Catégorie : Insolite

  • Motoneige fondue.

    C’est bientôt l’arrivée du printemps, et avec lui le retour d’un environnement moins dangereux, pour nos deux-roues notamment. Il reste que certains amateurs de motos, les motoneiges en particulier, doivent remiser leur bonheur au guidon sous nos latitudes. Pas tous. Ce propriétaire américain de Polaris, utilise son skidoo façon jetski sur le lac Okoboji dans l’Iowa. En espérant qu’il ait prévu une autonomie suffisante pour sa monture, aucune envie de mettre en ligne une vidéo d’une snowmobile utilisée… en sous-marin cette fois. J’ai parlé trop vite, quelqu’un s’est déjà retrouvé fanny. Pour l’anecdote entourant cette première vidéo, la personne qui a uploadé ce joyeux moment dit avoir travaillé pour une radio locale de l’état précité. Et c’est un de ses auditeurs qui lui a apporté ce morceau de bravoure, qu’il réalise sur une musique des Pixies. Allez, juste par pêché de gourmandise, une seconde fournée avec une séquence encore plus spectaculaire, filmée d’un hélico cette fois.

    Source: vidéos dénichées et compilées par nos soins.

  • James May, roulons sous la pluie

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    Photo Eye in Astoria

    On se souviendra de la sortie de Jeremy Clarkson de Top Gear et de son escapade en scooter, voici que son comparse James May s’y met lui aussi. Cette fois-ci, c’est la météo qui soulève l’ire de l’homme. Traduction ci-dessous et le fiel en V.O. par ici.

    «D’où je suis, il me semble difficile de croire que la sécheresse afflige une bonne part du monde! Parce qu’il y a assez d’eau dans mes chaussettes pour faire pousser du riz pour 5000 personnes.

    C’est à se demander si les agences chargées d’éliminer la sécheresse et la famine qui s’en suit n’ont pas oublié quelque chose. La prochaine fois qu’un fermier en Afrique criera famine à cause de problèmes d’irrigation, on aura qu’à me transporter sur place avec ma moto. «May est ici», crieront-ils des sanglots dans la voix. «Il lui suffira de tourner en rond quelques minutes avec sa moto et la pluie s’abattra sur nous comme une nuée de sauterelles».
    C’est jours-ci, il me semble impossible de poser les fesses sur une moto sans risquer de me retrouver trempé jusqu’aux os. J’ai beau rouler hors du garage sous un soleil éblouissant et accablant, qu’à peine quelques kilomètres plus loin je me retrouve aussi trempé qu’Anita Ekberg dans la fontaine de Trevi. C’est pourquoi je me méfie de ceux qui annoncent leur moto d’occasion en affirmant qu’elle n’a jamais roulé sous la pluie. Comment cela peut-il être possible en Grande-Bretagne? Trouvez-moi quelqu’un capable de prétendre 10 ans de motos et des milliers de kilomètres sans s’être fait prendre de court par au moins une averse, et je vous sortirai un cochon en queue de pie ou le remplaçant de Tania Young (ou Jocelyne Blouin pour les québécois égarés par ici).
    De mes cinq dernières motos, quatre furent utilisées sur le mouillé, et ce, sur le chemin entre le concessionnaire et la maison.
    Ce qui m’amène deux réflexions. La première est que j’ai déjà aimé rouler sous la pluie, surtout juste après que les dernières gouttes soient tombées. Rouler sur le mouillé demande des habiletés particulières, de la douceur, de l’anticipation et une acuité singulière pour repérer les obstacles en tout genre que la route sème devant nous, et rendue encore plus traîtres par la pluie. Et puis, ça sent bon après la pluie, l’odeur de la terre qui remonte, nous faisant apprécier le moment, même si l’on est trempé. C’est au moins bénéfique pour la moto, la débarrassant de cette couche de poussière que l’on se promettait d’enlever depuis des jours. Et on ne rajeunit pas, ce qui fait de moi un motocycliste dédié aux seules belles journées. Rouler sous la pluie demande des vêtements adaptés à la situation, et comme il m’est pénible d’enfiler ne serait-ce qu’un jeans et un T-shirt, ça n’en vaut pas la peine.
    À mon âge, les pauses pipi sont plus fréquentes, et il y en a toujours une qui s’invite dès que j’ai terminé d’enfiler l’armure, à moins que ce soit mes clefs que j’aie oubliées dans la poche la plus profondément enfouie sous les multiples épaisseurs.

    Juste le terme, vêtements de pluie, ça marche pas. À l’impossible, nul n’est tenu, et mettre tout cet attirail demande des contorsions que mon corps ne peut plus se permettre. J’évite même de faire ça devant un miroir, c’est pire que de regarder ma femme faire la danse du ventre. Le temps que ça prend, je serais déjà rendu en auto. Il est presque impossible de bouger engoncé là-dedans, comme une tortue Ninja sur le retour, comment je devrais maintenant être capable de manipuler les leviers de hautes précisions de ma moto, je me le demande?

    Et ce que je veux dire aussi est ceci : Qui ose encore parler de protection contre la pluie alors, qu’importe la diligence avec laquelle je me suis caparaçonné, l’eau trouve toujours le moyen de se faufiler? Au bout d’une heure, la cause est entendue, on est trempé, et le pire, c’est qu’on sent maintenant le chien mouillé.
    La moto pour moi est un passe-temps, pas un mode de vie ni une affirmation de ma masculinité. Ceux qui se précipitent sur leur moto à la moindre goutte, s’imaginant impressionner les flâneurs devraient déménager dans un abribus défoncé.

    Les choses sont à l’épreuve de l’eau ou ne le sont pas, mais plus on y pense, qui l’est vraiment?
    Les montres sont étanches, mais pourquoi diable un mobile rend l’âme dès qu’il voit un nuage gris, même en dessin? Idem pour les caméras, les ordinateurs portables ou n’importe quoi fait en Italie avec un circuit imprimé. Il suffit d’en mettre un dans un sac dit «étanche» pour voir le problème se multiplier. Il y a de l’arnaque là dessous. La science de l’étanchéité en est encore à ses premiers pas, et s’imaginer qu’un motard peut rester au sec roulant à 100 à l’heure dans la bourrasque est ridicule.
    Étonnamment, mes peurs semblent être corroborées par une fameuse autorité, l’armée australienne. Ils portent ce pardessus à capuchon qu’ils nomment le Secalos, mais son surnom est semble-t-il le toutrempe.»

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  • Un tout petit Harley Davidson

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    Il y  a de ces gens pour qui la passion d’un passe-temps dépasse la simple notion d’occuper l’esprit et le corps par une activité, disons, agréable.
    Jerry Kieffer est d’une autre race, de celle pour qui un défi n’est pas seulement d’entreprendre, mais de réussir, sans compromis, qu’importe le chemin à prendre, même le plus hardi.
    L’homme ne gravit pas l’Himalaya, il construit des modèles réduits, mais on est loin des jouets d’enfants en plastique.

    Son truc est la création de machines fonctionnelles et identiques à l’original, juste plus petit. Son souci du détail et refus du compromis va jusqu’à certaines reproductions à l’identique de pièces non visibles, qui n’altérerait en rien le fonctionnement de l’objet, mais qui mettrait à mal sa fierté. Il se dit qu’un jour, quelqu’un examinera son travail, et il ne veut pas être pris en flagrant délit d’indolence, même a posteriori.

    Le projet qui nous intéresse, et qui n’est pas encore complété, est une reproduction d’une Harley Davidson Knuckelhead de 1947. L’ambition est la création d’une moto avec démarrage au kick, boîte et compteur de vitesse, tous fonctionnels. Et heureusement pour lui, il possède l’original qu’il a restauré, alors dans le doute…
    Au début, l’idée était de reproduire à l’échelle 1/6 uniquement le moteur. Ce qu’il fit, mais se disant qu’une moto complète serait encore mieux, il reprit donc le travail, mais cette fois-ci à l’échelle 1/8, ne voulant pas que le projet final soit trop «volumineux».

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    Sur les images, le moteur avec les bougies est celui à l’échelle 1/6, l’autre celui à l’échelle 1/8.

    Quiconque a déjà lancé un moteur au kick a fait l’expérience des forces en jeu. Le problème en réduisant le format des pièces est qu’on les fragilise, alors que le ratio de compression demeure à peu près le même. Kieffer a donc adapté le mécanisme, sacrifiant l’imitation pour privilégier la solidité de l’ensemble et en assurer le bon fonctionnement. C’était le compromis à faire, avoir une machine identique, mais non fonctionnelle, ou une machine adaptée à ses nouvelles dimensions et capable de performer comme l’originale.

    Pour l’instant, le cœur et le squelette du projet sont complétés, lire le moteur et le cadre, reste la chair.
    Le soin apporté aux moindres détails va jusqu’aux rayons, ajustables individuellement, et le logo sur le couvercle du filtre à air. D’ailleurs, à la blague, le graveur avait présenté en premier un couvercle avec le logo «Made in China» à Jerry Kieffer, mais heureusement pour ce dernier, il n’a pas attendu que son cœur flanche avant de lui offrir la réplique de l’original, avec son «Made in USA».

    Un dernier mot pour donner une idée du temps consacré à ce type d’activité, uniquement les 2 roues, complètes avec jantes, rayons, moyeux, freins et même roulement à billes, un an de travail.

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    Cylinders

  • Derrière les étals du primeur, un petit musée du deux-roues.



    Une vidéo qui aurait pu s’intituler "TV Flamingo* a trouvé une vraie perle", si le commentaire lénifiant du reporter en fond sonore ne tuait pas l’ambiance. Sans parler du micro-trottoir avec l’interview du touriste qui ne sert strictement à rien (mais tabernacle, ne serait-ce pas un accent québécois que j’entends là !? tiens…). Qu’importe, Jacques Delpech, le primeur, a la bonne gueule burinée du mécano sponsorisé par Harley Davidson. Et il est passionné, condition nécessaire et suffisante pour faire partager l’histoire et la mécanique des cinquante motocyclettes qui peuplent son arrière-boutique. Des bécanes pour certaines centenaires et souvent en parfait état de marche. Pour lui tout avait commencé avec la restauration d’une BSA; la suite en appuyant sur "lecture".

    Source Dailymotion via Le Blog Moto.

    *devenue Agde TV., dans l’Hérault (34).

  • Album du vendredi, Quiz: Qui suis-je? bis

    Horsconcours

    Le premier quiz à la fin de l’été dernier eut un certain succès, suffisant pour remettre ça. Que de nouvelles têtes, sauf celle qui ouvre la note, hors concours, car trop évidente, mais je ne pouvais que lui faire une place, le quiz lui appartient. En fait, la planète semble lui appartenir en ce moment, ne lui reste plus qu’à mourir jeune, ce qu’on ne lui souhaite pas évidemment.

    Quiz donc, comme toujours, la première personne avec toutes les bonnes réponses gagne toute notre admiration.
    Réponses avec ou sans gagnant vendredi prochain.

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  • Des radars, en long, en large, et en travers… de la gorge ?


    Meilleur Radar au Monde

    Je n’ai compté que très peu de motards dans cette vidéo ahurissante montrant les flashages répétés de contrevenants. Au delà de la politique de sécurité routière, ces radars-ci sont de vraies machines à sous dont la manne rendrait probablement fous de jalousie les propriétaires de casinos et leur armada de bandits manchots de Las Vegas, Atlantic City, Macao et Deauville réunis. Et les créateurs de cette astucieuse tirelire (photo suivante) ne s’y sont pas trompés en mettant sur le marché cet objet, si tôt rebaptisée de façon un peu provocatrice "Racket Box". Pour ajouter au réalisme, chaque pièce, placée dans les entrailles de la boîte à l’indéfectible vigilance, sera saluée d’un flash. J’ai envie de reprendre l’idoine expression de Paris Match (semaine du 11 au 17 décembre 2008), magazine dans lequel je suis tombé sur cette idée cadeau à 20 € : "Quand c’est la crise on thésaurise. Mais c’est vous qui choisissez le tarif. Et vous ne serez pas interpellé s’il vous vient un jour, l’envie de le casser". Tout est dit.

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  • Session de rattrapage, la Warthog Bike.

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    Tout ça pour un casque. C’est la première chose qui me vient à l’esprit quand je vois cette pauvre ZX-10 R de 2004, à la livrée aussi discrète que l’emballage d’une barre chocolatée, style Lion. Comme annoncé dans les commentaires de ce sujet, voici la Warthog Bike. Mais contrairement à notre bombardier furtif B2, ce n’est pas le constructeur de l’appareil d’attaque au sol, la terreur des blindés l’A 10 Thunderbolt (ou Warthog), qui a commandé cette… cette chôôôôse. Il s’agit principalement de promouvoir un intégral. Et comment le faire de façon bien tapageuse ? En incorporant une mitrailleuse dans la tête de fourche du’ne superbike, ou en créant des sorties d’échappement façon réacteur. Et en faisant "beaucoup de bruit autour". Au sens littéral de cette expression. Car l’agression n’est pas que visuelle, elle est aussi auditive, "grâce" aux enceintes intégrées au dosseret de selle. Résultat: j’ai deux images du casque, avec le même motif mais décliné dans deux couleurs; cependant je ne les mets pas en ligne. Je suis trop déçu par un tel gâchis. On n’est pas dupe. Tant pis. La promo vidéo n’est pas mal non plus… enfin bref, vous jugerez par vous-même.

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  • La moto bombardier furtif… Bon, ça c’est fait.

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    Pour commémorer les vingt ans de cette belle aile volante furtive, l’industriel Northrop Grumman, le fabriquant de l’oiseau, a commissionné Orange County Choppers et obtenu ce crime au bon goût, voici donc le B2 sur deux roues. Alors que la tête de fourche ressemble bien au cockpit du célèbre bombardier, son concepteur a inclu des parties en titane comme sur l’avion original. Allez, un petit florilège des commentaires en Anglais sur Gizmodo watch, là où nous sommes allés piocher ce sujet: "occ makes wedding cakes- same cake every time, different frosting. Innovation my ass." et "OMG what a colossal load. Typical OCC crap." Je crois que cela se passe de traduction. Sachez que cette beauté accompagnera les stands de l’armée de l’air américaine pour l’anniversaire du B2, bien que je ne sois pas du tout sûr que les p’tits gars de l’Air Force apprécient le cadeau. Quant à moi, je suis de ceux qui espérent secrètement qu’un jour les Californiens moustachus d’Orange County Choppers valseront de leur pied d’estal. En attendant il faut continuer à se les enquiller à la téloche. C’est en tout cas l’occasion de vérifier que, niveau performance, une moto est bien un avion sans ses ailes, cloué au sol qui plus est. 

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  • Album du vendredi, Poésie des rues

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    Il existe plusieurs types de graffitis, mais pour simplifier, disons qu’il y a ceux qui défigurent l’espace privé et ceux qui utilisent l’espace publique. Les deux véhiculent un message, le premier personnel du style «je ne vous aime pas», et l’autre plus militant disant «réfléchissez à ceci»

    Peter Gibson, alias Roadsworth est de cette dernière école. Cycliste, las de se faire bousculer par les automobilistes et devant la rareté des pistes cyclables, il commença à ajouter des symboles de vélo un peu partout. Septembre 2001 politisera ses interventions, et il utilisera avec grand succès les signes déjà présents sur la chaussée pour en détourner le sens et susciter la réflexion.

    Pris en flagrant délit en 2004, aux petites heures du matin alors qu’il était en plein travail, le dossier criminel et la juteuse contravention qui le guettait soulevèrent la colère populaire, les journaux s’emparèrent de l’histoire, et c’est dans l’embarras de l’administration municipale qu’il en fut quitte pour une semonce symbolique.

    Ne ratez pas la section vidéo de son site.

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  • Maddison se fait un Triomphe

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    Dans ce qui semble être en voie de devenir un nouveau rendez-vous annuel, Robbie Maddison a encore sévit le 1er janvier dernier avec un de ses trucs de magicien dont il semble si friand.

    Cette fois-ci, l’Australien de 27 ans s’est payé l’Arc de Triomphe, celui de Las Vegas bien sûr, avec un saut de près de 30 mètres en hauteur. Bien que spectaculaire, le saut en lui-même peut être suffisamment encadré, avec même une simulation par ordinateur pour assurer tous les paramètres, mais c’est ce qu’il fait après le saut, la décision de refaire le chemin inverse qui est en phase avec l’endroit et la notion de spectacle.

    Quiconque s’est déjà retrouvé sur un tremplin de 3 mètres avec une piscine en dessous peut comprendre les affres qu’inspire tout plongeon, et dans ce cas-ci, la marge de manœuvre est beaucoup plus mince, car si l’envolée est facile, la réception est toujours plus problématique. Demandez-le à n’importe quel oisillon qui fait ses premiers vols!
    Trop court et la moto s’abîme sur le rebord de la rampe, trop long et la réception est brutale. La vraie performance fut ce saut dans le vide, moins théâtral, mais ô combien exaltant!