Catégorie : Livres

  • Darwinisme, protectionnisme et succès de la moto japonaise.

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    Je suis tombé sur Japan’s Motorcycle Wars au détour d’une bannière publicitaire chez nos amis de The Kneeslider. Publié aux éditions Hawaii Press il est disponible pour l’instant chez Amazon.com pour 28 $. Il n’y a pas à ma connaissance d’avis encore disponible, puisqu’il est sorti ce mois-ci et qu’aucun blog anglo-saxon ne s’est livré à une lecture critique de l’ouvrage. Tout au plus peut on se contenter de la présentation qu’en font son auteur et son éditeur, qui ne manquera pas d’intéresser ceux qui se passionnent pour l’industrie de la moto nippone, de ses origines jusqu’à nos jours. Et éclairer sa naissance, en expliquant comment on est passé de 200 constructeurs et manufacturiers de deux-roues en 1955, pour en arriver au nombre très restreint que l’on connaît aujourd’hui avec quatre grands se partageant les ventes*, non seulement de l’Archipel, mais mondiale, après force concentration et disparition dans ce secteur. Le livre aborde l’introduction des premiers modèles étrangers au début du 20ème siècle, le rôle de l’armée et de l’empire dans les premiers pas d’une industrie nationale, la compétition féroce des années 50, l’influence des sports méca sur les ventes (importance des courses d’endurance des années 60), le rôle de la moto dans le maintien de l’ordre dans les mégapoles japonaises en gestation, les campagnes de prévention et l’éducation du motard dans les années 70.

    *et encore, dans des parts très inégales.

  • Steve McQueen, la vie de l’homme à l’écran

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    Le voilà enfin, ce film sur Steve McQueen. Les producteurs Christine Peters et Michael Cerenzie viennent d’acquérir les droits de la biographie «Steve McQueen: Portrait of an American Rebel» écrite par Marshall Terrill.  Pour l’instant, il n’y a pas grand-chose de plus, sinon un studio possible, Paramount.
    Pas de scénariste encore, et encore moins de réalisateur, mais les rumeurs sur l’acteur qui l’incarnerait à l’écran filent déjà à 100 à l’heure. Daniel 007 Craig est pour l’instant en tête, mais si l’on se fit au bouquin, ça commence jeune pour terminer tard, avec l’épisode de son cancer. On verra, rajeunir et vieillir un acteur ne pose plus de problèmes maintenant, et Craig n’est pas étranger aux cascades et divers bolides lancés à toute vitesse.

    D’ailleurs, l’emphase devrait être mise sur son côté rebelle, voiture de courses, motos, femmes, surtout sa relation avec Ali McGraw, et autres stimulants disons, plus artificiels.
    Pas de date donc, et espérer quelque chose avant 2011 serait utopique.
    Les femmes voulaient être avec lui, et les hommes voulaient être lui, sa vie fut un sacré film, restera à voir si les attentes seront récompensées.

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    Les deux vidéos sont des extraits de «On any sunday», un documentaire de Bruce Brown produit par Steve McQueen.

  • Livres et BD pour transformer la hotte du père noël en sacoche de réservoir.

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    Et l’on commence sans attendre avec cet ouvrage imposant par sa forme, petit mais costaud de par ses dimensions cubiques, comme le titre de la collection "cube book" l’indique. Avec ses 216 cc (six centimètres de large sur six de haut et six d’épaisseur) et 215 grammes nous précise White Eds son éditeur, il répertorie en plus de 700 pages les principales motos actuelles en se concentrant en grande partie sur les gros cubes, mais pas seulement. L’ouvrage est sorti le 4 novembre et est dispo chez Amazon et à la Fnac pour seulement 4,70 €. Sur une note plus légère – qui s’en plaindra ? – Sato récidive avec le second tome de "même pas peur" publié il y a deux semaines de cela, et proposé à près de 10 €. Alors que des customs et une superbike Ducati illustrent la couverture de notre première BD du jour, c’est le dernier gros roadster de Honda qui a droit aux honneurs du guide Gaz gaz des motards chez Hugo, 47 pages d’arsouille pour 11 € et quelques.

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  • La rentrée littéraire se partage aussi entre rêves, bicylindres bavarois et charmes coquins.

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    Sortis respectivement le 18 septembre pour les deux premiers et le 11 septembre pour le troisième, ces ouvrages n’ont pour but que de vous divertir et enrichir votre connaissance moto, loin du martelage publicitaire sur les échanges épistolaires entre Houellebecq et BHL, et tout le fatras du gratin germanopratin. Les motos de rêve tout d’abord…

    …est un livre sur les deux roues comme je les crains: en apparence trop généraliste et trop visuel. Patrick Tran-Duc propose sur 463 pages un tour d"horizon des motos célèbres de Honda, Yamaha, Kawasaki, Suzuki, Ducati, Moto Guzzi, Benelli, MV Agusta, Aprilia, Laverda, Piaggio, BMW, KTM, Triumph, Norton, BSA, Harley-Davidson et Buell. Ouf, n’en jetez plus ! Outre son goût pour l’exhaustivité, il a aussi pour lui son prix très attractif, puisque Solar le vend à près de 10 €

    Adressé à des bourses plus lestes (46 €), le second ouvrage BMW Les Motos, chez Aubanel, écrit par le journaliste Valerio Boni retrace toute l’histoire de la marque avec plus de 400 images et 240 pages, de la R32 à la G650X.

    Enfin mon petit préféré est celui qui illustre notre home page: Après Automobile de charme illustré par Di Sano et Legein, Point Image passe aux 2 roues. Selon l’éditeur, Bruno Di Sano, a mis en scène les plus beaux engins motorisés actuels et le doux raffinement de ses « belles » pour le plaisir des yeux. Moto de Charme est vendu à 9,50 € et est comme tous les autres dispo chez Amazon ou à la Fnac.

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  • Un livre pour une marque à l’avant-garde depuis 25 ans.

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    La Buell Inc., innovatrice ?  Mais qu’attendre d’autre d’un ingénieur-châssis, qui plus est très bon pilote* quand il prend les rênes d’un constructeur moto ? L’ouvrage, tout chaud (seulement dispo en pré-commande pour 19 €), retrace l’envol de la marque jusqu’aux modèles actuels, en passant par le retour au nid sous l’aile protectrice de son alma mater, Harley Davidson. Mais Erik, jusqu’à sa gamme XB (où les moteurs deviennent spécifiques à Buell), n’a pas seulement retravaillé les moulbifs des Sportsters du géant de Milwaukee.

    Il a également été le premier à équiper une moto de série d’une fourche avant inversée, et ce n’est pas tout, car la liste de ses solutions techniques originales est longue: du réservoir-cadre au bras oscillant abritant l’huile-moteur, l’échappement sous le moteur et les disques de freins périmétriques.

    Les auteurs du livre, comme les rédacteurs de votre blog (clin d’oeil), sont des passionnés et des amateurs de la première heure: Dave Gess a été le photographe publicitaire de la firme depuis sa naissance en 1983 et pendant 15 ans.

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    Même s’il n’a acquis sa première bécane, une RS-1200, comme celle sur la photo, qu’en 1990, Court Canfield suit la compagnie depuis la même période "quand on pouvait encore tenir des réunions d’amateurs de Buell dans une cabine téléphonique", selon ses propres mots.

    Il est vrai qu’entre temps, et je ne parle même pas du "mono-unique-exemplaire" de la RW 750, la production annuelle est passée d’une centaines de motos à 10.000 actuellement. Mais on en restera là pour aujourd’hui, on en garde un peu sous le pied, car le quart de siècle de cette All American Girl (ou presque**), ne sera célébré officiellement que cet été.

    *il a signé le temps de qualification le plus rapide pour un débutant lors de la course Daytona 200, à la fin des seventies.

    **Pour la sportive 1125R, reconnaissable entre mille avec ses énormes écopes latérales, Buell est passée du bicylindre en V à 45° au V-twin à 74° de l’Autrichien Rotax.

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    source: nous.

    crédits photos: photo constructeur et Motorcycle USA pour la 1125R.

  • Deux roues au Québec

    Qcmoto_2 Avec les beaux jours qui se pointent, ou du moins avec la promesse des beaux jours, l’envie de longues balades en moto se fait plus pressante. Et pour qui voudrait conjuguer des vacances au Québec avec la découverte de nos paysages en moto, ce guide, «Le Québec à moto» aux éditions Ulysse, est ce qu’il vous faut.
    Avec sa quarantaine d’itinéraires proposés, pour des trajets long ou court, c’est le Québec des petites routes sympathiques qui est offert.
    Puisqu’on n’y parle pas seulement d’itinéraires, ce guide est donc aussi un bon point de départ pour qui voudrait s’informer sur les dispositions nécessaires à la pratique de la moto au Québec.

    Le guide, c’est pour le grand jeu, mais il est aussi possible de faire de courtes balades gratuitement. Pour cela, il suffit de courir les journées d’essais offertes par les différents constructeurs. De mai à août, avec une pointe en juin, tous se bousculent pour convaincre les acheteurs dubitatifs que nous sommes, que leurs dernières merveilles sont la réponse à nos attentes.

    Déjà, certaines marques annoncent leurs couleurs, comme Victory début mai, puis BMW début juin et Harley-Davidson qui sortira l’artillerie lourde fin août pour les célébrations de son 105e anniversaire. Tous les autres vont s’y mettre aussi, suffit de surveiller leurs sites internet respectifs (canadien-français il va s’en dire).

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    Même si la plupart de ces « demo ride » pour parler chinois, se déroulent dans la grande région montréalaise, il est aussi possible d’en attraper quelques unes dans les régions limitrophes.

    Juste pour vous donner une petite idée à partir de mes expériences de l’année dernière, BMW offre le meilleur encadrement, Victory les motos les plus excitantes (ce n’est que mon humble opinion évidemment), même si le trajet proposé est parfois un peu court, Honda par contre y consacre une demi-journée dans la belle région de la Montérégie, mais l’année dernière nous n’avions pas le choix de la monture, alors qu’Honda tentait de mousser sa petite CBR125R. Sinon, c’est partout pareil, ces événements sont courus, il est donc sage d’arriver sur place le plus tôt possible, et de faire preuve de patience, car la moto de nos rêves n’habite pas que les nôtres.

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  • Ted Bishop et Mike Carter, intellectuels aventuriers

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    Le premier est un Canadien des prairies, terres de champs de blé à perte de vue et de sables bitumineux, l’autre est un journaliste Britannique vivant à Londres.
    Le Canadien est un avide Ducatiste, ayant entrepris le périple décrit dans son livre «Riding with Rilke» sur son Monster, alors que le journaliste de l’Observer, le supplément dominical du quotidien The Guardian, n’avait jamais roulé en moto avant de se lancer dans l’aventure de «Uneasy rider, Travels through a midlife crisis».

    Ted Bishop, notre Ducatiste est professeur d’anglais et chercheur à l’Université de l’Alberta à Edmonton. Finaliste pour les prix littéraires du Gouverneur Général en 2005 (une récompense pancanadienne prestigieuse) pour ce même livre, il avait déjà accompli sa petite randonnée de Edmonton jusqu’à Austin au Texas (près de 4,000 km si quelques détours) avant même penser en faire le sujet d’un livre.
    Ce fut un accident de moto qui, le laissant pour plus de 3 mois au lit, fit en sorte qu’un lien entre ses deux passions, les archives et la moto se rejoignirent, d’où le Rilke du titre. Deux sujets qui ne semblent pas appartenir au même monde, mais l’auteur réussit à rendre avec justesse et aisance sa fascination, trouvant parfois des raccourcis pour lier ses sujets, comme dans cet extrait, gracieuseté du magazine «Affaires Universitaires», où les freins Brembo se voient jumelés à la police de caractère Bembo.

    Auteurs

    C’est lors de la fête de Noël de son journal que Mike Carter annonça son intention de partir à l’aventure en moto. Un difficile divorce, la crise de la quarantaine, une désillusion généralisée pour la vie londonienne et quelques bières de trop lors de cette soirée scellèrent son sort. Surtout que le lendemain, la rédaction l’ayant pris au mot, une série d’articles sur ses aventures à venir était déjà au menu. Et comme il n’était plus question de reculer, il sauta. Trouvant la BMW R1200GS suffisamment bonne pour Ewan McGregor, il en fit sa monture, et quelques cours express plus tard, il prit la route. 6 mois plus tard, il revenait en Angleterre après s’être fait courir après par 2, 3 chiens, un serpent, une oie et un policier en scooter, traversé 27 pays d’Europe, mis pour 3,000 euros d’essence dans sa 1200GS, tombé amoureux 4 fois, et une seule crevaison.

    Deux livres bien différents, deux expériences, et deux hommes pour qui la route est la porte de tous les possibles.
    Tous les articles écrits par Mike Carter sont toujours offerts sur le site de l’Observer, ils sont la matière première du livre.

  • 250000 km, 8 ans et 46 pays au guidon d’une Ténéré

    Roueslibres19 Lauréat en 1997 à 27 ans d’une bourse de l’aventure offerte par Yamaha Fabrice Tulane part au guidon de sa 660 XTZ Ténéré pour un voyage autour du monde qui devait durer deux ans à l’origine…

    Roueslibres14 Amateur de grands espaces et de raids en tous genres Fabrice Tulane est journaliste pour différents magazines de moto. Il  alimentait régulièrement pendant son périple des rubriques pour Moto Crampons et Moto Journal.

    Sa soif d’aventure ne sera pas étanchée au bout des deux ans prévus au départ et il prolongera de 6 années supplémentaires ses vacances autour du monde.

    Bien que victime de vols, arrestations arbitraires ou autres petites agressions la rencontre des différentes populations visitées et paysages magnifiques rencontrés laisseront autant de souvenirs inoubliables à Fabrice Tulane qui parle désormais anglais, espagnol, portugais et le russe.

    Un livre a été écrit pour raconter ce voyage et exposer de nombreuses photos insolites prises sur les 5 continents.

    Vous pouvez vous procurer ce carnet de route insolite, Roues Libres, en cliquant ici

  • Les motos et voitures de Steve McQueen en livre.

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    Sorti il y a 3 mois et passé inaperçu chez nous (mea maxima culpa) mais aussi de tous les blogs et sites frenchies sur les motos visiblement (gnark, gnark), voici une somme sur le King of Cool, abordé sous l’angle des véhicules qu’il a possédés ou pilotés. Il y a les inévitables Ford Mustang GT Fastback de Bullitt, la Porsche Gulf 917K*, Kawasaki, ci-dessus, et Triumph bien-sûr. Le tout sur 176 pages, pour près de 18 $, et préfacé par son fils Chad. Dispo à ma connaissance seulement sur Amazon.com.

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    *non représentées ici. Les images sont données à titre d’illustration, n’ayant pas (encore) ouvert ce livre.

    source: nous

  • Jesse James se couche… sur papier

    Book_1 Il y a eu une vague «Choppers» ces dernières années aux États-Unis, et celui qui en est responsable pour une bonne part, c’est ce Jesse James. Vedette d’un documentaire intimiste au succès inattendu «Motorcycle Mania», le propulsant vedette instantané, il se retrouva, à son corps défendant, à l’avant-scène d’un cirque médiatique faisant de ces artisans d’hier, des porte-parole d’une idéologie, moitié anarchique, moitié bordélique. Les émissions de télé se sont rapidement succédé, la notoriété suivit de près, et avec elle un carnet de commandes de plus en plus garni.
    Mais le «Star System» use son homme. Deux divorces plus tard, une file de curieux en permanence devant son atelier, achetant T-Shirt et casquette à la caisse pour se consoler de ne pas avoir vu leur idole, Jesse James, pour tenter de quitter les feux des projecteurs ne trouva rien de mieux que de faire une autre émission de télé. Ce qui donna «Motorcycle Mania 3», où avec le rocker Kid Rock, il part au Mexique se refaire une virginité, mais ne manquant jamais de présenter le bon profil à la caméra.
    Now, that’s entertainment folks.

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    Et puis, maintenant, il y le livre de papier glacé. L’homme et ses machines, au travail, en sueur, sur la route et avec ses tatouages, autre vague concomitante. On ne niera pas son talent ni sa détermination, mais l’attitude de diva capricieuse n’est pas nécessaire.

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    Le photographe est Nathaniel Welch. Sur son site, on trouve les images du livre sous l’onglet «Books».

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