Auteur/autrice : jacques lesage

  • Album du vendredi, Carte de mode

    Naomi
    Naomi Campbell prenant la pose pour Indian Larry

    Comme c’est l’époque des défilés, pourquoi ne pas explorer un petit peu la rencontre de deux mondes que tout semble séparer? D’un côté, nous avons un univers qui s’épanouit dans la grâce, la légèreté et le précieux, et de l’autre, un monde de bruit et de fureur. Mais comme les contraires s’attirent, la princesse drapée d’organza est souvent tentée de se laisser séduire par le voyou en habit de cuir noir.
    Et les photographes sont plus qu’enclins à satisfaire ce fantasme de pauvre petite fille riche, mais ne boudons pas notre plaisir, on aime que les pauvres petites filles riches aient des fantasmes, parce que nous sommes les voyous.

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    Cette séquence par Peter Lindberg est au complet ici

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    Cindy Crawford par Herb Ritts

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    Par Tim Walker

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    Les Hells Angels par Irving Penn

    Cette dernière image n’en est pas une de mode, c’est un superbe portrait de groupe par un grand photographe, qui est surtout connu comme photographe de mode. Mais je ne pouvais passer à côté.

    Ci-dessous, les derniers instants d’Indian Larry.

  • Suzuki 2008, Couleurs locales

    Hayabusa

    Les grands constructeurs Japonais, dans leur marche vers la domination mondiale, ont su s’adapter parfaitement à la couleur locale pour mieux régner et diviser. Ainsi, Suzuki propose en Amérique du Nord pas moins de 20 modèles de ses cruisers, nommés «Boulevard». En Europe, où ce type de moto est moins populaire, seulement 3 modèles «Intruder» sont offerts. Avec les scooters, c’est la situation inverse qui se produit. Nous ne pouvons choisir que 2, 3 versions du Burgman, alors qu’au Japon, c’est rien de moins que 31 modèles différents qui sont proposés. Et si on ajoute les combinaisons de couleurs, le choix devient phénoménal.

    Cruiser

    À gauche, l’Intruder M1800R et à sa droite le Boulevard M109R. S’il y a une différence, seul Photoshop le sait. La subtilité du patronyme tient dans l’utilisation du système impérial pour signifier la cylindrée en Amérique.

    Choinori

    On peut quand même regretter certains modèles qui ne font pas le voyage d’un océan à l’autre, comme ce migno «ChoiNori», qui semble tout droit sorti d’un Manga avec ses formes arrondies et ses couleurs pastel. Un autre que je prendrais bien de ce côté-ci de l’Atlantique est le VanVan. Son allure rétro et ses gros pneus le rendent sympathique, mais malheureusement, ce n’est qu’un 125 cm3, et ça ne marche pas fort par ici cette cylindrée.

    Vanvan

    Mais là où Suzuki vise juste et partout, c’est avec ses sportives. La gamme des GSX-R fait école et la monstrueuse Hayabusa, un peu remanié cette année avec un moteur affiné de 1340 cm3 et une carrosserie à l’aérodynamisme revu. Elle demeure la référence en vitesse de pointe, qu’elle en détienne le titre ou pas dans son duel avec la Ninja ZX-14.

    Vstrom

    Mais Suzuki ne fabrique pas que le plus mignon des scooters et la plus rapide des bêtes, il offre aussi la quintessence de la convivialité, la V-Strom. Elle est idéale pour un couple friand de paysages bucoliques, voyageant léger et aimant les petites routes tranquilles. Un peu haute sur pattes, c’est d’ailleurs le seul reproche que je peux lui faire, les chevilles donnant sur les repose-pieds à l’arrêt. Mais, c’est aussi un reflex de Nord-Américain habitué aux customs et à la paresse d’ancrer les deux pieds bien à plat sur le sol. Sinon, sa moyenne cylindrée la rend agile sur tous les régimes, son freinage avec ABS est sans reproche et son coupe-vent ajustable convient à la plupart des gabarits.
    Mais bon, je suis peut-être un petit biaisé dans mon appréciation. J’ai passé mon permis sur une Suzuki, et c’est comme un premier amour que le temps qui passe rend plus doux qu’il ne devait être.

    Ci-dessous, une Hayabusa à Bonneville.

  • BMW, Reine de beautée

    K1200r

    BMW a vu trois de ses machines, soit la G650X Country, la HP2 MegaMoto et la K1200R Sport se classer aux «Good Design awards» du Musée d’architecture et de design de Chicago, The Chicago Athenaeum, en collaboration avec le Centre Européen pour l’Architecture, les Arts, le Design et les Études urbaines. Ouf!
    Une autre moto dans la catégorie «Transport» s’est classée, il s’agit de la ENV, la petite bombe à Hydrogène britannique dont on vous parlait en janvier de l’an passé.

    Bien entouré dans cette catégorie, les motos se retrouvent à côtoyer un simulateur de vol québécois, un véhicule de sauvetage à propulsion hybride et quelques voitures allemandes, entre autres.

    Env

    Il n’y a pas de premier prix, être choisi, c’est déjà être gagnant. On peut regretter la propension à sélectionner des séries complètes de produits dans une même catégorie, comme la moitié du catalogue Apple dans la catégorie «Électronique», mais bon.
    Alors, pour qui hésitait dans le choix de sa nouvelle moto BMW, vous savez maintenant lesquelles sont les plus belles.

    G650x

    Hp2

  • Hell Ride, Virée d’enfer à Sundance

    Tarantino Hell Ride, ce film de méchants motards et de sacrés pétards a finalement été présenté à Sundance, le festival de films indépendants de Robert Redford se tenant à Park City en Utah. Inspiré des films de série B où la vengeance sert de moteur à l’action et la violence gratuite et le sexe débridé d’exutoire, la production de Quentin Tarantino semble bien appartenir au genre. Et déjà, les avis sont partagés. Incommensurable navet pour les uns, chefs-d’oeuvre du genre pour les autres, la carrière de ce film à petit budget, un maigre 3 millions de dollars, mais toute la liberté du monde, semble liée à la controverse qu’il suscite.

    Affiche, images et de courts extraits du film après le saut de page.

    En passant, Quentin Tarantino fut honoré à Sundance du «Ray-Ban visionary award», prix qui lui fut remis par Dennis Hopper. Ce qui n’a pas semblé être un baume sur son humeur, car on le voit ici s’en prendre à un paparazzi, le menaçant de lui botter le «cul» si ce dernier avait le courage de baisser sa caméra vidéo.

    Hellride

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  • Harley-Davidson Cross Bones, Jusqu’à l’os.

    Indianajones

    Je feuilletais ce matin en kiosque le dernier numéro du magazine Vanity Fair, celui avec Indiana Jones en couverture, et bien que les photos d’Annie Leibovitz aient fait le tour des sites web depuis plusieurs semaines déjà, je n’avais pas fait le lien entre cette image de Shia LaBeouf et Karen Allen sur ce Bobber Harley et le nouveau Croos Bones, d’où ce dernier tire une bonne partie de son inspiration.
    On peut dire que les astres se sont alignées comme il faut sur ce coup-là, ou qu’ils se sont fait mettre dans le bon ordre, ce qui ne serait pas nouveau pour ce type de partenariat, plus fréquent dans le monde de l’automobile.

    Crossbones

    Ce qui ne fait pas du Cross Bones une moto plus réussie pour autant, semblant puiser plus dans le style du parc automobile américain des années 50 avec toutes les extravagances stylistiques et l’orgie de chromes, que dans son propre passé, celui glorieux de la retenue et de la performance.

    1943harleybobber

    Parce que ce Bobber Harley de 1943, il est parfait. On ne peut rien lui enlever, et il n’y a rien à y ajouter. On a juste hâte que HD change de lunettes pour voir son passé sous un autre angle, sous une nouvelle couleur.

  • Album du vendredi, Suzuki GSX-R 750

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    Dès son introduction en 1985, la Suzuki GSX-R 750 fit sensation. Elle était ce chaînon manquant entre le circuit et la route. Un vrai Superbike en habit civil, pour prendre la route comme un pro, mais raisonnablement, ce qui peut être difficile avec un engin pareil.
    Et puis avec le temps, elle est devenue la moto de tous les clichés, qu’importe, puisque c’est elle qui les a inventés. N’empêche, la sportive ne pourra s’empêcher de prendre un peu de poids au cours des années 90, pour se remettre au régime minceur en avançant dans le nouveau siècle.
    23 ans plus tard, déjà, cette GSX-R n’a pas pris une ride, réussissant même à se réinventer, ce qui, étant plutôt seule dans sa catégorie maintenant, n’est pas une mince affaire. Il suffit de regarder le pedigree des autres membres de sa famille pour être rassurer sur la qualité des gènes.
    On a déjà hâte de voir ce qu’ils vont nous sortir pour le 25e anniversaire.

    Fonds d’écran de toutes les 750, de 1985 à 2004, ici.

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    1988 GSX-R 750

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    1990 GSX-R 750

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    1992 GSX-R 750

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    1994 GSX-R 750

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    1996 GSX-R 750

    1998_gsx_r750
    1998 GSX-R 750

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    2000 GSX-R 750

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    2002 GSX-R 750

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    2004 GSX-R 750

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    2005 GSX-R 750, spécial 20e


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    2006 GSX-R 750

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    2008 GSX-R 750

     

  • Harley-Davidson Cross Bones, Il y a un os.

    Pensé et développé à une époque, pas si lointaine, où l’image du pirate pouvait encore être romantique et séduire la saine jeunesse américaine, ce Cross Bones, le nouveau Softail d’Harley nous arrive maintenant en des temps un peu plus troublés.
    Essayant de suivre les modes en revisitant son histoire avec un Bobber des années 40, 50, H-D offre une machine moderne pour jeune professionnel fatigué et prenant un peu trop de gras, mais n’osant trop se l’avouer.

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    Mais voilà, l’époque est morose, et cette moto aussi. On y trouve tout de même de bonnes idées, comme ce guidon «Mustang», la fourche et le siège à ressort. Mais pour un Bobber, ce sont des évidences, alors on repassera pour l’originalité. Le concept est donc un peu mou, lui qui demandait plutôt une radicalisation.
    Va pour le moteur de 1584 cm3 et sa boîte à 6 rapports, ce qu’il y a de mieux chez Harley, mais les décorations de cuir sur le réservoir, non merci. Va pour le Softail en habit de rigide, on a tous le dos en compote à passer trop d’heures devant ce foutu ordinateur, mais ce garde-boue de «bobtail», non-merci. Va pour le mal aux épaules avec ce guidon surélevé, mais tant qu’à souffrir, ces énormes repose-pieds, non-merci. Et , maintenant que nous y sommes, pourquoi pas un peu moins de chromes, surtout sur ces proéminents échappements?
    J’imagine que je n’appartiens pas à la clientèle visée, et heureusement, serais-je tenté de dire, car en conférence de presse, Bill Davidson, le V.-P. marketing déclarait que ce Cross Bones était parfait pour partir à la découverte de ce qu’il y a de mieux dans son pays.
    D’accord, il n’y a rien de mal à ça, mais du même souffle, Harley-Davidson s’associe à la UFC (l’Association de combat ultime), et la WEC (combat extrême en cage) comme partenaire et commanditaire majeur, encourageant même ses concessionnaires à s’impliquer dans l’organisation de ces soirées de lutte.
    Jolie mentalité H-D.

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  • Rossi tout écartillé* à Sepang

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    Valentino Rossi n’aura mis que très peu de temps avant que sa Yamaha YZR-M1 ne l’envoie valser, littéralement. Une moto toute neuve, quelle honte. Mais, évidemment, c’est la faute aux gommes. Trop agressif avec des pneus froids, Rossi raconte: «Quand l’arrière s’est dérobé, ce fut comme une catapulte. J’ai été chanceux, car très relax, alors quand l’arrière a bougé, mes mains ne sont pas demeurées sur le guidon, j’ai juste décollé».

    Les tests de Sepang se poursuivent aujourd’hui et demain.

    Tous les résultats sur Motogp.com

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    * Clin d’oeil à Robert Charlebois

  • T-REX, Seconde extinction

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    Le T-Rex n’est plus, et l’un des derniers spécimens de la bête se sentait bien seul dans son coin du Salon de l’auto de Montréal au lendemain de l’annonce de la saisie des actifs de T-Rex Vehicule Corporation par les créanciers. Avec des pertes annuelles d’environ 3 millions de dollars, l’aventure de ce véhicule d’exception épuisait ses ressources plus rapidement que la machine elle-même celles de son pilote.
    Issu de l’imaginaire de Daniel Campagna et raffiné par Paul Deutschman, le T-Rex était construit par une quinzaine d’artisans qui sortaient une petite centaine de véhicules par an. Et le coeur du problème était là, dans le volume trop faible pour assurer une rentabilité, cette dernière se situant à environ 250 T-Rex. Il est tout de même étonnant d’apprendre qu’un produit encensé partout, avec un aussi fort pouvoir «tripatif», n’ait pas réussi à trouver plus d’adeptes.

    Ainsi, l’aventure québécoise du T-Rex vient de prendre abruptement fin. Miné par un marketing insuffisant, un dollar canadien fort sapant les profits des exportations et un design futé, mais figé depuis le début, le T-Rex n’aura pas su évoluer. Il était un produit de luxe, et comme tel, il se devait de séduire, surprendre et surtout se réinventer, ce qu’il n’aura pas fait. Devenu un vieux beau, il n’excitait plus l’imagination, déjà saturée à outrance, de ses potentiels prétendants.
    La rumeur veut que la production reprenne aux États-Unis avec de nouveaux investisseurs, courant 2008. Deux versions distinctes du T-Rex seraient produites, celle à motorisation électrique en Californie, et le modèle classique quelque part sur la côte est américaine. Mais rien n’est encore officiellement enclenché, et le modèle année 2008 toujours une vue de l’esprit. Il reste 8 T-Rex 2007 disponibles au Québec, et pour qui hésitait, c’est le moment ou jamais. Car, même si la production reprenait ailleurs, la qualité d’assemblage ne serait pas, tout de go, au même niveau. Propulsé par le 4 cylindres en ligne de 1352 cm3 de la ZZR1400 de Kawasaki, ce T-Rex est à l’apex de sa courbe évolutive, mais pour l’instant, il est à l’arrêt en bordure de la route, espérons seulement qu’il pourra repartir un jour.

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    Photos Philippe Champoux et Stefan Hunziker

  • Album du vendredi, L’étoile des calendriers

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    On nous demande parfois, quand une image frappe l’imaginaire de par sa force d’évocation ou sa beauté plastique, si elle est offerte en un plus grand format que ce que permet notre plateforme de publication. Malheureusement aussi, souvent les plus belles savent se faire désirer, et rechigne à s’étendre en plein écran.

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    Mais parfois, il y a de petits miracles, comme cette ressource trouvée chez la division américaine des cruisers de Yamaha, «Star Motorcycles». Les images sont issues d’un calendrier, que l’on s’arrache aux États-Unis, mettant en vedette les produits de la marque, mais grandement «customisés » par sa clientèle. Sur une base de custom d’usine, l’amateur doué ou fortuné, qui revampe le modèle selon ses affinités, peut soumettre sa création et avoir ainsi la chance de figurer dans un de ces calendriers. Tout ça pour faire croire au motard que sa moto japonaise, avec beaucoup de maquillage et encore plus de dénis, elle peut être un peu américaine, dans sa tête.
    Alors, évidemment, le style est résolument Far West, avec une large part d’inspiration «Indian» revisité avec imagination, on doit tout de même le reconnaître.
    Évidemment, il faut aimer, mais avec une sélection de plus de 66 modèles différents, même les plus difficiles sauront trouver une moto digne de leur écran.
    Et puisque nous sommes dans le domaine des calendriers, en Californie, où l’on trouve de tout, se tient à la mi-juillet le «LA Calendar Motorcycle Show», jumelé avec le «Calendar Girl Music Festival». Pas besoin de faire un dessin pour imaginer l’ambiance.

    Lien direct vers les images haute résolution des calendriers.

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