Auteur/autrice : jacques lesage

  • WSBK Assen 1 – Spies comme un grand

    WSBK Assen 1 – Spies comme un grand

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    Permettez-moi d'être chauvin pour un instant, mais Ben Spies qui a remporté cette première manche de la ronde néerlandaise, l'a fait, non seulement de belle manière, mais à la Miguel Duhamel. Duhamel n'a pas toujours eu la meilleure machine tout au long de sa carrière, mais il savait toujours en tirer le meilleur parti, et surprendre des adversaires coriaces.

    Spies, qui pour une fois, eu un bon départ s'emparera de la position de tête et la gardera jusqu'au 13e tour, alors qu'il cédera sous les assauts de Nriyuki Haga, puis de Leon Haslam. Se retrouvant troisième, et voyant, que Haga et Haslam ne se lâchaient pas, Spies pris juste ce qu'il fallait de recul, gardant le rythme, mais ne faisant pas trop souffrir ses pneumatiques, et attendant son heure. Alors qu'à 5 tours de la fin, un Haslam se résignant à la deuxième marche du podium, ne pouvant trouver l'ouverture pour passer la Ducati, vit Spies le recoller, puis avec plus que 3 tours, fit du virage 8 à 10 un côte à côte d'où le Texan sortira victorieux. Demerait Haga, plus que deux tours, mais les pneus du Japonais, en moins bonnes conditions que ceux de l'américain, gracieuseté du Britannique Haslam qui ne l'avait pas lâché, allaient lui coûter la victoire.
    Une première tentative au freinage de la chicane se révélera infructueuse, mais demeurait l'infime avantage de sa tenue de route, ce qu'il fera dans la rapide courbe nº 15, se portant à la hauteur de Haga et se catapultant vers la victoire. Sans contredit la plus belle victoire de la saison pour Spies, à la Duhamel, le jeune loup se donnant parfois des airs de vétéran.
    Spies n'arrachera peut-être pas le championnat cette saison, mais il construit course après course une aura de superstar qu'aucun autre dans le peloton ne peut déjà lui ravir. Pas mal pour seulement deux mois de travail.

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    Assen2_haga

    Assen2_haslam

    Assen_fun

    1. Ben Spies USA Yamaha WSB YZF R1 36mins 31.338 22 tours
    2. Noriyuki Haga JPN Ducati Xerox 1098R +0.164
    3. Leon Haslam GBR Stiggy Motorsport Honda CBR1000RR +0.779
    4. Tom Sykes GBR Yamaha WSB YZF R1 +8.776
    5. Max Biaggi ITA Aprilia Racing RSV-4 +11.276
    6. Jakub Smrz CZE Guandalini Racing Ducati 1098R +16.126
    7. Jonathan Rea GBR HANNspree Ten Kate Honda CBR1000RR +19.555
    8. Regis Laconi FRA DFX Corse Ducati 1098R +19.760
    9. Michel Fabrizio ITA Ducati Xerox 1098R 23.006
    10. Troy Corser AUS BMW Motorrad S1000RR +24.285
    11. Shane Byrne GBR Sterilgarda Ducati 1098R +26.003
    12. Karl Muggeridge AUS Celani Suzuki GSX-R1000 +27.814
    13. Max Neukirchner GER Alstare Suzuki GSX-R 1000K9 +36.962
    14. Ruben Xaus ESP BMW Motorrad S1000RR +39.025
    15. Ryuichi Kiyonari JPN Ten Kate Honda CBR1000RR +41.505
    16. Brendan Roberts AUS Guandalini Racing Ducati 1098R +41.810
    17. Makoto Tamada JPN Kawasaki SRT ZX-10R +50.186
    18. Stuart Easton GBR Kawasaki SRT ZX-0R +55.567
    19. David Checa ESP Yamaha France GMT R1 +56.425
    20. David Salom ESP Team Pedercini Kawasaki ZX-10R +1min 05.169
    21. Roland Resch AUT TKR Switzerland Suzuki GSX-R1000 +1min 37.663

    Source: Crash.net

  • WSBK Assen – Et de quatre pour Spies

    WSBK Assen – Et de quatre pour Spies

    Assen1

    Il y a comme une redondance de la part de Ben Spies et ses poles à répétition, au point que la surprise viendra le jour où il ne la fera pas. Ce qui lui manque maintenant est la constance en course, parce qu'il a beau prendre rapidement  ses marques sur ces nouveaux circuits qu'il découvre, presque chaque week-end, et tirer tout le potentiel de sa R1 pour un ou deux tours rapides, l'erreur en course se cache à chaque virage. Et avec un Haga qui semble ne pas trop se préoccuper de sa vélocité en qualif, mais qui ne manque pas d'être rapidement aux avants-poste dès la fin du premier tour, Spies risque bien, encore une fois, en avoir plein les bras avec Haga, qui incidemment sera 4e sur la première ligne.

    La surprise de la journée vient de Jakub Smrz, qui taquinera le temps de Spies pour la superpole, et de Leon Haslam, un autre client prenant la mesure de l'équipe officielle. En effet, Ten Kate Honda, qui court à la maison, ne peut faire mieux que 7e, 11e et 16e avec dans l'ordre Carlos Checa, Jonathan Rea et Kiyonari.
    Avant de poursuivre avec les déceptions, mentionnons que Max Neukirchner se maintient devant, 6e aujourd'hui, et confirme un excellent début de saison. Sa troisième place au championnat par contre risque d'être difficile à maintenir.
    Derrière, une 12e pour Régis Laconi qui nous faisait espérer mieux, et à part Biaggi sur son Aprilia RSV-4 qui assure, 10e, Nakano sur l'autre RSV-4 et les deux BMW semble vraiment à la peine. Il leur faudra plus que des éclairs de brillance pour espérer, ne serait-ce qu'un podium.
    John Hopkins (Stiggy Honda) ayant violemment chuté dès les premiers tours en qualification, se blessant à la hanche, ne participera pas à l'épreuve de dimanche, et son cas est encore incertain pour la suite des choses à Monza.

    Assen2

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    Assen4

    1. Ben Spies USA Yamaha Italia YZF R1 1min 37.626 sec
    2. Jakub Smrz CZE Guandalini Racing Ducati 1098R 1min 37.765 sec
    3. Leon Haslam GBR Stiggy Motorsport Honda CBR1000RR 1min 38.072 sec
    4. Noriyuki Haga JPN Ducati Xerox 1098R 1min 38.202 sec
    5. Michel Fabrizio ITA Ducati Xerox 1098R 1min 38.215 sec
    6. Max Neukirchner GER Alstare Suzuki GSX-R 1000K9 1min 38.363 sec
    7. Carlos Checa ESP HANNspree Ten Kate Honda CBR1000RR 1min 38.640 sec
    8. Tom Sykes GBR Yamaha Italia YZF R1 1min 38.770 sec
    Superpole 2
    9. Yukio Kagayama JPN Alstare Suzuki GSX-R 1000K9 1min 38.288 sec
    10. Max Biaggi ITA Aprilia Racing RSV-4 1min 38.441 sec
    11. Jonathan Rea GBR HANNspree Ten Kate Honda CBR1000RR 1min 38.510 sec
    12. Regis Laconi FRA DFX Corse Ducati 1098R 1min 38.521 sec
    13. Karl Muggeridge AUS Celani Suzuki GSX-R1000 1min 38.802 sec
    14. Shane Byrne GBR Sterilgarda Ducati 1098R 1min 38.881 sec
    15. Troy Corser AUS BMW Motorrad S1000RR 1min 38.906 sec
    16. Ryuichi Kiyonari JPN Ten Kate Honda CBR1000RR 1min 39.079 sec
    Superpole 1
    17. Tommy Hill GBR HANNspree Althea Honda CBR1000RR 1min 39.387 sec
    18. Brendan Roberts AUS Guandalini Racing Ducati 1098R 1min 39.390 sec
    19. Shinya Nakano JPN Aprilia Racing RSV-4 1min 39.569 sec
    20. Ruben Xaus ESP BMW Motorrad S1000RR 1min 39.643 sec

    Source: Crash.net

  • Album du vendredi – Délire insomniaque

    Album du vendredi – Délire insomniaque

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    Vous excuserez le fil plutôt tordu qui tisse la trame de cet Album, mais j'ai cette image de Philippe Starck sur son Aprilia moto 6.5 et je me désespérais de ne jamais pouvoir la montrer. Alors plutôt que d'attendre indéfiniment, la voici, avec en plus, ce portrait de la mannequin Jenny Shimizu, célèbre pour avoir été la «boy toy» de Madonna lors de sa période d'ambivalence sexuelle.

    Le reste des images et bien, je vous laisse en penser ce que vous voulez, il est tard et j'en ai marre de ne dormir que 5 heures par nuit. Alors, je termine ça tout de suite, pour espérer rejoindre ma douce avant que demain ne devienne aujourd'hui.

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  • La peur au ventre – Top 3

    La peur au ventre – Top 3

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    Pour plusieurs, arrivé à un certain âge, la mort ne fait plus peur, appelons ça sagesse ou fatalité, mais ce qui demeure est les affres de la souffrance.
    Arrivé sur le tard dans le monde de la moto, je n’ai pas eu l’excuse de la jeunesse pour faire fi des signaux «danger» que notre cerveau s’amuse à transmettre dès qu’une bonne dose d’excès pointe le bout de son nez.
    Alors, pour poursuivre avec le thème du Top 3, après les belles sonorités, je vous propose trois machines qui me font encore hésiter, et avec lesquelles je n’ai pas roulé.
    C’est donc la peur, je l’avoue, de ne pouvoir les maîtriser et de me faire désarçonner qui me retient.
    Pas très macho que tout ça, j’en conviens, mais c’est ainsi. Le parachutisme, pas de problème, si ça cloche, c’est fatal, et on a même quelques secondes pour faire la paix avec soi-même avant l’ultime rendez-vous avec la terre ferme.

    On n’a pas ce loisir au guidon du Yamaha V-Max, le premier de la liste, si on l’échappe alors que les 200 chevaux sont lâchés. Pas étonnant que la selle soit à deux étages, l’appui est plus que nécessaire lorsque le V4 de 1679 cm3, qui permet d’allumer le pneu arrière jusqu’au troisième rapport, décide qu’il s’agrippe à la route. Encore heureux que son empattement de 1700mm n’en fasse pas un candidat au cabrage intempestif. Fougueux, mais pas aussi maniable qu’on le souhaiterait, lourd et râblé, avec plus de puissance qu’il n’en faut, difficile de ne pas perdre la tête au guidon d’un tel monstre alors que le diablotin en nous nous pousse vers la limite. Et comme toujours avec ce type de mécanique, ce sont les limites de l’humain qui sont atteintes en premier, avec les problèmes que cela occasionne.

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    Pour dire vrai, ce n’est pas tant le V-Max qui me fait peur, après tout, le Yamaha MT-01 est une de mes motos préférées, bien que pas dans la même ligue, j’ai plutôt peur de moi-même, de laisser la bête mécanique prendre le meilleur où le pire de la bête en moi (ben oui, il y en a un peu), et que ça dérape, au propre comme au figuré.
    Mieux vaut être sur ses gardes et absolument certains de ses moyens, car l’on peut rapidement devenir confortable là-dessus, rendant floue la zone limite.

    Ma deuxième hésitation est la Honda Goldwing. Rien à faire, je n’arrive pas à me voir au guidon d’un tel engin. En fait, la seule image qui me vient à l’esprit est celle du petit Mowgli, du livre de la jungle, sur le dos d’un éléphant. Il y a là comme un évident décalage dans les proportions, et j’ai beau être un Nord-Américain, le «bigger the better» qui devrait avoir fait son chemin dans mon inconscient, ne semble pas vouloir prendre racine.

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    Il faut quand même avouer que cette moto est imposante avec ses 400 kg, son 6 cylindres à plat de 1832 cm3, sa capacité de 145 litres pour les bagages, et un confort à l’avenant. Tellement confortable, qu’il n’est pas rare de voir passager ou passagère faire une petite sieste, bien calé dans son siège, alors que la Goldwing file sans effort à plus de 140 km/h sur l’autoroute. De toute façon, un deux roues qui propose de série une marche arrière (amenée par le démarreur électrique), c’est déjà de la démesure.
    Et comme si sa stature hors norme ne suffisait pas, on a sous les yeux et à porter de mains suffisamment de bling, bling pour faire de cette Honda la moto officielle de la Présidence Française actuelle. Radio, lecteur CD, interphone, régulateur de vitesse, réglage des phares et de l’amortisseur arrière, écran numérique et bientôt en option, distributeur de boissons fraîches.
    Et puis, que fait-on si on échappe ce genre de truc? Pris dessous, il faut crier à l’aide, et demander au passager endormi de redescendre, sinon, ce doit être comme pour les baleines échouées, il faut attendre la marée haute.

    BMW mettrait sur le marché une trottinette avec leur bicylindre Boxer, je serais probablement vendu à l’idée. Mais avec le R 1200 GS Adventure, on est loin de la trottinette, c’est en même l’antithèse. Pour poursuivre avec les métaphores animalières, si le Honda était un éléphant ou une baleine, ce GS est un chameau en habit de dominatrix. Il n’y a pas un bout qui dépasse qui ne soit protégé et cranté, ce que l’on peut aisément comprendre, avec une largeur de 990 mm, et les chemins pour lesquels l’Adventure est destiné. Puisqu’il faut s’attendre à se faire secouer, mieux vaut être en mesure de s’agripper.
    Et c’est ici que j’hésite, le Boxer fait tout de même 1170 cm3, et avec les pneus sculptés, cette combinaison peut faire de jolies traces dans les gravillons. Le plaisir est donc au rendez-vous, j’en conviens, mais la chose chargée peut faire jusqu’à 475 kilos, et avec une hauteur de selle allant de 890 à 910 mm, quand on tombe, on tombe de haut, mieux vaut ne pas être en dessous, les fesses dans la boue.

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    En fait, pour être confortable sur la R1200 GS Adventure, il faut rouler, rouler et rouler encore. Ce qui tombe bien, car avec un réservoir de 33 litres, il a une autonomie de plus de 700 km, chameau je vous disais.
    Mais à moins de vouloir faire le tour du monde par monts et par vaux, de haut en bas et de long en large avec une équipe de soutien et un acteur en vue comme coéquipier, on va passer notre tour.

    Mais qui peut dire assurément «Fontaine, je ne boirai pas de ton eau» sans risquer de se contredire. Et comme il suffit de verbaliser ses peurs pour que déjà, elles nous semblent moins terribles, je me dis que si l’occasion se présentait sous peu, je laisserais peut-être le diablotin prendre sa revanche.

  • Damien Hirst spin le Cross Bones de Harley-Davidson

    Damien Hirst spin le Cross Bones de Harley-Davidson

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    Damien Hirst, l'un des enfants terribles, je me corrige (c'est le thème de la semaine), l'enfant terrible et reine mère de l'art contemporain britannique, a barbouillé une Harley-Davidson Cross Bones dans le style de ses «spin painting» pour une bonne cause.
    Le «Project Angel Food» est une initiative visant à servir des repas de qualités aux personnes gravement atteintes par une maladie chronique (un peu dans le style des restos du coeur), dans la grande région le Los Angeles.
    Pour souligner les 20 ans d'existence de la chose, une vente aux enchères regroupant quelques lumières de la scène des arts contemporains du moment, outre Hirst, Jeff Koons, Ed Ruscha et les photographes Taryn Simon et Gregory Crewdson y participent, offrant l'une de leurs oeuvres.

    La Harley de Damien Hirst devra débuté les enchères à 25,000 dollars, mais comme ce crâne en platine incrusté de 8601 diamants  intilulé «The love of God» a atteint les 100 millions en 2007, on peut s'attendre à ce que cette Harley, qui risque de ne plus jamais rouler, soit la plus dispendieuse jamais produite.

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    La nécessité du maillage entre saints patrons donateurs a fait en sorte que ce soit une Harley-Davidson qui sert de canevas, alors qu'un modèle sport avec carénage aurait été visuellement plus intéressant. Mais les constructeurs américains n'ont toujours pas un modèle sport digne de ce nom dans leurs catalogues, et ce n'est pas demain la veille qu'un artiste pourra s'exprimer à son aise sur ce type de machine. Peut-être pour le 50e anniversaire du projet de la bouffe des anges. qui sait!?

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    Deux entretiens de Damien Hirst avec Charlie Rose, le premier en 2002, et l'autre en 2008.

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  • Album du vendredi- Randy de Puniet et Francesca Lukasik

    Album du vendredi- Randy de Puniet et Francesca Lukasik

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    Après une dixième place plus qu’honorable au Qatar sur une machine d’une équipe satellite, Randy de Puniet s’en va au Japon où il affichera la livré Playboy en course.
    Ses fans auront remarqué la sobriété de sa Honda le week-end dernier, mais n’ayez crainte, elle s'encanaille sur ces images du Playboy italien, et cette fois-ci, elle n'est pas la seule.

    Et si l’équipe LCR Honda de Lucio Cecchinello y annonce ses couleurs, on peut aisément penser que Randy de Puniet n’a pas lu tous les livres, car les chairs n’y sont pas tristes.

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    Site de la dame

  • Harley-Davidson, comme une lettre à la poste

    Harley-Davidson, comme une lettre à la poste

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    Via le blog de Cyril Huze et cet article en particulier.

    Le nouveau directeur des opérations chez Harley-Davidson, Matt Levatich, qui entrera officiellement en fonction le 1er mai, s’est permis une lettre ouverte au réseau nord-américain des concessionnaires H-D.
    Il y dresse les grandes lignes de ce que sera sa philosophie de travail auprès du réseau, tout en y allant des vœux pieux habituels pour toute nouvelle affectation.
    Pas de grande révélation ici (la lettre en VOA ci-dessous), mais tout de même 2, 3 choses intéressantes.

    Il reconnaît d’entrée de jeu que les temps sont difficiles, mais que ce n’est qu’une question de conjonctures défavorables, rien à voir avec Harley-Davidson qui en est victime. Le seul réconfort offert aux concessionnaires est de faire preuve de patience, et que s’ils ont des solutions, il est prêt à écouter. En d’autres mots, c’est arrangez-vous avec vos problèmes, j’ai assez des miens, c’est la jungle en ce moment, que le plus fort survive.
    Son seul engagement est celui de créer du silence (create silence), ce qui dans un pays où le credo est «Loud pipes save lives», le risque d’être mal compris est présent. Son silence réfère bien évidemment au bruit de fond généré par les problèmes du quotidien, mais ça, ce n’est rien de plus que de la tâche ménagère quotidienne, la base d’une saine gestion. Avec 106 ans d’histoire, comme il se plaît à le rappeler, l’intendance du bruit de fond devrait depuis longtemps être affaire classée. Qu’il se soit trouvé un slogan pour le travail qu’il DOIT faire, d’accord, mais rien pour écrire à sa mère, suffisant par contre pour son réseau de concessionnaires.
    Autre point abordé par monsieur Levatich est celui d’une future croissance (to grow and grow profitably). J’imagine qu’il a des chiffres, des graphiques et une boule de cristal, parce que la croissance pour H-D, personne ne la voit venir. Sa base est vieillissante, la génération suivante regarde ailleurs, la division finance croule sous les dettes, car elle a soutenu sa croissance justement par le crédit et que c’est maintenant le temps de payer, et que les nouveaux marchés, les pays du BIC notamment (Brésil, Inde, Chine) n’émergent pas aussi rapidement que prévu.
    La solution, s’il la possède, Matt Levatich la garde pour lui. Hé! Il est celui qui a en sa possession chiffres, graphiques et boule de cristal.
    On lui souhaite quand même bonne chance.

    Dear Dealers, “You hear us say it often – a key reason for the success of Harley-Davidson is our outstanding dealer network, and the passion, dedication and business acumen that you bring to the retail experience as we create customers for life. So, as I begin to prepare to assume my new role as President and Chief Operating Officer of Harley-Davidson Motor Company next month, I wanted to share some brief thoughts on how I am planning to approach working with you—the best dealer network in the motorcycle business, bar none.
    First, I want to express not only how honored and excited I am, but also convey what an awesome responsibility I know it is to lead this legendary 106-year-old company that I have come to love over the past 15 years. And I want to assure you that I will do everything possible to provide for our continued mutual success.
    There’s no doubt that the market is tough right now, and I fully recognize the challenges that you are facing. But I also know that businesses with strong fundamentals, like the Harley-Davidson motorcycles business, can emerge even stronger and more disciplined from environments like this, if time, energy and resources are properly focused. And because I’ve seen the commitment and dedication you have to this business and the Harley-Davidson brand, I am absolutely confident about our long-term future of mutual success together.
    Some of you may recall from when I was the Vice President of P&A in 07 and 08, my belief in working hard to “create silence.” Simply put, “creating silence” means eliminating the noise created by problems—fixing them and delivering results – so that we can all enjoy our mutual success. As we go forward together, my philosophy hasn’t changed. I intend to create silence for you, so in turn, you can focus on taking care of your customers.
    And beyond creating silence, I look forward to doing everything we can to take advantage of the many opportunities that lie ahead for all of us to grow and grow profitably – especially through the great products we produce. Dealer profitability is a vitally important part of the decisions we make throughout the organization and how we go to market. After all, profitability is what enables you to provide the kind of customer experience that is so critical to our value proposition.
    As we get to know one another better, you’ll learn that what drives me is working hard and finding ways to do things better. And in working hard and doing things better, we create space for having fun, which I also believe is critically important. Fun is the payoff, along with financial reward, and there is no better business where this can all come together with power and purpose than ours.
     
    Speaking of hard work and having fun, those are traits that absolutely describe the Motor Company President for the past eight years, Jim McCaslin. I’d like to thank Jim and acknowledge his tremendous contributions to Harley-Davidson and to the dealer network. Jim has worked tirelessly with you to achieve an enormous amount of success and forge a strong partnership based on trust. We all owe Jim our gratitude for his many accomplishments.
    I’m looking forward to building on this foundation to drive future growth, along with Jim in his new role, all of you in the dealer network, our new CEO Keith Wandell and the entire team at Harley-Davidson.
    I begin my new responsibilities on May 1 and my first official duty will be traveling on one of the U.S. Dealer Town Hall circuits. The timing couldn’t be better and I look forward to seeing many of you then, and listening to your thoughts and ideas for making this great business even greater”

    Sincerely, Matt

  • Le mur du son – Top 3

    Le mur du son – Top 3

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    Avec le petit blitz électrique de la semaine dernière, où le seul bruit audible généré par les machines était celui provenant du travail des suspensions, un clac, clac pas vraiment agréable à l’oreille, un petit retour à la tradition s’impose.
    J’ai donc laissé vagabonder mes souvenirs pour retrouver le son que l’on aime tant, celui de ces moteurs à explosion mis en musique par l’échappement.
    Le bruit de l’un est musique pour l’autre, parlez-en aux fans de Metallica, mais le son d’une moto est aussi sa personnalité, qu’elle soit deux temps, quatre temps, V-Twin ou 4 en lignes.
    J’en suis donc arrivé à un Top 3, avec en tête une anglaise, suivi d’une américaine, non, pas celle que vous croyez, et une italienne.

    Première de classe à mes oreilles est la Triumph Scrambler. Le petit bicylindre parallèle de 865 cm3 n’est pas le plus imposant, mais il ne manque pas d’entrain, et avec ces échappements latéraux surélevés chromés, pas ceux d’origine, mais les petits nouveaux pour le hors route, histoire d’effrayer lièvres et mésanges, l’effet est garantit.
    Comme il se doit, ça pétarade à l’accélération comme à la décélération, et je ne pouvais m’empêcher à chaque arrêt de donner des petits coups à la manette des gaz pour l’entendre ronronner.
    En fait, je vais vous dire la vérité, car si le Scrambler est premier, c’est parce qu’à un feu rouge, un type s’est porté à ma hauteur et m’a lancé un «Hé! Steve McQueen» bien sentit.
    Le son du Scrambler était formidable, mais se faire donner du Steve McQueen, ça n’a pas de prix.

    Triumph

    La deuxième place revient à la Victory Vegas Jackpot. Encore une fois, l’échappement d’origine fait place à une version moins civilisée et plus jouissive, mais néanmoins issue du catalogue de la marque.
    Vous remarquerez que mes préférences vont aux sons générés par la compression, où le Victory excelle. Accélérer, c’est bien beau, mais se laisser aller, en matière de son, c’est mieux. C’est comme une vague qui se brise, un soupir, un sanglot refoulé, un rire qui s’étire.
    Victory fait bien les choses, le son est ample et rond, un peu sourd, comme discret et timide, s’excusant presque d’élever ainsi la voix. Contrairement à Harley-Davidson où tout se passe à l’arrêt, avec cette hésitation dans le phrasé, si caractéristique des anciens moteurs, Victory cache son jeu; il faut rouler pour apprécier.

    Jack2

    Finalement, et sans démériter, c’est un Termignoni qui complète le tiercé. Malheureusement, je n’ai pas d’image de la moto (dont je suis l'auteur), et encore moins le son, me direz-vous, mais il équipait une Ducati GT 1000 Touring, remplaçant seul sur la droite les deux pots d’origines disposés de chaque côté.
    L’air de rien, seul et chromé, ce Termignoni donnait à la petite Ducati des airs de grosse américaine, le panache et le tranchant Italien en bonus.
    Cette moto avec son allure de grand-mère prenait alors un coup de jeunesse incroyable, imposant le respect dû aux vieux os tombés dans la fontaine de jouvence.
    Contrairement aux deux autres qui se bonifiaient grâce au changement, mais demeuraient fidèles à leur personnalité d’origine, la GT 1000 se transformait, devenant une émule de Docteur Jekyll et Monsieur Hyde, douce et dangereuse à la fois, le changement se faisant dès que l’on appuyait sur le démarreur.

    Gt1000

    Mais tout ça est bien subjectif, et vos observations diffèrent très certainement, mais demeure une expérience sonore et sensuelle que tous les moteurs électriques du monde ne pourront jamais offrir.
    Dommage que pour avoir l’œuf (un monde un peu plus propre et respectueux), nous devrons, un jour, tuer la poule.

  • Moto GP Qatar – Stoner pose la première pierre

    Moto GP Qatar – Stoner pose la première pierre

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    Les rouges n'ont pas fait le spectacle à Qatar ce lundi, après que la première course de la saison en Moto GP soit reportée au lendemain pour cause de pluie diluvienne. Vive le désert!
    Le rouge donc, Stoner trop fort, Hayden trop amoché, Rossi voyant rouge aussi, d'abord de se faire passer par Lorenzo dans le premier tour, puis d'être incapable de recoller à la Ducati de Stoner et de s'y accrocher. Au point de se contenter d'un vague signe de la main envers son équipe passant la ligne d'arrivée au drapeau à damier.

    Et si Casey Stoner a pu se bâtir sept secondes d'avance au fil d'arrivée, on osera espérer pour le spectacle du reste de la saison que son poignet ne le fait plus souffrir!
    Une hirondelle ne fait pas le printemps, et une victoire même convaincante ne fait pas un championnat non plus, alors on ne couronnera pas l'Australien trop rapidement, mais cela laisse présager de beaux duels.

    Derrière, Capirossi montra de belles manières sur sa Suzuki, roulant même deuxième un petit moment grâce à un bon départ, mais il tomba rapidement derrière Lorenzo et Dovizioso pour, au 9e tour échapper sa machine et terminer son week-end sous une pluie d'étincelles. L'autre Suzuki de Vermeulen terminera septième, peut-être sixième si Alex de Angelis se fait semoncer pour le contact avec le pauvre Dani Pedrosa, qui vit sa Repsol Honda servir de butoir à la Honda Gresini trop ambitieuse à profiter d'une ouverture. Pedrosa réussit à conserver le contrôle de sa machine, mais à quel prix, lui qui se remet à peine des opérations aux genoux et à l'avant-bras? L'Espagnol terminera onzième, plus au courage qu'à l'attaque.

    Si ce premier rendez-vous de la saison 2009 en Moto GP ne donna pas le spectacle espéré aux avant-postes, il aura toutefois mis la table pour les manches subséquentes.
    Avec un Stoner aux anges et confiant dans les capacités de sa machine, et un Rossi déjà hargneux, vivement le prochain rendez-vous au Japon.

    1- Casey Stoner – Ducati Marlboro 42, 53.984
    2- Valentino Rossi – Fiat Yamaha Team 43, 1.755
    3- Jorge Lorenzo – Fiat Yamaha Team 43, 10.228
    4- Colin Edwards – Monster Yamaha Tech 3 43, 18.394
    5- Andrea Dovizioso – Repsol Honda Team 43, 21.247
    6- Alex de Angelis – San Carlo Honda Gresini 43, 23.867
    7- Chris Vermeulen – Rizla Suzuki MotoGP 43, 27.611
    8- Mika Kallio – Pramac Racing 43, 28.739
    9- Toni Elias – San Carlo Honda Gresini 43, 33.465
    10- Randy de Puniet – LCR Honda MotoGP 43, 36.268
    11- Dani Pedrosa – Repsol Honda Team 43, 42.510
    12- Nicky Hayden – Ducati Marlboro Team 43, 42.867
    13- Sete Gibernau – Grupo Francisco Hernando 43, 46.199
    14- Marco Melandri – Hayate Racing Team 43, 50.363
    15- Yuki Takahashi – Scot Racing Team MotoGP 43, 54.270
    16- James Toseland – Monster Yamaha Tech 3 44, 8.962
    17- Niccolo Canepa – Pramac Racing 44, 9.012

    DNF : Loris Capirossi – Rizla Suzuki MotoGP

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    Capirossi

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    Casey Stoner

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    Stoner mène la meute

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    Rossi prenant la mesure de Capirossi

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    Rossi devant Dovizioso

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    Randy De Puniet

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    Casey Stoner

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  • TTXGP – Silence on roule

    TTXGP – Silence on roule

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    Pour qui se chercherait une raison de se rendre à l’Île de Man pour le Tourist Trophy, et qui regrette encore d’avoir raté l’édition du centenaire en 2007, voilà l’occasion de vous reprendre, car nous avons tous le droit à une deuxième chance.

    Blague à part, l’édition 2009 de cette course légendaire en sera à une première en présentant le 12 juin le TTXGP, pour moto sans émissions de gaz à effet de serre, ou dit carbone zéro.
    24 motos propulsées par des moteurs électriques et alimentées par des batteries ion-lithium se feront compétitions, dont celles participant dans la classe Ouverte, réservée aux mots fabriqués à partir de pièces déjà disponibles sur le marché et selon un budget bien précis.

    Si un des premiers véhicules électriques, la «Jamais Contente» Belge atteignit les 100km/h en 1899, on peut légitimement s’attendre à voir certaines motos rivaliser, du moins en vitesse pure, avec leurs homologues conventionnels.

    Des participants de 7 pays tenteront donc d’aller vite sur ce «circuit» atypique, parfois traître, mais offrant toujours un spectacle passionnant.
    Compte tenu de la variété des participants à cet événement, on devra s’attendre à toutes sortes de résultats. Certains inscrits n’étant même pas encore en mesure de fournir une image du produit terminé. Alors même si tous les participants se présentent à l’Île de Man début juin, pas certains qu’ils pourront tous s’élancer le matin du 12 juin.
    Il y a quand même des organisations mieux équipées que d’autres, comme les Britanniques de EVO Design avec 3 machines dont une pilotée par Mick Grant, 7 fois vainqueurs au Tourist Trophy. Et les Américains de Mission Motors avec le déjà très rapide Mission One sur un design du Suisse Yves Béhar, l’un des plus influents designer industriel de notre époque.
    Puis, en même temps, des étudiants sont aussi dans la course, comme ceux de l’Université de Kingston, menés par l’ingénieur Paul Brandon avec une machine qui sera pilotée par Maria Costello, la femme la plus rapide du TT.

    L’éclectisme sera donc à l’honneur, avec sur place, certain pour gagner, et d’autres uniquement satisfait de participer.
    Une chose est certaine, l’esprit des pionniers est bien présent ici, et nous avons la chance, pour ne pas dire le privilège, d’en être témoins.
    Les empires d’aujourd’hui ont débuté modestement, souvent raillés pour leur incongruité et incompris, mais l’histoire clairement se répète, et les circonstances sont favorables. Il n’en tient qu’à nous de le reconnaître et de nous l’approprier.

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