
Je suis tombé par hasard sur un article dans le Times, le quotidien londonien, à propos de Keanu Reeves, et ses jouets mécaniques. Il est question ici, bien sûr, de motos et d’auto.
On dresse le portrait de Reeves comme d’un des derniers rebelles d’Hollywood, de ceux qui ne donnent pas que dans la frime comme Colin Farrell ou Russell Crowe. Keanu Reeves, le dernier des héros romantique pourrait-on lire entre les lignes, mais il demeure toujours, malgré ses 40 ans, un beau ténébreux existentialiste qui sait choisir ses montures dans le plus bel esprit des enfants d’un autre siècle.

Sa première voiture fut une Volvo 122, avec laquelle fera, à 17 ans, le voyage de Toronto à Los Angeles, dans l’espoir d’y trouver gloire et fortune.
Son premier accident de moto surviendra 3 ans plus tard, en 1988, le laissant pour mort avec des côtes cassées et une ablation de la rate comme souvenir. Son deuxième sera en 1996, moins grave, qu’une cheville cassée et une belle cicatrice sur la jambe, privant sans doute les dames de plan large sur son anatomie.
Mais il ne peut se résoudre à abandonner ses motos, sa seule concession aux studios étant de rouler en voiture plutôt qu’en moto lorsqu’en tournage. Alors, il s’est payé une Porsche Carrera 4, un pied de nez aux studios et un clin d’œil à James Dean.

Fou des marques européennes, il possède en ce moment 2 Norton Commando du début des années 70. Mais son premier amour fut pour Moto Guzzi, qu’il surnommait affectueusement Guzzimoto, pour que ça sonne comme Quasimodo, parce qu’un peu lourde et encombrante.
Mais en vrai rebelle, il aime toujours rouler tous phares éteints par des nuits de pleine lune, sur la route du bord de mer entre Los Angeles et San Francisco. Un reste d’adolescence qui ne veut pas le quitter.


