"Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître", des paroles pleines de sens lorsqu'on évoque le lent et inéluctable déclin des mobylettes au profit des scooters. Le kitsch des guidons torsadés le disputait aux selles de toutes formes et béquilles du même tonneau, dans les établissement du secondaire à mon époque. Quelque chose d'invariable entre hier et maintenant, c'est ce son de moustique mécanique parfois insupportable, même – surtout ! – pour un motard. Les dix engagés du Mob riders tour ont décidé de revivre ces glorieuses années, alors que désormais ce type de monture est seulement réservé à quelques rares livreurs de pizza et coursiers qui n'ont pas encore sauté le pas. Et bien sûr aux passionnés.
L'occasion de voir les Peugeot BB, 102, 103, 104, Motobécanes-Motoconfort, Flandria et Honda, partir à l'assaut de cette étape mythique. A hauteur d'homme on remarque moins le paysage aride, quasi-lunaire du Mont Ventoux tel que nous le font découvrir les caméras de télévision au coeur de l'été lors du Tour de France. A ce propos il serait intéressant de connaître les vitesses moyennes des protagonistes de l'ascension. Histoire de savoir qui du moulbif de 50cc "dopé" par un variateur de vitesse ou de la machine humaine souvent chargée comme une chaudière est le plus rapide pour avaler les 23 kilomètres de montée à 10%. J'ai une petite idée.