Auteur/autrice : jacques lesage

  • Essai Victory Jackpot, Callipyge

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    À la belle époque, les blasés avec viager se payaient une danseuse pour se divertir. Mais de nos jours, il est plus sage d’investir dans la petite voiture sport.
    Victory, la division moto du géant Polaris offre la version deux roues de la danseuse d’antan, le Vegas Jackpot. Déjà qu’avec un nom pareil, on court la chance d’en avoir pour son argent, reste à savoir combien?

    L’acheter nue, c’est ne pas être déçu disant une ancienne pub, et si le Jackpot est léger en chiffon, il se reprend sur le body painting avec la possibilité de personnalisé les ajouts graphiques, ainsi que plusieurs composantes avec les modèles et pièces par Arlen et Cory Ness.
    Inspiré des choppers modernes, Victory est le premier manufacturier à en proposer une version grand public à la fiabilité éprouvée.

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    J’ignore si les enfants en Europe le font, mais à mon époque de culottes courtes, nous mettions des bouts de carton pour qu’ils frappent les rayons de nos roues de vélos, nous donnant ainsi un son de moto bien rond. Et c’est, à quelques nuances près, vous vous en douterez bien, le même plaisir sonore que procure le Freedon V-Twin de 1634cm3 du Jackpot.
    Définitivement américain, l’environnement sonore que génère cet engin, bien que guttural, est un réel bonheur, surtout à basse vitesse. Ce qui est un comble pour une machine capable de foudroyante accélération, mais d’autres sens sont alors sollicités.

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    Ralentissons encore un peu pour mentionner l’imposant pneu arrière de 250mm, spécialement élaboré pour Victory par Dunlop. Et si le «look» est «killer», la maniabilité en souffre, surtout en combinaison avec la mince roue avant. Les manoeuvres serrées peuvent s’avérer périlleuses, tout comme le freinage si d’aventure l’on bloque la roue arrière, où le disque de 300mm prouve son efficacité.

    Avec des défauts et des qualités aussi manifestes, lui trouver une vocation particulière tient de la gageure. L’aventure n’est pas sa matière forte, surtout qu’avec seulement huit centimètres de jeu d’amortisseur, pour lui conserver son profil bas, les aléas de la route s’incrustent rapidement dans un dos fragile. Et si le Jackpot s’accommode des rues de la ville, c’est plutôt pour la parade du vendredi soir que le train, train quotidien.

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    Objet hédonistique, belle à regarder et à chevaucher, sa valeur n’a de prix qu’aux yeux de ses prétendants (près de 17,000 $ soit environ 11,000 €). Pour les autres, un soupir suffira.

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  • AMA Superbike, Spies le roi de Californie

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    C’est un Ben Spies gonflé à bloc après son tour de manège annoncé en MOTO GP qui s’est emparé des deux victoires disponibles ce week-end à l’Infineon Raceway en AMA Superbike.
    Samedi, lors de la première épreuve, un rapide Eric Bostrom sur sa Yamaha YZF-R1 réussit à prendre l’avantage lors du départ, et pointa en tête dans les six premières courbes, avant de se faire prendre par un Spies impatient de lui mettre plus d’une seconde à la fin de ce premier tour. Mladin fit de même avec Bostrom un tour plus tard, mais il ne put jamais rejoindre son coéquipier, qui lui mettra jusqu’à douze secondes.

    Derrière les deux GSX-R1000 d’American Suzuki, un surprenant Jamie Hacking sur sa Kawasaki ZX-10R réussit à prendre l’avantage, non sans difficultés, sur un Bostrom ayant enduré de la pression pour toute la durée de la course.

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    Les belles journées ensoleillées de Californie se suivent et se ressemblent pour Ben Spies qui, dimanche, conclut un impeccable second week-end après celui de Fontana, il y a deux semaines.
    Après un départ sans mauvaises surprises pour les pilotes d’American Suzuki, Spies dut souffrir la pression d’un Mladin tenace pour une bonne moitié de la distance, mais ce dernier finit par lâcher-prise, et Spies mit jusqu’à dix secondes entre lui et son principal rival.

    Et si le résultat sur la piste semblait écrit d’avance, comme à son habitude, en coulisse, c’était de politique que l’on discutait. Rien à voir avec la course à l’investiture démocrate, et Barack Obama ne fit pas d’apparition, c’était plutôt place aux rumeurs de changements que la série risque de subir, alors que le «Daytona Motorsports Group» prend les rênes, laissées à l’abandon, disent les mauvaises langues, par «l’American Motorcyclist Association».
    La suprématie affichée depuis plus de deux ans par les Suzuki sème la grogne dans les rangs, et le nouvel organisme entend prendre des mesures pour insuffler un peu plus de compétitions entre équipes plutôt qu’entre seuls coéquipiers.
    L’inquiétude de bien des pilotes, dont Mat Mladin en tête, est de voir la série perdre de l’attrait pour les pilotes compétitifs, qui iraient voir en Europe, si entre autres, le Superbike passait de 1000cm3 à 600cm3.

    Mais, il est vrai qu’entre une victoire de Spies ou Mladin et des gradins désertés, l’histoire du Superbike américain aurait bien besoin d’une réécriture.

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    Photos: Tim Huntington, Brian J. Nelson

    Résultats, samedi AMA Superbike
    1. #1Ben SpiesSuzuki GSX-R1000
    2. #6Mathew MladinSuzuki GSX-R10006,168
    3. #2Jamie A. HackingKawasaki ZX-1012,058
    4. #32Eric BostromYamaha YZF-R115,774
    5. #20Aaron W. YatesSuzuki GSX-R100016,658
    6. #100Neil HodgsonHonda CBR1000RR33,014
    7. #40Jason DisalvoYamaha YZF-R140,189
    8. #50Matt D. LynnHonda CBR1000RR43,259
    Résultats, dimanche AMA Superbike
    1. #1Ben SpiesSuzuki GSX-R1000
    2. #6Mathew MladinSuzuki GSX-R10008,042
    3. #2Jamie A. HackingKawasaki ZX-1014,608
    4. #20Aaron W. YatesSuzuki GSX-R100018,583
    5. #100Neil HodgsonHonda CBR1000RR22,861
    6. #32Eric BostromYamaha YZF-R131,148
    7. #17Miguel DuhamelHonda CBR1000RR36,208
    8. #99Geoff MaySuzuki GSX-R100039,252
    Championnat 2008 après 7 courses
    1. #6Mathew Mladin242
    2. #1Ben Spies233
    3. #22Tommy Hayden181
    4. #40Jason Disalvo175
    5. #100Jamie A. Hacking170
    6. #2Eric Bostrom158
    7. #32Neil Hodgson143
    8. #50Miguel Duhamel136
  • Album du vendredi, Bobines motorisées

    Island

    Avec le Festival de Cannes parti pour un autre tour, l’occasion est belle pour sortir les images de ces acteurs de soutiens que sont les motos.
    Plus qu’un simple moyen de transport pour se rendre du point A au Point B, la moto ajoute toujours une dimension aux protagonistes qui l’utilisent, et parfois, elle est même personnage.

    Parce que la moto ne s’utilise pas innocemment au cinéma, elle a toujours quelque chose à dire sur le personnage qui l’enfourche, construisant, forgeant même sa personnalité.
    Sa cylindrée, ses chromes importent peu, il lui suffit d’être et de prendre la route vers de nouvelles aventures.

    Batman
    The Dark Knight

    Bourne
    The Bourne Ultimatum

    Chaos
    Chaos Theory

    Cronemberg
    Eastern Promises

    Darjeeling
    The Darjeeling Limited

    Indiana_jones
    Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull

    Nitro
    Nitro

    Once
    Once

    Ratouille
    Ratatouille

    Romulus
    Romulus

    Tracyfragments
    The Tracey Fragments

  • Moto GP, Ben Spies en 3e guidon

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    Loris Capirossi et Chris Vermeulen auront de la compagnie en terre américaine avec l’arrivé du champion en titre en AMA Superbike Ben Spies sur une troisième Suzuki GSV-R d’usine.
    Spies participera donc aux courses de Laguna Seca et Indianapolis, décision prise par les dirigeants de l’écurie lors du dernier MotoGP de Chine.

    Après des essais concluants en fin de saison dernière, voilà l’occasion que le Texan attendait avec impatience. Déjà las de batailles avec son seul coéquipier en AMA Superbike, Spies ne se voit nulle part ailleurs qu’en MotoGP en 2009.

    Malgré les mots rassurants de l’équipe disant ne pas vouloir évaluer Spies sur les résultats en course, mais uniquement sur son potentiel, ce dernier ne doit pas voir cela du même œil. De son point de vue, le potentiel n’est pas un problème, et il mettra lui-même la pression nécessaire pour sortir une excellente performance.

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    Que ce soit avec Suzuki ou n’importe quelle autre équipe intéressée à ses services pour une saison complète en MotoGP, Ben Spies abordera le prochain week-end de course au Infineon Raceway en Californie le cœur léger, et avec la volonté d’en échapper le moins possible.
    Ce serait d’ailleurs une bonne idée d’engranger les victoires en AMA Superbike, parce que la manne risque d’être moins généreuse en MotoGP.

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  • Essai Victory Vision, Think big

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    On associe souvent l’Amérique (lire les États-Unis, car l’Amérique c’est aussi le Canada et toute l’Amérique latine) à la démesure. Sa population obèse, ses grands espaces, ses « World Championship » où ils sont les seuls en compétition comme le baseball, le Hummer, Paris Hilton et j’en passe.

    Victory, la filiale moto du groupe Polaris, surtout connu et reconnu pour ses motoneiges et autres véhicules tous-terrains, ne voulant pas être en reste propose après 7 ans de développement sa version Grand Tourisme, le Vision.
    Affichant bien son nom, cette moto attire les regards par ses excès d’immodesties, mais en le faisant avec style. La ligne de la carrosserie, où ne dépasse pas un boulon, est digne des Cadillac Eldorado des années 60, le confort étant à l’avenant. Sièges et poignées chauffantes, régulateurs de vitesse, pare-brise électrique, radio par satellite, lecteur CD, branchement MP3, GPS et 190 mètres cubes de rangement.

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    À l’arrêt, la machine en impose, surtout la version « Tour » avec son coffre/dossier passager complétant la ligne du Vision avec panache. Prenant place au guidon, on remarque surtout l’immense tablier où se retrouve la radio et le GPS, avec directement sous le pare-brise, le tableau de bord avec ses deux cadrans ronds pour l’indicateur de vitesse et compte-tours. Bien au chaud entre les deux, un écran numérique offre les indications d’usage, dont un rappel du rapport engagé.

    Mû par une version revue de leur V-Twin, le Vision demande 1731 cm3 et 6 vitesses pour se mettre en branle. D’ailleurs, la route est son élément, et au-delà des 5 km/h, il s’avère d’une maniabilité étonnante. Mais voilà, il faut rouler. N’étant pas un habitué de ces mastodontes à la Goldwing, Electra Glide et autre K1200LT, je me suis fait une ou deux petites frayeurs, car mieux vaut avoir la roue avant bien droite à l’arrêt, surtout si la chaussée n’est pas impeccable. Offrant une hauteur de selle la moins élevée de sa catégorie, combiné avec un centre de gravité assez haut de par la disposition du double réservoir d’essence placé très à l’avant, la moto à tendance à vouloir se coucher si le pilote est le moindrement déstabilisé lors de manoeuvres d’arrêt.
    Par chance, et Victory ne se faisant pas d’illusion sur l’identité démographique de la clientèle du Vision combiné avec les 385 kilos de la bête, un système de protection antichute, composé de petites protubérances discrètes en demi-cercle, fait en sorte que la moto ne tombe pas complètement sur le côté. Pas d’égratignure donc, ni à la carrosserie, ni à l’ego du pilote qui pourra facilement remettre la Vision dans un angle plus approprié.

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    De retour sur la route, le Vision offre toute la puissance nécessaire, même avec passager et bagages, mais ce moteur si fougueux sur certains autres modèles de la marque a été assagi. Un peu trop peut-être, surtout à bas régime où, malgré mon poids plume, j’aurais parfois eu envie de lui donner un coup d’éperon dans les flancs. Il ne faut donc pas hésiter à rétrograder pour s’assurer de bonne reprise en force.
    Le freinage est à l’avenant, assuré non plus par les classiques Brembo, mais par un système maison d’étrier à 3 pistons. La particularité de ce système est que le freinage au pied actionne non seulement le frein arrière, mais avec une pression plus soutenue, le frein arrière et avant. Pour un freinage d’urgence, comme sur toute moto, on serre fort tout ce qui dépasse.

    J’ai déjà mentionné ailleurs que l’état des routes au Québec tirerait avantage d’un programme d’entretiens un peu plus soutenu, mais faute de mieux, rouler en Vision s’avère un baume pour les lombaires misent à mal des motards. Ajustable, la suspension à air est accessible par une ouverture dans le coffre arrière, et une charte permet un réglage précis selon le poids embarqué.
    Pour ne pas perturber la ligne, toutes les lumières sont intégrées à la carrosserie, et ce qui fonctionne bien à l’avant, l’est moins à l’arrière. Malgré des feux arrière surdimensionnés, je les ai trouvé peu visibles lorsque vient le temps de signaler ses intentions aux carrefours. Parlant de ligne, le coffre/dossier du Vision « Tour » génère de drôles de turbulences quand il n’y a pas de passager. Des tourbillons viennent frapper notre dos dans une constante poussée vers l’avant, ce qui serait un moindre mal si on avait à combattre un vent de face, mais comme ce n’est pas le cas, on pourrait faire sans le massage. Problème dont on peut tout de fois facilement disposer en enlevant le coffre, le Vision « Tour » devenant un Vision « Street ». La différence entre les deux modèles ne tient pas qu’au coffre, mais aussi à certaines options de luxe et de confort que la version « Street » n’offre pas. Sinon, sous le capot, c’est la même moto.

    L’offre semble-t-il peine à fournir la demande, peut-être à cause d’une cadence de production conservatrice de la part de Victory, mais je n’ai pas encore croisé de Vision sur ma route cette année, contrairement à cette autre nouveauté, le Spyder de BRP, qui semble omniprésent.
    Mais chose certaine, le jour où la vision du Vision se concrétisera dans mes rétroviseurs, il ne sera pas difficile à reconnaître. Avec son style unique et sa forte identité, pas question de le prendre pour un autre.

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  • La renaissance de l’Indian

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    Si Harley-Davidson peut se vanter, et à juste titre, de ses 105 ans, Indian crée en 1901 fête donc ses 107 ans. Années parfois chaotiques, mais souvent glorieuses, Indian Motorcycle renaît une nouvelle fois. Supporté financièrement par la Stellican Company, une société d’investissement spécialisé dans les cas désespérés, Indian semblait être un candidat idéal pour une tentative de sauvetage. Le nom est mythique, les machines des années 40 plus convoitées que certaines pierres précieuses, et une Amérique en guerre au bord de la crise de nerf à la recherche de ses repaires. Voilà bien des ingrédients qui militent pour un retour en forme de la marque aux gardes-boues à baldaquins.

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    Mais, il ne suffit pas d’accoler un nom sur n’importe quelle machine, quelle que soit la popularité de ce nom. Il faut une moto tenant la route, au propre comme au figuré. Cet Indian installé en Caroline du Nord proposera en sa première année le Chief, sous quatre habillages différents. Le Standard montré ici, le Deluxe, le Roadmaster et le Vintage. Propulsé par un V-Twin de 1722cm3 fait maison, transmission à 6 rapports, réservoir d’une capacité de 20 litres, freins Brembo et phares halogènes.

    Finalement, George Clooney pourra se payer une moto neuve et satisfaire ses goûts rétro.

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    L’Indian Scout de 1940 de Steeve McQueen

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    Record mondial de vitesse en 1920 pour ce V-Twin de 1914

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  • Album du vendredi, Allez hop, cascade!

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    Certains des lecteurs québécois du Blog Moto saisiront sans doute l’allusion du titre faisant référence à une publicité datant d’un autre siècle. Pour tous les autres en Europe et ailleurs, sachez qu’elle moquait le penchant de Jean-Paul Belmondo pour les acrobaties, alors qu’il venait de jouer dans le film «Hold-up» réalisé à Montréal par Alexandre Arcady, et que le tournage avait eu une importante couverture médiatique.

    Belmondo étant plus hélico que moto, redescendons sur terre un instant pour rejoindre Éric St-Onge et Annie Brisson de Freestyle Frenzie. Le hasard m’ayant mis sur leur chemin, j’ai donc saisi l’occasion pour prendre quelques images de cette séance de dépoussiérages.

    Avec des noms comme (pardonnez d’avance les anglicismes) «Stand-up», «Can Can», «High Chair», «Frog» et «No-Hander», uniquement pour des variantes du «Wheelie», le nombre de figures que compose un spectacle remplit rapidement le manuel du parfait équilibriste. Et atteindre cet équilibre demande du temps, de la patience et de remettre sur le métier et sur la table tout ce que l’on sait.

    Voici donc au travail Freestyle Frenzie.

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    Freestyle -Frenzy from Jacques Lesage on Vimeo.

  • Harley-Davidson, une autre pub choc

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    Harley-Davidson ne marche pas à la peur, mais envoie promener ses fans dans sa nouvelle publicité. Apparaissant dans des hebdos à grand tirage comme USA Today et Sports Illustrated, l’affiche montre sur fond de bannière étoilée ayant connu de meilleurs jours, la silhouette d’un motard au guidon du nouveau Cross Bones, avec la profession de foi du jour. Dénonçant l’actuelle morosité ambiante aux États-Unis, Harley ne propose rien de mieux comme solution que de tout laisser tomber et de prendre la route, au guidon d’un nouveau modèle, en attendant que ça passe. Dit comme ça, c’est une chose, mais leur slogan est on ne peut plus plus direct, avec ce savoureux «Screw It, Let’s Ride».

    Voilà une invitation qui plaira sans doute un peu moins aux 730 employés de la compagnie qui ont perdu leur emploi depuis le début de l’année, tout comme les investisseurs qui voient le titre continuer de perdre de sa valeur alors que les ventes sont en chute de près de 13% au premier trimestre de 2008 sur leur marché domestique, et 5.6% ailleurs dans le monde. Ce qui fera 27,000 motos de moins à sortir des usines par rapport à l’année précédente.

    Un site web accompagne cette nouvelle offensive marketing, car ce n’est rien d’autre malgré des airs de rhétoriques politiques, demandant aux internautes-motards de partager leurs histoires. Un bandeau arborant leur accroche est disponibles chez les revendeurs, idéal pour qui aime être grossier sans avoir à même ouvrir la bouche.

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  • Essai KTM Super Duke, premier contact

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    KTM cherche depuis l’an dernier à raffermir sa position en Amérique du Nord, et il compte sur son super Duke pour mener la charge. Ainsi, KTM organise des journées d’essais permettant à quiconque, possédant un permis moto, d’ajouter un peu de couleur orange à sa palette.

    Alignée contre la caravane venant des États-Unis, une belle brochette de Super Duke attend ceux et celles suffisamment braves pour affronter les routes du Québec défoncées par le dégel en cette journée pluvieuse et frisquette. Mais les conditions moins qu’idéales n’entament en rien la bonne humeur des participants, dont la majorité se presse pour refaire un autre tour, aussitôt revenu de leur première expérience.

    Ayant attendu que la pluie se calme avant de me présenter, je me suis vite fait rejoindre par ce murmure disant qu’il fallait faire preuve de gentillesse avec l’embrayage en première, surtout pour les habitués des gros V-Twin américain. Le Super Duke a certes du caractère, mais il peut également se montrer caractériel pour qui le prendrait à rebrousse-poil. Le bicylindre de 999 cm3 rugit d’emblée, et dès que le feu passe au vert, il est immédiatement d’attaque. Très à l’aise à haut régime, la conduite acérée en ville convient donc tout à fait à sa nature. Mais les longues courbes que nous empruntons en cette journée ne le laisse pas démuni pour autant, au contraire. On s’y jette sans hésitation avec plaisir et appétit, en fait, si hésitation il y a, c’est qu’on se demande si c’est le pied qu’il faut mettre au sol ou le genou!

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    Le ramage valant bien le plumage, son allure n’est donc en rien trompeuse, ses lignes tranchantes ne laissant aucun doute sur ses intentions. En anglais, on le désigne sous le vocable de « Street Fighter » ou « Bum de bonne famille » au Québec. Toutes les filles en sont folles et les garçons veulent tous être son ami. Il faut juste assez de courage ou de douce folie pour oser l’approcher, et si on ne le brusque pas trop lors des préliminaires, lui laissant l’initiative, l’expérience en sera pleinement satisfaisante.

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    KTM 990 Super Duke
    Bicylindre, 4-temps, en V à 75 degrés
    999 cm3, 6 vitesses
    Garde au sol de 150 mm
    Hauteur de selle de 850 mm
    Réservoir de 18,5 litres
    Poids à sec de 186 kg

  • Le blouson des lumières

    C’est en presque une tendance que cette utilisation des lumières DEL à même les vêtements. On vous parlait il y a peu de cette étudiante américaine qui avait créé des incrustations lumineuses sur blouson, permettant aux cyclistes de signaler leurs intentions.

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    Voilà qu’un autre étudiant, cette fois-ci de la London School of Design, vient de remporter un prix de la Fondation James Dyson avec un produit similaire. La particularité étant que les lumières dans le dos de la veste changent de couleurs selon la vélocité du cycliste. Vert lorsqu’en mouvement et rouge lors des freinages ou à l’arrêt. D’autres lumières situées sur l’avant-bras s’allument lorsqu’on lève le bras pour signaler ses intentions. Le plus beau étant que tout cela se fait sans interaction entre le porteur de la veste et le système, ce dernier réagissant tout simplement aux mouvements.

    Pas de commercialisation en vue pour l’instant, ce qui devrait rassurer notre ami du Clic-Light (voir les commentaires de cet article), mais ils sont de plus en plus nombreux à créer des vêtements lumineux. La technologie des DEL avec leurs encombrements réduits et leurs faibles émissions de chaleurs les rendent attrayantes et flexibles, et ce, pour une foule d’utilisation.

    À preuve, ces habits de ski lumineux fonctionnant à l’énergie solaire par Willy Bogner, et présentés à Munich en appuis pour la candidature des olympiques d’hiver de 2018. Ou encore ces vêtement de scènes de Moritz Waldemeyer qui, non seulement participe du spectacle, mais font le spectacle.

    Pour l’instant, ces idées lumineuses n’ont pas encore rejoint l’espace grand public, mais avec l’emphase mise vers des moyens de transport plus écologiques et la montée en popularité des deux roues de toutes natures, il n’y a pas de raisons pour que des éléments de sécurités de ce genre ne fassent pas rapidement leurs apparitions.

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