Elle en a fait du chemin la marque imaginée par les aviateurs de la première guerre mondiale, GUZZI, PARODI et RAVELLI.
Ce dernier n’aura jamais l’occasion de voir la concrétisation du rêve, mais il restera toujours un peu avec les survivants, puisque ces derniers décident de faire de l’emblême de leur escadrille le blason de leurs motos: un aigle aux ailes déployées
La première GUZZI voit le jour en 1921 sur les bords du Lac de Côme à Mandello del Lario.
De ce site historique arrive un monocylindre à quatre temps horizontal de 499 cm3. La légende est en marche…
La marque se distingue déjà par des innovations techniques comme la première machine entièrement suspendue en 1928 ou un bloc à quatre soupapes entraîné par un arbre à câme en tête. Reste que les machines gagnent leur réputation de fiabilité au travers une distribution plus classique culbutée.
Jusqu’au milieu des années 60, GUZZI apparaît comme l’une des marques les plus prolifiques en matière d’innovation mécanique. Moteur tricylindre horizontal, transversal, compresseurs volumètriques, propulseur
quatre cylindres transversal, longitudinal, bicylindre en V ou parallèle avec, comme pont d’orgue ni plus ni moins qu’un V8, en 1955 sur une machine étudiée en soufflerie.
La compétition est importante pour l’Aigle qui rafle plusieurs titres mondiaux de 1949 à 1957. Mais en 1964, Carlo GUZZI disparaît et Enrico PARODI a du mal à s’adapter à l’évolution du marché.
Une socièté, la SEIMM, est créee pour sauver ce qui peut l’être et, de cette période de disette naîtra le bicylindre
en V longitudinal monté sur la V7. Cette mécanique est toujours déclinée aujourd’hui. La V7 Sport était la préférée de Mike HAILWOOD alors que les 850 LE MANS, CALIFORNIA et autres 1 000 Convert et V 50 aident à franchir le cap difficile des décennies 70 et 80.
La reprise en main par PIAGGIO annonce un retour à l’offensive. Normes Euro3 avalées, arrivées des BREVA et GRISO, mise en place de la NORGE et retour dans la catégorie 850 sont autant de signe que l’Aigle, tel le Phénix, renaît de ses cendres.
MOTO GUZZI est en passe de conjuguer son caractère viril avec les impératifs économiques de ce nouveau siècle qu’elle s’apprête à traverser avec la même détermination que celui écoulé. Et si le démon de la compétition reprenait le rapace, il pourrait toujours se servir de l’expérience qu’engrange patiemment sa MGS-01 Corsa, prête à prendre plus de hauteur dès qu’on lui en donnera les moyens.
Pour les inconditionnels, rendez-vous les 15, 16 et 17 septembre prochain de l’autre côté des Alpes.