Après les bécanes avec et sans gommards du dernier Star Trek, nous récidivons dans la même veine futuriste avec les réalisations numériques de Zamak. En plus d’insuffler la vie mécanique à des droïdes aux formes de bulbes sur pattes, Zamak leur attribue des véhicules très bien modélisés. Le premier avec ses optiques caractéristiques, tient tout autant du XB-12 de chez Buell (plus le Firebolt que le Ulysse), que de la grosse multiprise sur roues. Le second à des allures de beignet frit, de donut, ou de poisson lune, au côté duquel pose son étrange pilote, sorte de calmar géant à la combarde zippée. Des bécanes aux physiques singuliers qui ont de quoi inspirer la convalescente MZ, mais aussi BMW avec ses modérément réussis F 800 R et K 1200 R. Et quand l’on voit ses dessins de voiture (en fait des trikes inversés plutôt) avec leur énormes monofourches, on se dit que ce dessinateur en garde sous le pied, et pourrait nous réserver quelques concept-bike avec des monobras superbes. Un site sur lequel on reviendra certainement… à l’avenir. Au sens strict du terme ce coup-ci.
Catégorie : Concept Bike
Première neige, les chenilles sont de sorties
Avec la première neige sur Montréal dimanche, les -20 Celsius d’hier et la pluie d’aujourd’hui, l’hiver est bel et bien installé avec tous ses débordements.
Parlant de démesure, voici quelques motoneiges qui ne pêchent pas par excès de modestie, et qui tentent au passage de réinventer une formule qui semble bien ancrée dans ses certitudes depuis que J. Armand Bombardier en a eu l’idée à la fin des années 50.Mais qui est l’inventeur de la motoneige? Loin de moi l’idée d’en contester la paternité au Québécois, même si des brevets pour ce type de moyen de transport existent depuis les années 20, d’ailleurs, le cheminement de sa pensée allait plutôt dans le sens d’un véhicule inspiré de l’automobile. Ses premières autoneiges remplaçaient les roues par des chenilles à l’arrière pour la propulsion et des skis à l’avant pour la direction. La motoneige n’est qu’une version de poche du même principe, loin de l’idée proposée par le français Lehaitre en 1936 avec sa motochenille.
Le terrain de jeu appréhendé de l’engin était les tranchées boueuses et les champs ravagés par les obus des champs de bataille. Blindée, sa motochenille s’avéra beaucoup trop lourde et difficilement maniable pour une application véritable. D’ailleurs, l’apparition de petites roues montre bien l’équilibre précaire que devait éprouver son pilote. L’armée française rejeta rapidement ce projet qui aurait sans aucun doute fait plus de blessés lors des chutes qu’au combat.Mais les mauvaises idées ont la vie dure, et aucune ne résiste à une bonne dose d’ingéniosité agrémentée de percée technologique assistée par ordinateur.
Ce projet présenté en 2006 au Michelin Challenge Design est dû à Tilmann Schlootz et Olivier Keller d’Allemagne. L’idée est la même, une chenille tout le tour, un moteur au milieu et un cobaye dessus. Celui-ci a la particularité d’être articulé en son centre pour une meilleure manoeuvrabilité. Un autre beau projet qui restera du domaine de la simulation 3D.Revenons sur terre, ou plutôt dans la neige avec cette dernière proposition par Dominic Schindler. La motoneige traditionnelle porte le ski devant, alors, pourquoi ne pas faire le contraire? Voici donc la motoneige à traction avant, avec une technologie déjà en usage, ces chenilles se retrouvent sur les quads. Suffit d’ajouter une luge derrière et on est en affaire. La machine ne manque pas de chien, même si sa viabilité demande à subir de véritables tests.
Après 50 ans d’un design, éprouvé certes, mais qui bénéficierait d’un petit coup de jeunesse, la motoneige se doit d’innover en matière de design pour aborder son «andropause » sereinement, sans jeunisme, mais avec maturité. C’est ce qu’on appelle un projet de vie.
Greenfly, la bécane britannique qui marche au GPL.
Voilà une moto, vue sur The Biker Gene, à l’apparence originale, qui arbore le vert anglais de sa livrée sur une route qui serpente entre des cottages. Mais ce n’est pas sa tête de fourche façon droïde, que n’aurait pas renié un designer en mal d’inspiration, qui lui vaut sa place sur Le Blog Moto. Ni sa partie cycle originale pour un véhicule de cette cylindrée, avec une monofourche, un monobras ainsi que des jantes étoilée à la manière d’une MV Agusta F4. Ni pour sa transformation cosmétique sur une base de Yamaha XT 500. Ou pour cette roue de secours qui doit à l’occasion d’une chute faire aussi office de protection pour le bloc moteur. Non, rien de tout cela. C’est parce que la Greenfly est animée par un moteur s’abreuvant au GPL qu’elle se retrouve dans nos colonnes numériques. GPL, l’acronyme de Gaz de Pétrole Liquéfié. Un carburant qui a mauvaise presse chez nous, ou dont notre inconscient nous dit de nous méfier, sans trop savoir pourquoi. Tout remonte en fait à un accident à Vénissieux en 1998 qui a vu un véhicule de ce type objet d’une ébullition-explosion meurtrière. Dix ans plus tard, il n’est pas rare de tomber à l’entrée de nos parkings, sur un avertissement interdisant l’accès à de tels véhicules s’ils ne sont pas équipés de soupape de sécurité.
Il n’équipe que 140.000 véhicules en France, et même si son bilan écologique n’est pas si évident, nos voisins européens en sont pourtant fan: La Pologne est ainsi le pays le plus équipé (et le second au monde derrière la Corée du Sud), les GPL constituent 60% du parc des véhicules essence aux Pays-Bas et 30 % en Italie.
Dans sa production récente le GPL (dit GPL-c pour GPL carburant) est issu du traitement par distillation du gaz naturel (propane, butane) et non plus du raffinage du pétrole. Pour vous donner une idée des applications très communes du GPL, c’est tout simplement le liquide contenu dans vos briquets de type "Bic".
Niveau pollution, rappelons un fait sur lequel tout le monde s’accorde: son utilisation ne produit pas de particule, tandis que les émissions de monoxyde de carbone et de gaz carbonique (dioxyde de carbone) sont égales ou légèrement en retrait par rapport à un moteur diesel. Seul son stockage à l’état d"hydrocarbure léger liquide dans un conteneur sous pression pose problème, comme on l’a vu avec l’accident précédent.
Ici le conteneur se trouve sous la selle-pilote, contrairement à l’emplacement du réservoir classique, évidemment. On peut même voir le petit manomètre (je présume) à cadran noir qui se découvre une fois que l’on escamote la selle.Tiens, je viens de trouver une nouvelle fonction "protectrice" à cette roue de secours en cas de chute…
En complément d’information, ce mono développe 30 chevaux et se démarre au kick. Sa conso, indiquée à l’anglo-saxonne serait de 70 mpg (miles per gallon). Ce qui représente une nette amélioration au regard des 50 mpg qu’affiche une XT de la fin des années 70. Dave Arkhurst, son concepteur, aura fait dans son atelier du bel ouvrage; en laissant le style au garage, certes.
Pour 5800 $, les roues de la LRG Hayabusa sont désormais à vous.
Enfin, je dis les roues, ce serait plutôt une lentille, qui équipe cette faute de goût que l’on ose nommer moto. D’ailleurs, je ne sais pas si toutes et tous ici, se souviennent de notre article sur la L-R-G Hayabusa, un monstre clinquant qui semblait tout droit sorti de l’esprit d’un Emir fan de deux-roues. Avec en prime le yacht qui posait placidement à quai à ses côtés. Je rajouterai pour nos lecteurs du sujet Itasha, que ça, c’est vraiment une bécane de jacky. Pas de doute, cette fois-ci. Les jantes transparentes que le site présente comme une "offre du mois", sans ironie (du moins volontaire), sont donc disponibles pour la modique somme de 5800 $ soit, à peu près 4100 €. Pour contenter tous les jacky de la terre, il fallait proposer ce modèle au plus grand nombre: c’est presque fait puisque CSC équipe les superbike, les supersport et Sport GT les plus vendues sur le marché. A savoir, la Suzuki Hayabusa évidemment, et de façon plus générale, tous les modèles de GSX-R, ainsi que la très belle Honda CBR 1000 RR, les Kawasaki ZX-10R, ZX-12R, ZZR 1400, et enfin les Yamaha R6 et R1. Comme le fait remarquer AutoMotoConso, la prise au vent doit être "dantesque". Pas grave, les proprios de Busa se sentiront pour une fois, plus proches des motards en V-Rod.
Terminator Salvation, un deux roues blindé
Ces images font le tour de la blogosphère en ce moment chez les fans de la série des Terminator. Elles seraient celles des dessins de travail de l’un des robots exterminateurs chargé d’annihiler la race humaine dans le 4e film de la série.
Terminator Salvation est réalisé par McG (Joseph McGinty Nichol, celui des Charlie’s Angels) avec Christian Bale dans le rôle de John Connor.
J’ai employé le conditionnel, car rien ne garantit que ces motos/machines meurtrières seront bien de la distribution. Ce n’est peut-être que fabulation d’enthousiastes avec un peu trop de temps libre entre les mains. Mais qu’importe, la proposition est suffisamment étoffée pour être satisfaisante, vrai ou pas. La sortie est prévue pour l’été 2009, mai en Amérique et juin en Europe.
Doté d’un budget de 200 millions, ce film est le début d’une seconde trilogie. Le réalisateur et l’acteur principal, Christian Bale, ont signé pour deux films. Ce premier, qui est en fait le quatrième et semble se diriger vers une confusion d’espace et de temps à la Star Wars, se déroulera en 2018 sur une planète Terre en proie à la destruction sauvage par la première génération de Terminator. L’on dit que ces derniers seraient grandement influencés par l’œuvre de H.R. Giger (Alien), les armes de destruction massive en plus. À croire qu’ils les ont enfin trouvés, elles étaient dans le futur.
BMW LoRider, concept participatif
Permettez-moi ici une petite frénésie.
Yé! Voilà, c’est fait.On a tous des faiblesses, et ce Boxer de 1200 cm3 m’en est une, et ce nouveau projet de BMW, le LoRider, qui tâte les eaux de Milan avant un possible big splash est en voie d’en devenir une autre. Concept modulable et à haute teneur de personnalisation, il devrait s’assagir un peu s’il voit la lumière des salles de montres, mais avec le choix d’un échappement haut à la Scrambler, ou bas pour les urbains qui ne veulent pas cuire à chaque feux rouges, selle pour célibataire ou en couple, optique rétro ou futuriste, habillage du réservoir, différentes couleurs pour le bloc-moteur, choix de gardes-boue, il deviendra difficile de ne pas se croire original au guidon d’une telle machine.
BMW, comme Ducati d’ailleurs, renouvelle sa gamme à très grande vitesse et conserve ses fans sur le bout de leurs sièges, n’attendant que le moindre prétexte pour sortir le carnet de chèques.
Avec le spectre de temps précaire déjà dans la demeure, seuls les plus audacieux sauront s’en sortir. À croire que le vieux continent, qui en a vu d’autres, a une longueur d’avance, quand on voit les Japonais encore à se demander si le créneau de la nostalgie est intéressant.
Peugeot et les mégalopoles de demain
Depuis 5 ans, Peugeot organise ce concours de design auprès des designers émergeant, leur demandant d’imaginer la Peugeot de demain. D’ailleurs, le thème était «Imaginez la Peugeot des mégalopoles de demain».
Les participants se devaient de respecter certaines règles comme l’adaptation et le respect du véhicule à son environnement, l’harmonie avec le milieu, l’efficacité énergétique et la mobilité interactive, pour ce que cette dernière veut dire, que l’on m’explique parce que ça me laisse perplexe.
Cette année, le projet lauréat délaisse les 4 roues pour y aller avec un tricycle. Issu de l’imagination et du talent du jeune Colombien Carlos Arturo Torres Tovar, le véhicule a la particularité d’être articulé en son centre pour permettre une plus grande mobilité dans les grands axes urbains étouffés.
Remarquez, le problème des centres urbains ne se règle pas par la mobilité de la congestion, mais par des moyens de transport collectif non invasif et un environnement sécuritaire et agréable pour les piétons et cyclistes.
Le RD, c’est son nom, et malgré un air de famille avec la Lexus du film Minority Report, il semble un petit véhicule excitant à conduire, mais pas dans une mégalopole. Dommage que l’on n’ait aucune donnée sur la motorisation, que l’on imagine propre.Mais Peugeot devrait subventionner des solutions aux défis que devront affronter les villes de demain, plutôt que des véhicules contribuant à l’égotisme de son propriétaire.
Pour les curieuses et curieux, le projet préféré de Benoît qu’il vous présentait le mois dernier.
Des nouvelles de la moto au logo Jaguar.
Nous vous avions montrés la dernière fois une moto, présentée comme fraîchement sortie de l’atelier de son créateur. Et nous avions indiqué que contrairement aux apparences, ce n’était qu’un avatar, une nouvelle réincarnation du Jaguar de la grande époque, société qui à l’origine produisait des side-cars. Par le truchement de nos voisins de w3sh, nous avons enfin réussi à mettre un nom sur le concepteur ainsi que mettre la main sur une nouvelle lampée de photos complémentaires qui en dévoilent un peu plus de la bête. De son évolution ab ovo, avant même l’atelier, sur l’écran d’ordi avec un logiciel de CAO (dernière photo), à son apparition, toute pimpante, devant les appareils photos. Et la confirmation de ce que l’on espérait secrètement (…ou pas), Massow va s’attaquer à d’autres marques. Sont en effet prévues d’après son site des deux-roues Rolls-Royce, Bentley, Ferrari et Audi. Inutile de dire que l’on vous tiendra au jus.
Album du vendredi, Rouge Ferrari
Incroyable tout de même cette presque abondance de motos Ferrari, alors qu’Enzo Ferrari ne s’y attarda jamais. Les autres, visiblement, le firent pour lui.
À ma connaissance, les premiers à s’y mettre, au début des années 50, furent les frères Ferrari, sans aucune relation avec Enzo sinon le même non de famille. Ce sera suffisant pour passer à l’histoire avec de petites machines de 125 et 250cm3. Le moteur était une copie d’un Parilla où l’un des deux frères avait déjà travaillé, et pour être certains de ne pas passer inaperçus, on les peignit de ce rouge si particulier avec le nom Ferrari sur le réservoir et le moteur.
Par contre, s’il y a une moto Ferrari avec une certaine légitimité, c’est celle de Kay Engineering qui dans les années 70, avec la bénédiction du saint des saints, proposa un 4 cylindres de 900cm3.
Pour le reste, il faudra se contenter d’amateur, dans le sens de «qui aime», pour se mettre sous la dent, soit des projets à base moteur Ferrari, ou tout simplement un habillage rouge vaguement inspiré d’un modèle Ferrari.
Le dernier en date est l’oeuvre virtuelle, mais aboutit, du designer israélien Amir Glinik. Le moteur est une trache du V12 d’une Enzo ramenée à 4 cylindres installés dans une cage d’alu rappelant la forme tubulaire des cadres classiques de Ferrari. Un écran tactile relié à l’ordinateur de bord fait office de poste de commande.
Peugeot Facile, le meilleur des deux mondes ?
Autant vous le dire de suite, ce projet ne sera pas le vainqueur du concours Design Peugeot de cette année. D’ailleurs il n’est pas dans les dix finalistes de cette édition et a même complètement disparu de la page des 29 finalistes que j’avais enregistré dans mes favoris avant de partir en congés. Et ce, à mon grand regret et à ma grande amertume, vu les informations intéressantes sur ce concept qui y étaient inscrites. Dans les grandes lignes et pour ce qui nous intéresse ici sur Le Blog Moto, il s’agit d’une voiture modulable dont l’un des trains peut se transformer en monoroue, façon Uno, dont les commandes sont escamotables. Tout ceci est rendu possible grâce à la décentralisation de la motorisation que permet l’électrique, les moteurs pouvant désormais loger dans les roues. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir l’espace dégagé en plus pour l’habitacle par rapport à l’ex capot-moteur. Ce concept original, novateur et séduisant a été imaginé par Thierry Dumaine. Apparemment nous ne sommes pas les seuls à avoir remarqué l’intérêt de cette solution technique. Tant pis pour les votants et le jury du concours, tant mieux pour nos lecteurs.