Auteur/autrice : jacques lesage

  • Moto Guzzi V7 Café Classic

    Moto Guzzi V7 Café Classic

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    Moto Guzzi se fait nostalgique, lui aussi, avec la mouture Café Classic de son V7. Pour ne pas être en reste avec la mode du: ce qui était bon hier l’est encore aujourd’hui, Guzzi, comme Ducati avec sa gamme SportClassic et surtout Triumph avec les Bonneville et Thruxton, nous sort l’utopie d’un monde jadis meilleur avec ce clin d’œil appuyé aux années 70.

    Malgré l’opportunisme crasse d’une révision cosmétique dont le seul but est de suivre la tendance, la V7, ironiquement, y gagne en allure et en personnalité. On a ajouté un peu de chrome ici et là, rendu mat certaines surfaces dont les gardes-boue, mais ce sont surtout, l’échappement qui en prenant de l’angle accentue le côté sportif, déjà mis de l’avant par un guidon court et rabaissé et une selle à bosse pour procurer l’appui nécessaire quand l’envie nous prend d’appuyer le menton sur le guidon (les mauvaises langues diront que quand on se couche sur la V7, c’est pour dormir, mais ce n’est pas le style de la maison, d’où les parenthèses).
    Le moteur est le même V-Twin transversal de 744 cm3 avec la boîte à 5 rapports. Le son du V-Twin est revu à la hausse grâce au nouvel échappement, mais comme nous ne l’avons pas expérimenté de visu (sic), on les croira donc sur parole, et puis il y a la couleur, vert Legnano. La filiation ici est très certainement porteuse de sens, bien que ce dernier nous échappe, mais les couleurs c’est personnel, s’ils aiment ce vert, c’est très bien, on ne juge pas. Les couleurs d’une ville, d’un club, les émotions s’y mêlent et … on ne mettra pas le doigt là-dedans, de peur de le perdre.
    N’en demeure pas moins que l’alternative Moto Guzzi pour les amateurs de deux roues rétro est valable, limite dans ses charmes certes, mais que les inconditionnels de la marque pourront appréciés, le temps que passe la mode.

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  • Album du vendredi – Velocette

    Album du vendredi – Velocette

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    Drôle de nom pour une moto sportive, que Velocette. Cela rime plus avec trottinette, voire Vélo Solex, rien donc pour établir des records de vitesse, ce que les Velocette feront.

    Crée en Angleterre au début du siècle dernier par deux passionnés, John Goodman et William Gue, Veloce Ltd., produira à partir de 1913 des 2 temps de 250 cm3 sous le vocable Velocette, pour les distinguer de leurs 4 temps. Mais la popularité et la bonne réputation de ces 2 temps feront en sorte que le nom Velocette s’impose de lui-même, et finira par couvrir toute la gamme des motos.

    L’on doit à Velocette plusieurs innovations comme l’entraînement par courroie, les changements de vitesse au pied, l’injection d’huile liée à la manette des gaz et même, alors que tous les autres proposaient une vaste gamme de couleurs tant que cette couleur était le noir, Velocette offrira le bleu pour son réservoir; shocking indeed!

    L’adage voulant que de gagner le dimanche fait vendre le lundi, Velocette s’engagera donc dans plusieurs compétitions où il figurera avec succès, cherchant toujours à égaler sinon surpasser le voisin et géant Norton (les deux étant établis à Birmingham dans le centre de l’Angleterre où, après la Première Guerre mondiale, plus d’une centaine de constructeurs de motos se faisait compétition, la majorité ne survivant pas à la grande dépression, et les derniers, Norton, BSA et Triumph succombant à l’invasion japonaise des années 70).

    Et si la fin des années 60 voit le déclin de Velocette, elle quittera la scène avec fracas en établissant une marque qui tient toujours, soit celui d’avoir parcouru près de 4,000 km en 34 heures à une moyenne de plus de 100 mph (160 km/h), avec une Venon de 500 cm3.

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    En vidéo, la Velocette de Burt Munro, le son est fabuleux.

  • Un Indian dans le 15e

    Un Indian dans le 15e

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    Indian, la légendaire marque américaine de motos «power cruiser», qui vient de renaître de ses cendres juste à temps pour revivre une autre dépression, s’est trouvé un distributeur pour l’Europe francophone.
    Il s’agit de l’importateur Paul Chédid, dont la salle d'exposition du 15e arrondissement parisien exhibe la gamme de prestige de GM, Hummer, Cadillac et Corvette.

    Mais puisque l’avenir du Hummer est tout sauf brillant (rappel de milliers de H3T sur problème de réservoir à essence, et son sort qui se décide dans quelques jours, soit par la vente à des intérêts étranger, on parle beaucoup des Chinois, ou simplement par la disparition pure et simple de la marque), voilà qui libérera de l’espace pour les nouvelles Indian Chief, aussi exclusives et dispendieuses (dans les 25,000 euros) que les 4 roues qu’ils remplaceront.

    La nouvelle Indian Motorcycle Company offre des motos à fort coefficient de nostalgie, mais aujourd’hui éminemment moderne.

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  • La moto chez soi bis

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    Comme suite au sujet d’il y a quelques jours sur la maison accueillante pour les motos, un deuxième projet, Japonais toujours. Moins spectaculaire au niveau de la forme, cet immeuble par le bureau Love Architecture Inc, est une boîte, rien qu’une boîte, avec encore ces quartiers que nous, occidentaux, peuvent trouver propices à des accès de claustrophobie.

    Mais le principe est le même, entrée au niveau de la rue avec accès pour la moto, ou une moitié de Smart, et espace partageant certaines commodités comme ici une salle d’eau. C’est quand même pas mal, se prélasser dans son bain et admirer son «engin» du même souffle, ça, c’est du propre.

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  • WSBK Qatar – Un nouveau triumvirat prend le pouvoir

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    On le savait, mais à ce point-là, permettez quand même une petite surprise. Ben Spies a donc signé ses deuxièmes et troisièmes victoires en WSBK en 4 départs cette saison, et de belle manière en s’appropriant par la même occasion une autre Superpole, record du tour en prime sur le circuit de Losail.

    Bien que le podium fut le même pour les deux manches, Spies, Haga et Biaggi dans l’ordre, les deux courses ne furent pas disputées de la même manière. Dans la première, Spies auteur d’un départ ordinaire se retrouvait vite cinquième derrière Nakano et Smrz, ce dernier s’étant qualifié comme dans un rêve. Cinq tours plus tard, Spies était alors de retour sur le podium et remontait rapidement sur l’Aprilia et la Ducati. Profitant d’une tentative ratée du pilote Ducati pour prendre la commande sur Biaggi, Spies se fit Haga. Une erreur de Biaggi ouvrit la porte à Ben Spies qui prit alors les reines de cette course pour ne plus les lâcher, forçant le rythme jusqu’au drapeau à damier.

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    Le pilote de la Yamaha YZF R1 numéro 19 semble vouloir faire mentir l’adage: «Rien ne sert de courir; il faut partir à point». Ratant encore une fois son départ dans l’épreuve numéro deux, Spies se retrouvait troisième après le premier tour. Haga ne voulant pas se faire rejouer le même mauvais tour que précédemment, pris rapidement la mesure de Biaggi en tête et tentait de se creuser une petite avance. Moins pressé, Spies mit quatre tours avant de forcer le rythme, pour prendre la mesure de Biaggi en premier puis de fondre sur Haga pour le passer en force. Une petite erreur de Haga mettra fin à ses ambitions de coller au train de la Yamaha, qui lui mettra jusqu’à quatre secondes. La bataille fut encore féroce pour la deuxième marche du podium, Biaggi et Haga s’échangeant les honneurs à tour de rôle pour voir Haga coiffer une Aprilia, quand même en très bonne forme.

    J’en profite d’ailleurs pour faire mon mea culpa concernant les performances le l’Aprilia, chapeau pour ce convainquant début de saison. C’est chez BMW qui doivent pas être content, content!

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    Au championnat, Haga se sauve avec 10 points d’avance sur Spies grâce à ses trois deuxièmes places, et Biaggi colle à deux petits points de la troisième place de Neukirchner.

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    1- Haga JPN (Ducati): 85
    2- Spies USA (Yamaha): 75
    3- Neukirchner GER (Suzuki): 40
    4- Biaggi ITA (Aprilia): 38
    5- Haslam GBR (Honda): 36
    6- Sykes GBR (Yamaha): 32
    7- Laconi FRA (Ducati): 30
    8- Rea GBR (Honda): 30
    9- Nakano JPN (Aprilia): 27
    10- Kagayama JPN (Suzuki): 25

  • Album du vendredi, un casque sur la tête

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    Rien n’échappe à Karl Lagerfeld, et les dernières collections le prouvent encore, alors qu’il s’associe aux Ateliers Ruby, pour des casques «hautes coutures».
    Le casque de moto est avant tout un outil de protection, mais rien n’empêche qu’il devienne un accessoire de mode, comme on l’a déjà vu en Asie, où qu’il soit tout simplement personnalisé, comme un Valentino Rossi sait si bien le faire.

    Faire un choix, ne serait ce qu’au niveau de la couleur, c’est déjà exprimer une opinion. Par exemple, si mon casque est rouge, c’est parce que je veux être bien visible, et que mon niveau de confiance envers les autres usagés de la route n’est pas très élevé. Je proclame mon existence. Hé! Je suis là, et par ailleurs vulnérable, prenez donc conscience de ma présence.
    Pas mal pour une simple couleur, mais bon, avec cet Album, on dépasse l’idée de discours, pour aller vers l’affirmation pure et simple.

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  • La moto chez soi

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    Être au Blog Auto, un sujet pareil n’aurait pas sa raison d’être, imaginez, des appartements avec des garages pour auto, quelle révolution!
    Mais ici, on est au Japon, et l’espace urbain y est étriqué. Toutes les solutions sont donc bonnes pour le maximiser, comme favoriser l’utilisation de la moto à partir de l’architecture.

    La particularité de ce projet par Nakae Architects Inc. est la place faite aux motos, qui occupe tout l’espace du rez-de-chaussée de l’édifice de 3 étages en forme de U stylisé.
    Chaque résidence se décline sur 3 paliers, la moto partageant la surface allouée avec certains appareils essentiels à notre domesticité moderne. Les lieux semblent spartiates, pour la photogénie des images sans doute, à moins que les motards japonais soient peu enclins au chaos du quotidien. Le sol semble étrangement tout aussi immaculé, c’est donc vrai que les motos japonaises n’ont pas de fuites!?

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  • Ecosse – Heretic – Pitt

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    Ce sont ces images de Brad Pitt sur son Heretic, quelques jours avant la grande messe des Oscars qui, même si le Blog Moto vous le présentait déjà il y a trois ans, m’ont donné l’idée de revenir sur le sujet. Pas que la moto ait changée, ce type de monstre subsiste plus qu’une saison, en fait, on ne les met en marché qu’une fois atteint les objectifs fixés. Un chiffre assurant la rentabilité est alors déterminé et la production démarre, pour ne s’arrêter qu’une fois le bac de pièces vidé de son contenu. Pour ce qui est de cet Heretic, le chiffre magique est de 100 motos, identiques, mais uniques, puisque personnalisées à l’image de son propriétaire.

    Et n’est pas propriétaire qui veut, plutôt qui peut, même si les 60,000 euros demandés vous offrent une œuvre d’artisans où chaque pièce, crée à partir des plus nobles matériaux, pour une moto, comme les alliages d’aluminium et la fibre de carbone, sont parfaites de précisions. Même les boulons sont uniques à la machine, pas étonnant quand l’inspiration vient des Aston Martin et avions de chasse de la belle époque.
    On compare souvent Ecosse avec Confederate, puisque les deux produisent des motos exclusives mues par de puissant V-Twin. Mais alors que Confederate cherche la pureté du design, Ecosse mise plutôt sur la force brute et un style à la limite du Steampunk.
    Le bicylindre en V préparé par Patrick Racing fait 1966 cm3, dans sa version de base, pour 130 chevaux. Boîte à 6 rapports, dont le dernier surmultiplié, suspensions Öhlins avant et arrière, cette dernière offrant trois types d’ajustements, dragster, cruiser et roadracer. Freins ISR à six pistons pour douze plaquettes, réservoir de 18 litres en fibre de carbone, kevlar et fibre de verre. Et à 205 kilos, avec une hauteur de selle jouant autour des 750mm, selon la configuration de la suspension arrière, l’Heretic ne se conforme vraiment pas à l’ordre établi.

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  • AMA Superbike Daytona

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    En Superbike, après la victoire de la Suzuki de Mat Mladin, beaucoup se demandaient si tout le brouhaha fait par les instances concernant la règlementation, permettant une plus grande parité entre les joueurs, en valait vraiment la peine?

    Ainsi, la victoire de Mladin était la 47e de suite pour Suzuki en AMA Superbike, victoire volée à l’arraché certes, car la course fut plus chaudement disputée que certaines autres, mais la Suzuki de Mladin était une machine 2008 achetée chez un concessionnaire après que sa GSX-R1000 fut trouvée coupable de non-conformité après les derniers essais hivernaux. On disait même Mladin peu en forme avec des problèmes récurant de dos. N’empêche, Mladin à prouver qu’il peut gagner sur une trottinette, et Spies a aussi fait la preuve en Australie qu’importe la monture, le circuit, voir le continent, il gagne. Les Suzuki sont de bonnes machines certes, mais les meilleurs pilotes étaient et sont dessus. Il est encore trop tôt pour prédire ce que sera la nouvelle saison, mais un Neil Hodgson, qui a terminé deuxième sur sa Honda peut espérer un meilleur sort pour 2009.
    La présence à Daytona en Sportbike et ancien coéquipier de Hodgson, Miguel Duhamel, aura vu un intérêt renouvelé pour ses services en Superbike. Des discussions sont en cours, et on reverra peut-être le vétéran pilote québécois sur les circuits en 2009.

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  • Daytona 200

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    Photos Brian J. Nelson

    La première semaine du mois de mars est toujours intense à Daytona en Floride. Conjointement, s’y déroule le fameux SpringBreak, qui voit des hordes d’étudiants débarqués sur les plages pour des nuits de débauches (et on a rien contre ça, on espère seulement qu’ils et elles se protègent), le Daytona Bike week où plusieurs dizaines de milliers de motards se réunissent pour échanger et fêter eux aussi, et, le dernier mais non le moindre, les courses de motos sur l’anneau, du  moins en partie, du Daytona Speedway.
    L’attention cette année était portée vers le Daytona 200 des Sportbike, épreuve courue de nuit, une première pour eux.

    Ben Bostrom sur Yamaha YZF-R6 a remporté l’épreuve, une première pour Yamaha depuis 1998 à Daytona, et première également depuis la pole après la victoire de Miguel Duhamel en 2005.
    Beaucoup de premières donc, et les petits ennuis qui viennent avec, à commencer par l’éclairage qui occasionna le premier drapeau jaune de la course, alors qu’un début d’incendie eu raison des sources lumineuses d’une partie du circuit. La voiture de sécurité prenant sa place pour ralentir la meute, un accrochage entre divers concurrents amena alors la sortie du drapeau rouge. Certains comme Shawn Higbee sur une Buell 1125R, en profiteront (partit 16e il terminera 5e), ayant ravitaillé au bon moment, sur le jaune, mais avant le rouge, alors que d’autres, tel Miguel Duhamel, qui misait sur une stratégie d’arrêts agressive, verra ses efforts anéantis par les circonstances et des ravitaillements capricieux, dû a un réservoir fait sur mesure pour accueillir les 19 litres permis, mais qui s’avèrera moins efficace que prévu.
    Malgré la confusion et l’obscurité, la course fut chaudement disputée, et les relances après les deux drapeaux jaunes, alors que tous s’engouffraient dans le premier virage, pneus froids, sans vouloir céder, furent un beau spectacle.

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