Catégorie : Chaines et Cuirs

  • Hunter S. Thompson et la chair à saucisse

    Gonzod1

    Hunter S. Thompson aimait la vitesse, on l’a vu hier, et cette fois-ci, c’est sur une Ducati 900SS qu’il va tenter le diable. Il se fera bien quelques frayeurs, mais s’en sortira indemne, et ce, même si le souvenir du Vincent Black Shadow revient le hanter.
    Cet article écrit pour un magazine spécialisé américain est encore du pur gonzo. J’ai traduit l’essentiel, le texte complet, en anglais , est ici.

    Gonzod2

    «Il y a des choses en ce monde dont personne n’a besoin, et un cafe racer bossu de 900 cm3 rouge pétant est de ceux-là. Mais j’en désire un, et certain jour, j’arrive même à me convaincre que j’en ai besoin d’un. C’est pour ça qu’ils sont dangereux…
    La Ducati 900 est une fine machine de précision. Mon voisin la dit superbe et admire sa ligne de course. Cette vilaine petite canaille, même à l’arrêt dans le garage, semble déjà filer à 140 à l’heure…

    La première fois que j’ai décollé avec, j’ai défoncé la limite de vitesse sur une autoroute pleine de bouseux, à peine en deuxième. Le temps que je passe en troisième, j’étais déjà à 120, le compte-tours à peine au-dessus des 4000…

    Et c’est là qu’elle a pris son second souffle. Entre 4000 et 6000 tours en troisième, elle passe de 120 à 130 le temps de le dire, et après ça mon homme, il reste encore la quatrième, la cinquième et puis la sixième. Ho, ho! Je ne me suis jamais rendu jusqu’en sixième, et je ne peux pas dire que j’ai vraiment exploré la cinquième non plus. Difficile à admettre pour un cafe racer pur et dur, mais laisse-moi te dire quelque chose mon vieux: Cette moto est tout simplement trop rapide pour rouler épouvantablement vite sur n’importe qu’elle route normale, à moins d’êtres prêts à rouler à fond au beau milieu, droit sur la ligne, les couilles en feu et le cri primal coincé au fond de la gorge.

    La Ducati 900 est si finement abouti, équilibrée et coupleuse que vous pouvez pointer à 145 km/h en cinquième dans une zone de 60, et vous en tirer. La moto est non seulement rapide — elle est extrêmement vive et agile, et capable de prodiges…

    C’est comme chevaucher une Vincent Black Shadow, qui pourrait prendre de vitesse un F-86 au départ sur la piste, sauf qu’au bout, le F-86 s’envole, mais pas le Vincent, et que ça ne vaut même pas la peine d’essayer de tourner. WHAMO! L’affreuse bête à chair à saucisse vient de frapper encore une fois.

    Il y a par contre une différence fondamentale entre une vieille Vincent et la nouvelle génération de Superbike. Si vous amenez une Black Shadow  à sa pleine vitesse pendant suffisamment longtemps, vous avez de bonnes chances d’y laisser votre peau. C’est pourquoi il y a très peu de membres de la Vincent Black Shadow Society vivants. Le Vincent est comme un projectile qui ne va que droit devant; La Ducati est comme cette balle magique qui, à Dallas, a fauché simultanément JFK et le gouverneur du Texas.
    Cela tient de l’impossible. Tout comme ce terrifiant saut que j’ai fait au dessus de la voie ferroviaire avec le 900sp. La moto le fit avec la facilité du chat de ruelle rompu à sa condition de félin. Et on a touché le sol avec une telle grâce, que pendant un instant, j’ai regretté de ne pas avoir tordu la poignée un peu plus, bordel, j’aurais rebondi encore plus loin.
    C’est sans doute ça la nouvelle attitude du cafe racer. Ma moto est tellement plus rapide que la tienne, que je te défie de l’essayer, sale petit merdeux. Qui a les couilles pour enfourcher ce gouffre sans fond de puissance?

    Voilà bien les moeurs des nouveaux cinglés du Superbike, et j’en suis. Certains jours, ce sera même le plus jouissif des moments que vous aurez eu tout habillé. Et le Vincent va vous tuer bien plus rapidement qu’un Superbike. Un imbécile ne pourra rouler le Vincent plus d’une fois, mais la majorité de ces mêmes imbéciles peuvent sortir la Ducati 900 à volonté, et ce sera toujours épouvantablement excitant.
    C’est cette malédiction de la vitesse qui m’a tourmenté toute ma vie. Je suis sa chose. Sur ma tombe, ils inscriront: «C’ÉTAIT JAMAIS ASSEZ VITE POUR MOI».»

    Gonzod3

    Un documentaire sur Hunter S. Thompson prendra bientôt l’affiche, après sa présentation à Cannes le printemps dernier. La bande annonce ici.

  • Hunter S. Thompson et Vincent partent en campagne

    Gonzov1

    Je vais vous épargnez le fil de ma pensée m’ayant amené à Hunter S. Thompson et son rapport à la vitesse et la moto, mais comme il aimait les belles machines caractérielles, je l’ai croisé sur le chemin du Vincent Black Shadow.
    Vincent fut un important constructeur de la première moitié du 20e siècle, et détenteur de bon nombre de records de vitesse en son temps. On aura en tête cette iconique image de Rollie Free en maillot de bain fonçant sur le lac salé de Bonneville couché sur son Vincent.

    Mais revenons à l’inventeur du journalisme gonzo, le récit subjectif décalé et acéré. La Black Shadow lui ayant fait une forte impression, elle revient quelques fois dans ses récits, dont l’extrait reproduit ici tiré de «Fear and Loathing: On the campaing Trail 72». Comme je n’avais pas sous la main la traduction, j’ai trouvé plus rapide de le traduire moi-même, c’est pas trop long.

    Une petite mise en situation avant de vous laisser avec Hunter. George McGovern était le candidat démocrate à la présidentielle de 1972, contre un certain Richard Nixon. Gary Hart était le directeur de la campagne de 72. Il tentera sa chance en 1988, mais devra se retirer à cause d’un scandale sexuel. Frank Mankiewicz l’intendant pour cette même campagne est le fils de Herman J. Mankiewicz, le coscénariste du «Citizen Kane» d’Orson Welles.

    «… Bon, commençons par le début. Nous parlions motos. Jackson et moi-même traînions à Ventura, perdant notre temps avec une Honda 750 et un nouveau prototype Vincent — une brute de 1000cm3 se révélant si épouvantablement rapide que je n’ai pas eu le temps d’avoir la peur au ventre avant de me retrouver face à un feu rouge roulant déjà à 145 km/h, bloquant les roues pour me retrouver de travers au beau milieu de l’intersection.
    Une véritable moto d’enfer. La deuxième plafonne à 105 km/h — notre vitesse de croisière sur l’autoroute — et la troisième ne s’essouffle qu’entre 150 et 160 km/h. Je ne me suis jamais rendu en quatrième, qui nous amène vers les 195 — et il reste toujours la cinquième.
    Elle atteint les 225, plus ou moins selon le caractère qu’on lui donne — mais il n’y a pas d’endroits dans le conté de Los Angeles pour rouler avec une moto pareille. J’ai quand même réussi à la ramené de Ventura jusqu’à l’hôtel servant de quartier général à McGovern, la plupart du temps en deuxième, mais les seules vibrations ont presque fusionnées les os de mes poignets, et l’huile chaude me coulant le long de la jambe, complètement noirci mon pied droit. Après, voulant refaire un tour et essayant de la redémarrer, le retour de compression du kick m’a presque brisé la jambe. Pendant deux jours après-ça, j’ai traîné ma jambe avec un bleu de la grosseur d’une balle de golf sous l’arche du pied.

    Plus tard dans la semaine, j’ai redonné une chance au bâtard, mais il m’a laissé tombé dans la rampe d’accès à l’autoroute où, explosant de rage, j’ai presque brisé ma main en frappant son réservoir. Je l’ai donc laissé moisir pour plusieurs jours dans le garage de l’hôtel, avec une épinglette «McGovern pour Président» sur le guidon.

    Quand j’ai fait la suggestion à Gary Hart que le sénateur aimerait peut-être prendre le Vincent et faire un tour devant les photographes de presse, j’ai eu à peu près la même réaction que celle reçue par Mankiewicz en Floride quand j’avais avancé l’idée que McGovern pourrait faire le plein de votes s’il invitait la presse à le prendre en photo, étendu sur la plage, une bière à la main et portant mon T-shirt des Grateful Dead…»

    Gonzov2

    Le nom Vincent tente de revivre, d’abord grâce aux efforts du «Vincent Owners Club» qui fait en sorte de rendre disponibles les pièces pour les différents modèles de Vincent. Et cet autre effort par Vincent Motors USA qui a proposé ce très sexy et moderne Cafe Racer à moteur Honda, mais dont on entend plus parler.

    Gonzov4

    Et pendant que j’y suis, un groupe rock de Vancouver porte aussi le nom de «The Vincent Black Shadow». Vous pouvez avoir un bon aperçu de leur son sur leur page MySpace.

  • La délinquance de Lawrence d’Arabie

    Law3

    Les «Brough Superior» étaient déjà passés à l’histoire de leurs vivants, si je peux me permettre. Mais c’est un décès qui en fera des machines de légendes. Le 13 mai 1935, Thomas Edward Lawrence, mieux connu comme Lawrence of Arabia, perdit la vie au guidon d’une de ses motos, sa 7e Brough, surnommée «Boanerges», ce qui signifie «Fils du tonnerre». C’est d’ailleurs cet événement qui ouvre le film de David Lean.

    Law4

    Cette tragédie eut tout un retentissement à l’époque, et son lot de rumeurs. On disait Lawrence dépressif et parla donc de suicide, puis la thèse du complot fit son apparition, faisant état d’une mystérieuse camionnette noire sur la route à ce moment-là. Mais ce n’était qu’un accident bête, comme tout accident d’ailleurs. Décédé quelques jours après l’accident des suites d’un traumatisme crânien, la commotion, si je puis dire, laissé par son départ, amorça le débat sur le port du casque protecteur.

    Amoureux de la vitesse et de ses machines, seules des heures de routes à leurs guidons réussissaient à le sortir d’une torpeur, que sa vie relativement tranquille en Angleterre après son passage pour le moins mouvementé au Moyen-Orient, engendrait.

    Sa moto, après l’accident fut retournée aux ateliers Brough, remise en état, elle fut rachetée par un historien qui la conservera pendant des années. Évalué à plus de 3 millions de dollars, on peut maintenant la voir à L’Imperial War Museum à Londres.

    Law1

    Voici d’ailleurs un extrait des écrits de T.E. Lawrence au sujet de sa dernière moto: «Boanerges first glad roar at being alive again nightly jarred the huts of Cadet College into life. ‘There he goes, the noisy bugger,’ someone would say enviously in every flight. It is part of an airman’s profession to be knowing with engines: and a thoroughbred engine is our undying satisfaction. The camp wore the virtue of my Brough like a flower in its cap. Tonight Tug and Dusty came to the step of our hut to see me off. ‘Running down to Smoke, perhaps?’ jeered Dusty; hitting at my regular game of London and back for tea on fine Wednesday afternoons.»

    Il existe un documentaire sur la passion de Lawrence pour la moto, que l’on peut trouver ici. Et une réplique en miniature de la Brough SS100, ainsi que le blouson par Belstaff.

    Law2
    Lawrence avec George Brough

    Law5

  • Brough Superior renaît en Autriche

    Brough

    Seuls quelques enthousiastes ont soupiré d’aise à la nouvelle du transfert du nom «Brough Superior» et ses afférents incluant les brevets à Mark Upham de «British only Austria».

    Un peu d’histoire donc, puisque ces machines, se classant numéro 7 au panthéon de la moto, valent l’accolade.
    Créé par George Brough en 1919 après avoir réclamé sa part d’héritage du patrimoine familial, aussi dans les deux roues, il s’attela à faire de ses motos des machines d’exception. Ne lésinant pas sur la qualité, il s’attacha à crée un produit impeccable au niveau de la finition, mais surtout ultra performante. Au fil des années, il établira d’ailleurs bon nombre de records de vitesse, qu’il utilisera abondamment pour mousser la notoriété de sa marque.

    Les Rolls-Royce de la moto, comme il se plaisait à dire, n’étaient livrées à son propriétaire qu’après avoir été intensivement testées, sinon, elles retournaient en atelier.
    Personnalisé et ajusté selon le gabarit du pilote, seul les plus nantis pouvait se payer une «Brough Superior», ce qui explique qu’en 20 ans de production, seulement 3000 motos prirent la route. À ce jour, au moins 1000 existe toujours, et en bon état, commande des prix toujours aussi inaccessibles.

    Image

    Le SS100 avec son moteur JAP de 998 cm3 pouvait atteindre les 160 km/h, et est le modèle phare de la gamme «Brough Superior». Pas étonnant donc, que le nouveau propriétaire du nom, désire reprendre la production de ce modèle. «British only Austria» étant déjà impliqué dans la restauration et la vente de pièce de motos britannique d’époque. Leurs intentions, d’après ce que j’ai cru comprendre, sont de s’inspirer d’un SS100 de 1927, et d’en faire un clone à partir de pièces usinées selon les technologies modernes actuelles. Il n’est donc pas question de restaurations, ce qu’ils font déjà par ailleurs, ni de réinterprétations, mais de motos neuves estampillées 1927. Il faudra donc s’attendre à un même soin apporté à la finition et à la personnalisation, avec le prix, toujours à l’avenant.

    La tendance actuelle fonçant à toute vapeur au pays de la nostalgie, on peut imaginer qu’un tel processus, voué à l’échec il y a peu, réussisse maintenant. Il faudra donc jeter un coup d’oeil attentif vers ces expatriés anglais en Autriche.

    Image6

    Image3

    Image5

    Image2_2

  • Quand un atelier moto rencontre un salon de tatouage à Los Angeles.

    D75dfe570d357de3cf2c33cf61135431

    Roland Sands est un constructeur de choppers, cruisers et sportsters uniques, des deux-roues au charme fou auxquels il associe des pièces de haute technologie que l’on retrouve sur certaines sportives. Mr Cartoon est, comme son nom ne l’indique pas vraiment, un célèbre tatoueur de la cité des anges, et reste visiblement aussi très doué un airbrush (aérographe) à la main. Voici le résultat des talents réunis de ces deux Angelenos. En prime, pour les amateurs, un splendide et véritable (pas un de ces trucs ridiculement petits qui pullulent sur le net) fond d’écran de la bête ici. Via l’excellent site Baller Ride.

    Cartoonsands6

    Cartoonsands1

    C4026938bdc55f2701d2bedd0b45ab92

    Ea6b9193943fa5c97685a8927dec3830

    Lineupolvera

    Cartoonsands4_3

    Pas de plus haute résolution disponible pour la selle, désolé.



     

     

  • Triumph Bonneville, 50 ans et le péril d’être toujours jeune

    Titre

    Il y en a des anniversaires en 2008, comme la Fort modèle T qui a 100 ans, l’armistice de la première Grande Guerre, 90 ans, Che Guevara qui aurait eu 80 ans, Spirou qui ne fait pas ses 70 ans, l’État d’Israël, 60 ans, et la Bonneville, 50 ans.
    Son nom lui vient de l’exploit d’un Johnny Allen qui, en 1950, atteignit 342 km/h sur le lac salé de Bonneville avec une machine à moteur Triumph.

    Célébrée par Hollywood grâce aux Marlon Brando, James Dean et même un peu plus récemment Richard Gere, la Bonneville cependant céda sous les assauts des modèles japonais au milieu des années 80. Mais la vague néo-rétro de ce début de siècle redonna vie à la Bonneville qui compte maintenant dans sa gamme de «modern classic» le T100, Thruxton, Scrambler, America et Speedmaster.

    Différentes éditions spéciales furent créées depuis ses débuts, comme la T140J en 1977 en commémoration du Jubilé d’argent de la Reine, ou encore une T140LE pour célébrer le mariage de Charles et Diana.
    Cette fois-ci, Triumph a demandé à l’acteur Ewan McGregor et à la maison Belstaff, reconnu pour ses cuirs, dont ceux d’Indiana Jones, de personnaliser la Bonneville. McGregor rend hommage à Steve McQueen par un réservoir plaqué de cuivre et une selle en coton ciré noir. Des exemplaires signés par l’acteur seront vendus aux enchères et les profits distribués à l’UNICEF.
    La maison Belstaff y est allée pour le noir et or dans sa livrée, et a produit un blouson de cuir pour l’occasion. Curieusement, il est introuvable sur leur site, sans doute une édition très, très limitée.

    Copper_bonneville

    Jadis symbole de rébellion et d’individualité, la Bonneville n’est plus que nostalgie, mais tant qu’elle le fera avec style, on s’en accommodera.

    Belstaff1

    Les plus perspicaces auront remarqué le manque de fraîcheur de cette nouvelle qui date du mois dernier, mais je la sors après avoir roulé avec la Bonneville il y a à peine 2 jours, et dont le contre-rendu de l’essai vous sera offert sous peu, après un second tour de piste et quelques kilomètres de plus.

    Triumph1

    Triumph2

    Triumph3

    Triumph4

    Jallen
    Johnny Allen à Bonneville

  • Album du vendredi, Falcon Motorcycles

    Bullet1

    L’adage veut que quand on se regarde, on se désole, mais quand on se compare, on se console. Encore faut-il bien choisir, à qui l’on souhaite se comparer, parce qu’on pourrait,en effet, avoir bien besoin de consolation.
    Prenez par exemple Amaryllis Knight et Ian Barry. Ils sont jeunes, beaux, talentueux et vivent à Los Angeles où ils tiennent boutique, Falcon Motorcycles. Sort de cet atelier sur Sunset Boulevard, qui, s’il a bien pignon sur rue, est invisible pour le passant puisque l’accès se fait par une ruelle aux allures patibulaires, des motos prenant leurs sources chez les Anglaises Triumph et Norton des belles années.

    Et si la production de masse souffre d’une économie anémique aux États-Unis en ce moment, ceux qui comme Falcon, se taillent une niche dans le haut de gamme avec des machines faisant le plein d’âmes et d’une qualité de finition irréprochable, s’en tirent plus que bien.
    Pas de choppers dégoulinant de chromes donc, mais des motos ayant bénéficié d’un savoir-faire et d’un style unique, mariées avec ce que le talent et l’imagination d’un créateur comme Ian Barry peut y apporter.

    Bullet2

    La dernière création de Falcon Motorcycles, qui remportait il y a quelques semaines le «Concours d’élégance» dans la catégorie «Custom», est un boardtracker d’allure et d’inspiration, mais née Triumph Thunderbird. Le cadre et le moteur de ce Thunderbird des années 50 a servi de base au Bullet, mais ils ont été, tous les deux, modifiés. Le cadrer s’est vu prendre une dizaine de centimètres et l’engin de 650 cm3 a été retravaillé pour aller y chercher un 100 cm3 additionnel.

    Bullet3

    Différentes composantes comme la fourche Girder et les roues ont été réquisitionnées sur d’autres motos et soumises à la méthode Falcon. Le siège solo, l’échappement, guidon et levier sont fait maison.

    Bullet4

    Avec ce mélange d’anciennes pièces comme il ne s’en fait plus, d’autres re-usinées pour servir le projet et de nouvelles pour ajouter la signature Falcon, on se retrouve avec une moto qui, bien qu’ancré dans le passé, n’appartient qu’au futur.

    Une Falcon est à vous à partir de 45,000 $ (30,000 euros), mais ce qui prend de 800 à 1000 heures d’un travail d’orfèvreries n’a parfois pas de prix. Surtout pour qui a les moyens de se le payer!

    Bullet5

    Bullet6

    Bullet7

    Bullet8

    Bullet9

    Bullet11

  • Album du vendredi, La folle chevauchée des Walkyries

    Chen19

    Cette série d’images, publiée par le magazine FHM chinois l’année dernière, semble refaire un tour des blogs actuellement.

    Digne d’une superproduction où le choc des corps et des machines éclabousses, au propre comme au figuré, en flash de couleurs et de fluides divers, le photographe Chen Zhun met en scène les Top de Pékin et de Hong Kong au service d’une histoire tarabiscotée de passage aux douanes qui tourne mal. Hé! qui n’est pas chatouilleux avec ses frontières?

    Revenons aux images, où les motos paraissent aussi improbables que la longueur des jambes des demoiselles, mais ne sommes-nous pas en pleine fantaisie?

    Pour la série complète et en plus grand, c’est par ici.

    Chen3

    Chen4

    Chen11

    Chen15

    Chen16

    Chen17

    Chen20

    Chen21

    Chen38

  • Essai Victory Jackpot, Callipyge

    Jack1

    À la belle époque, les blasés avec viager se payaient une danseuse pour se divertir. Mais de nos jours, il est plus sage d’investir dans la petite voiture sport.
    Victory, la division moto du géant Polaris offre la version deux roues de la danseuse d’antan, le Vegas Jackpot. Déjà qu’avec un nom pareil, on court la chance d’en avoir pour son argent, reste à savoir combien?

    L’acheter nue, c’est ne pas être déçu disant une ancienne pub, et si le Jackpot est léger en chiffon, il se reprend sur le body painting avec la possibilité de personnalisé les ajouts graphiques, ainsi que plusieurs composantes avec les modèles et pièces par Arlen et Cory Ness.
    Inspiré des choppers modernes, Victory est le premier manufacturier à en proposer une version grand public à la fiabilité éprouvée.

    Jack2

    J’ignore si les enfants en Europe le font, mais à mon époque de culottes courtes, nous mettions des bouts de carton pour qu’ils frappent les rayons de nos roues de vélos, nous donnant ainsi un son de moto bien rond. Et c’est, à quelques nuances près, vous vous en douterez bien, le même plaisir sonore que procure le Freedon V-Twin de 1634cm3 du Jackpot.
    Définitivement américain, l’environnement sonore que génère cet engin, bien que guttural, est un réel bonheur, surtout à basse vitesse. Ce qui est un comble pour une machine capable de foudroyante accélération, mais d’autres sens sont alors sollicités.

    Jack3

    Ralentissons encore un peu pour mentionner l’imposant pneu arrière de 250mm, spécialement élaboré pour Victory par Dunlop. Et si le «look» est «killer», la maniabilité en souffre, surtout en combinaison avec la mince roue avant. Les manoeuvres serrées peuvent s’avérer périlleuses, tout comme le freinage si d’aventure l’on bloque la roue arrière, où le disque de 300mm prouve son efficacité.

    Avec des défauts et des qualités aussi manifestes, lui trouver une vocation particulière tient de la gageure. L’aventure n’est pas sa matière forte, surtout qu’avec seulement huit centimètres de jeu d’amortisseur, pour lui conserver son profil bas, les aléas de la route s’incrustent rapidement dans un dos fragile. Et si le Jackpot s’accommode des rues de la ville, c’est plutôt pour la parade du vendredi soir que le train, train quotidien.

    Jack5

    Objet hédonistique, belle à regarder et à chevaucher, sa valeur n’a de prix qu’aux yeux de ses prétendants (près de 17,000 $ soit environ 11,000 €). Pour les autres, un soupir suffira.

    Jack6

    Jack8

    Jack9

  • L’animatrice de M6, Ariane Brodier, et le chopper orange.

    Ariane05

    Trois fois béni par la madone des motards soit le life-blog qui en début de mois nous a ressorti de derrière les fagots ce photoshoot pour le magazine FHM de la belle et fantasque blonde de "la petite chaîne qui monte", ancien slogan de son heureux employeur. Blogueur, j’irai brûler un cierge pour toi à Porcaro. Trêve de plaisanterie, voici dans la suite le portfolio en question. Et même si les fan clubs ce n’est pas trop mon truc, deux liens pour ceux que cela intéressent vers sa page Facebook (inscription nécessaire) et son MySpace. …Un chopper …où çà un chopper !?

    Ariane08

    Ariane07

    Ariane06

    Ariane02

    Ariane03

    Ariane04

    Ariane01

    Ariane_brodier_shooting_moto_2

    Ariane_brodier_shooting_moto_2_2