Auteur/autrice : benoit rieu

  • Affiche Sécurité Routière spéciale Salon du deux-roues

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    Dans la ligne de sa campagne restez motard à moto, la Sécurité Routière lance cette affiche spéciale salon du deux-roues à Paris, plus originale que sa précédente campagne mais moins forte (où un motard faisait un V à un ancien motard, on présume, en fauteuil roulant) et aussi plus ciblée (limitée géographiquement et dans le temps). Tellement originale que je me suis demandé un instant si ce n’était pas un "fake" (un faux, réalisé par des internautes, par jeu), il semble bien que non.

    Personnellement si j’étais un peu provocateur, j’aurais plutôt vu le motard de l’affiche dans un dépassement sur la droite, contre lequel pestent (à juste titre) les automobilistes, m’ayant déjà été retrouvé au guidon puis au volant dans ces cas de dépassements-là.

    A noter que le compteur reste bloqué à seulement 110 motards  ayant tenté l’expérience sur le site de la Sécurité Routière. Des volontaires pour une juste cause qui évite pour une fois de stigmatiser les propriétaires de deux-roues ?

  • 40ème Tokyo Motor Show: Le concept bike Suzuki Biplane

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    A peine le salon de la moto de Paris a t’il débuté que les yeux et appétits des constructeurs se portent déjà vers le Tokyo Motor Show qui ouvrira ses portes du vendredi 26 octobre au dimanche 11 novembre. Avec une preview sur deux concepts Suzuki. Tout d’abord la Biplane: une photo + un communiqué de presse rachitique, et nos hypothèses dans la suite. N’hésitez surtout pas à nous filer un coup de main.

    Avec des informations très maigres donc, après tout ce n’est qu’un concept et il fait l’objet d’un véritable teasing de la part des constructeurs (titiller le consommateur, lever le voile peu à peu pour susciter l’intérêt), comme avec des motos de séries, sauf qu’avec un concept, ça tombe souvent à plat, comprendre qu’il n’y a pas forcément de produit final.

    Selon le communiqué de presse, le moteur est un V4 dont la cylindrée est inconnue (!), mais au vu de l’image, Photoshop et les logiciels de CAO font des miracles pour mettre d’aplomb une moto sans pilote, ni béquille.

    Attention on ne rit plus et on met son cynisme de côté, selon ce même maigre "press release" de Suzuki (en Anglais traduit lui-même du Japonais), cette moto vous procurera la sensation d’un pilote dans un "open-canopied biplane", un avion biplan.

    Bigre, ça tombe un peu mal cette métaphore, et je ne la trouve que peu vendeuse, beaucoup d’entre-nous ayant déjà la sensation de chevaucher des fusées sur un pas de tir mobile (désolé je n’ai pas pu m’en empêcher).

    Photographiée uniquement sur son flanc droit, elle laisse libre cours à diverses hypothèses: pour les optiques je parierais pour des Leds hautes puissances (essayez d’agrandir en fenêtre pop-up), des diodes électro-luminescentes de haute performance, qui ont pour elles leur taille réduite, la fiabilité, une faible consommation d’énergie, et une durée de vie record. Avec un gros défaut: la chaleur dégagée et les problèmes de sécurité induits. Peut-être même un éclairage directionnel façon concept car Renault Egeus (plus trop sûr de l’orthographe), piloté électroniquement.

    Je parie également sur un monobras arrière, avec sur l’avant, soyons fous, une monofourche, façon Squaled de JDG Motorcycle, du regretté Jean-Dominique Gazzera ou comme la Crosscage que nous vous présenterons aujourd’hui. La partie arrière de la Biplane est autoporteuse, fastoche.

    Désolé pour le style un peu décousu de ma note, mais c’est "à chaud" et cette photo permet toutes sortes de supputations. La conception des freins me fait exactement penser à ceux équipant les Buell avec leurs disques périmétriques. Des roues à jantes-bâtons en magnésium comme sur beaucoup de nos sportives et roadsters actuels ?

    Vous pouvez également y aller de vos hypothèses dans vos commentaires, vos remarques sont les bienvenues.

  • BMW 1200 HP2 Sport, bête de course en nouveauté 2008

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    Vous pensiez que "béhème" ne faisait que produire de gros flat-twins routiers, de très bonnes motos de rallye-raid ou des roadsters au look de sondes d’exploration martienne ? Mais, toujours sceptique, vous pensiez encore la même chose depuis la lignée des HP (pour High Performance) ? La "Sport" qui vient compléter la gamme au côté de ses frangines HP2 Enduro et Megamoto, va faire tomber vos derniers préjugés, si vous en aviez (comme moi, un peu). Voici donc, en à peine plus civilisée pour un passage aux Mines que la version qui course en endurance les japonaises, la BMW 1200 HP2 Sport.

    Le moulin tout d’abord. Hérité de celui de la R1200S et retravaillé pour dépasser les 122 chevaux en full de sa grande soeur, il atteint à 8750 tr/min les 130 chevaux, et présente de nouvelles culasses avec double ACT (Arbre à cames en tête): pour un poids de à sec de 178 Kg, ça doit tracter fort et prendre vite les tours ! Si elle en hérite le moteur, espérons seulement que cette HP ne possède pas l’empattement de la R1200S qui lui donnait un rayon de braquage… conséquent.

    A noter que la Ducati 1098 (que la nouvelle allemande a dans le viseur) lâche quand même 30 chevaux de plus en version S et que c’est seulement 5 chevaux de plus que la petite Kawasaki ZX-6R que nous avions essayé pour le double de cylindrée (c’est juste pour donner un ordre d’idée, rien de plus).

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    Côté innovation, la HP2 Sport est la première moto à être équipée d’un "shifter" tout droit sorti de la compétition et qui permet de passer les rapports très vite sans actionner l’embrayage, nouveauté qui semble prendre de court les grands constructeurs japonais avec leurs motos de séries up-to-date.

    Pour rester dans l’esprit bête de course, cette HP2 Sport possède un système d’acquisition de données, probablement le plus perfectionné qui soit: vitesse, rapport engagé, régime moteur, température moteur, pourcentage d’ouverture des gaz…

    …un peu comme la Ducati 1098 d’ailleurs, l’italienne à laquelle elle emprunte aussi le mordant: des étriers de frein dernière génération monobloc à fixation radiale Brembo à quatre pistons enserrant des disques 320 mm de diamètre. Le tout est raccordé, et c’est un plus, à des durites de type aviation. L’ABS cher à BMW, est en option catalogue et pour les pistards puristes demeure désactivable.

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    Autre ressemblance avec la Ducat’: l’affichage des instruments, qui se fait au moyen de cristaux liquides. Attention aux rayon du soleil: d’expérience, on y voit pas grand chose avec l’affichage LCD dans ces conditions là par rapport à des instruments plus classiques, même avec la protection de la bulle teintée.

    A noter juste en passant, pour celles et ceux qui pensent que ce type d’affichage est ce qui se-fait-de-mieux-tip-top-que-c’est-ça -que-je-veux-pour-moi: les MotoGP ont un affichage façon leds rouges que complète un compte-tours classique, à aiguille, parfaitement lisibles dans toutes conditions de temps.  😉

    De la fourche, nous passons directement à l’arrière où les pots d’échappement sont honteusement rangés, cachés, enfouis sous la selle et plus généralement sous la partie arrière autoporteuse, mais c’est la mode actuelle. Dernière touche sport, le cadre treillis en tube d’acier est protégé par un carénage en fibres de carbone.

    Pour finir admirez ce passage en courbe sur flanc droit dévoilant une des jantes-bâtons bleues, reliée au monobras. Belle moto, non ?

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    Retour sur terre: La date exacte de sortie de cette sportive est inconnue et son prix l’est tout autant mais est estimé à plus de 18000 €. Vous avez dit "outch" ? Si, si je vous ai entendu faire "outch".  🙂

    Livre_bmw_les_flat_twin_cardan  A noter pour ceux qui s’intéressent aux deux-roues de BMW, le livre de Christian Guislain rendant hommage sur 180 pages aux flat twins à cardan de la marque de Munich. Tout y est, du mythe de sa présence au salon de la moto de Paris, en 1923, jusqu’à la présentation de la HP2 Megamoto au salon de Cologne, moto dont nous vous parlions rapidement plus haut dans cet article.

    Le livre peut être commandé sur le site de l’auteur qui est un spécialiste et un passionné des motos européennes au travers d’ouvrages sur Triumph, BSA, Ducati, Guzzi, Laverda, dont les fameuses "Motoscopies"…   

  • Jeans Esquad en Armalith: contre l’abrasion, pour le style

    Jeans_esquad_en_armalith_pour_le__2 Après les chocs, l’abrasion est la seconde crainte du motard, abrasion générée par le frottement des membres et du thorax du motard sur le bitume (vous l’avez peut-être vérifié à vos dépens). Des glissades à la trompeuse apparence donc, et qui rendent le port d’un vêtement aussi banal et indispensable que le jean, peu efficace en protection. C’est pour cela que Pierre-Henry Servajean aidé aussi d’autres personnes, eut l’idée de créer et développer l’Armalith (peut-être un clin d’oeil à la société U.S Armalite ?), un tissu à la résistance unique, mélange d’un matériau utilisé dans l’industrie spatiale et de coton pour reprendre l’argumentaire commercial du site.

    Tissu qui compose des jeans à la résistance à l’abrasion exceptionnelle, et bien supérieure à un vêtement équivalent fait de cuir. La société Esquad créée pour vendre et promouvoir ses produits propose une large gamme de vêtements et, c’est à noter, aussi bien pour les motards que les motardes. Elles ne pourront plus se plaindre (souvent à raison) d’être les grandes oubliées des deux-roues, les industriels ne les oublient plus (trop) maintenant.

    Ces jeans en plus de leur composition spécifique sont également renforcés dans les zones classiques (aux genoux…) et constitués d’astucieuses poches de rangements. Passons aux choses sérieuses, le lien de la société en question Esquad Si vous êtes intéressés, je vous conseille de voir les les clips de tests de ces jeans en conditions "réelles".

  • Essai (libre) du Kawasaki Ninja ZX-6R 2007, 2de partie

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    Au contact, le feulement typique du quatre-cylindres en ligne est trompeur… jusqu’à 6000 tr/min environ où il commence à être enfin « plein », les chevaux étant complètement lâchés à partir des 10000, la zone rouge (même pas approchée ou effleurée, rassurez-vous) commençant vers les 16500 tours. Comme on pouvait s’y attendre, la circulation en ville souffre de la conception de la boîte de vitesse, avec un point mort un peu difficile à attraper et un étagement très (trop) sport avec une première qui semble infinie et des rapports suivants très courts.

    J’hésite à classer cet « étagement sport » de la boîte (et la surconsommation qui va avec en ville) dans les réels défauts, sachant que lorsque on achète ce genre de moto, on ferme les yeux dessus. Cela revient presque pour un caisseux (un automobiliste) à acheter un cabriolet et se plaindre des courants d’air, capote relevée. Et inutile de dire que pour les espaces de rangement, c’est du pareil au même, il doit à peine y avoir la place pour votre antivol. Dans la circulation sur la rocade (« LA » rocade comme disent les Toulousains, un peu comme le périph’ pour les Parisiens), le vert Kawa – pour les daltoniens, une sorte de mix entre le vert pistache et le vert pomme – jure un peu avec les couleurs même acidulées des petites voitures.

    Le comportement sur circuit apportera quelques infos supplémentaires, je crois. Enfin "circuit" est un bien grand mot. Le "circuit vitesse" au Candie relève plutôt du ruban d’autoroute ou de la voie rapide, avec même une glissière. Ne vous attendez donc pas à un test façon Philippe Monneret au Castelet dans Auto/Moto sur TF1.Le Candie est un circuit gratuit, très convivial, et autogéré, où l’on peut très rarement effectuer un tour clair (c’est à dire sans être gêné) en raison de l’absence de feux notamment. D’autant que – difficulté supplémentaire – la  piste est poussiéreuse car des crossmen s’entraînent avec un terrain rien que pour eux en plein milieu de la boucle et mon essai se déroulait en soirée. Rien à voir avec le Carole de la région parisienne donc. Une chicane, quatre courbes, pour une longueur d’un peu plus d’un km (et quelques tours) suffiront pour se rendre compte que le châssis même s’il est beaucoup plus rudoyé que sur route, reste franc et stable.

    Et alors que l’empattement de la moto paraît plus important que chez d’autres 600 japonaises, il permet tout de même des changement d’angles très faciles: par jeu, je l’avais tâtée sur la piste d’éducation routière, sur une piste connexe et très serpentée, et elle est d’une maniabilité surprenante à vitesse lente.En réaccelération en sortie de courbe et reprise, les accéléros sont étonnantes pour une sportive de cette cylindrée, mais on ne se fait pas piéger comme avec une 1000 où remettre les gaz se termine parfois par un magnifique tout-droit. De façon générale, je n’ai pas trop pensé à la tester et surtout l’éprouver réellement, et jamais je n’aurais cru qu’on voudrait de moi un jour au blog moto, mes tours étaient donc surtout "ludiques". Je ne connaissais pas son poids il y a quelques mois, mais ma seule référence est la 1000 que j’utilise. Inutile de dire qu’à ses côtés, l’inertie de la Kawa semble idéale…jusqu’à l’amorce du freinage, car on s’enfonce comme une molaire dans un chamallow.

    Le transfert vers l’avant au freinage et même en simple décélération donne à la fourche des airs de trampoline à mon goût, mais ce n’est pas réellement de sa faute, je n’ai pas pu régler les suspensions, et je n’ai pas eu l‘accord du proprio pour le faire… ni personnellement l’envie d’ailleurs.

    Concernant son ergonomie, la garde au sol est idéale, la position de conduite (de pilotage ?) caractéristique, sur les poignets et avec les jambes repliées (et commune à toutes les sportives dignes de ce nom) est tout de même un poil plus radicale et fatigante à la longue que chez la concurrence, surtout dans le trafic évidemment.Mais rien à voir avec le supplice qu’inflige la petite Daytona de chez Triumph (pourtant une merveille en pilotage de vitesse) dont on reparlera une autre fois. La position de conduite, malgré mon gabarit, ne me semble pas justifier l’achat d’une bulle haute.

    Les commodos quant à elles tombent toutes sous les doigts et le tableau de bord est parfaitement visible sans avoir à conduire tête dans le guidon-bracelet, mélangeant agréablement l’affichage analogique (compte-tours à aiguille) au numérique (compteur de vitesse à cristaux liquides) comme il est de rigueur chez les sportives à l’heure actuelle, avec un indicateur de rapports engagés (le shift light), qui s’agite à tout moment. Un bonheur pour votre vision périphérique surtout pour les personnes « hautes sur selle » comme moi qui tiennent plus de la grande carcasse que du gabarit de jockey à la Dani Pedrosa. C’est un heureux changement par rapport à la version précédente de la ZX-6R, aux instruments entièrement numériques (beurk), elle.

    Concernant les instruments encore, ne manque plus qu’un système d’acquisition de données (pour mesurer ses temps au tour, connaître le régime moteur, le rapport engagé à n’importe quel moment et l’analyser sur ordi), et qui équipe déjà certaines motos comme la Ducati 1098. Un (petit) oubli qui met un peu à mal son côté « sportive exclusive », mais c’était juste pour lui chercher des poux sur la tête de fourche. Pas de stunt pour des raison évidentes de prêt amical, ni d’excès de vitesse sur route ouverte (because feuillet rose dans ma poche), désolé pour les lecteurs du mag Moto & Motards.Je me suis permis de changer de façon discrétionnaire ma note technique en note de raison, pensant m’être étendu sur la partie moteur et sur la partie cycle.

    Note de raison : 15/20 C’est la vraie pistarde annoncée sur la pub et par le pitch du concessionnaire, mais ni trop radicale, ni trop exclusive non plus. Pas piégeuse dans une utilisation raisonnable, elle m’a l’air tout à fait vivable au quotidien, que ce soit pour l’assurance et l’entretien aussi (avis du proprio). Par contre, dans la circulation en ville, vous risquez de la trouver un peu moins "pêchue" que le roadster que vous aviez en moto-école (oh oui), et si son pilotage reste accessible, elle n’est pas aussi facile qu’une supersport Honda de même cylindrée.

    Note de cœur : 17/20 C’est à ce jour la meilleure 600 japonaise qu’il m’ait été donné d’essayer bien que je ne connaisse pas les versions très récentes en 600cc des autres marques. Elle possède – pour une 600 – pas mal de gnaque dans les bas-régimes, et une vraie gueule. En espérant que ce test vous aura plu, et s vous avez des suggestions, des corrections, des avis contraires, n’hésitez pas vous, ne vous ferez pas rembarrer. P.S: Merci à Jérôme pour sa confiance (!!!), et qui ne devait pas s’attendre à ce que sa bécane serve un jour sur le Blog Moto (moi non plus).

  • Essai (libre) du Kawasaki Ninja ZX-6R 2007, 1ère partie

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    C’est un avis strictement original et très libre comme vous le verrez, après l’avoir essayée en personne chez un ami, puis une seconde fois sur le circuit Candie près de Toulouse. Qui plus est, vous êtes assez grands pour savoir si cette moto était en « full » ou pas.

    Avis donc aux amateurs de rutilants roadsters idéalisant les motos au moulin coupleux et glorifiant l’arsouille en « naked bikes » sur les départementales : passez votre chemin.  :oP

    C’est aux pistards que cet article s’adresse, ou à ceux qui aspirent à… prendre l’aspiration sur les circuits, enfiler leur combarde multicolore, poser les sliders en pleine courbe (et non pas le talon en avant façon super-motard), et réaliser des freinages millimétrés sur l’angle.

    Et tant mieux, car Kawa a décidé en cette année de polir (et réduire !) sa gamme, en ne proposant plus qu’une seule version de sa Supersport ZX-6R qui cube uniquement du 600 au lieu de 600 et 636 cc précédemment.

    Un moteur qui affiche 131 chevaux en full (ou version libre), contre 106 chevaux chez nous, une info qui n’en a que plus d’importance malheureusement, depuis le classement sans suite de la plainte de la FFMC devant la Commission Européenne il y a dix jours.

    Mais trêve de conjectures : un tour du propriétaire, avant de la chevaucher, permet de constater que la «Kawa» possède toujours son museau si typé.

    La fourche avant, avec ses doubles optiques si caractéristiques, pose toujours ses yeux de batracien (ou de serpent, c’est au choix) sur la trajectoire à venir, et regarde ses rivales adopter un design plus sage et conformiste telles que la Honda 600 CBR.

    Ajouté à cela une veilleuse entre les phares, juste sous la prise d’air centrale (l’admission d’air forcé).

    Toujours l’inscription « Ninja » qui se détache bien sur le vert Kawa et qui a le don d’arracher un sourire, parce qu’elle n’évoque pas vraiment la vitesse mais plutôt la furtivité, contrairement à la Hayabusa (faucon japonais) de la Suzuki si bien nommée.

    Un coup d’oeil indiscret (mais flatteur) sur son postérieur indique que Kawa a malheureusement cédé à la mode du tout-sous-la-selle concernant l’échappement, même si c’est toujours mieux que le ridicule petit pot tristement tronqué sur le côté des précédentes Suzuki GSX-R 600 et 750.

    Le cul est semble t’il tout aussi haut mais beaucoup moins effilé, beaucoup plus charnu et rempli que sur ces deux dernières et l’ensemble des autres 600cc japonaises ou 675cc anglaise, qui ont de véritables lames à la place des fesses.

    A la différence de la photo "constructeur" qui orne l’article, cette kawa n’avait pas de capot de selle, mais inutile de me demander pour autant ce que je pense des duos sur cette moto, je n’ai pas essayé avec un sac de sable comme on dit (un passager ou une passagère quoi…).

    Pas de mono-bras, de toute façon rares (voire inexistantes) sont les supersports à en être équipées, même chez les européennes qui ne jurent quasiment que par lui (chez les superbikes), que ce soit chez Triumph ou Ducati.

    La selle, justement, dont le manque de confort est à déconseiller à toute personne souffrant d’hémorroïdes, une vraie « sport » en fait : sans (trop de) concession(s).

    Concernant sa conception proprement dite, elle est celle d’une moto de compet’ : la partie cycle est dotée d’une fourche inversée (évidemment), de nouveau étriers de frein diablement efficaces, mais aussi, ô surprise, d’une boîte de vitesse extractible et un embrayage anti-dribble, ne manque plus que des durites type aviation.

    Un grand classique… C’est souvent la même chose, les constructeurs sont les premiers à vous fournir une machine taillée et présentée pour le circuit emballée dans des publicités agressive et un look du carénage du même acabit… et oublient certains détails dont ces durites, les seules à fournir ce feeling si particulier au freinage (et qui reste le même au fil du temps).

    A venir : Contact ! Avis sur le comportement du moteur et du châssis, en circuit fermé et dans la circulation dense, remarques sur l’ergonomie, avec pour finir une note technique et une note de cœur.

  • Le Salon de la Moto: J-5, à l’attaque !

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    La grande manifestation biennale française des deux-roues (organisée les années impaires), le Salon International de la Moto de Paris http://www.mondial-deuxroues.com (ou Mondial du deux-roues pour les anciens), se tiendra à… Paris (sans blague !?), porte de Versailles, dans cinq jours, du 29 septembre au 7 octobre 2007, parallèlement au Salon International du Cycle.

    Pour une entrée de 12 € tout de même (billet unique pour ces deux salons jusqu’au 2 octobre, gratuit en permanence pour les moins de 12 ans), les adeptes de la vitesse, de la moto verte, des chromes rutilants, et les « roule-toujours » pourront voir tous les constructeurs et leurs modèles préférés (ô étrange coïncidence des organismes de prêts sont également présents dans leurs propres stands).

    Ainsi que des scooters, des quads, des side-cars, des préparateurs, un marché de l’occasion, un stand de la FFMC ainsi qu’une campagne de sensibilisation des CRS et… certaines hôtesses légèrement vêtues, sous le regard jaloux et les récriminations de votre copine/femme/maîtresse.

    Tous les constructeurs… sauf Piaggio, qui s’est réservé pour le salon de Milan. Seront donc absentes les marques du groupe, comme Derbi (présent quand même par son importateur en France), Moto Guzzi, Gilera, Vespa, Piaggio, Aprilia.

    Tant pis pour ceux qui souhaitaient voir d’un peu plus près les nouveautés des marques italiennes, telles que la Guzzi Griso 8V et le 940 Custom, et les roadsters d’Aprilia, les Mana et Shiver.

    Parmi les débats organisés au cours du salon lors de l’EcoForum, on notera le Lundi 1er octobre « Les deux roues du futur », en espérant qu’il ne soit pas seulement question des moteurs électriques mais aussi des moteurs à explosion (ce serait quand même logique avec tout le buzz actuel autour de l’éthanol).

    Et un débat le vendredi 5 Octobre, sur le possible Contrôle technique obligatoire, perçu comme un couperet par certains des adeptes du débridage.

    Petit rappel, le Salon de la moto de Paris est devenu la seule manifestation d’envergure consacrée à la moto en France, depuis la disparition du Paris Moto Show qui avait l’ambition de le concurrencer, avec l’avantage pour lui d’une périodicité annuelle.

    De nombreux constructeurs surtout Américains et Européens, tels que, dans l’ordre alphabétique (pas d’jaloux!) Buell, Ducati, Harley Davidson et KTM avaient fait le voyage, mais les organisateurs regrettaient de n’avoir pas pu attirer les Japonais.

    La moto a cependant depuis cette année son espace d’exposition dédié, au sein du « Paris Tuning (and Racing) Show », qui prend place annuellement au Bourget dans le même hall et se déroulait cette année du 22 au 26 février.

    Vous pouvez donc admirer les deux-roues, pas loin de voiture aménagées de jupes informes, et de bas de caisses au ras de la moquette du salon, d’enjoliveurs façon Shuriken (étoile de jet japonaises) et de véhicules sonorisés comme une discothèque mobile mais avec des videurs au volant.

    Après tout, le tuning, historiquement, est né sur les deux-roues, c’est p’têtre un autre public quand même que les amateurs de tuning auto. 🙂

    Mais ne boudons pas notre plaisir pour autant, avec – somme toute – deux manifestations cette année consacrée à notre mode de déplacement (et de plaisir) préféré.

    V à toutes et tous.