Auteur/autrice : jacques lesage

Daytona 2008, Qualifications

Aaron W. Yates
Grosse surprise hier aux qualifications de Superbike, Mladin est juste devant Spies. J’ironise, le seul suspense restant est de savoir, lequel des deux pilotes Suzuki sera le vainqueur. La troisième marche du podium est presque sans intérêts, surtout à Daytona où c’est la victoire ou rien.
Mathew Mladin a tourné en 1:35.760, alors que Ben Spies faisait 1:35. 967. Duhamel, qui espère une sixième victoire à Daytona, ne devrait pas avoir trop d’espoir avec le Superbike, à moins d’une grosse catastrophe à l’avant. Il a fait le neuvième temps en 1:37.682, juste devant son coéquipier sur Honda qui a fait 1:38.424. Le dernier qualifié en Superbike, Scott Young sur une Suzuki GSX-R1000 comme les 2/3 du plateau est à dix secondes de la pôle avec un temps de 1:45.562.
Dans la série Formula Xtreme, Neil Hodgson au guidon de la Honda CBR600RR, et qui semble avoir des choses à prouver s’est emparé de la pôle en un temps de 1:39.347. Miguel Duhamel, mieux placé ici pour aller chercher son sixième titre s’est positionné en quatrième position, avec un temps de 1:39.836. En embuscade, juste comme il l’aime, gérant sa course tout en ayant à l’oeil ses proies qu’il garde à porter de mains, si sa mécanique, comme l’année dernière alors que la victoire était à sa porté, tient le coup, on aimerait croire en ses chances. Parce qu’à bientôt 40 ans, il est mieux de profiter maintenant de celles qui passent.
Pour les amateurs d’exotisme, la première Ducati 848, celle de Larry Pegram pointe en dixième place avec un temps de 1:41.003. La première BMW HP2 Sport de Richard Cooper arrive en 26e place en 1:44.154. La première Triumph Daytona 675, celle de Shane C. Narbonne est en 39e position en 1:45.509. La première et unique Buell XB12R est 58e en 1:47.524, et Jessica Lynn Zalusky ferme la marche avec la 71e place sur sa Yamaha YZF-R6 en 1:50.364.

Mat Mladin

Ben Spies

Neil Hodgson

Chaz Davies

Miguel Duhamel
mars 7, 2008
Album du vendredi, Photogéniques
Il y a autant de styles photographiques qu’il y a de photographes. C’est comme la baguette, le plus basic des aliments, qui trouve le moyen de varier en goûts et textures d’une boulangerie à l’autre.
Pour cet Album, 3 photographes mettant la main à la pâte, ayant chacun sa recette aux résultats bien différents.
D’abord, Paul Barshon, un photographe de l’illusion, jouant de l’hyperréalité, donnant à ses clients des images plus que parfaites mettant sur un piédestal des objets de désir. Oui, oui, il est toujours question de motos ici.
À l’autre bout du spectre, Mochi de Church of Choppers à Tokyo, photographiant à la volée ses virées entre amis, est beaucoup plus naturaliste dans son approche. Ce n’est plus l’objet photo qui retient l’attention, mais le sujet, la moto et le motard, absolument magnifique dans la vérité de leur style.
D’accord, je suis un fan, on peut ne pas aimer, mais on doit reconnaître que les images racontent de sacrées histoires, entre passé et futur dans un Tokyo de banlieue ordinaire.
Entre les deux, Scott Pommier. Ancien skateborder devenu photographe le jour où il trouva plus de satisfaction en étant observateur qu’acteur. Photographe «cool», cédant à la tentation de la pose, il photographie cependant avec l’air de ne pas y toucher, mais il y a un vrai travail sur le style.
Et la moto là-dedans? Elle a beau être un produit de base comme la farine avec la baguette, elle semble un petit peu s’effacer devant la force de l’histoire que raconte l’image. Mais puisque sans farine, pas de pains, pas de motos, pas d’images, du moins pas celles-là, donc pas de rêves.
mars 7, 2008
Daytona 200
C’est le «Bike Week» en ce moment à Daytona en Floride. Et, à l’exception du perpétuel état de pagailles dans les rues principales de la ville, l’événement qui retient l’attention est le Daytona 200 en AMA Superbike.
Première course de la saison, de celle dont on dit qu’on n’y gagne pas le championnat, mais où on peut le perdre, tellement la compétition y est féroce, tous voulant la gagner.
Suzuki domine Daytona depuis quelques années, comme le reste du championnat d’ailleurs. Ben Spies et Mat Mladin, coéquipiers chez Yoshimura Suzuki, se partagent les victoires et les championnats avec une aisance qui ressemble à de l’insulte pour les autres équipes, et pas seulement chez les autres constructeurs, mais également les autres Suzuki du plateau.
L’Australien Mladin détient le plus grand nombre de championnats en AMA Superbike avec 6, dont 63 victoires et 52 pôles. L’année dernière, échappant de peu le titre à son équipier Spies, il réussit néanmoins un autre record , soit celui du plus grand nombre de victoires en une saison, soit 12.
Le Texan Ben Spies, jeune coéquipier de Mladin, et malgré 3 courtes saisons en AMA Superbike, il totalise déjà un championnat (2007) avec 18 victoires et 16 pôles.
Et si la compétition est féroce, c’est surtout pour la dernière marche du podium. Les équipes d’usine de chez Honda, Yamaha et Kawasaki ont beau mettre les bouchées doubles, cette dernière marche semble la plus difficile à atteindre. Les Eric Bostrom, Roger Hayden et Aaron Yates pour ne nommer que les pilotes vus le plus souvent aux trousses des intouchables Suzuki #1 et #6 cette année, vont devoir trouver de nouvelle façon de gagner.
Un mot sur l’équipe American Honda avec le toujours vaillant Miguel Duhamel et son nouveau partenaire sur la CBR1000RR Neil Hodgson. Détenteur des 9e et 10e temps ce mercredi en essais libre, Duhamel aura fort à faire pour ajouter une sixième victoire au Daytona 200. Le Britannique Hodgson, ancien pilote Ducati dans la série, pris un peu de recul en 2007 après le retrait des Italiens, pour revenir en force, on l’espère, au guidon de la nouvelle Fireblade cette année.
La course est pour ce samedi à 14 heures, bonne pour 69 tours de ce circuit atypique et mythique.

Ben Spies

Mat Mladin
mars 6, 2008
Explorer, pour une moto toutes saisons
Juste avant Noël, je vous parlais du Snow Hawk, cet engin hybride entre la moto et la motoneige. Dans le même article, il était question du Snoxcycle, un système de traction pour motocross permettant l’utilisation dans la neige.
Voilà que A.D. Boivin au Québec, ceux derrière le Snow Hawk, nous arrive avec un système similaire pour motocross, enduro et supermotard.
Également tous terrains et 4 saisons, l’Explorer, c’est son nom, est ajustable grâce à un simple jeu de goupilles et de glissiaires pour permettre de profiter pleinement des différentes conditions de neige.
Livré avec une chaîne renforcée, il est aussi conseillé, semble-t-il, de changer l’engrenage avant pour un transfert optimum de puissance à la chenille.
Le ski avant est également ajustable, avec un jeu de 10 centimètres en verticale, pour la meilleure traction en toute circonstance.
Difficile de choisir entre les deux produits à partir de photos et de vidéos corporatifs, mais l’Explorer vu au Salon de Montréal semble de grande qualité. Reste le prix, la disponibilité et le service pour départager les protagonistes.
mars 4, 2008
Can-Am Spyder, rouge contravension
Le Spyder arbore une nouvelle couleur, où après le jaune millénaire et argent pleine lune, les poètes maisons de chez Bombardier produits récréatifs, en panne d’inspiration semble-t-il, nous arrivent avec le rouge roadster. On a déjà hâte au bleu ciel.
Considération créative mise à part, la nouveauté attendue était cette transmission électronique séquentielle à 5 vitesses. D’une simple manette au guidon que l’on actionne du pouce pour engager les vitesses, et de l’index pour rétrograder, cette boîte semi-auto fera le bonheur d’un grand nombre d’amateur, surtout que l’électronique de son titre assurera la rétrogradation automatiquement en cas d’oubli aux feux rouges.
Fini l’embarras d’un moteur calé devant les amis, mais la panoplie d’aides et d’assistances dont le Spyder est truffé n’empêchera pas l’ineptie humaine de trouver une façon de se faire mal.
J’ai l’impression de radoter, parce que je la ramène à chaque fois qu’il est question du Spyder, mais de par sa nature, cette machine déresponsabilise son conducteur. C’est d’ailleurs un argument de vente puisqu’on met de l’avant des performances dignes d’une moto avec la «tranquillité d’esprit» d’une voiture sport décapotable.
Et c’est là que le bât blesse, parce qu’en moto, et le Spyder est une moto, il faut être constamment à l’affût, car la tranquillité d’esprit rend vulnérable. Et comme la clientèle visée n’est pas celle des motards réticents à perdre ce contact avec la machine, mais plutôt celle de nouveaux amateurs que les deux roues intimident, la porte est grande ouverte pour des débordements d’enthousiasme.
La mise en marché mondiale du Spyder s’accélère avec une présence dans 35 États américains, 5 provinces canadiennes et une vingtaine de marchés internationaux, de l’Australie à la Russie.
Les essais du Spyder vont se poursuivre tout au long de l’année 2008, la saison choisie variant selon votre latitude, et la meilleure façon de ne pas rater sa chance est de contacter un concessionnaire dans votre région, dont la liste se trouve sur le site web de BRP.
mars 1, 2008
Album du vendredi, Vu du guidon
Je le fais en vélo, prendre des photos tout en roulant, mais je ne me suis pas encore risqué en moto. Du moins, pas en tant que pilote, mais comme passager, celle-ci prise l’année dernière lors d’une journée d’essai Victory, comme les plus perspicaces ont déjà devinés, me plaît bien.
Alors, pour cet Album, j’ai essayé de recréer l’effet dans le confort du Salon de Montréal. Avec la plupart des motos bien ancrées au sol, le niveau de stress n’était donc pas très élevé. Mais le point de vue est intéressant, parce que peu répandu, et permet de se concentrer sur les instruments des différentes machines.
Oubliez l’arrière-plan, et pour une fois qu’il est conseillé de ne pas regarder loin devant, profitez-en, et au diable les angles morts.

Victory Vision

BMW K1200LT

Harley Davidson Electra Glide

Harley Davidson Rocker

Harley Davidson Cross Bones

Suzuki Hayabusa

Kawasaki Vulcain Classic LT

KTM Adventure 990

Can Am Spyder

Suzuki Boulevard M109R

Yamaha Royal Star Venture
février 29, 2008
Le Kawasaki KLR 650 diesel s’en va t’en guerre
Développé depuis une dizaine d’années pour le Corps des Marines américains, le M1030M1 de son nom de guerre, est la version diesel du KLR 650 de Kawasaki. En usage depuis moins de deux ans par les forces multinationales, le diesel est le choix logique pour qui a besoin d’une bête de somme capable d’un effort constant et d’une fiabilité exemplaire.
Mais la raison principale était celle du carburant disponible en zone de guerre. Et ce carburant universel est le JP-8, une essence à base de kérosène utilisé par les militaires avec tout ce qui a un piston. Moins inflammable que le super sans-plomb de notre quotidien, donc plus sûr pour les militaires, il est malheureusement moins volatile et plus polluant en cas de déversement.
Du KLR 650 reste le châssis, la transmission et quelques composants moteurs. L’engin est donc tout nouveau et devait répondre à un cahier des charges misant sur une consommation minime et une robustesse à toute épreuve. D’une cylindrée de 611 cm3 pour un poids à sec de 165 kilos, il est tout de même capable d’accomplir le 0-100 sous la barre des 10 secondes.
Mais ce n’est pas sa vocation, on lui demande plutôt qu’une fois en marche, ce ne soit pas la machine qui décidé d’arrêter, mais bien son pilote. Car dans les conditions extrêmes où son utilisation est requise, un hoquet peut faire la différence entre la vie et la mort.
février 28, 2008
Salon de Montréal, prise 2
Au Salon de Montréal, bien que près de la moitié de l’espace d’exposition soit occupée par les 4 grands constructeurs japonais, ce sont les petits ateliers locaux qui amènent couleurs et ambiances. Et ils réussissent à le faire avec peu de moyens, mais beaucoup d’imaginations et de talents.
Le chopper est à l’honneur, mais le client est roi et seul le budget dicte le degré d’innovation et d’extravagance mis en oeuvre.
Prenez Zeel Design qui se distingue sur la scène internationale avec des motos radicalement différentes, où l’ingénierie de pointe sert l’avant-guardisme du design.
Et ils ne sont pas seul, Showyo Moto par exemple peut modifier votre LiterBike et le rendre non seulement unique et personnalisé, mais en amélioré la performance et la personnalité à en rendre fou de jalousie Cher, Arielle Dombasle ou Johnny Hallyday.
Ce sympathique chopper de chez Rat Shop Custom servait d’appât pour un nouveau magazine, «Revolution motorcycle mag», qui avec moins d’un an d’existence tente de se faire une niche dans le monde de l’édition. Bilingue, il couvre l’actualité du custom.
Une alternative au Spyder de BRP (dont la production 2008 est déjà toute vendue) est ce Kit crée par Gerry St-Amour. Vertika est son nom, et il prend la place de la fourche, et ce, sur un grand nombre de motos. Pour avoir mis le nez sous le capot, l’installation ne semble pas une mince affaire, c’est pourquoi elle est prise en charge par du personnel formé à cet effet.
Après la présentation par Albin du Quad 450XC de KTM, j’ai remarqué cette autre possibilité de chez le Coréen Hyosung, le TE 450.
février 27, 2008
Salon de Montréal, prise 1
Le Salon de la moto de Montréal est une grosse affaire pour notre petit marché, mais il demeure néanmoins un Salon régional où les inédits se font rares et désirés.
De Salon, il retient l’idée de rencontre, et à ce niveau là, il remplit parfaitement sa fonction en faisant côtoyer vendeurs et acheteurs dans une atmosphère festive. L’exercice est sans doute un peu plus frustrant pour le concessionnaire, qui voit défiler devant lui la foule zyeutant, reniflant et palpant ses produits pour un retour éminemment fragile, parce qu’après tout, nous sommes toujours sous la neige.
Mais pour le badaud, c’est le bonheur, tout est là, les machines, les accessoires, les infos, les commentaires des passants qui aiment ou pas, et même la sainte paix pour qui souhaite demeurer dans sa bulle
Le kiosque Harley en particulier et les Customs en général sont ce qui suscite le plus d’intérêts, le Québec étant en Amérique, les modes sont les mêmes. Ce qui n’empêche pas BMW par exemple et même Ducati de par l’implication de ses promoteurs de tirer leur épingle du jeu. On aimerait bien par contre que ceux qui s’occupent de Moto Guzzi et Aprilla en fassent un peu plus.
Premier bref survol en images donc, avec un regard scrutateur chez HD et son Cross Bones, Rocker et Electra Glide. Et puis pour se rendre dans cette mythique cabane au Canada, le Quad (on dit (VTT) Véhicule Tout Terrain au Québec) idéal par Polaris.
février 26, 2008
Ewan McGregor se met au parfum
Ewan McGregor est cet acteur écossais que l’on a pu voir dans de petits films comme les derniers Star Wars. Mais il ne fait pas que le drôle devant une caméra, il est aussi passionné de moto, ce qui ne sera pas nouveau pour grand monde, ayant attiré l’attention pour ses périples autour du monde avec son ami Charley Boorman.
Utilisant la notoriété de l’acteur et son image d’aventurier, Davidoff, les produits du tabac et aussi parfumeur, lance une campagne publicitaire pour une nouvelle eau de cologne, Adventure. La publicité exploite le côté rebelle du motard avide d’espaces vierges à découvrir. Et en de telles circonstances, mieux vaut sentir bon, on ne sait jamais sur qui l’on peut tomber.
Blague à part, Ewan McGregor est tout de même sérieux lorsqu’il est question de motos, et il est un authentique passionné.
J’ai regardé pour la première fois l’autre soir à la télé le film d’action «The Island» qu’Ewan McGregor a tourné en compagnie de Scarlett Johansson, et j’ai été agréablement surpris de constater la présence en tant que figurant du Hellcat de Confederate. Ce n’était pas un rôle «parlant» comme dans le film «War» dont je vous glissais un mot l’autre jour, mais c’était un début.
Donc, en vidéo, la pub Davidoff, et aussi les deux passages de l’acteur chez OCC. Le premier était à la fin de l’équipée de «Long Way Round», et le deuxième voyant les Teutul lui faire une petite visite à Londres.
février 24, 2008