Ca y est ! Le grand test de la FZ6 !
La Yamaha FZ6 colle dans le top 3 des ventes de plusieurs pays depuis 2005 pour les plus de 125 cm3. La première mouture est sortie en 2004, puis a été légèrement revue en 2006 (en deux versions FZ6 et FZ6 S2).
Voici donc décortiquée sous toutes ses soudures la version Naked :
Aspect général :
Le look de la FZ6 est très agréable, fait d’un subtil mélange entre agressivité, rondeur et modernisme. La qualité de fabrication est très bonne, peu de câbles apparents, le cadre en aluminium magnifique, la ligne d’échappement intégrée sous la selle pareille à deux roquettes prêtes à faire feu. Le seul petit bémol concerne le klaxon un peu trop proéminent.
Le fameux compteur de totalement numérique avec le compte tour en barre graphe qui a fait couler tant d’encre est assez lisible. Il faut un petit temps d’adaptation et perdre l’habitude de chercher l’aguille conventionnelle, mais l’originalité et l’efficacité sont bien là. Côté pratique, l’espace sous la selle bien que très restreint (surtout par rapport aux anciennes Fazer) permet quand même de loger un U de taille normale (en le faisant glisser autour de l’amortisseur), la selle est un peu dure sur long trajet. La position de conduite, légèrement inclinée sur l’avant, est confortable et ne fatigue pas trop, bien que les jambes soient assez repliées.
Moteur :
Attention ! Ce 4 cylindres à injection directe de 600 cm3 développant 98 ch à 12 000 tr/min et 6.4 kgm à 10 000 tr/min est un petit bijou.
Il est capable de tout faire, depuis les bouchons en ville ou il évolue sur un filet de gaz sans à coup, avec une souplesse très confortable, jusqu’à l’attaque sur route de montagne ou la puissance à haut régime vous propulse d’un virage à l’autre sans avoir le temps de respirer. La ligne d’échappement d’origine est assez bien adaptée, discrète à bas régime, elle résonne comme un réacteur d’avion en haut du compte tour, on aime ou on n’aime pas.
Action :
Un moteur réussi dans un châssis convaincant, voila comment on pourrait définir rapidement la FZ6. Mais c’est plus que ça ! Le cadre en aluminium très rigide est secondé par des suspensions de bonnes factures qui permettent de hausser le ton sur des revêtements corrects. L’agilité ne souffre aucun reproche, et le comportement général pardonne beaucoup de freinages très tardifs ou de remises des gaz trop ambitieuses. Le meilleur reflet de cet équilibre reste la prise en main, après 2 h passées à son guidon, on a l’impression de l’avoir depuis 2 ans.
Réservé à un public averti ?
Nous avons pu lire de nombreux avis qui déconseillent cette moto aux jeunes permis. Je pense qu’il faut relativiser. Le moteur explosif peut surprendre un débutant et la facilité de conduite a tendance à faire oublier les vitesses atteintes, cependant, après 2 ans en 125cm3, je n’ai pas eu de problèmes particuliers sur la FZ6.
Au final, je trouve que cette moto est très bien née, son classement dans les ventes montre que je ne suis pas le seul à être pleinement satisfait par cette machine qui peut vous emmener au boulot toute la semaine et partir à l’assaut des lacets le week end. Malgré ses 3 ans d’âge, elle résiste bien aux dernières GSR 600 et nouvelle Hornet. Les nouvelles versions FZ6 (68 ch) et FZ6 S2 ont vu leur cartographie d’injection revue et quelques détails évoluer (compteur de la FZ1 sur la S2).
Une des photos est empruntée à : www.moto-station.com
La firme de Hincley laisse échapper bien peu d’informations sur ses futurs modèles, néanmoins les rumeurs courent… On parle par exemple d’une nouvelle Street Triple, petite soeur de la Speed Triple annoncée pour le 1er juillet de cette année. Sur les dernières photos en date, l’identité Triumph est bien là avec une ligne toujours aussi reconnaissable, et un dénuement extrême de la partie avant. Coté moteur, on devrait retrouver un 3 cylindres de 675 cm3.
