Je suis malade, d’une maladie mortelle pour l’homme, la grippe. Le corps se rappelle à nous et passe à la caisse pour tous les abus dont nous l’avons affligé, et l’esprit prend le contrôle de nos rêves et les défile en plein jour pour en remettre sur l’obnubilation ordinaire. La nuit est encore plus terrible puisqu’il s’attache à un seul évènement et le fait tourner en boucle comme un vieux disque rayé qui n’en finit plus de finir sans jamais résoudre quoi que ce soitquoi que ce soitquoi que ce soitquoi que ce soit…
La fièvre est une drogue économique, il suffit de ne rien faire pour l’entretenir des jours durant puis, elle se lasse d’elle-même et se volatilise comme si elle n’avait jamais existé, laissant dans le vide ainsi créé par sa dissolution une confusion tout aussi réelle que la précédente.