Catégorie : Historique

  • Twist the throttle, la série sur le web

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    Twist the throttle est une série tournée dans 4 pays et 3 continents pour 4 heures d’émissions nous présentant 8 marques de motos qui font l’histoire. Diffusée en ce moment sur une chaîne câblée américaine, la série est offerte en visionnement gratuit sur le web. Chaque segment présente l’historique de la marque, mais aussi le processus créatif et manufacturier, sans oublier les dernières machines. BMW, Bimota, Ducati, Honda, Kawasaki, MV Agusta, Suzuki et Yamaha sont à l’honneur de ce qui, on l’espère, n’est que le début d’une aventure qui mérite une suite.
    Cette série est créée et animée par Dylan Weiss, dont le blog «Twisting Asphalt» est un incontournable.

  • Album du vendredi, Fourches de type Girder

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    Il est toujours intéressant de voir comment l’industrie du recyclage réussit à prendre d’anciennes idées et à en faire la nouvelle saveur du jour.
    Prenons la fourche de type «Girder», en usage intensif au début du siècle dernier chez, entre autres, Indian et Vincent. Une Girder est, dans sa construction classique, composée de 2 bras en triangle relié à un ou deux ressorts attachés à une structure articulée au niveau de la colonne de direction. Certaines versions modernes utilisent une seule imposante section comme pour le Wraith de Confederate. Vincent à son époque en était venu à marier une Girder avec un système hydraulique, justement nommé Girdraulic. Ce système conférait plus de rigidité latérale, surtout bienvenue en figuration side-car.

    Bon nombre de choppers se retrouvent avec ce type de fourche, pour le look «old school» apprécié des nostalgiques. Il y a, par contre, certaines précautions à prendre. Le chrome en abondance chez les choppers peut s’avérer problématique si l’unique ressort du Girder est lui aussi chromé. Ce processus modifie l’intégrité moléculaire du métal, et si ce n’est pas fait dans les règles de l’art, le ressort peut casser, et dans le cas du Girder, je vous laisse imaginer les dégâts. Autres problèmes rencontrés chez les choppers sont un important guidonnage à haute vitesse et une maniabilité parfois problématique, ce qui fait de ces motos des bêtes de défilés, tout en superficialités. De vraies vedettes hollywoodiennes quoi.

    Ressources au bas de la page.
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    R1engineering
    Fusion Motorcycles
    Executive Choppers
    RMD Billet
    Confederate
    DAM Motorcycles
    Krugger Motorcycle Co.
    Vidéo the J.T. Nesbitt sur le Wraith

  • New York – Paris 2008

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    Se tenait la semaine dernière à New York la conférence de presse de la nouvelle grande course New York – Paris. Tenu pour la première fois en 1908, cet événement renaît de ses cendres pour un périple de 35,000 km.
    Avec un départ de New York dans exactement 100 jours le 30 mai prochain, le convoi qui cette fois-ci s’essayera aux énergies vertes, traversera le Canada d’est en ouest pour, une fois l’océan Pacifique traversé, zigzaguer de la Chine en passant entre autres par la Russie, la Pologne et La Suisse pour terminer l’aventure de 65 jours au pied de la tour Eiffel à Paris le 2 août.

    Chaque véhicule sera équipé d’un GPS et suivi en temps réel pour plus de sécurité. Pas question donc que de petits malins comme dans le film de Blake Edwards avec Tony Curtis, Natalie Wood et Jack Lemmon s’essayent aux entourloupettes. Cette fois-ci, c’est du sérieux, pour le plaisir, pour le sport et la science.
    Plus de 30 équipages venant d’une dizaine de pays se lancent donc dans le «trip» d’une vie, que ce soit le vieil excentrique, l’aventurier pur et dur ou la classe d’étudiants.

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    Question véhicules, il y a de tout, de la Corvette 1957 au Range Rover de l’année, à une Aston Martin 1967 et jusqu’au prototype tout solaire.

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    Un motard sera de la fête sur une Buell Ulysses (XB12X) roulant à l’Éthanol E85. Ce biocarburant composé de 85% d’Éthanol et de 15% d’essence émet jusqu’à 50% moins de CO2 dans l’atmosphère. La Buell sera donc modifiée pour tenir compte de l’effet corrosif  plus accentué de ce carburant. Le réservoir si particulier des Buell sera revu, tout comme les conduites et les injecteurs. Mais sinon, c’est une moto comme toutes les autres, qui devrait avaler du kilomètre sans problèmes majeurs.

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    Il serait donc étonnant de voir, comme en 1908, la deuxième place avec 46 jours de retard sur le vainqueur. Les abandons ne sont pas exclus évidemment, mais ils ne devraient pas être la norme.

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  • Les motos et voitures de Steve McQueen en livre.

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    Sorti il y a 3 mois et passé inaperçu chez nous (mea maxima culpa) mais aussi de tous les blogs et sites frenchies sur les motos visiblement (gnark, gnark), voici une somme sur le King of Cool, abordé sous l’angle des véhicules qu’il a possédés ou pilotés. Il y a les inévitables Ford Mustang GT Fastback de Bullitt, la Porsche Gulf 917K*, Kawasaki, ci-dessus, et Triumph bien-sûr. Le tout sur 176 pages, pour près de 18 $, et préfacé par son fils Chad. Dispo à ma connaissance seulement sur Amazon.com.

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    *non représentées ici. Les images sont données à titre d’illustration, n’ayant pas (encore) ouvert ce livre.

    source: nous

  • Harley-Davidson Cross Bones, Jusqu’à l’os.

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    Je feuilletais ce matin en kiosque le dernier numéro du magazine Vanity Fair, celui avec Indiana Jones en couverture, et bien que les photos d’Annie Leibovitz aient fait le tour des sites web depuis plusieurs semaines déjà, je n’avais pas fait le lien entre cette image de Shia LaBeouf et Karen Allen sur ce Bobber Harley et le nouveau Croos Bones, d’où ce dernier tire une bonne partie de son inspiration.
    On peut dire que les astres se sont alignées comme il faut sur ce coup-là, ou qu’ils se sont fait mettre dans le bon ordre, ce qui ne serait pas nouveau pour ce type de partenariat, plus fréquent dans le monde de l’automobile.

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    Ce qui ne fait pas du Cross Bones une moto plus réussie pour autant, semblant puiser plus dans le style du parc automobile américain des années 50 avec toutes les extravagances stylistiques et l’orgie de chromes, que dans son propre passé, celui glorieux de la retenue et de la performance.

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    Parce que ce Bobber Harley de 1943, il est parfait. On ne peut rien lui enlever, et il n’y a rien à y ajouter. On a juste hâte que HD change de lunettes pour voir son passé sous un autre angle, sous une nouvelle couleur.

  • Album du vendredi, Suzuki GSX-R 750

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    Dès son introduction en 1985, la Suzuki GSX-R 750 fit sensation. Elle était ce chaînon manquant entre le circuit et la route. Un vrai Superbike en habit civil, pour prendre la route comme un pro, mais raisonnablement, ce qui peut être difficile avec un engin pareil.
    Et puis avec le temps, elle est devenue la moto de tous les clichés, qu’importe, puisque c’est elle qui les a inventés. N’empêche, la sportive ne pourra s’empêcher de prendre un peu de poids au cours des années 90, pour se remettre au régime minceur en avançant dans le nouveau siècle.
    23 ans plus tard, déjà, cette GSX-R n’a pas pris une ride, réussissant même à se réinventer, ce qui, étant plutôt seule dans sa catégorie maintenant, n’est pas une mince affaire. Il suffit de regarder le pedigree des autres membres de sa famille pour être rassurer sur la qualité des gènes.
    On a déjà hâte de voir ce qu’ils vont nous sortir pour le 25e anniversaire.

    Fonds d’écran de toutes les 750, de 1985 à 2004, ici.

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    1988 GSX-R 750

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    1990 GSX-R 750

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    1992 GSX-R 750

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    1994 GSX-R 750

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    1996 GSX-R 750

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    1998 GSX-R 750

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    2000 GSX-R 750

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    2002 GSX-R 750

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    2004 GSX-R 750

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    2005 GSX-R 750, spécial 20e


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    2006 GSX-R 750

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    2008 GSX-R 750

     

  • De nouvelles captures de l’Ural de Prison Break.

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    De l’activation du kick face à la moto avant d’enfourcher la bécane, façon Equipée Sauvage, à la protection capillaire de Sucre, en passant par le "drag", mouvement vers l’avant pour faire avancer la moto et replier la béquille centrale, tout y est. J’ai également en réserve des captures d’une Kawasaki des forces de l’ordre dans la même série (et surtout le même épisode), bien sympa, façon "CHips": ce sera pour bientôt. Vous pouvez évidemment vous procurer ces épisodes ici ou .

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  • Quand la série Prison Break utilise une moto Ural.

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    Alors que la grève des scénaristes continue de paralyser le tournage des séries U.S dont nous sommes si friands, penchons nous sur l’une des plus célèbres (et l’une des meilleures) d’entre-elles, Prison Break alias La grande évasion* pour les Québécois. Notre Québécois du blog, justement, Jacques vous avait parlé précédemment de ce "constructeur" pour le film Eastern Promises, et c’est donc aussi une Ural (M52 peut-être, copie de la BMW R51) qu’emprunte Fernando Sucre…

    …dans l’épisode Scan (intitulé L’erreur est humaine en Français), le troisième de la saison 2 (vous la trouvez bien la saison 3 ? Bof, bof) pour tenter de rejoindre Maricruz qui va se marier avec son meilleur ennemi, Hector. Il croisera en route, C-Note qu’il embarquera avec lui (y’a vraiment la place pour un duo sur cette moto ?).

    Or pendant le long trajet de cet épisode, on ne le voit pas ravitailler, si je me souviens bien. Etrange pour une moto dotée d’un réservoir de seulement 18 l. Plus décevant encore, la moto émet un bruit plus proche d’une superbike japonaise (façon 1000cc 4 cylindres) que des 500cc de la version originale. Ah j’aime ce bruit de quat cyl’ de superbike et j’en suis coutumier, mais pourquoi ne pas avoir gardé le bruit de l’Ural ? Le ridicule travail de post-production nuit à la crédibilité de l’ensemble.

    J’ai également une seconde photo de la bécane, mais elle montre le même Sucre rouler avec juste un béret style Kangol, porté à l’envers, à la place du casque, ce qui a eu le don de profondément m’énerver.

    Quoi qu’il en soit, il n’est pas étonnant de voir Prison Break jouer avec les codes du road-movie, pour une série qui glorifie la fuite et aime utiliser la rue. En témoigne cette campagne de street-marketing dans les rues de Toronto réalisée par la television canadienne Global, toujours pour la saison 2.

    Depuis le temps qu’on dit à notre entourage avec qui l’on regarde les épisodes, que la moto est synonyme d’EVASION !

    *bon dieu, ce titre, ami(e)s de la Belle Province, ça ne le fait pas du tout. Un peu de respect pour le film du même nom avec Steve McQueen, James Coburn, Donald Pleasance, et autres stars.

    crédits photos: capture d’écran d’une série de la Fox Broadcasting Company, et Daily Dose Of Imagery pour les affiches.

  • Graig Vetter, avec vent de face

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    L’amour du scooter, s’il s’estompe parfois, c’est pour mieux nous reprendre. Un bel exemple de cet attachement est le parcours de Graig Vetter. Vetter est un des pionniers de ce que l’on pourrait nommer, le pare-brise complet pour moto.
    C’est après des études en design industriel, alors qu’il entreprend un long périple sur sa Yamaha 305, qu’il s’aperçoit qu’une protection contre le vent rendait la route beaucoup plus agréable, surtout pour quelqu’un souhaitant aller loin, longtemps. Il créa donc un prototype de carénage, fit un peu de pub, et le temps aidant, conjuguer avec l’arrivée sur le marché, en cette fin des années 60, de plus grosses cylindrées, les affaires décollèrent.

    En fait, l’entreprise allait tellement bien, que les différents constructeurs décidèrent d’inclure eux-mêmes ce type de protection dans leur catalogue, récupérant ainsi un marché de plus en plus lucratif.
    Flairant la fin d’une époque, il se départit alors, après une décennie de succès, de ses actifs dans la compagnie qu’il avait bâtie, et se consacra à la création de nouveaux design et produits.
    Et une de ses dernières nouveautés, est un scooter, mais rien de comparable à son premier Cushman sur lequel il s’était amusé, gamin, à faire un carénage en papier mâché.

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    Maintenant, c’est le mariage de l’idée du scooter avec la démesure à l’américaine. Prenant un Sportster de Harley Davidson, il le dépouille de son cadre et greffe la majorité de ces composantes sur un nouveau cadre, plus généreux, repensé pour une position de conduite de style scooter.
    Pourquoi pas? Surtout qu’avec l’ensemble rétro complet nommé Torpédo, c’est déjà, avant même de lancer le moteur, tout un voyage dans le temps.
    L’ensemble de transformation, incluant le cadre et quelques câbles est disponible sous deux appellations différentes, sois le Scootster et le Defiant, mais c’est exactement la même chose. De toute façon, rendu là, on n’en est pas à une aberration près, et peu importe le nom tant qu’il y a l’ivresse.

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  • Rollie Free, 1948. La position aérodynamique idéale.

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    A mon entourage qui s’intéresse un peu aux deux-roues (ou qui fait mine), j’ai coutume de décrire Jarno Saarinen comme le Fosbury de la moto. Le premier à avoir posé ses "demi-cannes" sur la piste m’a toujours fait penser à l’athlète américain, quand ce dernier écrasa tous les concours de saut en hauteur grâce à son passage de barre sur le dos, style de franchissement révolutionnaire à l’époque. Je crois alors que Free peut être comparé à Vuarnet, skieur auteur de "l’oeuf" éponyme.

    Ski_jean_vuarnet_et_sa_position_de_ L’oeuf de Vuarnet est cette position très ramassée, inventée par Jean V., ici en photo, qu’adoptent tous les skieurs de descente et aussi de KL (kilomètre lancé) avec des variantes, car elle offre le meilleur Cx, coefficient de traînée.

    Et c’est cette recherche de la meilleure pénétration dans l’air qui conduisit Free à la photo ci-dessus.

    L’histoire dit que, initialement, ce revendeur d’Indian (la marque américaine célèbre pour ses cruisers aux garde-boues jupes, une entreprise en pleine renaissance à l’heure actuelle) portait son ensemble en cuir qui l’empêchait d’aller au delà d’un déjà fort honorable 147 mph (miles per hour), soit 236,6 de nos kilomètres/heure.

    Il prit l’initiative (géniale) et le risque (certain en cas de chute, mais calculé) de s’en débarrasser, et de ne se vêtir que d’un bonnet de bain, d’un maillot, de bain également, ainsi que d’une paire de tennis. Ce qui lui permit d’atteindre les 150,313 mph ou 241,9 km/h, sur le célébrissime lac salé de Bonneville dans l’Utah.

    Soit le "Go your own way", slogan de Triumph conjugué au "Think different" d’Apple (oui, j’ai osé). Rollie Free établissait un nouveau record du monde de vitesse, c’était il y a bientôt soixante ans, et c’était sur une Vincent HRD Black Lightning.

    crédit photos: Wikipedia et Encyclopédie Universalis.