Cette image à droite est semble-t-il la nouvelle Mito 125 qui devrait être dévoilé dans moins de deux semaines à Milan. Cette nouvelle Ducati, pardon Cagiva, se met le nez dans son passé avec un museau justement inspiré de la C594 et de la SP 525. Pas de nouvelles, du moins je n’en ai pas, à savoir si on reste fidèle à l’antédiluvien, mais si sympathique, deux temps, ou si l’on passe du côté sombre de la force avec un quatre-temps plus respectueux de l’air que nous respirons.
J’irais bien à Milan cette année tiens. Celles et ceux qui y seront ne devraient pas être déçus.
Auteur/autrice : jacques lesage
Cagiva Mito 2008 à Milan
Accro, un peu, beaucoup…
Vu cette photo ici, au milieu d’autres images sans rapport entre elles, mais néanmoins rigolotes. On pourrait discourir sur la technique qui ne semble pas encore au point, sans parler de l’habit un peu trop craquant pour faire sérieux. Mais d’où lui vient l’idée d’essayer de prendre son virage en force alors qu’il est dans une trappe de sable? C’est beau quand même l’enthousiasme de la jeunesse.
Photos galore
Pour faire un peu de place dans mes signets, je reviens avec d’autres images. Avec de si talentueux créateurs et artisans produisant autant de modèles uniques, c’est à se demander comment les Japonais font pour vendre autant de machines. D’accord, ces motos sont plus dispendieuses, et pour aller du point A au point B, parfois un peu de fiabilités et de confort peut être apprécié. C’est correct d’être terre-à-terre, et c’est correct aussi de rêver, surtout quand on en a les moyens.
Avec les images de Sp@retime, Laurent Bagnard et Michael Lichter, puis les motos de chez Brat Style et de Blings Cycle.
Al Crocker. Esprit es-tu là?
Il y a de l’espoir, le génie ne se perd pas, même si le bénéficiaire parfois, n’est plus là pour en savourer les avantages. Al Crocker était un ingénieur aimant la vitesse. Travaillant un temps pour Indian, il finit par développer son propre moteur, et vers le milieu des années 1930, il produisait ses propres machines avec un V-twin de 1500cm3, si rapide était la machime, qu’il offrait de rembourser quiconque se ferait prendre de vitesse par un Indian ou un Harley. Oeuvre d’artisans, ses machines produites à la pièce tenaient plus de l’orfèvrerie que de la production de masse. Malheureusement pour lui et son entreprise, la Deuxième Guerre mondiale vient changer la donne, et des problèmes financiers mirent fin à l’aventure en 1942. Seulement une centaine de Crocker sortirent des ateliers en six ans de production, et aujourd’hui, un Crocker en bon état et convenablement restauré peu aller chercher dans les 125,000 $ (90,000 euros).
Et voilà que le style Crocker revient en vogue. D’abord, le nom revit grâce à un enthousiaste de Toronto qui refait le catalogue de pièces, une à la fois, permettant la résurrection de plusieurs machines. Mais c’est surtout l’abandon, par les créateurs du «modèle unique», du style californien avec chromes et pneus surdimensionnés, pour une allure plus svelte et racée, presque minimaliste même chez certains, qui donne le ton. Un bon indicateur est le «World and European Championship of Custom Bike Building» se tenant à Sturgis dans le Dakota du sud en concomitance avec la spectaculaire rencontre de motards se tenant dans cette ville en août de chaque année. Les gagnants de cette année semblent prêts pour les pistes de terre battue. L’interminable bande de bitume pourra attendre, qu’elle en profite pour se refaire une beauté.
Stellan Engelan de Suède
Chicara Nagate du Japon
Dave Cook des États-Unis
Paul Stewart des États-Unis
Andrew Wheeler, photographe sportif
En surfant à droite comme à gauche cherchant des images de Miguel Duhanel, que l’on voit ici sur le podium de Daytona avec le vainqueur Ben Spies et son coéquipier Jake Zemke, j’ai croisé le regard d’Andrew Wheeler, le bien nommé. Basé en Californie, ce photographe a le plaisir de couvrir le circuit AMA Superbike et tout ce qui roule sur deux roues dans son voisinage. Le talent est indéniable, et surtout, le regard est unique. Ce sont des centaines d’images de la saison 2007 qui attendent le curieux avec beaucoup de temps libre sur son site. J’ai rapidement sélectionné quelques images présentées ici, juste pour mettre l’eau à la bouche.
Miguel Duhamel, court portrait
C’est peut-être à cause de ce long hiver que, dès les premiers bourgeons du printemps, une folie s’empare de certains qui ressentent cet urgent besoin de se dépoussiérer en allant le plus vite possible. C’est comme ça que la légende de Gilles Villeneuve s’est bâtie sur les petites routes autour de Berthierville, gènes qu’il semble avoir légués à son fils. Un autre duo père fils, moins connu, même au Québec, est celui de Yvon et Miguel Duhamel. Yvon Duhamel, le père, a été intronisé en 1999 au temple de la renommée de la moto aux États-Unis. Pour ce qui est de Miguel, et bien, il est à 5 occasions champion du Daytona 200 en AMA Superbike, terminant deuxième cette année à cette même course, 86 victoires en carrière dont la plus longue séquence de victoires en Superbike, record tenant toujours.
Victime d’une violente sortie de piste cet été lors d’essais, le reste de sa saison 2007 en fut évidemment hypothéqué, ratant les 3 dernières courses du championnat. Fier compétiteur et malgré une monture moins compétitive que la concurrence, Miguel Duhamel n’était jamais loin de la bataille pour un podium. Sans contrat pour la saison prochaine, il exprimait, peu de temps après son accident et encore cloué au lit, son désir de retourner au charbon pour une ou deux autres saisons. Ce qui, pour un jeunot de 39 ans, n’est pas une mince affaire.
Un film sur sa saison 2003 a été tourné, et j’imagine qu’avec un peu de débrouillardises et de ténacités, les passionnés pourront se le procurer.
Can-Am Spyder, la production prend la route
Il y a un mois, date pour date, un vendredi 14, sortait de la chaîne de montage à Valcourt au Québec, le premier Spyder de la production courante. Les premiers clients en Amérique du Nord devraient donc pouvoir prendre bientôt la route au guidon de leur nouvelle acquisition.
Ayant eu la possibilité de rouler quelques minutes sur une route secondaire avec le Spyder, mes impressions sont, toutefois, quelque peu tièdes. L’objet en soi ne manque pas d’allure, même si l’abondance de plastique lui donne des airs de jouets dispendieux plutôt que d’un dévoreur d’asphalte. La prise en main, le confort et la puissance sont au rendez-vous, mais ma trop courte balade ne m’aura pas permis de me sentir à l’aise à son guidon. Les habitués de quads/VTT ou de motoneiges seront plus à l’aise, rompus aux déhanchements et transfert de masse requis pour ce type de machine. Voilà bien ma principale inquiétude, et je dis inquiétude parce qu’à haute vitesse, ce désagrément de conduite inhérent au Spyder pourrait surprendre un néophyte, qui sur la route, trouvera sa marge de manoeuvre moins confortable qu’un motoneigiste dans un vaste champ enneigé.
Pour qui la lecture de l’anglais est affaire classée, ce blog d’un enthousiaste est de bonne compagnie, même si en ce moment, les mises à jour s’espacent un peu.Steve et Clark à l’encan à L.A.
Si jamais vous êtes en Californie le mois prochain, disons autour du 10 novembre, et qu’un petit détour par le Petersen Automotive Museum de Los Angeles pourrait vous semblez une assez agréable distraction de toutes ces vedettes, ennuyantes à périr de toute façon, arpentant les trottoirs poursuivis par une horde de paparazzis, cette décision pourrait être la bonne. La maison Bonhams & Butterfields mettra alors à l’enchère quelques morceaux d’histoires ayant appartenu aux Steve McQueen, Peter Fonda et Clark Gable entre autres.
Paradis des nostalgiques pour certains, ces ventes aux enchères regorgent néanmoins d’authentiques merveilles. Prenez uniquement pour preuve ce casque ci-contre, oeuvre du fameux «pinstriper» Von Dutch. Je trouve extrêmement stimulant d’être confronté à ce type de créativité complètement débridée. Bon d’accord, je l’admets, la tétine sur le dessus du casque nous ramène sur terre, mais le décalage est partie prenante de ce monde.Tom Zimberoff, Art of the Chopper
Ce qu’ont en commun le Québécois Mitch Bergeron, Les Teutuls et Indian Larry, à part le fait qu’ils soient passés maîtres, chacun à leurs manières, dans l’art de la fabrication du Chopper, est de se retrouver dans les pages de «Art of the Chopper» du photographe Tom Zimberoff. Volumes en deux tomes de papier glacé où les motos jouent les top-modèles. Les images sont impeccables, et comme portraitiste, Zimberoff la joue classique, ce qui contraste assez bien avec ces forces de la nature tatouées des oreilles aux orteils.
Bob Magill, photographe extra
Il y a de ces personnalités qui mériteraient parfois mieux qu’une minuscule place dans l’histoire qui se décline avec un grand H. Bob Magill est de ces phénomènes dont on aimerait lire la biographie, ou mieux encore, voir le film de sa vie avec Brad Pitt en vedette. Passionné par la mécanique et les courses de motos, il les photographia intensivement pendant les années 40 et 50. Encyclopédiste par enthousiasme, il était un fan avant d’être le témoin privilégié d’une époque trop vite révolue. Il abandonna peu à peu la photographie quand, par l’entremise de son employeur d’alors, Rockwell, il participa comme touche-à-tout de génie au programme spatial américain et à sa course vers la lune. Il fut l’un de ces hommes qui, non seulement, vécut à plein le rêve américain, mais il participa pleinement à le forger.
Décédé en 2005 à l’âge de 87 ans, il aimait toujours épater la galerie en sortant d’un de ses classeurs une image rare d’une Triumph célèbre, ou mieux encore, un portrait d’une jeune Norma Jean Baker. Cet homme, témoin par son piège à œil de tant de légendes, mériterait la sienne.
Prenez juste cette image, elle transcende toutes les époques. Bien sûr, il y a des signes qui la datent, mais elle dépasse ça. Ce couple est la quintessence du cool. Un Bruce Weber a fait carrière en essayant de s’approcher d’un tel naturel, évidemment sans jamais vraiment y parvenir malgré son grand talent, mais ça ne s’invente pas, il faut en être.