Auteur/autrice : jacques lesage

  • Moto électrique – Sommes-nous propres?

    Moto électrique – Sommes-nous propres?

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    Les véhicules hybrides ou tout électriques ne cessent de faire les manchettes, les nouveaux produits se bousculent et deviennent, moins objet de curiosité, et plus des alternatives viables, pour qui ne rechigne pas trop sur le prix et les aléas que toutes nouveautés risque de rencontrer.
    Le week-end dernier, Zero Motorcycles présentait le premier 24 heures d’endurance pour hors route tout électrique. L’événement fut un succès, et démontre que le jour n’est peut-être pas très éloigné où des engins à propulsion, autre que le bon vieux moteur à explosion, seront compétitifs et acceptés en compétition.

    Le succès et l’acceptation «populaire» passent beaucoup par une visibilité sur les circuits, et l’adage voulant que «Gagner le dimanche pour vendre le lundi» est toujours aussi efficace pour assurer la rentabilité d’une entreprise.
    Il y a des efforts et des objectifs de visibilité que même le plus futé des publicitaires ne peut faire et atteindre. Il faut que la machine génère du dépassement (et des dépassements aussi), de la sueur et de la gloire. Il ne leur suffira pas d’exister, il leur faudra aussi être performant et convaincre avant d’être accepté.
    Mais au-delà de l’attrait de la nouveauté et de la différence, demeure un produit de consommation qui, bien que «propre», sollicite son lot de ressources pour sa production et son fonctionnement. Car en Europe, les véhicules électriques roulent en fait au nucléaire, et pire encore, c’est au charbon qu’ils carburent aux États-Unis. C’est comme faire un pas en avant et deux en arrière, cela pour le privilège et la bonne conscience de ne pas polluer, ou si peu, lors de l’utilisation du produit.
    Loin de moi l’idée de faire l’apologie du statu quo, mais la question que je pose est la suivante: sommes-nous prêts et capables d’être propres?

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  • Harley-Davidson – De nouvelles têtes à la direction

    Harley-Davidson – De nouvelles têtes à la direction

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    Messieurs Wandell & Levatich

    Dans environ trois semaines, le 1er mai pour être plus précis, Harley-Davidson aura un nouveau P.D.G.. Il s’agit de Keith E. Wandell, un ancien de Johnson Controls , également de Milwaukee, une compagnie spécialisée dans les solutions pour habitacles d’automobiles, les batteries d’automobiles et l’efficacité énergétique de tours à bureaux.
    Ce monsieur Wandell, bien que directeur des opérations à ses débuts, est un administrateur avant tout, plus préoccupé par le rendement des actifs que des motos. Si des changements de philosophie se produisent chez H-D, seuls les comptables le sauront.

    Plus important, de notre point de vue, celui des motos, est le rapatriement de Matthew S. Levatich, que l’on avait envoyé en vacance en Italie s’occuper de MV Agusta. Il sera maintenant le directeur des opérations chez H-D.
    Le chanceux aura l’odieux d’annoncer de nouvelles mises à pied si le nouveau P.D.G., monsieur Wandell, ne trouve pas la potion magique nécessaire au redressement financier de la compagnie.

    Ce qui ouvre la porte à Enrico d’Onofrio, un ancien de Ducati, mais aussi de Proctor & Gamble Europe, pour la direction de MV Agusta. Il y a deux ans, ce monsieur d’Onofrio, alors chez Ducati, voyait déjà d’un bon œil le rapprochement de H-D et Ducati, pas étonnant donc que l’ascenseur retourne dans sa direction. Son mandat par contre, ne devrait pas être trop tarabiscoté, principalement, c’est de garder la tête hors de l’eau en ne faisant pas trop de vagues, et ce, jusqu’à ce que quelqu’un à Milwaukee sache quoi en faire. Si personne ne trouve, MV Agusta et Cagiva seront à vendre dans 2, 3 ans.

    Le titre des actions de Harley-Davidson (NYSE :HOG) et Johnson Controls (NYSE :JCI) étaient tous deux en léger fléchissement à la bourse de New York, mais il est difficile de savoir si c’est à cause du changement de la garde ou tout simplement une déprime généralisée des marchés, en cette fin de trimestre, amenant tout le monde à la baisse.

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    La Brutale XR 1200

  • AMA Superbike – Le plein de victoires pour Suzuki

    AMA Superbike – Le plein de victoires pour Suzuki

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    Mat Mladin s’est inscrit une fois de plus dans le livre des records le week-end dernier sur le circuit de Road Atlanta, en signant les 50 et 51es victoires consécutives de l’équipe Rockstar/Makita Yoshimura Suzuki en AMA Superbike.

    Cette séquence victorieuse, qui ne semble pas vouloir se tarir et qui ne risque pas d’être égalée et battue avant un bon bout de temps, a débuté le 22 juillet 2006 à Laguna Seca par une victoire de Ben Spies.
    Cela est d’autant plus remarquable que seuls deux pilotes ont signé ces victoires, démontrant une compétitivité et une endurance peu commune de la part des machines préparées par l’équipe Suzuki de Yoshimura, mais aussi des performances sans failles des pilotes, car pour gagner, il faut demeurer aux avants poste, et surtout rester sur la piste (d'ailleurs, la sortie de piste de Spies à Valence, sans possibilités de repartir, était sa première depuis qu’il court en Superbike).
    Et comme si l’exploit de Mladin n’était pas suffisant, sa GSX-R1000 2008 avec laquelle il a signé les victoires du week-end dernier, est une machine invaincue, ayant donc gagné toutes ses courses.
    La dernière fut sans aucun doute la plus périlleuse, puisque Mladin s’est sorti de piste lors de la pratique dominicale, endommageant sa Suzuki. Heureusement, seul le carénage a souffert, et c’est donc avec une robe rapiécée que la GSX-R100 a pu remporter sa dernière victoire, les machines 2009 faisant leurs apparitions lors de la prochaine manche sur le circuit de Barber Motorsports Park à Birmingham en Alabama.
    Mat Mladin possède à ce stade-ci de la saison une avance de 29 points sur son (oh! surprise) coéquipier Tommy Hayden avec un total de 126 pour 97 à Hayden.
    Un autre pilote Suzuki, Geoff May de l’équipe National Guard/Jordan est troisième avec 71 points.

    Photos Brian J. Nelson & Mo Murray
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  • WSBK Valence – Haga et la fierté retrouvée. Deux fois plutôt qu’une

    WSBK Valence – Haga et la fierté retrouvée. Deux fois plutôt qu’une

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    Rien ne sert de courir, il faut partir à point, voilà bien un populaire adage que le pilote Yamaha Ben Spies devra méditer, car son inconsistance en ce début de saison lui coûte déjà un retard de 40 points sur son principal adversaire à la course au titre, Noriyuki Haga. Avec 3 victoires chacun, les deux plus sérieux prétendants au titre 2009 se démarquent dans la consistance de l'un par rapport à l'autre. Les deuxièmes places à répétition du pilote Ducati lui assurent déjà un petit coussin que son expérience doit rendre encore plus confortable.

    Dans la première manche, le détenteur de la Superpole ratait son départ pour se retrouver rapidement cinquième derrière un Laconi ravit de s'engager dans le premier virage en tête. Tête qu'il ne gardera pas bien longtemps puisque Haga la lui reprit vite fait, imité par Neukirchner sur sa Suzuki quelques courbes plus loin.
    Haga qui avait laissé Neukirchner s'amuser devant pour un tour repris son bien au troisième pour ne plus regarder derrière. Pendant ce temps, Spies remontait lentement, se faisant Laconi au 6e et mettant de la pression sur Neukirchner. Un peu trop sans doute, puisqu'au 10e, il enverra valser sa R1 hors piste, sans trop de mal pour le pilote, mais un peu plus pour la machine, une première en plus de 3 ans pour le Texan qui ne pourra terminer sa course.
    Le dernier tour verra une chaude lutte à quatre pour les deux places disponibles sur le podium, voyant un Fabrizio tout faire pour ne pas céder sa deuxième place, donnant ainsi un doublé à l'équipe Ducati Xerox, Neukirchner terminant troisième tout juste devant Régis Laconi.

    La deuxième manche verra encore un mauvais départ pour Spies, cabrant trop sa Yamaha, mais cette fois-ci, Haga ne fit guère mieux et les deux adversaires se retrouvaient rapidement 4e et 5e. Ils remontèrent donc vers la tête, laissant derrière eux Laconi, Fabrizio et Neukirchner, jouant littéralement du coude entre eux deux ce faisant. Mais Haga avait une course parfaite sous le guidon et Spies bien que jamais bien loin ne fut pas vraiment une menace pour le restant de la course. Et si Haga et Spies n'avaient qu'eux même à surveiller, ce n'était pas aussi simple derrière, car la bataille faisait rage entre Fabrizio et Laconi pour la troisième place, podium que l'Italien soutirera au français par une fraction de seconde.
    Max Neukirchner qui avait bien fait dans la première manche fût à la peine terminant 7e. L'autre Max, Biaggi pour ne pas le nommer, sur l'Aprilia RSV4, terminera 8e dans les deux manches. Les BMW de Corser et Xaus, que je voyais, en début de saison, en milieu de peloton semblent vouloir me donner raison, voyant Ruben Xaus terminer 13e dans la première manche alors que Troy Corser abandonnait dès le deuxième tour, et terminant 15e et 16e dans la deuxième manche.

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    Haga prenant les devants

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    Max Neukirchner

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    Régis Laconi

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    Ben Spies

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    Haga victorieux

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    Ben Spies, déjà en prières?

    Classement pilotes

    1-  Noriyuki Haga Ducati Xerox – 135
    2-  Ben Spies Yamaha WSB – 95
    3-  Max Neukirchner Suzuki Alstare Brux – 65
    4-  Michel Fabrizio Ducati Xerox – 60
    5-  Leon Haslam Stiggy Honda – 58
    6-  Régis Laconi DFX Ducati – 56
    7-  Max Biaggi Aprilia – 54
    8-  Tom Sykes Yamaha WSB – 47
    9-  Yukio Kagayama Suzuki Alstare Brux – 35
    10-  Jonathan Rea Ten Kate Honda – 33
    11-  Ryuichi Kiyonari Ten Kate Honda – 32
    12-  Carlos Checa Ten Kate Honda – 31
    13-  Shinya Nakano Aprilia – 27
    14-  Shane Byrne Sterilgarda Ducati – 26
    15-  Troy Corser BMW Alpha – 23
    16-  Jakub Smrz Guandalini Ducati – 18
    17-  Ruben Xaus BMW Alpha – 17
    18-  Roberto Rolfo Stiggy Honda – 9
    19-  Broc Parkes Kawasaki WSB – 8
    20-  Tommy Hill Althea Honda – 6
    21-  Roberto Rolfo Stiggy Honda – 3
    22-  Makoto Tamada Kawasaki WSB – 2

    Classement constructeurs

    1-  Ducati – 135
    2-  Yamaha – 110
    3-  Honda – 73
    4-  Suzuki – 65
    5-  Aprilia – 57
    6-  BMW – 31
    7-  Kawasaki – 8

  • WSBK Valence – Spies en Superpole

    WSBK Valence – Spies en Superpole

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    Copier, coller, la Génération Y et Ben Spies en particulier semble avoir si bien assimilé cette métaphore du monde informatique qui est le leur, qu'ils ne peuvent s'empêcher de l'appliquer à tout ce qu'ils entreprennent. Mieux vaut se faire à cette idée, car à moins d'un bogue interplanétaire, on ne voit pas qui pourrait empêcher le Texan de répéter cette nouvelle routine de maître ès Superpole.

    Et maître il l'est en effet, qu'importe la monture, car c'est au guidon de sa R1 de réserve qu'il a tétanisé la concurrence avec un temps de 1' 33.270, soit 0.685 sec. de mieux qu'un très en forme Régis Laconi et 0.812 sec. sur le rival attitré du pilote Yamaha, Noriyuki Haga. Spies sera donc accompagné sur la première ligne d'une armada de 1198 avec Fabrizio signant le quatrième temps.
    C'est en Superpole 2 que Ben Spies, déjà le plus rapide, dut laisser sa Yamaha en rade sur problème technique. Inquiet à cause de réglages différents entre les deux machines, il s'avéra rapidement que les soucis, ce sera les autres qui en feront l'expérience.
    Parlant de soucis, les gens du Aprilia Racing tout heureux des temps rapides de Max Biaggi en essais se retrouvent avec un Nakano blessé suite à une chute et Biaggi ne pouvant extirpé de sa RSV4 qu'une 18e place, tout juste devant Xaus sur BMW S1000RR.

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    Spies vu de dos, ce que voient aussi tous les autres

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    Régis Laconi

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    Noriyuki Haga

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    Resch le feu aux fesses, c'est Spies qui s'approche pour lui prendre un tour

    Superpole 3
    1. Ben Spies USA Yamaha WSB YZF R1 1min 33.270 sec
    2. Regis Laconi FRA DFX Corse Ducati 1198 1min 33.955 sec
    3. Noriyuki Haga JPN Ducati Xerox 1198 1min 34.082 sec
    4. Michel Fabrizio ITA Ducati Xerox 1198 1min 34.259 sec
    5. Yukio Kagayama JPN Suzuki Alstare Brux GSX-R1000 1min 34.755 sec
    6. Max Neukirchner GER Suzuki Alstare Brux GSX-R1000 1min 34.903 sec
    7. Jonathan Rea GBR Ten Kate Honda CBR1000RR 1min 35.056 sec
    8. Carlos Checa SPA Hannspree Ten Kate Honda CBR1000RR 1min 35.346 sec
    Superpole 2
    9. Ryuichi Kiyonari JPN Ten Kate Honda CBR1000RR 1min 34.536 sec
    10. Leon Haslam GBR Stiggy Racing Honda CBR1000RR 1min 34.655 sec
    11. Jakub Smrz CZE Guandalini Racing Ducati 1198 1min 34.684 sec
    12. Shane Byrne GBR Sterilgarda Ducati 1198 1min 34.742 sec
    13. Broc Parkes AUS Kawasaki World Superbike ZX-10R 1min 34.823 sec
    14. Troy Corser AUS BMW Motorrad S1000RR 1min 34.863 sec
    15. Brendan Roberts AUS Guandalini Racing Ducati 1198 1min 35.082 sec
    16. John Hopkins USA Stiggy Racing Honda CBR1000RR 1min 35.251 sec
    Superpole 1
    17. Tom Sykes GBR Yamaha WSB YZF R1 1min 35.203 sec
    18. Max Biaggi ITA Aprilia Racing RSV4 1min 35.204 sec
    19. Ruben Xaus SPA BMW Motorrad S1000RR 1min 35.806 sec
    20. Shinya Nakano JPN Aprilia Racing RSV4 -.–.—
    Non-Superpole
    21. David Salom SPA Team Pedercini Kawasaki ZX-10R 1min 35.718 sec
    22. Tommy Hill GBR Hannspree Althea Honda CBR1000RR 1min 35.890 sec
    23. Karl Muggeridge AUS Celani Suzuki GSX-R1000 1min 35.909 sec
    24. Makoto Tamada JPN Kawasaki World Superbike ZX-10R 1min 36.030 sec
    25. Luca Scassa ITA Team Pedercini Kawasaki ZX-10R 1min 36.119 sec
    26. David Checa SPA Yamaha France GMT 94 Ipone YZF R1 1min 36.581 sec
    27. Ayrton Badovini ITA PSG-1 Kawasaki ZX-10R 1min 36.745 sec
    28. Vittorio Iannuzzo ITA SCI Honda CBR1000RR 1min 36.813 sec
    29. Matteo Baiocco ITA PSG-1 Kawasaki ZX-10R 1min 36.826 sec
    30. Roland Resch SWI TKR Suzuki Switzerland GSX-R1000 1min 37.820 sec

  • Album du vendredi – La plus belle pour aller rouler

    Album du vendredi – La plus belle pour aller rouler

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    J'aimerais bien savoir ce qui attire tant les photographes de mode dans l'utilisation, parfois crasse, de la moto comme accessoire? C'est sale, sent mauvais, fait du bruit et est dangereux si, non apprivoisée; l'amant idéal donc pour ces femmes parfaites?
    Débutons avec le Gisèle, qui refera la couverture du Vanity Fair américain de mai, photographié ici par David Lachapelle qui s'expose jusqu'au 31 mai à La Monnaie de Paris. Et terminant par un hommage à Rollie Free, où le mannequin, en bikini, en porte encore plus que le recordman à l'aérodynamisme périlleux  de 1948!

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  • Sécurité active ou, pourquoi ne pas s’endormir au guidon

    Sécurité active ou, pourquoi ne pas s’endormir au guidon

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    Lors de mon trajet journalier pour me rendre au travail, à mi-chemin de la distance, je me retrouve devant un choix difficile à faire, deux routes possible, chacune avec son lot d’embouteillages, mais au débit variable et à la merci d’une myriade de facteurs échappant au pauvre quidam que je suis, les yeux encore bouffis par le manque de sommeil.

    Mais il faut choisir, rapidement, devant interpréter le moindre signe porteur de signifiants émanant des véhicules devant moi. Ce choix que je dois faire tous les matins tient de la loterie, puisqu’il se fait à l’aveugle. Ce n’est qu’une fois au milieu de la mêlée que je sais si je serai en avance ou en retard au boulot.
    Ce type de décision, demandant une foi aveugle en ses capacités et celles des autres usagés autour de nous, les pilotes de l’armée de l’air le nomme la conscience de son environnement, ou en anglais «situational awarness». C’est prévoir l’imprévisible et s’attendre à l’inattendu, pour ne pas se retrouver, par exemple pour un motard, passager avec sa moto du véhicule qui nous a coupé la route.
    C’est aussi, ne pas se croire immortel et ne pas présumer de ses habiletés et de celles des autres, ce que les pauvres bougres dans les images et la vidéo ci-dessous ont négligé.

    Le meilleur atout du pilote de chasse, comme du motard qui se doit de considérer tous les autres véhicules autour de lui comme des ennemis, est une bonne vision périphérique. C’est le pouvoir du savoir, car comme disent encore les pilotes, «perdre de vue l’ennemi, c’est perdre la bataille».

    Ce fameux périmètre de tous les dangers (kill zone), c'est-à-dire ce que notre champ de vision embrase, demande une surveillance constante. Il est donc important d’avoir des réflexes de vision, et non seulement scruter l’horizon, mais balayer à proximité et répéter constamment ce jeu d’aller et retour entre regarder loin, près, à gauche, à droite et derrière, et recommencer encore et encore.

    Deux véhicules roulants l’un vers l’autre à 100 km/h et séparés par la longueur d’un terrain de foot vont se croiser en moins de deux secondes, ça ne laisse pas beaucoup de temps à la réflexion, surtout s’il faut réagir après… en mois de deux secondes.

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  • Harley-Davidson et la résistance aux vents latéraux

    Harley-Davidson et la résistance aux vents latéraux

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    Dans son édition dominicale du 21 mars dernier, le New York Times sous la plume de Susanna Hamner publiait un article sur les déboires financiers de Harley-Davidson. Sous le titre «Harley, tu ne rajeunis pas», la journaliste trace un portrait en demi-teinte de l’état financier et commercial du géant de Milwaukee.

    Après avoir assuré sa croissance en inondant le marché avec une production de plus de 300,000 motos l’année dernière seulement, demandé des prix plus élevés pour profiter du boom et offert des prêts sans intérêts pour attirer encore plus la clientèle, Harley-Davidson se retrouve maintenant sur la face cachée de la lune. Avec des chiffres de ventes en déclins, qui voulait une grosse Harley l’a déjà, plusieurs de ses, jadis heureux, propriétaires ne pouvant plus remboursés le prêt contracté auprès de Harley-Davidson Financial Services, service lui-même en difficulté, car les 2,8 milliards de dollars qu’il gère sont empruntés auprès d’institutions financières elles aussi en difficultés, et un H-D qui semble dans l’impossibilité, à moins que ce soit une question de volonté, de séduire une nouvelle génération de motards, peu attiré par les gros cruisers et la mystique rebelle des Hell’s Angels et du film Easy Rider (ne pas croire qu’une série comme Sons of Anarchy représente une quelconque réalité, elle arrive bien après la vague, comme la série The Sopranos sur la mafia arrivait bien après que les films de Coppola et Scorsese en aient vidé toute la moelle), H-D se retrouve à un carrefour plutôt périlleux.
    Le temps presse, et plutôt que de prendre d’importantes décisions, on prépare la passation du pouvoir, laissant ainsi languir un Buell qui du coup cherche à s’émanciper, et un MV Agusta attendant dans ses terres européennes que l’Amérique se décide.

    Et du coup, la seule réponse que Harley-Davidson semble pouvoir donner en ce moment est toujours la même ritournelle, nous avons raison, nos produits sont les meilleurs, ils sont les meilleurs parce qu’Américain, et si vous êtes de bons Américains, vous allez acheter nos produits. Le chantage émotif et le patriotisme ont leurs limites, et encore faut-il en avoir les moyens pour y céder.

    Jim Ziemer, le P.D.G. se retire cette année, tout comme le patron des finances Saiyid Naqvi, qui n’aura pas fait deux ans à la compagnie. La relève de la garde va se retrouver avec d’importants défis à relever, non seulement financier, le titre HOG a perdu 70% de sa valeur en quelques mois (avis aux investisseurs pas trop frileux et patients), mais aussi au niveau de la culture de l’entreprise.
    Le catalogue Harley mérite un renouvellement radical, et il ne s’agit pas de tourner le dos à son fabuleux héritage, mais il ne faudrait pas que ce dernier soit un frein à l’évolution nécessaire pour assurer sa pérennité.
    Le moteur, si je peux me permettre cette facile analogie, de ce changement est déjà dans sa cour avec Buell et MV Agusta. Il n’en tient qu’à lui de les sortir de leur niche et de leur donner tout l’espace nécessaire à leur épanouissement.

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  • AMAmia

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    Vous nous excuserez d’être moins attentifs à ce qui se passe sur les circuits du pays de l’oncle Obama, mais notre intérêt a suivi Ben Spies dans sa conquête d’un Nouveau Monde, surtout qu’il suffit de jeter un coup d’œil au terrain qu’il a laissé en friche pour s’apercevoir que bien peu a changé.
    En AMA Superbike, les Suzuki de Yoshimura sont toujours en tête, Mladin ayant remporté les 3 premières épreuves de la saison, laissant seul avec son ridicule la controverse sur les nouveaux règlements visant une plus grande équité entre les équipes (voir notre article sur ce sujet).

    Et s’il n’y avait que cela, car un autre sujet de discorde prend des proportions disgracieuses dans la série Daytona Sportbike, où les Buell 1125R font la vie dure aux 600 Japonaises.
    La saison débute à peine que déjà, les esprits ont monté en température aussi rapidement que les gommes. Le week-end dernier, lors d’un point de presse d’après course, un Jamie Hacking frustré de ses deux deuxièmes places sur sa Kawasaki Ninja ZX-6R derrière la Buell 1125R de Danny Eslick aurait tenu des propos et posé des gestes déplacés et contraires à l’esprit sportif attendu de la part de ces athlètes. Il est donc suspendu et sanctionné pour 4000$, plus des excuses publiques et la prochaine course dans les gradins, histoire de voir gagner la Buell sans opposition.
    Hacking aurait perdu son sang froid (déjà éprouvé après des échanges pas très cordiaux entre lui et Jason DiSalvo, voir vidéo et retranscription ci-dessous) après que le pilote Buell aurait laissé entendre que ses victoires n’étaient pas dues à une supériorité de la machine, mais du pilote, prenant à témoin la piètre performance de la deuxième Buell, terminant en fin de peloton. Dit autrement : Tu n’en as pas d’assez grosse pour venir me passer.
    Il l’a mal pris, fait des manières et relance du même souffle la grogne de certains contre la supposée supériorité des Buell à cause de la différence de cylindré.
    Évidemment, le débat est autant politique que sportif, les uns accusant les autres de favoritisme pour remplir les stades avec des victoires américaines. À suivre, de loin.

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    Débutant vers la marque des 3min30.

    [Inaudible conversation between Hacking and Eslick]

    DISALVO: Hey, I'm doing a little interview here.

    [Laughter from the audience.]

    By the time I got to the back of those guys, there was three laps to go, and I had three guys in front of me. So I said, "Three laps, three guys. I gotta get one guy each lap."

    [Inaudible conversation between Eslick and Hacking]

    DISALVO: Hey. [Laughter from the audience] Did I talk during your thing? Answer my question. Did I talk during your thing?

    MODERATOR: All right, guys.

    HACKING: Do you have a microphone? They can hear you. Continue, son

    MODERATOR: Let's finish up the interview. Let's be respectful.

    DISALVO: Let's get a little respect here. So anyway –

    HACKING: I lost all respect for you a long time ago.

    DISALVO: I never had any for you.

  • Moto Guzzi Griso 8V SE

    Moto Guzzi Griso 8V SE

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    Le terme moto de collection semble galvaudé à notre époque. Comme s’il suffisait de changer la couleur du réservoir et le cuir de la selle pour en demander un prix fort. L’idée d’appropriation par l’utilisateur a fait son chemin chez les constructeurs, qui offrent maintenant des machines «exclusives» à la moindre occasion dans l’espoir de séduire les amateurs. C’est comme ces repas préparés, emballés et prêts à manger. On nous vend l’idée d’une valeur ajoutée alors que, tout ce qu’ils ont à offrir est une couche de maquillage.

    Alors, si le vert «Tenni» tombe dans votre palette, un cuir de qualité avec les surpiqûres apparentes et des roues à rayons satisfont votre appétit en matière d,exclusivité. Alors, cette Édition Spéciale de la Moto Guzzi Griso 8V est pour vous.
    Sinon, le ramage et le plumage sont les mêmes, ce qui n’est pas rien, loin tant s'en faut. V-Twin transversal «Quatrovalvole» suspendu de 1151 cm3, boîte à 6 rapports, transmission par cardan donnant une puissance phénoménale à moyen et haut régime, mais aussi toute la douceur désirée à bas régime, et sans hoquet, voilà bien les avantages d’un gros V-Twin. Cette Griso semble être la version brute latine de la maniérée teutonique R1200R de BMW, les deux ayant beaucoup en commun, mais accordant leurs similitudes sous des airs hétérogènes.

    Édition spéciale ou pas, la Griso est de nature généreuse avec un caractère bien typé. Ce type de machine un peu schizophrénique, ni routière ni sportive, et pas vraiment à l’aise en ville non plus parce que trop lourde, à parfois bien de la difficulté à se faire aimer.
    Mais si ses habits neufs sont suffisants pour vous séduire…

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