Annoncée par Buell comme un mélange parfait entre une moto de course et une moto de route cette XB12R a été élue "Meilleure moto de l’année pour les virages" par le magazine anglais Bike Magazine. La vigoureuse américaine XB12R Firebolt est enfin à l’essai pour le blog moto…
Si on vous parle de moto américaine la première marque de moto à laquelle vous penserez sera certainement Harley Davidson. Buell est le deuxième constructeur et en 2007 les ventes en France ont encore progressé de 10%. Récemment c’est une Buell chevauchée par Denis Bouan qui a gagné le Dark Dog Moto Tour 2007…
Par rapport à ses concurrents, Buell utilise moitié moins de pièces pour plus de légéreté et de maniabilité mais aussi pour réduire la complexité générale de la moto et notamment réduire le travail lors des interventions périodiques sur la machine.
Les ingénieurs de Buell ont réduit et équilibré les masses au maximum afin d’obtenir un centre de gravité situé beaucoup plus bas en dessous du pilote que d’habitude pour une moto de la marque.
Le résultat obtenu est une moto très compacte, belle à regarder à l’arrêt comme en mouvement. Buell joue la carte de la sportivité avec une moto dont le design agressif "tape à l’oeil" incite à la balade. Il est impossible de la manquer sur un parking ou en vitrine et on peut à distance la confondre avec une sportive japonaise.
Au premier regard cette XB12R ressemble à une sportive avec l’inclinaison de sa fourche et sa bulle aérodynamique. C’est surtout son inmanquable disque de frein périmétrique qui en fait une moto différente des autres. Le gigantesque disque est fixé à la jante et non au moyen comme d’habitude et l’étrier possède 3 pistons.
La seconde chose qui attire l’oeil est la courroie de transmission qui remplace la traditionnelle chaîne. Pour simplifier, quand l’amortisseur arrière d’une moto travaille la tension de la chaîne n’est pas constante et entraîne des irrégularités et des à-coups à l’accéleration ou au rétrogradage.
Avec cette courroie de 14 mm, Erik Buell, ancien ingénieur chez Harley Davidson et créateur de la marque Buell, assure que la "connexion est directe entre le poignet du pilote et la roue arrière"…
Entre autres avantages, la courroie n’a pas besoin d’entretien ni d’être régulièrement lubrifiée ou retendue. Sa durée de vie est concue pour durer le temps de la vie de la moto. D’origine, la XB12R est chaussée de pneumatiques dits de "haute performance", des Pirelli Diablo T de 120 à l’avant et 180 à l’arrière.
Le moteur 1203 cm3 de cette XB12R développe 100 cv et est fabriqué par Harley Davidson, la maison mère. Le couple maxi est de 110 Nm dont 75% sont disponibles à seulement 3300 tr/min.
Le réservoir se prolonge dans le cadre et contient 14,5 litres pour une consommation officielle aux 100 km de 4,3 litres sur route et de 5,8 litres en ville.
Dès la montée sur la machine on se retrouve dans une position très vers l’avant et les premiers ronds points et virages négociés ont finir de convaincre que l’on est bien en présence d’une machine exceptionnelle, un "Street Fighter" pur et dur.
Les 100 cv sont bien là mais ce qui impressionne le plus de la part du moteur est son couple. Ce bicylindre en V à 45° reprend absolument à n’importe quelle vitesse et rapport de boîte engagé. La boîte 5 rapports est couplée à un embrayage anti dribble. La moto est vraiment très maniable et facile à utiliser en raison de son centre de gravité bas. La bulle protège très bien jusque 130 km/h et les petits gabarits oublieront vite qu’elle pèse 179 kg à sec tant il est facile de se faufiller dans la circulation et d’enchaîner les virages. Les vibrations et le son généré par la machine sont inimitables et finissent vite de vous convaincre de l’exclusivité de la XB12R.
Je connaissais déjà le freinage périmétrique utilisé sur certaines machines de course mais n’en avais jamais essayé sur un modèle de grande série. Il n’était pas question de prendre de risque sur la route à faire de brutaux tests (et risquer le blocage puis la chute) et je n’ai pas vraiment fait la différence avec une autre moto. Ca freine très bien et c’est là le principal car la moto est très fougueuse et s’emballe rapidement. Le pilotage est très "viril" et requère une bonne condition physique. Pour chaque demi heure d’utilisation il vous faudra une dizaine de minutes pour vous en remettre et redescendre du nuage sur lequel la XB12R vous aura propulsé.
Pas de caméra embarquée à mettre sur internet malheuresement car l’essai a eu lieu sur route ouverte. En attendant un prochain essai sur circuit avec de vrais pilotes et de vraies vidéos il ne vous reste plus qu’à l’essayer et découvrir le rodéo mécanique à la sauce américaine…
Merci à la concession Buell et Harley Davidson Boucard de Tours pour le prêt de la bête sauvage.
Plus de vidéos sur le site officiel Buell
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