Auteur/autrice : eric cabrol

  • Nolan se met au Bluetooth

    Nolan se met au Bluetooth

    Nolan_n102Nolan devrait proposer incessamment sous peu un équipement dénommé N-Com, adaptable sur les N102 et N42.
    Le package est configurable sur mesure, selon les besoins. On peut choisir de dialoguer avec son téléphone portable et/ou son passager à l’ancienne, c’est-à-dire avec un bon vieux câble, soit grâce à un kit Bluetooth. Le passager devra évidemment être lui aussi équipé d’un casque Nolan compatible, c’est-à-dire muni du kit de base ou du kit Bluetooth le cas échéant.

    Le module Bluetooth se fixe à l’extérieur du casque. Les premiers testeurs nous diront si le bruit aérodynamique généré est supportable ou pas.

    Un câble multimedia optionnel permet en outre de se brancher sur son baladeur MP3 ou son GPS préféré …

    PS :  le site Nolan est quelque peu avare en information, à l’exception de ce pdf.

  • Deux décennies de GSX-R

    Le titre fera sûrement réagir ceux qui étaient déjà plongés dans la chose motocycliste à l’époque, puisque la dynastie des GSX-R est en fait âgée d’un peu plus de vingt ans.

    1985_gsxr_750_2C’est en effet au Motor Show de Cologne en 1984 que Suzuki marqua l’histoire de la moto en présentant pour la première fois au public une grosse cylindrée directement inspirée de la compétition. La 250 RGV existait certes depuis 1983, la GSX-R 400 était vendue depuis 1984 sur le marché japonais, mais la GSX-R 750 fut, pour tous, le modèle qui servit de détonateur.
    Cadre alu, roues de 18 pouces inspirées des machines d’endurance (l’anecdote dit que le motif en est purement pratique, permettant un démontage des étriers plus rapide que les roues de 16"), et surtout un rapport poids-puissance terrific. Le poids à sec annoncé était en effet de seulement 179 kilos.

    C’était donc presque 30 kgs de moins que la Yamaha FZ 750 Genesis sortie la même année, certes un peu plus puissante. Ce fameux cadre alu n’y était évidemment pas étranger, pesant la moitié (seulement 9 kgs !) du cadre tubulaire acier de la GS 750. Et c’est toujours dans cette traque du kilo superflu que Suzuki avait décidé d’opter pour un refroidissement air-huile, les ingénieurs maison considérant alors que le refroidissement liquide était inutilement compliqué. Gsxr_engine
    C’est ce même moteur qui  équipe encore aujourd’hui les Bandit, GSX-F et autres Inazuma, dans d’énièmes déclinaisons sur un même thème : bloc quatre cylindres double arbre en tête, seize soupapes, distribution centrale, le donc fameux système de refroidissement SACS (Suzuki Advanced Cooling System), et un dessin de culasse recevant le doux nom de TSCC (pour Twin Swirl Combustion Chamber), qui, depuis la GS 1000, équipe la majorité des productions de la marque.

    La monte pneumatique ferait sourire un propriétaire de T-Max, miss "gixer" étant alors équipée de pneus de 110 à l’avant et de 140 à l’arrière … Mais cette bombe n’en était pas moins la première supersportive de l’histoire.

    En 1986 sortait la GSX-R 1100. Moins de 200 kgs à sec, plus de 100 chevaux.
    En 1988, la 750 évolua : fourche réglable, cadre plus rigide, moteur plus puissant. Mais elle perdit dans ce profond lifting tout ce qui faisait l’esprit de sa devancière, en prenant 20 kilos dans l’opération.
    En 1992, le bloc air-huile fut abandonné, au profit du refroidissement liquide.
    En 1996, Suzuki frappa à nouveau un grand coup, en faisant profiter le modèle 750 WT, connu par tous sous le nom de SRAD, des avancées technologiques issues de la 500 RGV de Grand Prix. La guerre du poids reprit de plus belle.

    En 2006, la GSX-R 1000 est deux fois plus puissante (et plus légère !) que son illustre devancière …

  • Revue de presse

    Revue de presse

    Quelques articles valent le détour dans le numéro de décembre-janvier (n. 223) de Moto-Magazine, dont entre autres un comparatif auto-moto plus ou moins orienté "sécurité". Il met en scène 4 duels (Renault Modus/Yam TW 125, Opel Astra/Suz 650 Bandit, BMW M5/Ducati 749 et Nissan X-Trail/Triumph Tiger) sanctionnés par des mesures de freinage, capacité à l’évitement, vitesse de passage en courbe, performances … Si les performances pures n’ont à mon sens aucun intérêt (oui, une 749 marche plus fort qu’un Modus mazout, je pense que ce n’est une découverte pour personne), et les vitesses de passage en courbe à peine davantage sauf à évaluer le potentiel d’adhérence de chaque véhicule, les résultats au freinage et à l’évitement ne sont pas inintéressants, d’autant que le test de freinage a eu lieu sur bitume mouillé.

    Freinage2

    Il en ressort que la Ducat’ et la Bandit s’en sortent très bien, freinant notablement mieux (environ 6 mètres de moins à 90 km/h, soit 38 m contre 44) que les deux voitures les plus efficaces à ce jeu (l’Opel et la BM), la Suz étant en outre aidée par son ABS. Le Tiger obtient le même résultat que le Modus (env. 46 mètres), et le X-Trail est affublé du bonnet d’âne, avec seulement 58 m.
    A vitesse identique c’est donc 20 mètres d’écart qui séparent une 749 du gros 4×4 japonais. Amis ducatistes, quand vous prenez les freins, surveillez vos rétros …
    On notera pour finir que le petit TW freine plus court qu’une … M5.

    Les capacités d’évitement sont pour leur part quantifiées par une vitesse de passage au test de l’élan. Les résultats sont plus homogènes, seuls 7 km/h séparant la meilleure voiture (l’Astra, avec 75 km/h) de la plus mauvaise moto (la Tiger, avec 68 km/h), avec, dans l’ordre donc : Astra, M5, 749, Bandit, TW, Modus, Tiger.
    C’est à nouveau le X-Trail qui ferme la marche, et de loin, puisqu’il ne peut faire mieux que 60 km/h.
    Des tests complémentaires sont réalisés "en charge" (en duo pour les deux-roues, avec 4 personnes pour les autos), l’impact étant finalement relativement mineur sur les prestations. Les plus pénalisées sont l’Astra et la Yam, qui perdent 4 km/h dans l’affaire.

  • Les raisons du succès

    Les raisons du succès

    Vous êtes-vous déjà demandé ce qui fait le succès commercial d’une marque, ou d’un modèle en particulier ? Pourquoi la SV à carbus a cartonné, et pas sa remplaçante à injection ?
    Cbr_rrPourquoi Honda, qui est une formidable machine de guerre industrielle, voit sa CBR 1000 RR régulièrement devancée dans les chiffres de ventes par les R1 et GSX-R 1000 de ses concurrents ? Pourquoi les sportives de chez Kawa jouissent-elles d’une image plutôt favorable, en termes d’agrément moteur par exemple, mais demeurent relativement à la traîne au hit-parade ?

    Curieuse alchimie qui fait qu’un modèle sort au bon moment, et sait rencontrer les attentes des utilisateurs, créer un nouveau "concept", lancer une nouvelle mode …

    Bmw_r1200stLe design ? C’est point non négligeable, évidemment, on ne peut nier son influence. Si la SV injectée n’a pas l’aura de sa soeur à carbu, c’est sans doute davantage à cause d’un physique moins facile que du fait de l’adoption d’un système d’alimentation en essence plus moderne. Mais le style ne fait pas tout, sinon … sinon BMW ne vendrait pas autant de motos 🙂

    Les retombées de la compétition ? C’est un élément qui me laisse perplexe. C’est sûrement positif pour un petit constructeur qui essaie de se faire une place au soleil, et je ne serais pas étonné que KTM doive une part de son renouveau à ses succès dans le Dakar. Peut-être serait-ce une piste à suivre pour Voxan, d’ailleurs ? (Oui, je sais bien, les moyens requis ne sont sans doute pas compatibles avec les impératifs actuels de la marque).
    R1100s_replica_02Mais pour un gros constructeur, déjà solidement établi, le bénéfice est-il aussi évident ? Jusqu’à l’arrivée de Rossi dans leurs rangsYamaha ne gagnait pas face à Honda en motoGP, mais vendait pourtant davantage de R1 … En tout cas l’image sportive ne fait pas tout, sinon … sinon BMW ne vendrait pas autant de motos 🙂

    L’image, tout court ? C’est ce qui assure le succès d’une marque sur le long terme, mais suffit-elle à garantir le succès d’un modèle ? Assurément pas. Ducati ou Harley sont sans doute les deux constructeurs parmi les plus symboliques de la planète deux-roues, ce qu’on peut vérifier au nombre de fan-clubs, ou au nombre de profanes pour qui ces noms sonnent de manière symbolique. Mais ça ne les a pas empêchés de connaître l’échec commercial pour certains modèles.

    La supériorité technique ? La réputation de fiabilité ? Les performances ? La liste est longue … Nombreux sont les paramètres qui s’entrecroisent, et qui tous, d’une manière ou d’une autre, contribuent au succès populaire.
    En tout cas, s’il est possible de donner des explications a posteriori pour justifier le succès d’une moto, bien malin en tout cas celui qui aurait pu prédire les grands changements de tendance qui ont jalonné l’histoire de la moto.
    Enfin, plutôt que prédire, peut-être faut-il savoir les provoquer ?
    Avoir la bonne idée au bon moment, comme André l’a déjà évoqué ici ou par exemple.

  • Véhicules prioritaires, faits d’hiver

    Véhicules prioritaires, faits d’hiver

    Une anecdote parmi tant d’autres, dans le quotidien des motards qui roulent, euh, ben, au quotidien, justement ; laissez-moi planter le décor : une circulation dense, mais relativement fluide quand même, sur un tronçon à trois voies d’une nationale très connue des franciliens. Remontée entre les files, avec prudence, les automobilistes sont plutôt bien lunés ce matin, tout va bien, il ne fait pas trop froid. Quelques dizaines de mètres plus loin, un gyro … Puis deux, montés sur le toit de 607 noires. Devant, deux motards de la gendarmerie. Il s’agit manifestement d’un convoi sous surveillance, avec sans doute un colis précieux à l’intérieur.

    Le trafic se fluidifie, et le monospace qui me précède commence à s’impatienter en constatant que les 607 n’ont pas du tout accéléré, tout en roulant au milieu des deux voies de gauche, empêchant ainsi tout dépassement. Le conducteur du monospace, d’un naturel joueur (j’ai déjà testé, ça ne marche pas …), décide de tenter sa chance en lâchant tous les chevaux de son propulseur à mazout. Il arrive  presque à hauteur de la dernière 607, tentant de passer entre elle et le muret central, lorsque celle-ci lui ferme brutalement la porte, tel un Schumacher mal luné. ConvoiDeuxième tentative, par la droite cette fois-ci (il est vraiment très joueur, ou très pressé … ou les deux). Même sanction, et cette fois une vitre descend, un doigt vengeur se tend vers lui et lui intime de rester à distance.
    Bien, soit.
    J’en viens à ma question, dans un billet qui je le reconnais ne parle pas beaucoup de moto, mais est susceptible de tous nous concerner : le code de la route nous impose certes de faciliter autant que possible le passage des véhicules prioritaires, et j’imagine que ce genre de convoi en fait partie. Mais le code autorise-t-il pour autant ces mêmes véhicules prioritaires à gêner la circulation, sans motif sérieux ?
    Le conducteur du monospace aurait-il pu être verbalisé s’il avait mené à bien sa première tentative de dépassement ? En cas d’accrochage, aurait-il été considéré comme responsable alors que le changement de voie était clairement le fait du véhicule officiel ?

  • Circuit sans soucis ? Sisi !

    Suite du premier épisode , au cours duquel vous vous demandiez si oui ou non, vous étiez prêt à vous jeter à l’eau en posant vos roues pour la première fois sur un circuit. Enfin quand je dis "jeter à l’eau", c’est au sens figuré, il y a effectivement un point d’eau au milieu du circuit, au milieu du gros haricot que dessine la parabolique. Mais si vous y tombez c’est que vous vous êtes sérieusement ratés dans la sortie du pif-paf.

    Le plus dur est fait, vous avez pris votre décision : vous avez annoncé à madame que vous y alliez, elle vous a supplié de n’en rien faire, vous vous êtes montré intransigeant ("chérie, si tu m’aimes, laisse-moi faire ce qui me plaît, ce qui est nécessaire à mon équilibre" – elle est pas mal celle-là, hein ? Gardez-la, c’est cadeau), vous avez fanfaronné auprès de vos potes (du moins ceux qui n’y sont pas encore allés, les autres vous chambreraient), vous avez averti votre mère, votre concessionnaire, déjà commandé des carénages de rechange au cas où, bref, tout est prêt.

    Hop, direction l’autoroute A1, sortie "parc des Expos", puis vous suivez le fléchage du circuit. Vous arrivez dans l’enceinte, il fait chaud, le paddock est rempli, vous vous dirigez vers le petit préfabriqué qui sert d’accueil.
    Vous présentez vos papiers : permis, assurance à jour (c’est important, hein, pas de date de validité dépassée sur la carte verte par exemple), carte grise à votre nom. On vous passe un petit bracelet autour du poignet pour attester que vous avez bien rempli ces formalités. Maintenant vous vous dirigez vers la prégrille. Quand il fait beau, le week-end, c’est facilement deux ou trois sessions qui patientent déjà devant vous. S’il pleut, vous pourrez sans doute tourner quasiment immédiatement. A Carole les sessions se déroulent par paquets d’une vingtaine de motos, pour une dizaine de tours (variable selon l’affluence).

    Pic_carole_02Vous faites connaissance avec vos voisins de prégrille. Quelques vrais pilotes en combi, moto avec poly sans plaque : de toute facon ils partiront devant, et vous ne les reverrez qu’à chaque fois qu’ils vous prendront un tour. Quelques vrais poireaux, comme vous, sur des motos parfois rutilantes, parfois improbables. Les plus rapides ne sont pas forcément ceux que l’on croit, le propriétaire d’un R1 tout neuf étant surement moins enclin à prendre des risques et à froisser son joujou à 13000 euros que celui d’une vieille 500 GSE qui a manifestement fait plusieurs fois le tour de la terre.

    Drapeau_rouge_2
    Drapeau_jaune_2
    Drapeau_bleu_1

    Faites le tour de votre monture pour vérifier que tout est en ordre de marche : plaquettes, pneus, pas de fuite d’huile ou de liquide de refroidissement …
    Profitez aussi de ce temps mort pour réviser les drapeaux. Les plus importants pour vous sont, dans l’ordre, le rouge, qui vaut arrêt immédiat de la course session (ce qui signifie rejoindre le paddock au ralenti, et non pas béquiller au bord de la piste …), le jaune, qui signale un danger (huile sur la piste, concurrent tombé ou en panne … ou tombé en panne :-)), et enfin le bleu, qui vous indique qu’un pilote plus rapide est sur le point de vous dépasser et que vous devez lui faciliter la manoeuvre.

    Ca y est, la session précédente se termine. Vous avez montré votre bracelet au commissaire chargé du contrôle, tout est OK, faites chauffer votre moteur. Placez-vous plutôt dans les derniers, et laissez passer avant même le départ les pilotes qui le souhaitent. Inutile de les bouchonner dans les premiers mètres, le fait de partir en "fond de grille" vous permettra au moins de ne pas stresser à cause de ce qui arrive derrière vous (et qui sait, peut-être, d’avoir le plaisir de remonter sur les plus lents …).
    Vous entrez sur la piste, juste avant le virage alpha. Prenez le temps nécessaire pour faire chauffer vos pneus. Au minimum un tour par temps chaud, jusqu’à deux ou trois par temps froid et humide. On ne chauffe pas ses pneus en moto en faisant des zig-zags sur la piste comme en voiture, mais en alternant accélérations et freinages de plus en plus appuyés.
    Une fois que vos pneus sont à température, que votre stress est un peu retombé et que vous vous sentez prêt à augmenter le rythme, une seule et unique priorité concernant la sécurité, tout à fait contraire à l’intuition : ne regardez pas ce qui se passe derrière vous ! C’est aux autres pilotes de faire le nécessaire pour vous doubler proprement, donc ne changez pas vos trajectoires de manière imprévue (et rien n’est plus imprévisible que la réaction de quelqu’un qui se fait surprendre). En sortie de virage, restez à l’extérieur de la trajectoire, et si le virage suivant nécessite de changer de bord de piste, faites-le progressivement.

    Bad_traj          Good_traj

    Pour résumer, essayez de rouler proprement, et régulièrement. Repérez vos points de corde, vos points de freinage, réaccélerez progressivement. Et vous verrez, le plaisir viendra tout seul. Plaisir de découvrir sa moto dans un nouvel environnement, de ne plus faire attention aux contraintes du code de la route, de laisser monter l’adrénaline et l’ivresse des sensations … No limits !

    Enfin, si, quelques limites quand même : celles de la physique. Dès que vous vous sentez parfaitement bien, rendez la main ! C’est en général un des signes annonciateurs d’un syndrome qu’on appelle "roulage au-dessus de ses pompes", avec souvent une sanction à la clé …

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    Lire également: Circuit Carole

  • Le circuit Carole

    Circuit_caroleLes motards franciliens sont parmi les plus chanceux de l’Hexagone. Non pas parce qu’ils ont l’immense privilège de partager leur chemin de croix quotidien avec des millions de condisciples ayant choisi la voix du confort et de la sécurité (je veux évidemment parler des automobilistes), ni parce qu’ils ont pour seul terrain de jeu des voies rapides péri-urbaines dont les virages les plus serrés sont les bretelles d’accès au périphérique, ou encore parce qu’ils peuvent profiter d’une densité de cinémomètres que le monde entier leur envie.
    Non, ils sont privilégiés dans le sens où, lorsqu’ils ont envie de se défouler, ils peuvent le faire presque librement sur un des rares circuits français ouvert au public toute l’année : le circuit Carole. Situé sur la commune de Tremblay-en-France, dans le nord-est parisien, pas très loin de Roissy, ce ruban de bitume de 9 mètres de large et un peu plus de 2 kilomètres de long est en effet accessible toute la semaine pour 15 euros de l’heure (comparez-ça avec le prix d’une session de karting ….), et gratuit les vendredi, samedi et dimanche !

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    1. Lorsque que le soleil est au rendez-vous le spectacle est autant dans le paddock et les "tribunes" que sur la piste. C’est un mini-salon de la moto tous les week-ends, les plus fiers exhibant leur R1 full power flambant neuve avec-ras-de-roue-et-jantes-chromées, leur blouson Dainese floqué au nom de leur pilote préféré, ou leur copine siliconée, juchée sur le strapontin arrière de leur sportive, le string dépassant plus ou moins fortuitement du jean. Chacun y va de son commentaire sur les prestations des pilotes en piste, certains dégainant pour l’occasion leur reflex numérique pour immortaliser le passage dans le "pif-paf" de leur pote Jéjé.
      Mais ces apprentis commentateurs hésitent souvent à se lancer, malgré des conditions d’accès peu restrictives : il suffit de se présenter avec des papiers en règle, au minimum un blouson de cuir, un intégral, un jean et des chaussures montantes, et une moto "homologuée" et en bon état de fonctionnement. En clair vous pouvez y aller en sortant du boulot …
      Une fois que vous vous êtes décidé à faire un galop d’essai, il vous faut choisir : soit le week-end comme le gros de la troupe, avec des niveaux très hétérogènes, les risques inhérents et les chutes qui ponctuent l’après-midi, soit en semaine, au milieu des pilotes (les vrais) qui préparent leur prochaine compétition, et vous doublent dans la ligne droite avec 50 km/h de mieux. Une fois les dernières appréhensions évanouies, c’est simple : première, seconde, troisième, mettez du (gros) gaz, essayez de ne pas lâcher la 500 CB qui vous nargue et attendez que votre genou vienne naturellement au contact du bitume 🙂
      En attendant que je vous expose dans un prochain billet les principes élémentaires qui permettent de s’en sortir sans bobos et en y prenant beaucoup de plaisir, vous pouvez aller jeter un coup d’oeil sur le site du circuit : http://www.circuit-carole.com

    Lire également: Les Brits sur Carole