En deuxième partie de cet Album du vendredi consacré aux Scooters, nous partons en Italie pour un voyage dans le présent réinventé de Oberdan Bezzi. Ici, le 3D laisse place à une surface plus classique, mais néanmoins alléchante, de par ce petit jeu presque cruel que l’artiste s’amuse à semer avec ses dessins, si près de ce désir de la moto rêvée. Parce qu’elles sont plus que réelles ses motos et scooters, avec juste ce petit supplément de rêve et d’évidence que l’on aimerait voir plus souvent chez les constructeurs.
Et c’est ce qui rend précieux un artiste comme Obiboi, de son nom de guerre. Car c’est bien d’une guerre qu’il s’agit, une guerre contre l’ennui et la frilosité de trop de produits qu’on tente de nous vendre comme révolutionnaire, alors qu’ils peinent à être seulement évolutionnaire.
Voilà, c’était mon éditorial du mois.
Catégorie : Art moto
Album du vendredi, Scooter en 2D
Album du vendredi, Scooter en 3D
En première partie de cet Album du vendredi consacré aux Scooters, nous partons au Japon pour un voyage dans le futur, et surtout dans l’imaginaire de l’artiste du 3D, Hi-Ron. Prolifique magicien de l’illusoire, ses oeuvres sont autant de perles qui brillent sous le faisceau artificiel du logiciel, mais on les voudrait toutes réelles. Que ce soit un jouet, une voiture, un robot ou un aéronef d’un siècle encore à inventer, on reste soufflé devant tant d’éclat, comme un enfant dans un magasin de bonbons.
Son site, Cyberfactory-H, est le côté plus officiel de son travail d’illustrateur, mais son blog, Cyberfactory-H Blog, laisse toute la place à l’image.Superbe portfolio de Plons sur le Motocross/Supercross.
Le photographe Plons suit les grand prix de SX et MX et ses photos sont un véritable hommage aux pilotes (plus de clichés sur son site). Où l’on constate que la boue, la poussière, et les passages dans les camel jumps et les whoops produisent de vraies "gueules", loin de l’image policée d’autres sports. Pour les plus jeunes, la seconde photo représente Jean-Miche Bayle, devenu "monsieur Honda" en quelque sorte; l’un des très rares, avec Chad Reed, à avoir battu les Américains sur leur terrain.
Via le site Toolenduro.com
Le Concept Bike Dacoit au look d’arme futuriste.
J’ai un peu "tiqué" sur l’appellation de concept bike en raison de l’absence de prototype réel, cette création n’étant, à l’heure actuelle, même pas visible dans un show room de constructeur. Reste qu’elle a remporté un CG Choice Award* pour son travail et son originalité. Concernant son inspiration, on dirait qu’on vient d’ajouter un guidon et des roues au pistolet du Capitaine Kirk de Star Trek. Mais il n’en est rien, puisque Dacoit désigne une classe de voleurs en Inde**, si, si…
Et à l’origine, comme il est montré sur le site de la CG Society (deux pages), la tête de fourche reprend le profil de ces voleurs en capuche. Le designer y explique d’ailleurs très bien la genèse et la maturation de son projet. Avant de soumettre ces images de synthèse à la sagacité du jury du concours, il prit pour base des dessins qu’il avait réalisés il y a quelques années et commandés par un "born-again" biker.
Un motard qui redécouvrait sa passion donc, après un long arrêt certainement, et qui désirait une moto originale que tout le monde jalouserait. Vu les croquis dispos (voir dernière photo, tout en bas de cet article), je doute sincèrement, si le projet avait matériellement abouti, que cela aurait été le cas. Cependant cette étude lui donna des éléments et des orientations pour la ligne générale de la moto finale.
Effet de style mis à part, je ne vois pas l’intérêt de ces surpiqûres dans la sellerie. Aaaaaah les disques de freins périmétriques ! C’est Erik Buell qui doit sourire de toutes ses dents quand il voit ça.
In-dis-pen-sa-bles à un concept bike moderne, comme on l’avait déjà fait remarquer pour le Suzuki Biplane. C’est affolant dans des lignes qui se veulent "originales", de voir très souvent les mêmes thèmes repris: ici pêle-mêle, les disques périmétriques donc, les petits pots, dont deux sous la selle et le déraisonnable pneu arrière façon chopper.
Peut-on faire plus tendance ? Oui, à mon avis, avec des roues orbitales (c’est à dire sans moyeu) à l’allure encore plus futuriste, voire irréelle. Au sujet de sa motorisation, le moulin de cette street bike serait-il un quatre cylindres ? Impossible d’en savoir plus, aucune précision de Nitin Design à ce sujet.
Remercions tout de même le designer qui a pensé à nos bijoux de famille*** avec cette impressionnante protection de réservoir, de série s’il vous plaît…
Intéressant les poignées de selle surtout si l’on peut y mettre un second passager, ce qui n’est visiblement pas le cas ici… Selon l’explication du designer, l’aileron, tout comme ses branchies sur les flancs, donne un air de squale à la moto. Oui "aileron arrière" selon le designer lui-même, pas poignée de selle, ça change tout.
Je suis un peu déçu de voir que l’on "plaque" sans justification les solutions techniques d’une voiture sur une moto, car contrairement à la première, sur une bécane c’est l’avant qu’il est difficile de maintenir au sol, l’arrière beaucoup moins****.
Par contre si l’on s’en tient à une appréciation purement esthétique et non plus fonctionnelle, la fourche avant, le garde-boue ainsi que le bras oscillant par exemple, sont magnifiques, mais ça n’engage que moi.
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DesmoDevil chopper
Cette machine est loin d’être nouvelle, mais comme 2007 fut l’année Ducati, une de plus, une de moins, personne ne s’en formalisera.
Née de l’imagination de Mark Savory, cette maquette virtuelle fit le tour du monde en un rien de temps, et d’une folle idée est née une entreprise, MotoCreations. Plusieurs «DesmoDevil» ont été construites ces dernières années à partir de différentes bases Ducati, mais pour 2009, un modèle unique articulé autour du bicylindre 1000 DS sera offert pour environ 33,000 €.On ne manquera pas de surveiller leurs futures créations, dont ce «1935 Scuderia Ducati», dont on sait bien peu de choses, sinon qu’il aura de minces roues de grands diamètres. À suivre.
Album du vendredi, Illustrations
Pour ce dernier vendredi de l’année, c’est l’imagination au pouvoir qui prend la scène d’assaut. Rien de tel qu’un petit dessin pour faire passer une émotion, une idée, un concept. Et si la vie est plus belle en couleur comme disait une pub, imaginez ce que ça peut être quand on y ajoute ce grain de folie et de liberté que seuls les plus simples des outils, crayons et papiers, peuvent y apporter.
Un mémorial en l’honneur de tous les motards décédés.
Une série de six photos trouvées lors d’un surf sur EnglishRussia.com, qui met à la disposition des Anglophones le meilleur et souvent le pire de la Russie et des ex-républiques de la défunte (et déplorable) URSS. Voici donc le mémorial en Ukraine dédié aux morts à deux-roues, pris en photo cet été. La sculpture de métal n’est peut-être pas du meilleur goût, mais l’intention, extrêmement touchante, y est. Comme le montre ce rassemblement et l’image de cérémonie qui suit.
Il a paraît-il une sorte de vocation universaliste et ne vise pas seulement à rendre hommage aux motards ukrainiens. Une grande idée de leur part. Avec une pensée pour certains de nos proches et êtres chers. R.I.P
Rollie Free, 1948. La position aérodynamique idéale.
A mon entourage qui s’intéresse un peu aux deux-roues (ou qui fait mine), j’ai coutume de décrire Jarno Saarinen comme le Fosbury de la moto. Le premier à avoir posé ses "demi-cannes" sur la piste m’a toujours fait penser à l’athlète américain, quand ce dernier écrasa tous les concours de saut en hauteur grâce à son passage de barre sur le dos, style de franchissement révolutionnaire à l’époque. Je crois alors que Free peut être comparé à Vuarnet, skieur auteur de "l’oeuf" éponyme.
L’oeuf de Vuarnet est cette position très ramassée, inventée par Jean V., ici en photo, qu’adoptent tous les skieurs de descente et aussi de KL (kilomètre lancé) avec des variantes, car elle offre le meilleur Cx, coefficient de traînée.
Et c’est cette recherche de la meilleure pénétration dans l’air qui conduisit Free à la photo ci-dessus.
L’histoire dit que, initialement, ce revendeur d’Indian (la marque américaine célèbre pour ses cruisers aux garde-boues jupes, une entreprise en pleine renaissance à l’heure actuelle) portait son ensemble en cuir qui l’empêchait d’aller au delà d’un déjà fort honorable 147 mph (miles per hour), soit 236,6 de nos kilomètres/heure.
Il prit l’initiative (géniale) et le risque (certain en cas de chute, mais calculé) de s’en débarrasser, et de ne se vêtir que d’un bonnet de bain, d’un maillot, de bain également, ainsi que d’une paire de tennis. Ce qui lui permit d’atteindre les 150,313 mph ou 241,9 km/h, sur le célébrissime lac salé de Bonneville dans l’Utah.
Soit le "Go your own way", slogan de Triumph conjugué au "Think different" d’Apple (oui, j’ai osé). Rollie Free établissait un nouveau record du monde de vitesse, c’était il y a bientôt soixante ans, et c’était sur une Vincent HRD Black Lightning.
crédit photos: Wikipedia et Encyclopédie Universalis.
Arlen Ness et Russell Mitchell à Daytona
Daytona en Floride, au début du mois de mars de chaque année, devient durant une semaine un des endroits les plus débridés du monde motocycliste. Des dizaines de milliers de motards de toutes allégeances, de tailles et de formes envahissent la ville et les environs pour une unique fête de la moto. Le prétexte est le Daytona 200, première course de la saison du AMA Superbike, mais le vrai spectacle est dans la rue.
Un évènement à ne pas manquer cette année, pour qui y sera, est le déjeuner-causerie du «Motorcycle Hall of Fame Museum». Réunissant Arlen Ness et Russell Mitchell, deux figures et deux générations de constructeurs de motos d’exceptions, qui partageront avec l’assemblée, anecdotes et faits d’armes.On ne peut faire plus différents qu’Arlen Ness et Russell Mitchel. Le premier est un enfant de l’Amérique des années 50, de son opulence et d’un optimisme à tout crin, alors que le second est un exilé britannique nourri au punk des années 70. Le résultat, il est ci-dessous, avec le trop-plein de l’un, et l’ascétisme de l’autre.
Album du vendredi. Jouets v1.2
Deuxième installation de notre courte série sur les jouets.
Retournons un peu dans le temps, à une époque où même le jouet était de métal comme l’original qu’il représentait. Belle époque, même si le jouet revit en ce moment un nouvel âge d’or, ciblant une clientèle adulte avec des jouets en série limitée.
Mais maintenant, le plastique sous toutes ses déclinaisons est roi, tendance qui n’est toute de fois pas récentes.