Catégorie : Mondial

  • Voxan/Starck, figure de style?

    Vx01

    J’aime bien Philippe Starck, j’ai même une brosse à dents Fluocaril Starck jamais utilisée, puisque c’est un objet design, pas utilitaire. Et c’est le problème que j’ai avec le concept de la VX pour Voxan, présentée au Mondial des deux roues à Paris il y a deux mois. Je sais, pas trop rapide dans mes réactions, c’est juste que je ne savais pas trop quoi en penser, alors je n’y ai tout simplement pas pensée, simple, mais efficace.

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    Starck est un décorateur, un des meilleurs de sa génération, au style typé, parfois provocateur, toujours spectaculaire. Mais une moto n’est pas une chaise. On peut bien la «décorer» à sa guise, mais ce surplus de sens, contrairement à une chaise, lui enlève de sa substance, diluant le message de la fonction plutôt que de le renforcer.

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    D’accord, Philippe Starck n’est pas Arlen Ness, et d’aucun en regardant cette VX aurait de la peine à y voir de la décoration, et pourtant. À cet égard, l’Aprilia était plus réussi, qu’on l’aime ou pas, puisqu’on y voit encore le trait du dessin au niveau du cadre, se prolongeant avec le réservoir et l’échappement. Rien de ça pour la Voxan, comme si le cadre était une bête à part entière sur laquelle viendrait se greffer des appendices signés Starck. Et la greffe ne prend pas, ne pouvant même pas parler de rejet, c’est en presque de l’indifférence.

    Aprilia

    Et au jeu des comparaisons, comme ci-dessous avec le concept Renovatio de Confederate, le projet Voxan/Strack ne tient pas la route. Chez Confederate, le projet s’articule autour du bloc moteur qui fait office de cadre, permettant au reste des éléments de graviter autour de ce centre et de l’envelopper. On peut apprécier ou pas, mais elle a le mérite d’une cohérence qui fait défaut au projet français. Au mieux, la VX est une sorte de Yamaha MT-01 griffée, et a-t-on vraiment besoin de ça?

    Reno

  • Nouveauté 2008 : Yamaha YZF-R125, elle va faire mal!

    Yzf2 Grégory vous en a déjà parlé ici lorsqu’il vous a présenté les nouveautés de la marque aux diapasons, je vous propose un petit retour sur ce modèle accessible aux détenteurs du permis B, la Yamaha YZF-R125. Elle arrivera dans les concessions au mois de mars 2008 et sera affichée à un tarif de 3990 €. Un prix qui était finalement prévu par beaucoup de médias, donc pas vraiment de surprise de ce côté là. La question qui est sur toutes les lèvres en ce moment, c’est va-t-elle détrôner sa concurrente la Honda CBR 125R? Essayons ensemble d’y répondre…

    La réponse la plus significative sera bien sûr le marché de la moto au cours de ces derniers mois de l’année. En effet, il faudra suivre de près l’évolution en nombre de ventes de la petite CBR125 pour se faire une idée. Les jeunes motards qui cherchent dès aujourd’hui une petite 125 cm3 sportive et qui sont tombés amoureux de cette Yamaha YZF-R125 devraient hésiter un peu entre les deux modèles, et la différence de prix d’à peu près 1000 € qui les séparent ne sera pas étrangère à cette réflexion. Mais s’il s’avère que le tarif ne soit finalement pas une barrière, attention, la petite sportive de chez Honda risque de prendre une vraie claque! Rendez vous est donc fixé dans quelques temps avec les chiffres du marché de la moto, chiffres qui ne mentent pas et qui nous montrerons si oui ou non beaucoup de motards attendent mars 2008 et la sortie de cette fameuse YZF pour sortir le carnet de chèques…

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    Hormis les tarifs de vente, l’esthétique général des deux sportives devrait lui aussi faire la différence. D’un côté il y a cette CBR bien réalisée au gabarit fluet (peut être bien son plus gros défaut) et à la mécanique sûre, robuste et performante. Un peu légère, des pneumatiques d’origine médiocres et de faibles tailles, un 6e rapport de boîte un peu long (beaucoup?) impossible a tenir mise à part en descente avec vent dans le dos, voilà autant d’erreurs que le constructeur japonais Honda n’a pas su corriger lors de la sortie de la version 2007 avant l’été.

    De l’autre côté, il y a maintenant cette YZF. Enfin une solution aléatoire à la CBR! Elle aussi dotée d’un monocylindre 4 temps à refroidissement liquide et d’une boîte 6 rapports, la petite dernière de Yamaha se paie même le luxe de faire à quelque chose près le même poids que sa concurrente en ayant un gabarit bien plus conséquent, tout en restant dans le raisonnable. Une puissance plus élevée, un couple maxi qui arrive plus bas dans les tours et un poids quasi identique emmènent logiquement l’YZF à des performances meilleures que la CBR.

    Yzf

    Esthétiquement, la sportive Yamaha ne fait pas dans la dentelle et affiche clairement ses ambitions d’hypersportive. Un look agressif, des pneumatiques plus "gros" que sa rivale et une position de conduite bien plus radicale saurons séduire les amateurs de moto GP et feront fuir ceux qui voulaient une petite moto pour faire de la ville et griller tout le monde quand le feu passe au vert.

    Pour exploiter cette bécane là, mieux vaut donc avoir élu domicile en rase campagne et s’il y a un col près de chez vous pas de problème, la petite devrait aimer ça et en redemander. C’est en tout cas ce que la CBR peut aussi vous offrir, bénéficiant elle aussi d’une partie cycle à toute épreuve mais faisant adopter une position moins radicale à son pilote. Fine et légère, son utilisation en ville, bien que peu recommandée, devrait être tout de même bien plus appréciable que sa future concurrente.

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    En conclusion à ce comparatif "préview" qui aura une suite lorsque j’aurai enfin pu essayer la Yamaha qui fera couler encore beaucoup d’encre et qui mobilisera la presse moto pendant un long moment, on pourrait presque dire que l’YZF-R125 est une CBR125R à laquelle on aurait corrigé les défauts majeurs. Un gros coup de la marque aux trois diapasons sur le segment de la sportive 125 cm3 4 temps qui saura sans aucun doute conquérir un large public. Un public qui devrait apprécier ce nouveau modèle, et les motards qui ont aimé la CBR devraient aimer encore plus sa future rivale la plus sérieuse.

    Yamaha YZF-R125 :

    – monocylindre 124,6 cm3 quatre-temps à refroidissement liquide
    – culasse quatre soupapes et simple arbre à cames en tête
    – puissance 15 ch. à 9 000 tr/min, couple 1,22 daN.m à 8 000 tr/min
    – lubrification par carter humide
    – injection et double catalyseur
    – système d’admission d’air forcé
    – boîte 6 vitesses
    – cadre "Deltabox" acier
    – bras oscillant en aluminium
    – empattement de 1 353 mm
    – double optique de phare
    – frein avant à disque de 292 mm, frein arrière à disque de 230 mm
    – fourche à tubes de 33 mm de diamètre et 130 mm de débattement
    – réservoir de 13,8 litres
    – hauteur de selle : 818 mm
    – pneu arrière 130/70-17 et pneu avant 100/80-17
    – poids à sec : 126,5 kg

  • Mondial Piega Evo

    Mondial_evo_1 La Mondial Piega Evo est, comme son nom l’indique, une évolution de la Piega 1000. Autant le dire tout de suite, ce n’est pas une révolution ! L’esthétique a été subtilement revue rendant l’italienne un peu plus fluide et gracieuse, mais seul un expert armé d’une loupe saura vous dire ce qui a réellement changé. Bien vu ! la décoration a changé avec une grande dominante de bleu dans la partie supérieure tandis que la partie basse reste grise.
    Côté motorisation, le v-twin passe à une puissance de 143 ch à 9 800 tr/mn grâce à une nouvelle cartographie. La partie-cycle évolue peu elle aussi avec une fourche avant signée Öhlins et des éléments en carbone. La finition progresse tandis que le prix est sensiblement supérieur à la version normale puisque la Piega Evo est amenée à la remplacer.

  • Mondial Piega Evo Ziletti

    Logo_mondial Afin de fêter la renaissance de la marque italienne Mondial (voir cet article), une série limitée a été édité à 100 motos sous le nom de Mondial Piega Evo Ziletti.
    Même si aucune photo n’a encore filtré, elle devrait se différencier de la Piega Evo uniquement par 3 logos : un sur le réservoir et un sur chaque aile, une plaque numérotée, un certificat d’authenticité comprenant la signature du technicien qui a assemblé la moto à la main, une couleur spéciale et un pack comprenant un livre ‘History Of The Piega’ avec sa pochette en cuir, une couverture brodée, un billet aller/retour pour visiter l’usine et participer à cours de pilotage, 3 jours d’hôtel tout compris, un DVD sur la marque, et quelques autres attentions particulières qui raviront les 100 heureux propriétaires. Tout ceci se déroulera en octobre 2006 et sera relayé par la Presse, il y aura certainement des invités d’honneur et autres stars.
    Pour réserver votre Piega Ziletti, il vous suffira de vous connecter sur le site Internet du constructeur qui ouvrira ses portes en novembre prochain et de débourser la coquette somme de 28 000 €.

  • Mondial Piega 1000

    Mondial_1 La marque Mondial a été créé en 1948 par les frères Boselli, riches italiens qui aimaient la compétition moto et qui ont fait appel à l’ingénieur Drusiani pour concevoir une moto. Ce fut chose faite avec à la clef 10 titres de championnats du monde en 125 et 250 cm3. En parallèle, Mondial produisait quelques rares modèles pour des particuliers fortunés.
    L’historie de la marque italienne croise celle d’une marque japonaise, et non des moindres, puis c’est Soichiro Honda en personne qui est venu rencontrer les frères Boselli et plus particulièrement Giuseppe Boselli. De leur rencontre viendra le dont d’une moto Mondial de course à Honda pour que les ingénieurs nippons puissent l’étudier, ce qu’ils firent et gagnèrent en 1961 les championnats 125 et 250 cm3. Cette moto victorieuse n’était en faite qu’une Mondial recarrossée. Malheureusement la marque italienne est tombée en désuétude et dans l’oubli le plus complet après une faillite causée par la non exploitation du nom de la marque sur des modèles fabriqués en grandes séries…
    Roberto Ziletti, riche entrepreneur italien, croise la destinée de la marque lorsqu’il décide de la racheter avec ses nombreux deniers en poche. Pour se faire, il lui faut une carrosserie et surtout un moteur. Il contacte donc Suzuki mais l’affaire capote au dernier moment, c’est pourquoi Ziletti s’est tourné vers Honda qui, habituellement n’autorise jamais l’exploitation d’un moteur seul, s’est souvenu que 45 années auparavant les données étaient inversées, et du coup a décidé de devenir le fournisseur de moteur exclusif de la marque Mondial. Une bien belle histoire réunissant des hommes passionnés et donnant naissance en 2003 à la Mondial Piega.

    Mondial_2 Ainsi, sous sa robe assez proche d’une Ducatti 999 R, la Mondial Piega cache un moteur Honda v-twin SP1 de 999 cm3. Ce bicylindre en V 4 temps à 4 soupapes par cylindre développe une puissance de 136 ch à 9 500 tr/mn pour un couple de 110 Nm à 8 500 tr/mn. La partie-cycle est composée d’un treillis tubulaire chromé, d’une fourche avant téléhydraulique inversée de 46 mm Paioli, d’une suspension arrière monoamortisseur Öhlins, de 2 disques de frein avant de 310 mm avec étriers à 4 pistons et d’un disque arrière de 200 mm avec étrier à 2 pistons. Bien que modeste, ce système de freinage Brembo n’a aucun mal a stopper les 179 kg à vide de la Piega. La Mondial Piega est une vraie hypersportive sans concession notamment au niveau de la position de conduite et du confort. Elle est vive mais souffre d’un léger essoufflement au delà de 8 500 tr/mn et sa conduite est dans l’ensemble assez piégeuse. Malheureusement, comme toutes les belles italiennes à deux roues (MV-Agusta, Ducati, …) la Mondial Piega fait cher payer son exclusivité avec un prix tournant aux alentours de 25 000 €. Plus de renseignement sur la marque et les produits Mondial sur le site Internet du constructeur qui devrait ouvrir ses portes en novembre prochain. Mondial_3 Mondial_4