Catégorie : MotoGP

La première journée Qatarie a rendu son verdict, avant les séances de demain dont l’issue devrait définitivement sceller la grille de départ. Si le dernier exercice de ce Jeudi a permis à Kenny ROBERTS Jr de conclure en tête avec la KR211V familiale, c’est néanmoins STONER qui a fait la plus grosse impression.

Le rookie australien, au guidon de la HONDA de l’écurie LCR non moins récente dans la catégorie, a été des plus constants au cours de ces essais, ne cédant son leadership à l’Américain que pour un malheureux millième. La vague jeune continue de déferler…      

Meilleur chrono de la première séance, deuxième à tout juste un millième de la seconde qu’il tenait bien en main, Casey STONER a impressionné sur le circuit de LOSAIL. Avec un ROBERTS Jr, dont il faudra attendre véritablement demain pour savoir s’il connaît une résurrection, ou si sa prestation n’est que la conséquence d’un réflexe post-mortem, il est le seul à être descendu sous la barre des 1’57.

Ni MELANDRI, ni EDWARDS, et encore moins le duo italien CAPIROSSI et ROSSI qui suivent dans cet ordre n’ont réussi cette performance. Septième et huitième, PEDROSA et ELIAS devancent HAYDEN et GIBERNAU, démontrant la réalité d’un changement en cours dans la catégorie reine de la vitesse. Même VERMEULEN a devancé son aîné HOPKINS, les SUZ pointant douzième et quatorzième, encadrant la KAWA de NAKANO.

Reste que dans ce concert de rookie, DE PUNIET n’y fait pas encore entendre sa voix. La faute à la vilaine blessure à la main contractée lors du warm-up de JEREZ.

Fâcheux, mais il faut serrer les dents en espérant des jours meilleurs…    

Vous avez aimé le dernier GP ? Vous vous extasiez devant l’arrivée de cette vague jeune qui, de facto, en tout juste une course, a mis au rencard les vieilles gloires, contraintes de se retirer, avec leur cuir usé, dans le dernier championnat mondial qu’on leur laisse, ou dans une semi-retraite bercée d’illusions ?

Alors vous allez adorer ce visage de poupon, qui a tout juste gravi sa quinzième année, et qui fait le championnat du monde 125 comme d’autres jouent aux billes dans les cours de recrée.

Il s’appelle Bradley SMITH, il est anglais, et il est soutenu par REPSOL et managé par l’éleveur de champion M. PUIG en personne… 

Pour sa première épreuve, tout juste auréolé de sa gloire acquise au "MotoGp Academy", de son expérience des courses 125 ibèriques, il n’a pas fait de fautes et s’est classé à une honorable dix septième place, soit à la porte des points. Et comme pour s’excuser, il a déclaré qu’il s’en était bien sorti pour un circuit qu’il n’avait jamais arpenté, même pas avec sa console.

Mais c’est pour ajouter aussitôt que pour le QATAR, il a déjà mémorisé le circuit grâce à la fée manette. A croire qu’on pourrait bien voir la HONDA Repsol venir jouer des coudes en haut du peloton. En plus, le gamin est dur, il est déjà passé par le plâtre, une jambe froissée en moto-cross, la discipline préférée de Papa.

Bradley SMITH, nouveau poulain de l’écurie PUIG sur orbite ?

La saison est belle et bien lancée en MotoGP, avec cette première course pleines de rebondissements. Et une certitude, non pas celle d’une DUCATI en bonne santé, mais bien de la grande forme du phénomène PEDROSA qui se positionne d’ores et déjà comme l’outsider dans la course au titre.

Pour la vieille garde, cela aura été dur et il a fallu un CAPIROSSI des grands jours pour mater la rébellion de la nouvelle génération, dont un de ses représentants, ELIAS, avait, à peine le départ lancé, éperonné ROSSI. Un ROSSI à terre, qui arrache quand même la quatorzième place au final…   

La bousculade du départ aura beaucoup coûté aux YAMAHA puisque EDWARDS était obligé de redresser sa machine dans ce premier virage pour ne pas percuter son leader à terre. ELIAS, lui, repartait, pour une remontée par ailleurs magnifique qui allait le mener à la quatrième place, juste dans la selle d’un HAYDEN qui s’est fait donner la leçon par son jeune équipier.

PEDROSA est un vrai phénomène et calcule déjà son championnat. Raccrochant CAPIROSSI après avoir maté MELANDRI et HAYDEN, il n’a pas forcé outre-mesure lorsque l’italien se mit à cravacher sa belle rouge pour se remettre à distance. La tête sur les épaules ce Dani, qui sait que cet accessit vaut quasiment une victoire. Ca va être dur pour HAYDEN au sein du HRC.

Dans cette nouvelle vague talentueuse, il ne faut pas oublier STONER, impeccable cinquième devant NAKANO. DE PUNIET a abandonné, souffrant trop d’une blessure contractée au warm-up après sa quatrième chute du week-end. Quant à MELANDRI, il a vécu l’enfer d’HAYDEN, en se faisant ramarrer puis déposer par son binôme, ELIAS.

Pour ce qui est de GIBERNAU, il n’a toujours pas débusqué son chat noir pour lui tordre le cou, puisqu’il a dû abandonner en début de course sur problème technique.

Voilà une saison bien lancée, qui pourrait bien annoncer une nouvelle ère. Voici ROSSI d’ores et déjà sur le gril et obligé de remettre de l’ordre dans la maison, ces maudits garnements étant, décidément, bien effrontés et turbulents…      

Jorge LORENZO a remporté sa première victoire dans la catégorie quart de litre, devenant par là même le troisième plus jeune vainqueur de la discipline.

Un événement fêté à domicile, comme son compatriote lors de la course précédente, à l’issue d’une course dont la physionomie s’est aussi beaucoup approchée de la 125.

La troisième place a été ainsi de nouveau le théatre d’une féroce bataille dont est sortie vainqueur DOVIZIOZO qui signale, au passage, avec sa HONDA, que cette saison n’aura rien d’une marche triomphale d’APRILIA…      

Reste que LORENZO a assommé ses adversaires juste après que la mi-course soit passée. DE ANGELIS a assuré le doublé APRILIA alors que, derrière, DOVIZIOZO, BARBERA et TAKAHASHI en décousaient comme des chiffonniers.

Les dépassements à l’extérieur étaient les préliminaires au contact des carénages et de cette baston, c’est DOVIZIOZO qui sortait vainqueur. Côté français, Jules CLUZEL chutait alors que GUINTOLI et VINCENT roulaient de concert pour accrocher les neuvième et dixième rangs.

Côté déception PORTO abandonnait alors que POGGIALI terminait loin de son équipier AOYAMA qui inscrivait sa KTM en sixième place. Entre-temps, il avait eu l’occasion de voir son frère tombé avec sa HONDA, en début de course et sans gravité.

Alvaro BAUTISTA vient d’ouvrir le score de la saison 2006 125 de la plus belle des manières, par une victoire à domicile. La toute première pour cet ibère qui a connu l’an dernier des galères avec une HONDA du Team Seedorf. Revenu dans le giron APRILIA avec une structure espagnole, celle d’Aspar MARTINEZ, BAUTISTA a retrouvé toute sa sérénité et son attaque.

Deuxième, PESEK confirme qu’il faudra compter sur DERBI cette saison. Il a essayé de contester la domination de BAUTISTA pendant la première partie de la course, avant de lâcher. Pour la troisème marche du podium, en revanche, la dispute a été longue…

Le poleman PASINI a réussi à garder derrière lui un trio de furieux composé de KALIO, SIMON, FAUBEL qu’a rejoint dans les derniers tours GADEA, l’autre sociètaire d’un team ASPAR en verve.

Le podium ne s’est dessiné que dans le dernier virage, démontrant une fois encore toute la difficulté de cette discipline.

Pour le champoin du monde en titre, il a fini par chuter alors qu’il remontait, dans la douleur, vers les points. Pour DI MEGLIO, son classement au-delà de la vingtième position est consécutif à un problème technique qui le faisait tourner à quatre secondes de ses temps de qualif. La première HONDA finit huitième, celle de TALMACSI.

Ca fait maintenant 56 courses que la 125 n’a pas connu deux mêmes vainqueurs de GP consécutifs. Au vu de cette première course de JEREZ, tout semble être en place pour que cette statistique s’embellisse encore un peu plus.

L’idée d’organiser une épreuve de MotoGP, dont la course aurait lieu en nocturne, semble avoir germée dans quelques têtes pensantes de la discipline.

A un point tel qu’il a été révélé qu’un essai du concept a bien été effectué au QATAR, à l’issue des derniers tests d’inter-saison qui s’y sont déroulés.

Le cobaye n’a été autre que Valentino ROSSI lui-même que les Qataris ont gentiment sollicité pour rouler de nuit sur leur circuit équipé en fort éclairage pour l’occasion. Valentino s’en est ouvert, et voilà ce qu’il en pense…   

Irréalisable, voilà le diagnostic du "Doctor". Les vitesses atteintes et le rythme adopté pendant un GP étant fort différents d’une course d’endurance, ROSSI a des doutes sérieux quant à l’adéquation des exigences de la discipline avec des conditions de course nocturnes.

Reste que l’idée est là et qu’elle présente de sérieux avantages pour les organisateurs. Nonobstant l’inconvénient des fortes chaleurs connues sous ses latitudes écarté, ce concept permettrait aussi, et pour d’autres épreuves, de gommer le décallage horaire, fort contraignant sur l’impact des droits télévisés.

Pour l’instant, la raison semble l’emporter, l’avis d’un Valentino pesant son poids. Mais les arguments sonnants et trébuchants savent aussi influencer quand il le faut. Ce qui est sûr, c’est qu’à présent, on sait que l’idée est dans l’air.    

SOURCE: www.gpone.com