Un coup de cœur que ce portfolio des artistes de rue brésiliens Anderson Augusto et Leonardo Delafuente. Toutes les inspirations y passent puisqu’ils puisent dans la culture pop avec les comics, et la peinture et le cinéma avec Magritte, Méliès et Chaplin. Même Castro a l’air sympathique, à moins qu’il ne soit à sa place à cet endroit, tout simplement. On regretterait presque que cette touche de folie de Sao Paulo ne soit pas importée chez nous. De quoi penser à autre chose dans le trafic morne, lent et très "tape-cul" de nos rues inextricables et engorgées. Dans la suite un large éventail de leurs œuvres et photos, choix à la subjectivité revendiquée par l’auteur de ces lignes. Selon l’expression maintenant consacrée, "je vous invite à découvrir" d’autres clichés sur leur site 6emeia.
Auteur/autrice : benoit rieu
Le VanVan reste aussi dur à la tache, mais abandonne le bleu de chauffe.
Ce trail à l’ancienne*, conçu il y a trente ans au Japon, et débarqué depuis peu dans nos concessions françaises, se pare de nouveaux atours pour la rentrée de septembre. Né de l’idée des ingés de Suzuki ce deux-temps**, se veut l’alliance du fun, du confort et de la robustesse, malgré sa conception en mono (l’est souvent à fond le mono…). Au revoir donc les précédents VanVan bleu, jaune ou gris, voici trois nouvelles livrées pour damer le pion au petit TW de Yamaha. Car pour le reste, c’est du rustique, et vanté comme tel: le frein arrière est un tambour (!), la fourche est une téléhydraulique, et pour la selle, ce n’est plus une bavette mais une escalope cramoisie qui accueille votre séant. Point d’innovations donc: tant mieux serait on tenté de dire, c’est ce qui a fait son succès. En plus, avec entre les cuisses 12 chevaux qui s’abreuvent au réservoir de quatre litres (ou presque), l’on ne sera pas tenté de taquiner le képi… bleu.
*à la garde au sol ridicule contrairement à la génération actuelle.
** à l’époque; un quatre temps, de nos jours.
Oil addiction, une vidéo confondante de simplicité sur l’or noir.
Un clip sur notre addiction au pétrole qui se propose d’expliquer en des termes très simples les tenants et aboutissants de la crise énergétique actuelle. Une vidéo en guise de piqûre de rappel, ceci en pleine rémission des prix à la pompe (oui "rémission", pas vraiment "baisse"). Sont abordés l’inévitable épuisement des réserves de carburants fossiles ainsi que les solutions alternatives des biocarburants – de première génération – et leur effet sur les prix des denrées alimentaires, en passant par les baisses de production des pays de l’OPEP et la spéculation. Et puisqu’on a déjà parlé des candidats à la Maison Blanche, Good Magazine traite aussi d’une façon parfois décapante les biographies et programmes de Barack Obama et John McCain. C’est toujours aussi succinct et efficace.
Film d’animation en plan fixe, Mare Street – Digital Club.
Aperçu sur le blog Fubiz voici ce film en images de synthèse, très inspiré par la série Tonnerre mécanique (je vous parle d’un temps que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître) et les clips de Justice. Cette vidéo montre des images se reflétant dans le casque du pilote ou qui défilent derrière lui. Il n’y a évidemment plus grand chose de typique chez cette rue du London East End qui a inspiré les "créa", si ce n’est le titre et les publicités. Reste un film dont le visionnage n’apportera pas grand chose à votre connaissance du monde de la moto, qui brasse même les poncifs (crâne se superposant à la visière du casque) et qui comme toute démarche purement esthétisante, regarde son nombril. Mais qui le fait avec un style unique. Superbe de vacuité mais superbe quand même. Vous pouvez en profiter ici sur Le Blog Moto, mais je vous conseille vivement de le regarder en Haute Définition, là-bas.La U.S Route 66 vue par les lecteurs du L.A Times.
Le quotidien de Los Angeles ouvre ses pages et son site aux clichés amateurs de ses lecteurs sur cette interstate highway qui s’étend de Chicago à L.A, une voie que l’on ne devrait plus présenter, et que l’on se contentera de regarder. Ce qui frappe c’est que les paysages sélectionnés sont souvent à l’abandon*, le tout baignant dans une étrange atmosphère de calme et sérénité chez une Amérique souvent décrite comme industrieuse. Certaines de ces images n’auraient pas dépareillé dans le sujet Out Of Gas que nous avions repéré sur le site de son confrère de la côte est, le New York Times. On commence par un radar/dispositif photographique déguisé en hippopotame: selon le membre "weenie dog", c’est comme cela que la police d’Edmond (Oklahoma) coince les personnes en excès de vitesse.
*alors que la route comporte des étapes avec des villes importantes comme Saint-Louis (Missouri) et Albuquerque (Nouveau-Mexique).
Trois accidents résultant de risques calculés, ou totalement inconsidérés.
On commence avec un pilote de MX et SX chez Rockstar Makita Suzuki (oui, encore un), Mike Alessi, 20 ans, qui lors d’un mauvais passage dans les whoops au Red Bud le 6 juillet dernier, a subi les assauts incessants de ses concurrents une fois à terre. Des concurrents qui ne voyaient évidemment pas ce qui se tramait de l’autre côté de la butte lors de leur prise d’élan. Résultat: fractures des deux clavicules, d’une côte, avec en prime un poumon endommagé, pour un crossman très doué (2ème au AMA National en 2007) qui se retrouve out jusqu’à la fin de la saison. On continue avec cette fois une prise de risque stupide, dans un pays (asiatique ?) indéterminé, où un participant bien présomptueux et un motard inconscient tentent de promouvoir les rampes humaines… sans succès. Pour terminer, un autre accident de rampe, où la moto sert de catapulte sur le pont d’envol: on est plus dans l’aéronavale qu’en stunt. Même si je sais que cet accident n’est pas risible, c’est la seule analogie qui me vient à l’esprit.
Décevante modification « a minima » pour la Kawasaki Z 750.
Voilà ce que Kawa nous envoie dans nos boîtes mails: des images révélant un travail soigné. Puis basta. Alors allons-y de notre couplet élogieux sur ce bi-ton puisqu’on est là pour relayer l’info: Le noir profond semble contenir le vert, que ce soit sur le réservoir, le garde-boue, les écopes, le pot, avec ce joli petit liseré départageant les couleurs. Tout ceci respire le travail bien fait et fera mentir ceux qui regrettaient le manque de finition du Kawa. Un mariage de tons qui nous change de l’Orange Pearl, du Noir Ebène et du Blue Metallic Ocean* déjà dispo en concessions. Certes.
Mais n’était-ce pas l’occasion de revoir les (rares) défauts du roadster comme ce cadre peu rigide, ne rien toucher au train avant et au moteur (tout deux excellents). Une impression favorable, que ternit l’arrière avec ses suspensions trop souples et son frein manquant nettement de mordant, à mon goût. On chipote hein, le roadster Z 750 n’est pas pour rien le best-seller de la marque dans l’hexagone, et même de sa catégorie. On chipote et, surtout, on attendra.
*qui sera remplacé par le Blue Candy Imperial.
Le transfert de l’été voit Chad Reed passer de Yamaha à Suzuki.
C’est officiel depuis vendredi, le champion australien qui depuis six ans cumule 42 victoires et 82 podiums (tous acquis pour la firme aux diapasons) portera les couleurs du team Rockstar Makita Suzuki l’année prochaine, comme l’a annoncé ASMC, l’American Suzuki Motor Corporation. Reed s’alignera en championnat AMA Supercross ainsi que dans des courses de son pays natal, au guidon de sa future Suzuki EFI RM-Z450. Pilote de 26 ans, Reed a commencé à courir comme professionnel aux USA en 2002, et depuis il a remporté deux championnats AMA de Supercross (en 2004 et 2008), un AMA 125cc East Region championship en 2002, l’US open en 2004, ainsi que Bercy l’an passé.
Lors de l’annonce publique de sa signature, il a déclaré (attention c’est extrêmement consensuel): "Je suis très intéressé de commencer un nouveau chapitre et de travailler avec Roger De Coster et le Team Rockstar Makita Suzuki. Ce sera une toute nouvelle expérience dont j’attends beaucoup. J’ai roulé sur des Suzuki pendant une grande partie de ma carrière amateur, et j’en garde d’excellents souvenirs et je suis excité à l’idée de piloter cette Suzuki EFI. Je pense que cette moto et mon nouveau team ont un gros potentiel, et je ne pouvais pas être plus satisfait."
Même si les sites célèbrent cette signature, ce beau transfert (dont on ne connaît pas le montant) est à mettre au crédit du team manager qui avait déjà associé la légende Ricky Carmichael au développement de la Z450.
Selon Motorcycle USA, la première course dans laquelle l’Australien concourra avec le team Rockstar Makita Suzuki est sans doute le Rockstar Energy Drink au palace MGM Grand à Las Vegas du 10 au 12 octobre, épreuve qui tiendra lieu d’US Open.
Le vieil alchimiste Jeff Ward transforme en or sa prestation au Supermotard des X Games.
Un trio de tête inattendu vient clore le Supermotard des quatorzième X games. Le pilote Troy Lee Designs, Jeff Ward, que l’on voit dans l’image qui suit lors de sa victoire au championnat des Etats-Unis en 2006 à Long beach, Californie; en a remontré aux petits jeunes de sa discipline hier, dont beaucoup pourraient être ses enfants, vu leur âge. Dans un remix de cette course californienne, Mark Burkart, également pole sitter il y a deux ans à Long Beach, n’a pas pu tirer parti de sa position de pointe. Et a vu son vieil opposant là encore l’emporter, et ravir les X Games en SM, comme en… 2006. Le poleman et pilote officiel Yamaha a en effet chuté dans le tout premier virage de l’épreuve, déveine qui le poursuivra quelques minutes après.
Ce sont les repêchés Robbie Horton et Brandon Currie qui décrochent l’argent et le bronze aux côtés de Ward vainqueur à 46 ans (!). Comme le précise sa page Wikipedia, ce dernier, à l’aise sur deux comme sur quatre roues, est apparu avec Steve McQueen en cross dans le mythique On any given Sunday.
Le Français Sylvain Bidart, deuxième au départ, a ramené sa Husqvarna à une très honorable 6ème place, lui qui est à l’heure actuelle premier du championnat de France Supermotard, et ce, en sachant notamment éviter la chute collective qui a piégé – entre autres – Burkart.
Dans la vidéo suivante Jeff Ward participe au Guidon d’Or 2006, remportant sa demi-finale (repêchage), seule vidéo que j’ai trouvée de lui en Français.
Le scooter électrique Nissan Mori, un concept futuriste viable ?
Des instruments façon gros réveil, un guidon large (ou plutôt une sorte de demi-wishbone) tout recouvert de caoutchouc style tricycle, une mono-"fourche" et un monobras blanc, ainsi que des gommes à flanc de la même couleur, à l’ancienne, des feux arrières ressemblant à un lapin stylisé: tout est fait pour évoquer chez le futur conducteur, le jouet issu de l’enfance tout autant que le solide véhicule futuriste, dans l’esprit manga. Imaginé par Shane Crozier, designer et blogger chez Yanko Design, le Mori de Nissan est un deux-roues dont les problèmes mécaniques seraient gérés et réglés par un ordinateur de bord. Non, sans rire ? Et le carnet d’entretien je peux l’oublier ?
Après une laconique présentation du modèle, s’ensuit une laborieuse explication où le designer prend l’exemple d’une Tokyoïte imaginaire, en essayant de répondre à ses besoins en matière de déplacement. Et y apporte la réponse: le Mori électrique, évidemment. Deux mauvais points (en plus du fumeux concept de l’autoréparation) l’absence de béquille et de selle. Je croyais que cette dernière se rabattait dans le cadre, mais vu le dessin qui l’accompagne, il semble bien que non. Aïe. Ouille. Un véhicule à rapprocher du Thunderbolt ?