Auteur/autrice : jacques lesage

  • Album du vendredi – BMW S1000RR

    Album du vendredi – BMW S1000RR

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    C’était à Monza, il y a quelques semaines, que BMW rendait officiel sa S1000RR, la version pour tous de son Superbike. Les chiffres de ses performances sont semblent-ils spectaculaires, en faisant la plus rapide de sa catégorie, sur papier, mais qu’importe, car hormis les quelques trop rares journées sur circuit, à quoi sert cette débauche de puissance, voulez-vous bien me le dire?

    BMW semble vouloir viser les parts de marché des japonaises, avec une moto plutôt conventionnelle pour ce constructeur. Faudra voir si son prix sera aussi agressif que les félins sur les images promotionnelles, où s’il fera fuir de frayeur, comme la pauvre fille sur les mêmes images (trouvez d'ailleurs ce qui cloche dans la dernière image), les accros de vitesse devant un premium pour le privilège d’un logo.
    Curieusement, son style décrié comme trop convenu pour une BMW, est tout autant critiqué pour le baroque de ses phares asymétriques, pourtant une signature BMW. Allez donc savoir, mais encore, on s’attaque aux japonaises, pas aux Italiennes, qui dans le registre du style sont souvent imbattables.
    À croire que le vin rouge est d’un meilleur effet que la bière quand vient le temps de tracer une belle ligne!

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  • Vespa rayée à la Fred Perry

    Vespa rayée à la Fred Perry

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    Il y a comme une tendance en ce moment, où chaque anniversaire se doit d’être commémoré par un produit personnalisé, et ce produit est de plus en plus une moto. Il n’y a pas si longtemps encore, on donnait une montre au vénérable pour le complimenté d’avoir survécu jusqu’à ce jour, son épouse en était bien heureuse et fière puis plus personne n’y pensait. Maintenant, on tient absolument à partager la bonne nouvelle avec le plus grand nombre, et s’assurer que nous contribuerons à leur bonne fortune.

    C’est ainsi que la marque britannique Fred Perry, du tennisman Fred Perry recyclé dans le textile à la fin de sa glorieuse carrière et célèbre pour son polo rayé à la couronne de laurier brodée côté cœur, commémore leur centième par une Vespa aux couleurs de ce fameux polo.
    Est-ce juste moi ou le garage commence à déborder de Vespa de toutes les couleurs? Ce n’est plus un scooter, mais un panneau publicitaire que l’on nous fait payer encore plus cher.
    Pour des Britanniques, ils auraient pu se payer une Triumph sentant bon l’huile chaude, mais évidemment, ça fait désordre les petites taches sur des tennis immaculés!
    En vente bientôt en Amérique du Nord et dans presque toute l'Europe, dont la France bien sûr, pour qui ne saurait attendre le prochain anniversaire de Lacoste, et la selle en croco bien évidemment.

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  • Art of the chopper – Top 3

    Art of the chopper – Top 3

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    En feuilletant mes deux tomes de «Art of the chopper» de Tom Zimberoff l’autre jour, l’évidence s’est rapidement imposée d’elle-même, que nous avons ici, réunis sur 300 pages de papiers glacés, l’apogée du style chopper, le haut de la vague en terme de style et d’extravagance, et qu’à partir de là, seul le déclin est possible.
    Mais ces derniers feux brillent de tout l’éclat que la société américaine sait mettre dans ses entreprises les plus spectaculaires.

    Arbitrairement et le plus subjectivement possible, j’ai choisi 3 artistes, artistes, car leurs réalisations dépassent le simple génie mécanique, artistes qui, chacun dans sa niche, nous offre la quintessence et l’aboutissement de leur style. Voici donc le futuriste, le minimaliste et le tenant de la vieille école.

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    Le futuriste
    Mike Brown de Amen motorcycle a deux religions, Dieu et les armes de poings. Et bien que cette combinaison me semble des plus inquiétantes, force est d’admettre que l’homme y puise une force créatrice remarquable.
    Sa réalisation la plus spectaculaire demeure «Hubba-Hubba», un monstre aux roues orbitales, le premier chopper fonctionnel avec ce type de truc (bien que Billy Lane lui dispute le titre, mais la moto de Billy Lane n’a que la roue arrière sans moyeu). Pour conserver la pureté de la ligne, Mike Brown est arrivé avec un système de propulsion ingénieux, utilisant la friction d’une plus petite roue, entraînée de manière classique, qui vient s’appuyer sur l’énorme pneu arrière de 360mm.
    La roue orbitale, ou sans moyeu est la création de l’Italien Franco Sbarro qui, en collaboration avec le Français Dominique Mottas, a développé ce concept.

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    Le minimaliste
    Le Britannique Russell Mitchell, un vétérinaire venu aux États-Unis comme modèle et aspirant acteur s’est plongé, entre deux contrats rares et espacés, dans la personnalisation de motos. Reconnu en Angleterre pour ses Lambretta sous acides et stéroïdes, Mitchell s’attaqua tout naturellement aux Harley-Davidson une fois en Amérique.
    Développant un style unique et dépouillé à l’extrême ou la seule couleur permise est le noir, ou le chrome est gommé et les câbles dissimulés, les motos d’Exile ont la pureté d’une esquisse, mais le raffinement d’un tableau de maître. Son «Chopper» pourrait difficilement avoir «moins de pièces» et d’ostentation, mais ce qu’il perd en tape à l’œil, il le gagne en présence.

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    La vieille école
    Indian Larry, contrairement à ce que son nom de plume ou de guerre laisse suggéré, n’est pas un «peau rouge», comme ils disaient dans les vieux westerns, mais plutôt de descendance belge. Son Indian, il le doit à une passion soutenue pour la marque de  moto Indian, bien que son style s’éloignera rapidement de ses premières passions vers une version épurée, mais enrichie de la moto.
    Il remit à la mode les poignées hautes, l’embrayage au pied et le petit réservoir en forme de pois chiche. Pas de démarreur électrique chez Indian Larry, ni de fourche s’étirant à des angles défiant les lois de la physique. Son style est ramassé, mais d’une précision sans faille et où l’ornementation sert le propos de la machine.
    Larry Desmedt est décédé des suites de blessures à la tête, après une chute alors qu’il exécutait la cascade l’ayant rendu célèbre, debout sur la selle de l’une de ses motos, les bras en croix.

  • Opération escargot – La grogne des motards québécois

    Opération escargot – La grogne des motards québécois

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    Annoncée en 2006, mais prenant toute sa vigueur en cette saison 2009, la hausse des tarifs pour les frais d’immatriculation touchant tous les deux roues au Québec prend d’assaut le portefeuille des motards. Passant du double pour les petites cylindrées, du triple pour les 700 cm3 et moins, et pouvant jusqu’à quintupler pour les modèles dits «sport» de 700 cm3 et plus, ces nouvelles mesures administratives visant à discipliner les casse-cou du guidon, plus susceptibles d’être un fardeau pour la société des suites d’accidents, qu’ils sont semblent-ils plus nombreux à avoir, ces nouvelles mesures donc, auront réussies à sortir de sa torpeur printanière le motard québécois qui clame maintenant, à pas d’escargot, son indignation.
    Il aura tout de même fallu une quatrième manifestation, consistant à emprunter en groupe les voies publiques et de les arpenter à la plus basse vitesse permise, pour que les médias nationaux s’intéressent à la chose motocycliste.

    Le but de ces manifestations n’étant pas tant un changement espéré, mais peu probable de la législation, mais bien une prise de conscience par la société en général du sort réservé au motocyclisme au Québec.

    Sur les routes du Québec, le motard semble une nuisance. La cohabitation n’est pas difficile, elle n’existe pas, et la vigilance pour le motard n’est pas qu’une figure de style, elle est essentielle à sa survie. Non seulement le motard est invisible pour les autres usagers de la route, sauf s’il est en groupe, mais là il devient suspect et inquiétant, mais son parcours est celui du combattant, devant rouler sur des infrastructures en décomposition, plus particulièrement en milieu urbain, où d’ailleurs sa présence ne semble pas souhaitée vu la quasi-impossibilité de dénicher un emplacement de stationnement dédié.
    Alors qu’au moment ou, au mieux, on ignore, ou au pire, on stigmatise le motard, on plébiscite le vélo en ville, comme si c’était moins dangereux, parlez-en aux victimes du syndrome de la portière ouverte ou aux piétons happés par un cycliste sur le trottoir, ou encore, en offrant de généreux crédits d’impôt pour un quatre roues vert, jusqu’à 8000$ pour un tout électrique (mais rien du tout pour la moto ou scooter électrique par contre).
    Il devient donc difficile de saisir la logique derrière la pensée et les actions des gestionnaires et autres fonctionnaires. Comme si la moto n’était qu’un instrument de désolation à bannir et non un moyen de transport peu polluant, économique souvent, et apportant plaisir et détente toujours, plutôt que frustration et rage, comme fréquemment chez les automobilistes.
    Malheureusement, le terme motard au Québec amène tout de suite l’image des ignominieux Hell’s Angels, ou motards criminalisés comme le veut la nomenclature officielle. Il serait plus que temps que le folklore et les peurs enfantines face aux motocyclistes laissent place à un regard mature et adulte, et qu’une infime minorité ne serve plus comme reflet de la majorité.
    Un Québécois en moto possède les mêmes qualités, et quelques-unes de plus, qu’un Québécois en voiture, mais parce que sa principale tare est sa vulnérabilité, on veut l’éliminer, alors qu’il faudrait le protéger! Belle mentalité!

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    Photos: Rogue shooters

  • Album du vendredi – socialement discutable

    Album du vendredi – socialement discutable

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    On devrait trouver mieux qu’une fille à peine vêtue pour mettre en valeur un produit, ou comme avec ce qui nous intéresse, une moto. Peut-être qu’on s’imagine que la beauté de l’une rejaillira sur l’autre, misant sur une parenté bien pauvre, sinon celle de la proximité.
    Et moins on semble assuré de son produit, plus près de l’engin est la fille. On ne nommera personne, ils se reconnaîtront.

    L’argument porteur est évidemment celui de l’objet sexuel. Regardez comme cette moto, auto, alcool, etc., donne un pouvoir de séduction irrésistible, c’est un vrai «chick magnet». Curieusement, l’avion, symbole phallique par excellence, attire peu la poupoune. J’imagine que quand on a les moyens de se payer ce genre de truc, on n’a pas besoin d’une paire de jambes, même superbe, pour nous aider à prendre une décision. Le compte de banque (Suisse) étant encore et toujours l’aphrodisiaque de choix, même pour les petits gros et chauves (sans rancunes les gars). Avoir du charme, c’est bien, mais avoir du charme et un jet privé, c’est mieux. Si vous devez choisir, gardez le jet!

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  • Fatales beautés, Europe – Top 3

    Fatales beautés, Europe – Top 3

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    Historiquement parlant, lorsqu’il est question de beauté, l’Italie rafle la couronne. La renaissance italienne y est pour beaucoup, et des villes uniques comme Venise et Florence ne font que renforcer cette impression.
    Mais il y a une vraie beauté, une beauté italienne qui fait l’unanimité, et ce n’est pas qu’une impression, c’est la Ducati D16RR, ou plus poétiquement dit, la Desmosedici RR.

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    On l’a dit et redit, ce n’est pas une moto, mais une œuvre d’art, le chef d’œuvre bougrement achevé de Ducati. C’est la moto la plus nue qui soit, nue comme une Vénus de Botticelli, dans la mesure où ce que l’on nomme des «naked», est en fait des écorchés, exhibant muscles et squelettes. La Desmosedici a une peau qui invite à la caresse, où l’imperfection n’est pas de son vocabulaire. Parfaite, elle ne parle pas, elle chante avec sa voix de Termignoni, envoûtante comme un parterre de sirènes auquel même le plus buté des Ulysse ne saurait résister.
    Il y a de la redondance à la nommer plus belle moto du 21e siècle, puisque depuis lors, tous l’ont dit, mais il n’est jamais trop tard pour dire je t’aime.

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    Pas bête cette idée du Café Racer à échappement haut, façon Scrambler. C’est ce qui s’appelle le mélange des genres, mais le métissage est excellent pour les gènes, et ceux de cette Voxan Charade sont visiblement en santé. Le style Café Racer est le nouveau Chopper, la saveur du jour, l’Europe prenant le pas sur l’Amérique, et ce Charade y mène la danse.
    Voxan, ayant à peine dix ans, peut bien s’abreuver à sa guise dans le réservoir stylistique d’hier et d’avant-hier, il est libre d’interpréter et de réinterpréter le langage choisi, de se l’approprier, d’en faire du Voxan. Liberté que Ducati, avec son Sport 1000S par exemple, ne peut pas vraiment se permettre, donnant du coup une moto un peu brouillonne.
    Voxan n’a donc pas ce problème, il fait ce que doit, et le fait bien. Les matériaux, la finition et les diverses composantes sont de qualités, mais elles sont aussi au service d’un tout homogènes et fluide. Pas de faute de goût, les lignes coulent de source bien que classiques, mais il est souvent plus difficile de réussir une ligne sobre que de la rater.

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    Parlant de classicisme, quoi de mieux qu’une Vespa pour en porter le flambeau? Des images de cinéma viennent immédiatement en tête, c’est la Dolce Vita, la fontaine de Trevi et Anita scandant Marceeelllo. Qui n’a pas rêvé d’entendre son nom ainsi prononcé par une plantureuse naïade pataugeant dans la plus romantique des fontaines aux petites heures du matin? On n’ira pas jusqu’à affirmer que c’est uniquement lié à l’effet Vespa, mais pour pareil spectacle, qui oserait prendre cette chance?
    Alors pour assurer, la Vespa GTV Navy 250, est ce qu’il vous faut. Elle est aussi disponible en 125 cm3, mais c’est Anita Ekberg que vous avez en amazone derrière, on ne chipotera donc pas sur la puissance. Vous ne voulez tout de même pas lui faire gravir à pied la petite colline menant à l’hôtel? Il y a de ces dames fragiles aux aurores, et qui s’endorment avant même d’avoir enlevé leurs escarpins de verre.
    Mais à bien y penser, ce ne serait pas si mal, car vous auriez alors la ville encore endormie pour vous seul et votre GTV Navy, arpentant les ruelles détrempées par l’ondée matinale, l’odeur des mimosas exacerbant vos sens, où vos allergies printanières, c’est selon.

  • MotoGP Jerez – L’Espagne en tête

    MotoGP Jerez – L’Espagne en tête

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    Les forts vents à Jerez semblent avoir donné aux pilotes espagnols ce petit extra leur permettant de squatter la tête de l'affiche pour ce troisième GP de la saison 2009 à Jerez de la Frontera.
    C'est un Jorge Lorenzo plus motivé que jamais qui s'est emparé de la pole avec un temps de 1 minute 38.933 secondes, mais à peine quelques poussières de son compatriote Dani Pedrosa qui partira demain à ses côtés. Et si les ailes que se donne le pilote Repsol Honda peuvent en surprendre plus d'un, ce n'est pas le seul, car le Français Randy de Puniet fait aussi très bien avec une cinquième place sur la grille. Sans doute le petit lapin sur son carénage qui lui donne une nouvelle agilité avec les courbes espagnoles.

    Casey Stoner fait bien sur sa Ducati, 3e, les tests présaison ayant porté fruit, lui qui ne semblait pas le plus à l'aise sur ce circuit par les années passées.
    Mais les inquiétudes vont vers l'autre pilote Fiat Yamaha, un certain «Doctor» qui semble en mal de diagnostiques. Rossi déclarait que :«Pour le moment, je ne suis vraiment pas satisfait des réglages de course et il va falloir travailler fort pour dénouer la situation et s'améliorer parce que, pour demain, on a pas le choix, il faut faire mieux». «Demeure le réchauffement de demain, mais d'ici là, il nous faut trouver de nouvelles pistes».
    Partant de la deuxième ligne, Rossi, d'habitude un peu lent au départ, risque d'avoir une belle pente à remonter. Mais s'il parvient à trouver la bonne combinaison avec sa machine, le spectacle de demain risque d'être captivant.

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    1. Jorge Lorenzo Fiat Yamaha Team 1min 38.933
    2. Dani Pedrosa Repsol Honda Team 1min 38.984
    3. Casey Stoner Ducati Marlboro Team 1min 39.415
    4. Valentino Rossi Fiat Yamaha Team 1min 39.642
    5. Randy de Puniet LCR Honda MotoGP 1min 39.806
    6. Loris Capirossi Rizla Suzuki MotoGP 1min 39.862
    7. Colin Edwards Monster Yamaha Tech 3 1min 39.926
    8. Andrea Dovizioso Repsol Honda Team 1min 39.966
    9. Toni Elias San Carlo Honda Gresini 1min 40.113
    10. Chris Vermeulen Rizla Suzuki MotoGP 1min 40.185
    11. Marco Melandri Hayate Racing Team 1min 40.381
    12. Sete Gibernau Grupo Francisco Hernando 1min 40.440
    13. Yuki Takahashi Scot Racing Team MotoGP 1min 40.599
    14. James Toseland Monster Yamaha Tech 3 1min 40.670
    15. Alex de Angelis San Carlo Honda Gresini 1min 40.796
    16. Nicky Hayden Ducati Marlboro Team 1min 40.953
    17. Mika Kallio Pramac Racing 1min 41.238
    18. Niccolo Canepa Pramac Racing 1min 41.253

    Source: Crash.net

  • Album du vendredi – Films de saison

    Album du vendredi – Films de saison

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    Avec la sortie en salle du dernier X-Men «X-Men Origins Wolverine», et l'autre toute proche de «Transformers: Revenge of the Fallen», c'est le moment, parce qu'après il sera trop tard et ces deux films n'intéresseront plus personne, trop de sucre c'est comme pas assez, c'est le moment donc d'y jeter un dernier coup d'oeil.
    Et parce que ce qu'il y a de mieux dans la série des Transformers, sauf peut-être si vous avez moins de 8 ans, et encore, est Megan Fox, alors on va braquer le projecteur en sa direction. Vous remarquerez l'image où elle verse une larme, quelle émotion! Si elle ne remporte pas un Oscar pour ce film, c'est que le système est pourri… ou le contraire. Allez donc savoir avec Hollywood. Bon cinéma cet été.

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  • Fatales beautés, Japon – Top 3

    Fatales beautés, Japon – Top 3

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    La beauté est culturelle dit-on, mais c’est un peu trop froid à mon goût, je préfère l’émotion. Le beau génère une réaction épidermique, pas comptable, et ce faisant, devient subjectif. Les canons peuvent bien servir de gabarit, l’Orient, l’Occident, l’Asie, n’ont pas les mêmes, mais à l’intérieur de ces paramètres, il appartient à chaque individu de définir ses préférences.
    Et puisque nous parlons toujours de motos ici, je vous dois de présenter ma définition de ce qu’est une belle moto. Vos critères risquent d’être différents, et c’est très bien sinon, il n’y aurait qu’une moto pour tous, et qui ne ferait l’affaire de personne. Le vrai égalitarisme n’étant pas le bonheur pour tous, impossible à atteindre, mais bien le malheur pour tous, beaucoup plus accessible.

    Alors, une belle moto se doit d’avoir des lignes harmonieuses et élégantes sans chichi et fla-fla, où moins est plus. Je préfère le classicisme au futurisme, ce qui ne veut pas dire que je sois contre l’innovation, il faut juste que la cohérence n’y soit pas sacrifiée. Cohérence donc, pureté, fluidité et qualité. Le pire, c’est qu’ils sont utilisés dans à peu près toutes les publicités, mais dans le monde du marketing, ils ne sont que suggestion, et comme on ne roule pas sur les mots, mais bien sur une moto, on constate rapidement qu’ils sont plus difficiles à mettre en application qu’à dire.

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    Et parlant de formes découlant de la fonction, la Suzuki Hayabusa en est un exemple des plus éloquent. Cette Suzuki est une des motos de grandes productions les plus rapides qui soient, et elle semble avoir été façonnée par les éléments mêmes qu’elle fend à toute vitesse. Ce n’est pas tant une moto qu’une sculpture à laquelle on aurait greffé moteur et roues pour le simple plaisir de voir bouger les formes.
    Son allure a peu changé avec les années, mais elle s’est raffinée, et la 2009 offre un positionnement plus bas du réservoir et un coupe-vent un peu plus relevé, permettant au pilote de disparaître au creux de la machine.
    Pour aller vite, très vite même, les candidates ne manquent pas, mais aucune n’intègre cette notion de vitesse pure dans ses gênes et son enveloppe comme la Hayabusa.

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    Je n’ai pas toujours été tendre envers Honda, et une aussi grosse boîte donne souvent le meilleur comme le pire. Mais ce prototype de 2005, devenu 3 ans plus tard la Honda DN-01, offre le meilleur de Honda. Ce n’est peut-être pas une moto parfaite, sa fiche technique divise, mais puisqu’il n’est question ici que de style, force est d’admettre qu’on a là un objet hors de l’ordinaire.
    L’attention médiatique autour du DN-01 s’est concentrée sur la boîte automatique, mais son allure post néo-futuriste (non, je n’ai aucune idée de ce que ça veut dire, sinon que c’est bizarre et nouveau, mais avec un je ne sais quoi de l’idée que l’on se faisait du futur) enveloppe le concept de manière inattendu. On est donc bien en présence d’une bête totalement inédite, dans sa façon de faire, comme de paraître.
    On peut trouver l’idée d’un cruiser à boîte automatique sans intérêts, mais qu’importe, puisque l’objet est réussi et communique avec panache sa différence. On sera reconnaissant du jusqu'au-boutisme des ingénieurs et designers de Honda, ne chipotant pas sur le radicalisme de certaines lignes, comme cette bulle agressive en forme de tête de requin, et l’échappement anguleux et organique.
    Le DN-01 est bien seul de sa race, un ovni dans le paysage actuel, et en tant que tel, il ne risque pas de sa reproduire rapidement. Mais il est peut-être le chaînon manquant d’une race en devenir.

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    Il n’y a rien comme la première fois, l’excitation, les grandes espérances, la nervosité, la peur même parfois, mais quand l’objet de nos désirs sait se faire rassurant, l’apprentissage apporte alors de grandes satisfactions.
    La petite PW50 de Yamaha est tout cela, et elle le fait depuis près de 30 ans. Sa longévité à elle seule garantit que le produit offre les bonnes réponses, le faisant le plus simplement du  monde, et avec style.
    Vu de loin, on dirait un jouet, un jouet paresseux car sans ornements, mais c’est bel et bien une moto, une première moto. Et parce que la PW50 est un outil d’apprentissage, la moindre déficience serait déplorable, mais elle ne se paie pas ce luxe.
    Pour ce qu’elle est, on est pas loin de la perfection, on pourrait chipoter sur le fait qu’il n’y a pas grand-chose à rater, mais la simplicité n’est pas toujours un but facile à atteindre, surtout lorsqu’on veut en conserver l’efficacité. La ligne est belle, les jantes en alliage superbe, le petit 2 temps de 49 cm3 efficace, et les éléments de sécurité comme la protection de l’échappement et le contrôle de la puissance font de la Yamaha une machine idéale pour les enfants.
    Et il ne suffit pas de passer une moto pour grand garçon au «réducteur de particules» pour qu’automatiquement, elle devienne une moto junior. La PW50 n’est pas une grosse moto en miniature, elle possède ses propres gènes, et ils furent bien nés.

  • WSBK Assen 2 – Haga seul tout là-haut

    WSBK Assen 2 – Haga seul tout là-haut

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    Ben Spies a deux ennemis dans le plateau du World SuperBike. le pilote Xerox Ducati Noriyuki Haga, et lui-même. Et dans cette deuxième manche à Assen, ce n'était pas dans ses miroirs qu'il allait trouver sa némésis, mais bien dans ses souliers, alors qu'il avait réussi à boucler le premier tour en tête après un mano-a-mano avec Haga. Sortant un poil large du virage 1, Spies verra sa Yamaha prendre le large pour elle-même, terminant sa journée dans le mur de protection.

    Dès lors, Haga laissé seul en première position, eu toute la course pour savourer l'avance qu'il se donnait au championnat, soit 60 points sur Spies, 180 à 120.
    Et avec 9 concurrents qui ne n'iront pas plus loin que le dixième tour, cela laissait de la place pour s'exprimer, permettant entre autres aux deux BMW de se faire les 10e et 11e places.
    Mais le spectacle sera celui des seconds violons, dont un Fabrizio voulant mieux faire, se croyant capable de mieux faire, mais terminant 4e finalement, après que Haslam, dont c'était visiblement le week-end et Smrz avec son meilleur résultat à vie en WSBK, priva donc Michel Fabrizio d'un podium près de son coéquipier.

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    Assen2_haslam

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    Assen2_podium
    Haga et le bonheur néerlandais

    1. Noriyuki Haga JPN Ducati Xerox 1098R 22 tours
    2. Leon Haslam GBR Stiggy Motorsport Honda CBR1000RR +2.678
    3. Jakub Smrz CZE Guandalini Racing Ducati 1098R +4.603
    4. Michel Fabrizio ITA Ducati Xerox 1098R 8.981
    5. Jonathan Rea GBR HANNspree Ten Kate Honda CBR1000RR +12.104
    6. Tom Sykes GBR Yamaha WSB YZF R1 +14.575
    7. Carlos Checa ESP HANNspree Ten Kate Honda CBR1000RR +17.449
    8. Shane Byrne GBR Sterilgarda Ducati 1098R +17.729
    9. Max Neukirchner GER Alstare Suzuki GSX-R 1000K9 +18.167
    10. Troy Corser AUS BMW Motorrad S1000RR +26.066
    11. Ruben Xaus ESP BMW Motorrad S1000RR +32.617
    12. Yukio Kagayama JPN Alstare Suzuki GSX-R 1000K9 +32.688
    13. Brendan Roberts AUS Guandalini Racing Ducati 1098R +37.415
    14. Matteo Baiocco ITA PSG-1 Kawasaki ZX-10R +55.088
    15. Luca Scassa ITA Team Pedercini Kawasaki ZX-10R +55.325
    16. Regis Laconi FRA DFX Corse Ducati 1098R +1min 18.514
    17. Roland Resch AUT TKR Switzerland Suzuki GSX-R1000 +1min 30.780
    18. Tommy Hill GBR HANNspree Althea Honda CBR1000RR +1 tour

    Classement pilotes

    1. Noriyuki Haga Ducati Xerox – 180
    2. Ben Spies Yamaha WSB – 120
    3. Leon Haslam Stiggy Honda – 94
    4. Michel Fabrizio Ducati Xerox – 80
    5. Max Neukirchner Suzuki Alstare Brux – 75
    6. Tom Sykes Yamaha WSB – 70
    7. Max Biaggi Aprilia – 65
    8. Regis Laconi DFX Ducati – 64
    9. Jonathan Rea Ten Kate Honda – 53
    10. Jakub Smrz Guandalini Ducati – 44
    11. Carlos Checa Ten Kate Honda – 40
    12. Yukio Kagayama Suzuki Alstare Brux – 39
    13. Shane Byrne Sterilgarda Ducati – 39
    14. Troy Corser BMW Alpha – 35
    15. Ryuichi Kiyonari Ten Kate Honda – 33
    16. Shinya Nakano Aprilia – 27
    17. Ruben Xaus BMW Alpha – 24
    18. John Hopkins Stiggy Honda – 9
    19. Broc Parkes Kawasaki WSB – 8
    20. Tommy Hill Althea Honda – 6
    21. Karl Muggeridge Celani Suzuki – 4
    22. Brendan Roberts Guandalini Ducati – 3
    23. Roberto Rolfo Stiggy Honda – 3
    24. Makoto Tamada Kawasaki WSB – 2
    25. Matteo Baiocco PSG-1 Kawasaki – 2
    26. Luca Scassa Pedercini Kawasaki – 1

    Classement manufacturiers

    1. Ducati – 180 points
    2. Yamaha – 145
    3. Honda – 109
    4. Suzuki – 76
    5. Aprilia – 68
    6. BMW – 43
    7. Kawasaki – 10

    Source: Crash.net