de la superpole à Assen, Pays-Bas, en avril dernier ne goûtera pas à cette évolution puisqu’il devrait bien quitter le WSBK à la fin de la saison. Avec peut-être à 39 ans (depuis le 30 mars dernier) un troisième titre en poche, après ceux acquis 2001 et 2006. Cela semble en effet bien parti pour l’Australien et Ducati.

  • Sete Gibernau, une classe à part, voire même une classe en dessous.

    Moto_sete_gibernau_may_11_2007_ferr

    Chose promise, chose due. Voici une courte biographie subjective de Sete en MotoGP, que l’on voit ici avec son ex-femme, le mannequin Esther Cañadas, dans le paddock chez Ferrari, en 2007. Pour ceux qui ne connaissent pas Gibernau, c’est "juste" un grand pilote capable techniquement de tenir tête et de rivaliser avec le(s) plus grand(s). Mais, il faut bien l’avouer, nettement inférieur dans la guerre des nerfs livrée avec Vale. C’est ce que confirma la seconde partie du championnat 2005 lors de la manche de Jerez. Après cette manœuvre, normale, risquée ou limite, à vous de voir, du leader italien, l’Espagnol s’effondra psychologiquement, peu aidé il est vrai par sa monture, terminant la saison sans victoire. Triste pour quelqu’un baignant dans le monde de la moto depuis son enfance. C’est même une prédisposition génétique, une sorte d’atavisme pour celui qui n’est autre que le petit-fils du fondateur des marques Montesa et de feu Bultaco, bien connues des amateurs de trial et d’enduro.

    Ah ce fameux moment de Jerez, avec sa foule très hostile à l’égard de Rossi, pilote fantastique et redoutable. Redoutable, mais pas forcément coupable. Cependant cette victime expiatoire, à portée (de voix) du public ibérique, est trop belle pour ne pas la conspuer.

    Car, même si on ne le voit pas au premier coup d’œil, Vale doit composer avec un chattering, un dribble de la roue avant, et il place presque le pied au sol lors du passage en courbe (comme parfois ça lui arrive). C’est pour cela que gêné par sa propre monture, je ne pense pas qu’il y ait intention de nuire, même s’il sort nettement de sa ligne.

    On a parfois comparé la rivalité Rossi – Gibernau à Doohan – Criville, l’aîné espagnol ayant du mal à exister dans l’ombre tutellaire du pilote surdouée de cette époque, et tant que son flamboyant concurrent était présent. A ceci près que Sete Gibernau ne remportera probablement pas de titre mondial contrairement à Alex Criville en 1999, depuis l’annonce officielle de sa retraite, où il se réclamait d’une certaine lassitude et ne souhaitant pas courir uniquement pour l’argent. A moins qu’en 2009… mais le récent choix d’Hayden compromet (euphémisme) ses chances, du moins sur la selle de la Ducati officielle.

    Concernant les deux rivalités Michael Doohan – Alex Criville et Valentino Rossi – Sete Gibernau, la guerre était intense entre ces deux hommes de deux générations différentes, on en a un exemple dans cette victoire millimétrée en 1996 à Brno et dans ce chassé croisé en tête à Phillip Island en 2004.

    Mais on pense surtout à l’incident du Qatar de cette même année. Max Biaggi et Valentino Rossi avaient fait nettoyer leur grid position en vue d’améliorer la traction de leurs pneumatiques sur la piste, pratique à peine tolérée. Le team Gresini de Gibernau, ainsi que Repsol Honda, déposèrent pourtant une réclamation, et obtinrent gain de cause, reléguant Vale en fond de grille, avec sa rancœur, soupçonnant Sete d’être l’instigateur de cette manœuvre, malgré les dénégations constantes de ce dernier.

    Depuis lors Rossi jura que l’Espagnol ne gagnerait plus de course, et s’y employa, ce qui peut expliquer aussi en partie l’incident de Jerez en 2005 ou du moins l’absence de remord de Valentino au sujet de cette manœuvre.

    Allez, encore une louche de Phillip Island 2004 avec le dernier tour mais en caméra embarquée cette fois.

  • Nicky Hayden sera le coéquipier de Casey Stoner chez Ducati en 2009.

    Moto_nicky_hayden_of_the_us_is_cong

    Je me demandais quand est-ce que je ressortirai cette "superbe" photo de Nicky Hayden félicité par sa mère pour sa troisième place en qualifs à Laguna Seca cette année. Le second transfert de l’été m’en donne l’occasion et je ne vais pas m’en priver. C’est donc lassé des dysfonctionnements internes du HRC et de la place de lieutenant qui lui était dévolue auprès de son ennemi intime Dani Pedrosa, que le Kentucky Kid part épauler l’Australien Stoner en 2009. Un jeu de chaises musicales amorcé par le départ de Marco Melandri, auteur d’une saison catastrophique chez les rouges. Livio Suppo ne cache pas sa satisfaction pour ce deal, l’Américain ayant encore de beaux restes au guidon: "Au début de sa carrière en motoGP, Nicky a roulé avec Rossi, puis avec Pedrosa, nous pensons qu’il sera le meilleur partenaire pour Casey". Il faudra cependant attendre Misano dans cinq jours ou Indianapolis à la mi-septembre pour que l’annonce de l’association du champion 2006 et de son successeur soit officialisée.

    Moto_nicky_hayden

    En parlant de 2006, quelle est loin cette image, quelle est loin cette joie de le voir l’emporter dans la dernière manche de la saison: Hayden l’a fait, un peu comme Vale lui-même avait pu grapiller quelques points et devenir leader (de huit points) au championnat du monde à l’issue du GP d’Estoril, c’est grâce à sa volonté, sa régularité et un concours de circonstances que le Kid du Kentucky est devenu champion à Valence.

    Lui, que l’on disait fébrile face à l’enjeu, c’est pourtant la légende vivante qui a craqué. Mais rassure-toi Rossifan (dont je fais aussi partie, si, si), la catégorie reine de la moto a connu de belles passe d’armes entre un grand champion et son dauphin comme les rivalités Surtees/Liberi, Lawson/Gardner et Agostini/Read. Et l’histoire a su faire la différence entre chacun des deux, comme le prouvent les échecs de Hayden depuis son titres. Et ce même si un titre reste un titre, surtout quand il est acquis, comme ici, avec la manière, à la dernière course ("à vaincre sans péril, etc., etc.").

    Moto_nicky_hayden_from_the_united_s

    A bien y regarder, cela s’était en fait joué d’un souffle à Estoril, 2/1000 èmes de secondes séparant Toni Elias du Doctor, quelques centimètres sur la piste. A l’instant où Rossi serre la main de Hayden (on a jamais cru à un passage de témoin à l’époque) l’Italien peut donc s’en vouloir, car s’il l’avait emporté au Portugal, se retrouvant mathématiquement avec le même nombre de points qu’Hayden à la fin du championnat, Vale aurait finalement été sacré champion car en tête au nombre des victoires.

    Et depuis ce titre, plus rien. Ou pas grand chose, du moins par rapport à son prestige passé et en comparaison des besogneux du fond de grille. Car pour un pilote qui a goûté pendant un temps très court aux superlatifs, tout est relatif.