Icon est une marque américaine "branchée" d'équipements pour le motard et la motarde. Le tournage de la campagne photo pour leur nouvelle collection nous emmène au Nevada, de Las Vegas jusqu'à un lac asséché, aux côtés d'une équipe composée de cascadeurs et autres stunters…
Ajoutez à une gamme de vêtements attractifs une petite pointe de misogynie marketing: "les jeunes femmes se trouvent souvent à l'arrière des machines pilotées par de jeunes hommes. Nous ne disons pas que les jeunes femmes ne conduisent pas de moto mais que la majorité d'entre elles porteront n'importe lequel des équipements que leur homme leur aura offert… Autant que cela soit un produit Icon !"
Secouez le tout avec de belles images de liberté et de grands espaces et vous obtiendrez une des meilleures opérations commerciales de l'année…
Retrouvez l'intégralité du film officiel en cliquant sur ce lien Ride Icon
En feuilletant mes deux tomes de «Art of the chopper» de Tom Zimberoff l’autre jour, l’évidence s’est rapidement imposée d’elle-même, que nous avons ici, réunis sur 300 pages de papiers glacés, l’apogée du style chopper, le haut de la vague en terme de style et d’extravagance, et qu’à partir de là, seul le déclin est possible. Mais ces derniers feux brillent de tout l’éclat que la société américaine sait mettre dans ses entreprises les plus spectaculaires.
Arbitrairement et le plus subjectivement possible, j’ai choisi 3 artistes, artistes, car leurs réalisations dépassent le simple génie mécanique, artistes qui, chacun dans sa niche, nous offre la quintessence et l’aboutissement de leur style. Voici donc le futuriste, le minimaliste et le tenant de la vieille école.
Le futuriste Mike Brown de Amen motorcycle a deux religions, Dieu et les armes de poings. Et bien que cette combinaison me semble des plus inquiétantes, force est d’admettre que l’homme y puise une force créatrice remarquable. Sa réalisation la plus spectaculaire demeure «Hubba-Hubba», un monstre aux roues orbitales, le premier chopper fonctionnel avec ce type de truc (bien que Billy Lane lui dispute le titre, mais la moto de Billy Lane n’a que la roue arrière sans moyeu). Pour conserver la pureté de la ligne, Mike Brown est arrivé avec un système de propulsion ingénieux, utilisant la friction d’une plus petite roue, entraînée de manière classique, qui vient s’appuyer sur l’énorme pneu arrière de 360mm. La roue orbitale, ou sans moyeu est la création de l’Italien Franco Sbarro qui, en collaboration avec le Français Dominique Mottas, a développé ce concept.
Le minimaliste Le Britannique Russell Mitchell, un vétérinaire venu aux États-Unis comme modèle et aspirant acteur s’est plongé, entre deux contrats rares et espacés, dans la personnalisation de motos. Reconnu en Angleterre pour ses Lambretta sous acides et stéroïdes, Mitchell s’attaqua tout naturellement aux Harley-Davidson une fois en Amérique. Développant un style unique et dépouillé à l’extrême ou la seule couleur permise est le noir, ou le chrome est gommé et les câbles dissimulés, les motos d’Exile ont la pureté d’une esquisse, mais le raffinement d’un tableau de maître. Son «Chopper» pourrait difficilement avoir «moins de pièces» et d’ostentation, mais ce qu’il perd en tape à l’œil, il le gagne en présence.
La vieille école Indian Larry, contrairement à ce que son nom de plume ou de guerre laisse suggéré, n’est pas un «peau rouge», comme ils disaient dans les vieux westerns, mais plutôt de descendance belge. Son Indian, il le doit à une passion soutenue pour la marque de moto Indian, bien que son style s’éloignera rapidement de ses premières passions vers une version épurée, mais enrichie de la moto. Il remit à la mode les poignées hautes, l’embrayage au pied et le petit réservoir en forme de pois chiche. Pas de démarreur électrique chez Indian Larry, ni de fourche s’étirant à des angles défiant les lois de la physique. Son style est ramassé, mais d’une précision sans faille et où l’ornementation sert le propos de la machine. Larry Desmedt est décédé des suites de blessures à la tête, après une chute alors qu’il exécutait la cascade l’ayant rendu célèbre, debout sur la selle de l’une de ses motos, les bras en croix.
Nous vous avions déjà dit tout le bien que nous pensions de Sons Of Anarchy, une série sur les gangs de bikers, aux ressorts de tragédie shakespearienne, du même prodo que The Shield. Métropole 6 a acquis les droits de diffusion dans l'hexagone des deux premières saisons, et s'apprête à la diffuser "dès le printemps" selon l'édition de jeudi du site Ozap. La chaîne la proposera en seconde partie de soirée, au rythme de deux épisodes par semaine. De quoi pour les fans français, rattraper vite leur retard puisque la première saison est divisée en treize parties. M6 pourra voir croître son modeste capital sympathie auprès des motards, et pas seulement les durs à cuire, après ces deux histoires récentes. Rappel: Premièrement, avec un numéro d'enquête exclusive consacré aux "Dangers du deux roues", et sous-titré "accident, trafic et conduites à risque". J'ai vu vu ce ramassis d'idées reçues, fourre-tout scandaleux que laissait présager un titre déjà très orienté sur les 2RM. Mais Métropole 6 a encore remis le couvert dernièrement, avec un reportage de Warning, ce format très court qui accompagne l'émission "Turbo" du sympathique Dominique Chapatte (sans ironie). Et qui permet de vous refourguer à peu de frais une coupure publicitaire.
L'un des sujets du samedi 14 mars, portait sur la procédure V.E, la présentant comme bientôt applicable aux motos, sans mentionner que cette procédure avait été abandonnée une dizaine de jours plus tôt. Le reportage avait dû se glisser dans une faille spatio-temporelle pour arriver jusqu'à la post production.
Plus condamnable est le manque d'objectivité dans le traitement de l'information: était (seulement) invité pour dire tout le bien qu'il pensait de cette "usine à gaz" (l'expression est de la déléguée interministérielle elle même), un expert de l'Alliance Nationale des Experts en Automobile. C'est à dire, la corporation professionnelle qui selon la FFMC "a fait du lobbying auprès des pouvoirs publics pour imposer cette loi."
C'est d'autant plus regrettable que ce type d'émission n'est pas concoctée par des journalistes en mal de "papier", contrairement à la précédente, au caractère très sensationnaliste.
Il fallait bien un livre de 192 pages, qui plus est mis en valeur par un format de 25 sur 25 cm, pour enfin traiter en Français de cette gamme et de ce petit phénomène de vente. En effet, actuellement, une Harley produite sur cinq est labellisée Sportster par la firme de Milwaukee. Cette moto née en 1957 cubait exclusivement du 883 à l'époque, une cylindrée à laquelle fut adjointe un V-twin de 1100cc, au milieu des années 80, pour passer de nos jours à 1200cc. Une évolution en taille mais également dans les matériaux, puisqu'aux moteurs en fonte des débuts succédèrent les moulins en alu. De nos jours deux blocs cohabitent donc, le 883 et le 1200. Des moulbifs déclinés dans leur versions récentes en XR 1200 et 1200 Low, 883 R, 883 Sportster tout court, le récent 883 Iron, et XL 1200 C, XL 883 C. Pour réparer cette énumération hermétique, sachez qu'à l'exception des XR 1000 et XR 1200, l'ensemble des modèles de cette gamme usent du préfixe XL dans leur désignation. En ajout, le radical S désigne la catégorie Sport, et C, quant à lui, est pour Custom ou Cruiser. Des différences qui témoignent de l'ubiquité (relative, on reste chez HD !) de cet engin. Une machine qui prouve que l'on peut se faire plaisir et profiter du bicylindre mélodieux (pardon pour le pléonasme), sans forcément avoir à parader au guidon du coûteux Fat Boy.
L'auteur, Pascal Szymezak, roule régulièrement sur des bécanes du constructeur américain et s'occupe de la rubrique moto, à la périodicité hebdomadaire, du quotidien Nice Matin. Un journal chez qui on était aller piocher un article sur la nouvelle tendance des locations de particulier à particulier pendant les grèves.
Son "expertise" en Harley, mot très à la mode actuellement et sorti de son contexte premier, n'est pas à mettre en doute, car ce passionné s'était attelé à la rédaction du fascicule Hachette Moto Collection de la marque éponyme. Quant à l'ouvrage du jour, il est disponible à la Fnac pour près de 42 euros (pas trouvé chez Amazon).
Indian, la légendaire marque américaine de motos «power cruiser», qui vient de renaître de ses cendres juste à temps pour revivre une autre dépression, s’est trouvé un distributeur pour l’Europe francophone. Il s’agit de l’importateur Paul Chédid, dont la salle d'exposition du 15e arrondissement parisien exhibe la gamme de prestige de GM, Hummer, Cadillac et Corvette.
Mais puisque l’avenir du Hummer est tout sauf brillant (rappel de milliers de H3T sur problème de réservoir à essence, et son sort qui se décide dans quelques jours, soit par la vente à des intérêts étranger, on parle beaucoup des Chinois, ou simplement par la disparition pure et simple de la marque), voilà qui libérera de l’espace pour les nouvelles Indian Chief, aussi exclusives et dispendieuses (dans les 25,000 euros) que les 4 roues qu’ils remplaceront.
La nouvelle Indian Motorcycle Company offre des motos à fort coefficient de nostalgie, mais aujourd’hui éminemment moderne.
…C’est du moins ce que les directeurs artistiques, photographes et organisateurs de tournois aiment à laisser croire. Ironie du calendrier, il y a tout juste un an de cela, nous vous proposions deux photos de la victoire de Maria Sharapova au Qatar, où elle remportait en plus d’une coquette somme, une superbe Harley Davidson Night Rod. Douze mois plus tard, c’est une séance photo pour un magazine qui la rapproche à nouveau du monde des cruisers, et non un tournoi de tennis. Ce serait d’ailleurs difficile, puisqu’une blessure récurrente à l’épaule l’a tenue éloignée des cours depuis la préparation (avortée donc) aux J.O de Pékin. En ce début d’année, elle n’a pas pu défendre son titre à l’Open d’Australie qu’elle a laissé filer dans les bras de la cadette des soeurs Williams, Serena. Conséquence: elle est sortie du top 20 pour pointer désormais à la 24ème place au classement WTA. Pour la bécane, il a fallu chercher, car le site de Legroom.fr n’indiquait rien à son sujet (et ce n’est pas leur job). Heureusement, en grossissant l’image, qui est de grande résolution chez eux, on distingue au niveau du carter un anneau de Moebius, un symbole au centre de l’inscription "Infiniti Customs". Toujours en utilisant la loupe digitale, on remarque que les cylindres sont chacun frappés du célèbre S&S (Cycle), certainement un V-twin flathead de chez Smith & Stankos. En somme: Joueuse russe et presque américaine par sa formation, custom californien et bouilleur du Wisconsin. Une certaine idée du bonheur, un bonheur très photogénique…
Ce doit être une maladie que cette idée de mettre une fille, généralement plus dénudée que moins, autour d’engins motorisés. La moto, déjà plus nue que moins contrairement à une voiture, joue donc fréquemment les accessoires de luxe.
Ici, la top Daria Werbowy prend la pose pour Mario Testino dans le Vogue britannique de mars 2009. Pour ce qui est de la moto, son anonymat reste entier à part le moteur Harley Knucklehead et le «suicide shifter». Tout éclaircissement sera le bienvenu.
Voici une excellente série arrivée à la fin de sa première saison, que j’ai découverte comme tant d’autres grâce au blog Le Monde des Séries du quotidien éponyme. Un journal dont nous parlions il y a quelque jours au sujet du papier qu’ils ont sorti sur les pilotes motos du Dakar. Ne vous y trompez pas, il ne s’agit pas d’une série sur le monde des bikers. Elle est beaucoup plus fine que tout cela, même si certains poncifs et clichés du genre sont réunis. Les personnages principaux en sont Ron Perlman (le Hellboy, et le moine pas si fou qui périt, en chantant, sur le bûcher du Nom de la Rose) qui joue un chef de club de motards, une figure patriarcale s’accrochant à ses prérogatives. Sa femme, une force de la nature, et son fils dont la fidélité au gang et l’ambition seront grandement mises à l’épreuve. Même si l’on peut se demander si la ville fictive de Charming, ainsi que le Charming PD (Police Department) et le SAMCRO (Sons of Anarchy Motorcycle Club Redwood Original) ne tiennent pas des rôle centraux**, indépendamment de leurs membres. Le second fermant les yeux sur les activités illicites, le trafic d’armes surtout, du troisième, à condition qu’il ne sème pas le chaos dans cette ville californienne, où les hommes de loi patrouillent et enquêtent. Jusqu’à ce que finisse par exister une complicité entre motards et policiers, même en affaires.
Les choses se compliquent avec l’arrivée d’un troisième larron en la personne d’un agent de l’ATF (Alcohol Tobacco, Firearms), une agence gouvernementale. Fans de séries US, cette vision engagée, froide et cynique – et déformée, on espère ! – des rapports entre police et administrés ne vous surprendra pas quand vous apprendrez que son producteur exécutif n’est autre que Kurt Sutter.
Un prodo qui avait sévi avec The Shield, série qui arrive bientôt à son terme d’ailleurs. Au delà de la réussite de Sons Of Anarchy, tant subjective (mon avis perso) qu’objective (ses audiences sur la chaîne FX), le succès du site qui y est consacré n’est pas négligeable. Ses créateurs ont su développer en ligne une véritable communauté, ainsi qu’un commerce avec l’inévitable merchandising.
*pour une comparaison, voulue par les scénaristes, de la série avec Hamlet de William Shakespeare voir le dernière paragraphe de Story sur Wikipedia, en Anglais.
**sans parler de la bande son qui vaut le détour à elle seule.
Remarqué sur Knucklebuster, voici les œuvres de David Theobald de l’Ohio. Sur son site, Dave explique qu’il est venu à la sellerie presque par accident, alors qu’il réalisait des couteaux et leurs étuis. Son fils impressionné par son travail sur ces derniers, lui a demandé de réaliser les cuirs de sa nouvelle moto. Sa première "bavette" a donc été la reproduction du tatouage de son rejeton, en l’espèce, un roi de cœur. S’en est suivi son premier travail sur commande pour une bécane d’expo, un V twin, à Cincinnati. Depuis cette première réalisation commerciale passée il y a trois ans, il a réalisé plus de 200 selles. Pas surprenant que les deux qui sont présentées ici aient décroché le meilleur prix à l’International Federation of Leather Guilds Show en septembre dernier, qui se tenait justement à Columbus, dans "son" Buckeye state. Et puisque l’on parle de travail (extrêmement) soigné, c’est l’occasion pour nous de vous faire redécouvrir le pin striping de hot rods et de réservoirs de choppers, déjà montré chez le Blog Auto. Un grand frère auquel en passant on souhaite un joyeux anniversaire (quatre ans !).
Repéré sur un site pour geeks consacré aux gadgets en tout genre, voici le chopper The Dragon réalisé par Wikked Kustoms, des créateurs de Floride qui opèrent sur une base Harley Davidson. La bête a été présentée il y a quelque mois au Festival of Speed d’Orlando, déjà précédée par sa réputation, puisqu’elle avait auparavant remporté un prix en 2008 à un festival des constructeurs de Tampa Bay. Dans le pur esprit du Sunshine State, la sellerie est réalisée, selon le site, en crocodile (plus probablement en alligator). Au vu de ses formes et de sa couleur, je l’attribuerai plutôt au Green Goblin (le Bouffon vert chez nous), l’ennemi de Spiderman, qu’au reptile légendaire, malgré l’appellation retenue par ses concepteurs. Question tarif, sachez qu’il vous en coûtera tout de même 69.000 $ pour parader à son guidon.