Denis Sire est une vedette, je suis d’ailleurs un fan de Lisa Bay depuis sa première apparition. Philippe Gürel m’était inconnu jusqu’à ce que je voie ses dessins chez le «the new cafe (racer) society», il y a quelques jours.
Le style est différent, mais la passion est la même, et les machines servent de tremplin vers des univers complexes, où une simple ligne de couleurs nous transporte, loin vers l’horizon.
Catégorie : Art moto
Album du vendredi, illustrateurs.fr
Des bouches d’égout originales pour se distraire dans le trafic au guidon.
Un coup de cœur que ce portfolio des artistes de rue brésiliens Anderson Augusto et Leonardo Delafuente. Toutes les inspirations y passent puisqu’ils puisent dans la culture pop avec les comics, et la peinture et le cinéma avec Magritte, Méliès et Chaplin. Même Castro a l’air sympathique, à moins qu’il ne soit à sa place à cet endroit, tout simplement. On regretterait presque que cette touche de folie de Sao Paulo ne soit pas importée chez nous. De quoi penser à autre chose dans le trafic morne, lent et très "tape-cul" de nos rues inextricables et engorgées. Dans la suite un large éventail de leurs œuvres et photos, choix à la subjectivité revendiquée par l’auteur de ces lignes. Selon l’expression maintenant consacrée, "je vous invite à découvrir" d’autres clichés sur leur site 6emeia.
Album du vendredi, Championnat du Monde AMD 2008
Un Championnat du Monde, il n’y a rien de mieux. Il y a les Olympiques bien sûr, et je ne sais trop pourquoi on en entend parlé en ce moment, un petit quelque chose en Chine paraîtrait-il, mais dans le monde et l’industrie de la moto «custom», c’est le Championnat du Monde AMD (American Motorcycle Dealer magazine).
Tenue lors du rassemblement de Sturgis, cette compétition a ceci de particulier que ce sont les participants eux-mêmes qui sont juges. Il faut donc une moto en compétition pour pouvoir noter les autres, avec 12 choix à faire dont 15 points pour son préféré, 12 points pour le deuxième, 10 pour le troisième et ainsi de suite.La catégorie reine, celle qui couronne le Champion du Monde, est la classe Style Libre. Ici, tout est permis et même encouragé. C’est l’innovation à l’état pur, la créativité débridée, mais surtout l’efficacité et l’harmonie entre style et fonction. Et comme il n’y a aucune restriction, l’excellence est un minimum pour qui espère remporter la palme.
Les autres catégories sont, les Harley-Davidson modifiées, soit cadre et engin H-D, les customs de production et les customs métriques pour les Japonaises et Européennes.Cette 5e édition a couronné, pour une troisième fois, le Canadien Roger Goldammer avec une machine qui non seulement en met plein la vue à l’arrêt, mais qui sur le lac salé de Bonneville l’année dernière fit son petit 265 km/h.
Film d’animation en plan fixe, Mare Street – Digital Club.
Aperçu sur le blog Fubiz voici ce film en images de synthèse, très inspiré par la série Tonnerre mécanique (je vous parle d’un temps que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître) et les clips de Justice. Cette vidéo montre des images se reflétant dans le casque du pilote ou qui défilent derrière lui. Il n’y a évidemment plus grand chose de typique chez cette rue du London East End qui a inspiré les "créa", si ce n’est le titre et les publicités. Reste un film dont le visionnage n’apportera pas grand chose à votre connaissance du monde de la moto, qui brasse même les poncifs (crâne se superposant à la visière du casque) et qui comme toute démarche purement esthétisante, regarde son nombril. Mais qui le fait avec un style unique. Superbe de vacuité mais superbe quand même. Vous pouvez en profiter ici sur Le Blog Moto, mais je vous conseille vivement de le regarder en Haute Définition, là-bas.Album du vendredi un mercredi, Éclosion du Vespa au Canada
En Amérique du Nord, Vespa et les scooters en général prennent leur envol, flambée du prix de l’essence oblige. Ils sont de plus en plus nombreux dans les rues de nos villes, et contrairement à la première vague d’il y a quelques années, ils ne sont plus l’apanage des seuls adolescents.
L’autre matin, une dame d’un âge indéterminé, difficile à dire avec le casque, tailleur, talon aiguille et sac en bandoulière, filait à vive allure aux commandes de son scooter. Une telle image aurait été impensable il y a moins de deux ans, alors que maintenant, on est passé de l’incrédulité à un enthousiasme bon enfant.
Alors que les marchés explosent, la concurrence se fait de plus en plus vive, les modèles se diversifient, les prix baissent, un peu, et la Chine s’y met aussi.
Vespa du haut de ses lauriers de pionnier tente de s’imposer. Et comme l’image est tout, on l’a déjà vu ailleurs, Piaggio ne lésine pas et le communique avec force et talent.
Cette série d’affiches nous arrive de Toronto au Canada, et vante les mérites du printemps et de son explosion de couleurs après un rude et gris hiver. Ancrant aussi la marque dans une iconographie faisant référence à un passé glorieux et à une époque où le mot liberté avait encore toute sa signification.
Album du vendredi, Artifices
Chassez le naturel, il revient au galop dit-on. Si cela est vrai pour notre personnalité, qui malgré le vernis qu’on y applique finit toujours par montrer sa vraie nature, en photographie, c’est le vernis qui est la vérité. Les objets du quotidien, que ce soit le dernier gadget à la mode, notre voiture ou moto, banalement représenté est sans vie. Ils ont besoin de ce supplément d’âme que les magiciens de l’image y appliquent.
Parce que, pour un objet, la personnalité est dans le paraître, meilleure sera son image, meilleure sera sa vérité. Ici, l’artifice n’est pas mensonge, il est révélateur puisque tout est en surface.
L’art et la manière demandent quand même tout un travail, comme le démontrent ces deux séquences décortiquant le processus créatif derrière l’artifice.
Parce qu’il se cache, il faut le révéler, alors dans cet Album, quelques exemples, certains mieux réussis que d’autres, puisque le talent et le savoir-faire demandent une introspection qui ne se trouve pas en surface.
La U.S Route 66 vue par les lecteurs du L.A Times.
Le quotidien de Los Angeles ouvre ses pages et son site aux clichés amateurs de ses lecteurs sur cette interstate highway qui s’étend de Chicago à L.A, une voie que l’on ne devrait plus présenter, et que l’on se contentera de regarder. Ce qui frappe c’est que les paysages sélectionnés sont souvent à l’abandon*, le tout baignant dans une étrange atmosphère de calme et sérénité chez une Amérique souvent décrite comme industrieuse. Certaines de ces images n’auraient pas dépareillé dans le sujet Out Of Gas que nous avions repéré sur le site de son confrère de la côte est, le New York Times. On commence par un radar/dispositif photographique déguisé en hippopotame: selon le membre "weenie dog", c’est comme cela que la police d’Edmond (Oklahoma) coince les personnes en excès de vitesse.
*alors que la route comporte des étapes avec des villes importantes comme Saint-Louis (Missouri) et Albuquerque (Nouveau-Mexique).
Album du vendredi, Extravagance du jour
Plus jeunes, nous avons tous des rêves fous, de ces extravagances qui naïvement exposées ou manifestées, sont rapidement ramenées à la réalité. Enfant, impressionné par les aventures de Tanguy et Laverdure, je voulais devenir pilote de chasse. Un curé, probablement Jésuite, fier de son esprit, avait dit à ma mère que je visais un peu trop haut. Redescendu sur terre maintenant, à moto, je vole quand même.
Mais il y en a pour qui les lubies du petit garçon en culotte courte s’incrustent, et la vie d’adulte se passe à tenter de, maladroitement souvent, toucher ce ciel inaccessible.
Cette moto, Sir Lancelot de son nom par Adam Canni, me semble en être une belle représentation. Je ne vois pas d’autre explication, pour mettre autant d’énergie et de temps pour une aussi futile entreprise.
Une oeuvre d’art, bonne ou mauvaise, est le fruit d’une émotion intellectualisée, mais cette moto est un rêve pour son créateur, un cauchemar pour les autres. Parfois, il vaut mieux affronter la réalité, la comprendre et l’expliquer, que de régurgiter un passé idéalisé.
Esthétisme hollywoodien et débauche de chromes, par Tony Duran.
Je suis sûr que comme moi, après avoir vu le décolleté du mannequin quadragénaire Elle McPherson ainsi penchée vers son guidon bracelet, vous pensez qu’il n’y a pas que la Buell à sauver dans cette superbe image kitsch. Que dire alors des clichés, au sens strict, de l’ancienne héroïne de Splash, Daryl Hannah, prenant ses aises adossée à une voiture, ou s’étirant à demi-nue sur une moto qui joue sur les clichés, au sens figuré cette fois ci. Le tout est nimbé d’une lumière christique (si, si) ou d’un halo dont l’intensité voudrait nous masquer sa nudité …Mais les demoiselles ne sont pas non plus oubliées avec un bellâtre inconnu aux commandes d’un side-car. Et tant pis si l’ensemble de ce beau portfolio sent plus la laque des coiffeurs pros que l’huile de ricin, à l’ancienne*: Just enjoy…
*la renommée "castor oil" à l’odeur caractéristique, toxique, mais excellent lubrifiant moteur, en raison de sa viscosité (quasi) invariable quelque soit la température.
3 roues magiques
Dans la catégorie du véhicule futuriste, aérodynamique et superbe dans son incarnation 3D, mais à l’impossible est tenu quant à ses chances de jamais rouler un jour, voici le Magic Tricycle de l’étudiant Iranien Seyyed Javad Ghaffarian.
La nouveauté ici tient à sa transformation de la position horizontale trois roues, à la position verticale deux roues. Véhicule à deux places, les sièges pivotent avec le reste de la structure, et la troisième roue devenue inutile en configuration moto fait office de stabilisateur.Aucune information n’a transpiré sur la motorisation, mais on ne s’arrêtera pas à un si trivial détail, l’important est le rêve.
Parlant de rêve, on annonçait la mise en chantier d’une suite au film Tron, dont les motos de lumières, avec un peu d’imagination, pourraient avoir un air de parenté avec ce Magic Tricycle. La bande-annonce, pas encore disponible sauf dans cette version ci-dessous, a été vu au Comic-con cette semaine.
En supplément, cette vidéo du chanteur québécois Pierre Lapointe et l’hommage au film original.