Catégorie : MotoGP

  • Honda réduit la voilure partout, sauf en MotoGP.

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    Coupant court aux plus sombres prévisions depuis la nouvelle fracassante de son retrait de la Formule 1, Honda Motor Co. a annoncé ces jours derniers n’avoir aucune envie de quitter le MotoGP. Mais l’entreprise admet envisager sérieusement un retrait d’autres catégories. Cependant, si l’on s’en tient à son porte-parole Akemi Ando, cela dépasse le stade du simple souhait. Celui-ci a déclaré à l’agence Reuters que "Nous n’avons pas formellement décidé mais nous avons bien pesé les options de quitter (les disciplines), c’est quelque chose auquel nous pensons depuis quelque temps, depuis que nous nous sommes retiré de la F1 en fait". Rajoutant: "Nous n’avons aucune raison de quitter le MotoGP". Tant pis pour ceux qui voyaient déjà couler l’armada des ingés et mécanos du HRC. Retour rapide sur le contexte de cette décision: la firme japonaise a dit à la fin de l’année dernière, qu’elle se retirait de la Formule 1 en raison de la crise mondiale. Le fabricant nippon, qui a annoncé une perte d’exploitation de 2,1 milliards de dollars pour l’année 2009 (bien 2009), déclare que son engagement serait principalement réduit en motocross et dans les autres courses off-road. Mais pas uniquement.

    Ando a ainsi confirmé indirectement une rumeur persistante qui veut qu’aucun team d’usine ne participera en 2009 à l’épreuve d’endurance des Huit Heures de Suzuka, un circuit propriété de… Honda: "Ce n’est pas vraiment exact de dire que nous nous désengageons de la course, mais c’est vrai que nos écuries d’usine n’y prendront pas part". Il termine en précisant que "Honda fournit les motos et l’assistance technique de nombreuses équipes, et 60% des machines qui s’aligneront sur la grille seront encore des Honda".

    Comment dit le proverbe déjà ? L’occasion de vérifier si l’adage "le flacon, […] l’ivresse" a un sens même mêlé aux vapeurs de carburants…

    Crédit photo: photo de MCN avec James Toseland à Suzuka sur l’officielle en 2007.

    Source: Autosport.

  • Kawasaki fait ses essais, comme si de rien n’était.

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    Après leur test hivernaux à Valence, ici Marco Melandri sur la Ninja, Kawa a conduit des essais privés à Eastern Creek, lieu de l’ancien Grand Prix australien, avec ses pilotes essayeurs Olivier Jacque et Tamaki Serizawa au guidon de la ZX-RR. Et les brèves confidences au site MotoGP du champion du monde 250 de 2000, laissent entrevoir de belles possibilités pour la machine: "Je n’ai fait que quelques runs mais la première impression au sujet de la moto est tout à fait positive. Elle a l’air plus légère et plus agile, donc le travail effectué pendant l’hiver a été certainement positif. Maintenant on doit engranger quelques miles afin d’avoir une meilleure idée du potentiel de la moto". Si seulement la saison se déroulait normalement, car ce ne sont pas sous les couleurs d’usine que ces motos courront. Comme nous l’avions avancé, l’hypothèse la plus optimiste est celle du maintien de la structure actuelle (personnel, machines, pilotes) dans un team privé, peut-être français. Le patron de la DORNA fermant les yeux sur l’accord qui oblige Kawasaki à aligner ses motos jusqu’en 2011, si la firme japonaise est capable de respecter ses engagements cette année. Faute de quoi, il intentera alors un procès aux verts.

    Source de la news: Autosport.

    Crédit photo: photo constructeur, site Kawasaki Racing.

  • Face aux ninjas, Carmelo brandit la menace d’une action en justice.

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    Non, ne craignez rien, il ne s’agit pas d’une resucée d’un film avec Michael Dudikoff. De toute façon ces Ninja là sont verts, du moins dans leur livrée originale. Car pour ce qui est de leur avenir… Dans le quotidien sportif italien Gazzetta dello sport Carmelo Ezpeleta explique qu’il a accepté à contre-cœur l’absence de Kawasaki en 2010 et 2011, comme elle s’y était contractuellement engagée, en échange d’une présence de la firme d’Akashi en 2009 ou du moins de ses machines. Selon lui "En Septembre, chacun d’entre eux nous a dit combien de motos il ferait courir. C’était le cas notamment de Kawasaki." Le patron de la Dorna affirme qu’aucune pénalité ne sera due pour ce départ mais n’accepte pas que le contrat soit rompu, du moins pas sans contre-partie. "Etant donné qu’ils nous ont dit que tous les frais étaient couverts, j’ai proposé qu’ils courent en 2009. En échange, je les laisse se retirer pour 2010 et 2011." Or de leur côté, toujours selon l’Espagnol, les Japonais affirment avoir assez de moteur pour disputer le quart d’une saison normale, mais ne veulent pas en développer pour le restant de la saison. C’est là qu’apparaît le team privé dont nous vous parlions dernièrement et celui-ci, Ô surprise, serait français. "J’ai donc cherché une structure, en France, qui soit capable de faire ce travail. Le dernier obstacle à franchir c’est de faire en sorte que les Japonais rencontrent ces gens et acceptent leur plan de travail."

    Il enchaîne, optimiste "Je pense que tout peut être sauvé, Olivier Jacque fait des essais à Eastern Creek. Le team sera une nouvelle fois dirigé par Michael Bartholemy et il est également important de sauver John Hopkins et Marco Melandri."

    Et termine en proférant les menaces auxquelles nous nous référions en titre: "De toute façon, maintenant c’est le problème de Kawasaki : s’ils ne courent pas, je les amène au tribunal."

    via automoto365

  • Ducati GP9, béquille d’atelier, champions et gel fixation forte.

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    Cela commence comme un inventaire à la Prévert, mais il fallait bien qu’on se distingue des autres sites. Voici la GP9 dans sa livrée rouge Marlboro-Alice (un sponsor qui fera cruellement défaut à Pramac cette saison), telle qu’officiellement présentée ce jour aux media lors du désormais traditionnel Wroom, dans la station de ski de Madonna di Campeglio. "Officiellement" car ce n’est pas sa première sortie. Vittoriano Guareschi, pilote essayeur de la marque de Borgo Panigale avait déjà eu l’occasion de tester son innovant cadre en fibre de carbone, qui remplace le cadre tubulaire. Puis ce furent au tour des pilotes de la monter à Barcelone. Selon Filippo Preziosi, le directeur technique, les innovations de la Desmosedici GP9 "ne sont pas un changement de direction dans le développement de la machine, mais un pas en avant dans cette même direction." Peut-être pour mieux insister sur la filiation et donc la continuité entre les deux bolides sur les deux saisons. C’est aux sémillants (et surdoués !) champions du monde 2006 et 2007 qu’il reviendra d’en tirer le meilleur. Peut-être une bonne nouvelle pour eux: le patron de Ducati Corse, Domenicali, estime qu’elle sera plus aisée à piloter que ses aînées.

    Alors que Casey Stoner avait fini premier et deuxième sur la GP7 puis la GP8, ses coéquipiers successifs Capirossi et Melandri, ont eu beaucoup de mal avec ces deux MotoGP. Mais plutôt que d’imputer la faute au team dans la défense ratée de ses titres, il affirme qu’avec 6 courses de remportées, 9 pole positions et 8 des meilleurs tours en course, Ducati a fait du mieux qu’elle a pu. Et Domenicali d’en profiter pour souligner à nouveau la belle performance passée de Yamaha et Rossi.

    Source des news Autosport.com et crédit photos motoblog.it

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  • Echange de disciplines bruyantes entre Silverstone et Donington.

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    Loin de Brands Hatch et de sa tragédie estivale, le circuit de Silverstone (deuxième photo), au nord de Londres, accueillera le MotoGP dès 2010. Dans le même temps la Formule 1 déménagera à Donington Park (dernière image), circuit sur lequel roulaient jusqu’à présent les 800cc lors du Grand Prix de Grande Bretagne motocycliste de vitesse. L’accord signé avec la Dorna pour 5 ans n’est ni plus ni moins qu’un retour aux sources pour Silverstone qui a organisé les Grand Prix moto de 1977 à 1986; et arbitré quelques uns des plus grands duels de cette discipline. Mais cela dépasse le simple jeu de chaises musicales, car déjà, simple constat, la F1 draine beaucoup plus de sponsors et de public que les balles du MotoGP. Mais surtout Donington, qui assurera pour la dernière fois le service sur deux-roues cette année, accueillera pendant au moins 10 ans la discipline reine de la vitesse auto. A charge pour le circuit de mener à bien ses travaux de rénovation, pour un coût estimé de 110 millions €. Puisque la nostalgie va bien finir par poindre, il est difficile d’évoquer les champions en Albion sans parler de Casey Stoner.

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    L’Australien confirma sa victoire anglaise de 2007, en signant un superbe hat trick la saison passée, raflant la pole position, le meilleur tour en course, et la première place devant Rossi et Pedrosa.

    Un beau trio de tête que celui-là, puisque c’est en son sein qu’il faut y chercher le vainqueur 2006 avec l’ibère sur Repsol Honda. Ainsi que le vainqueur de l’édition britannique en 2004 et 2005, Vale sur une Gauloise Yamaha, à l’époque.

    A partir du 24 juillet prochain et pour la dernière fois donc, Donington Park prêtera son tracé sélectif* d’un peu plus de quatre kilomètres aux prétendants à la succession de Valentino Rossi. A l’issue des 30 tours, et considérant le palmarès récent, il ne sera pas difficile d’y déceler déjà le futur vainqueur du championnat 2009, ou son dauphin.

    *s’apparente à deux circuits rapiécés en un seul (voir photo qui suit), la seconde partie du tracé, lente, aux changement de direction brutale, déterminante avant l’arrivée, succède à deux portions rapides.

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  • Kawasaki serait repêchée et transformée en team privé.

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    C’est la piste explorée par la Dorna mise au pied du mur par ce "retrait avec effet immédiat", et qui ne veut pas appauvrir le plateau à venir, du moins quantitativement, si ce n’est qualitativement*. Lu sur une dépêche de l’Agence France Presse ce midi, Carmelo Ezpeleta déclare: "Nous nous sommes mis d’accord avec Kawasaki pour coopérer afin de trouver une solution à leurs problèmes et éventuellement leur permettre de continuer en tant que team privé". Et faire ainsi comprendre aux Japonais qu’ils avaient contractuellement une obligation de s’aligner jusqu’en 2011… Une chance pour nos voisins belges très représentés dans ce team, ainsi que pour ses pilotes John Hopkins et surtout Marco Melandri. Un Italien auquel on ne donnait que peu de chance de retrouver une monture après son année 2008 catastrophique chez Ducati, comparé (ou non !) avec la bonne quatrième place au championnat 2007 de son ex-futur coéquipier américain chez les verts.

    *Le plateau était annoncé à 19 motos avec le line-up de toutes les équipes avant le retrait de Kawa (soit un pilote de plus qu’en 2008), il est maintenant de 17 pilotes, en attendant mieux.

  • Images de l’année et nouvelle pratique des pourboires.

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    Réputé pour la qualité de ses clichés, notamment sur les digg-like qui le référencent souvent, le Boston Globe ouvre en trois chapitres sa rétrospective de l’année 2008. Dans les photos uploadées, parmi notre sujet de prédilection, l’on trouve un "tonneau (ou mur) de la mort" au Pakistan. La deuxième a pour protagoniste un célèbre pilote de MotoGP, Casey Stoner, qui délaissera le prestigieux chiffre 1 sur son carénage pour retrouver son précédent n°27 à la rentrée. En vue d’étoffer cette sélection un peu chiche, j’y ai rajouté un parc de motocyclettes lors d’un attentat en Inde (précédent Bombay), ainsi que l’équivalent des voltigeurs motocyclistes au Sri Lanka. Pour finir sur une note moins pessimiste, des scooters – il faut bien – qui sont surtout un prétexte pour profiter d’une belle illusion d’optique dans un arrondissement de Paris. A ce sujet si vous savez exactement où cela se trouve, je suis preneur. Concernant la toute première photo, voici une vidéo présentant une motarde qui collecte les pourboires un peu comme une strip-teaseuse; le déhanché en moins, la force centrifuge en plus. Suivie d’un scooteriste beaucoup moins chanceux.

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  • Quand Flavio Briatore juge son compatriote Valentino Rossi…

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    Flavio Briatore, directeur de Renault F1 Team, est tout autant connu pour son flair en affaires, que pour son management intraitable, notre Jean Alesi l’a ainsi tour à tour qualifié de requin et de personne malhonnête. Normal, me direz-vous, pour quelqu’un qui arborrait souvent une très distinguée dent de squale en pendentif. Sans parler de ses conquêtes féminines dont il pourrait très bien être le père, et à ce train là, bientôt le grand-père. A moins qu’elle ne soient tombées amoureuses de l’ombre tutellaire qui sied si bien à cet ancien moniteur de ski. Pourtant, en dehors de ses indéniables succès* en Formule 1 et du sex appeal que semble apporter un compte bancaire très bien fourni, il y a des domaines où Flavio fait figure dans le coeur de nos voisins transalpins, de bambino en culotte courte. Notamment dans les domaines du charisme et des résultats obtenus sur la piste. Pour quelqu’un qui n’aime pas partager son pré carré (les quatre roues), il y a fort à parier que le classieux homme aux lunettes aux verres bleus-violets solde quelques comptes dans cette récente interview. Consciemment ou pas. "Je ne lui donnerais pas de voiture" dit-il ainsi sans détour au quotidien Il Riformista.

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    La phrase est sans équivoque. Même si le tout est enveloppé d’une gangue d’inévitables compliments sur son statut actuel en MotoGP: "Il fait partie du monde des motos, là-bas il est sans égal et certains disent que le motoGP ne serait pas la moitié de ce qu’il est aujourd’hui sans lui". En résumé qu’il reste chez lui, il est très bien là où il est.

    On est en droit de douter de la sincérité de la remarque quand on voit le nombre de pilotes payants en Formule 1 dont les aptitudes sont douteuses, et le comportement actuel de Nelson Piquet Jr. Un fils à papa qui n’est là que pour plaire au marché Sud-américain et dont Briatore (Ô surprise) est le manager à titre personnel, un pilote qui n’a glané une seconde place (GP d’Allemagne) que grâce à l’intervention miraculeuse du safety car, véritable deus ex-machina.

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    Pourtant le pilote moto que l’on voit ici au Rallye Wales remporté par Sebastien Loeb, n’est pas du tout maladroit dans une voiture, si vous en doutez encore, lisez l’article "Au Wales, Rossi a fait l’unanimité", une épreuve qu’il terminera en douzième position il ya quelques jours de cela.

    Briatore même s’il doute des compétences (pourtant bien réelles) de Rossi au volant d’une F1, affirme sans rire qu’il est une rock star et que sa personnalité apporterait de la valeur ajoutée au Grand Cirque (surnom de la F1). Pour l’instant, sa présence dans un baquet de F1 s’évalue, comme nous l’avions dit, en terme d’image, et elle est au bénéfice de Fiat.

    Mais on ne peut pas dire que son compatriote voit en lui le futur John Surtees**. C’est dommage, car sans viser le titre de champion de la discipline, il y avait de quoi clouer le bec à Fernando Alonso.

    *sous sa direction, Benetton puis Renault ont remporté trois titres de constructeurs; sans oublier dans les pilotes, les pointures qu’il a fait signer dès le début, ou réussi à ramener au bercail.

    **le seul champion du monde en moto et Formule 1, sur Ferrari qui plus est, ce qui donnait aux tests de Rossi chez la firme de Modène cette saveur si particulière.

    crédits photos: Rossifumi et Daily mail.

  • Vale tente une nouvelle fois de monter le cheval cabré.

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    Valentino Rossi a procédé à des tests les jeudi et vendredi derniers, tests dont le site Rossifumi vient de mettre en ligne les photos, pour certaines très réussies. Le champion de MotoGP en 2008 a tenté de maîtriser la monture de la meilleur écurie de cette saison de Formule 1. Et c’est à Mugello, circuit qu’il connaît parfaitement pour y être imbattable sur deux roues depuis 2002, qu’ont eu lieu les retrouvailles d’un amour contrarié. Des essais qu’il effectue donc cette fois sans se bercer d’illusion, contrairement à ceux d’il y a trois ans. Et il claqua le premier jour un temps de 1’22.550, à une seconde et demi (oui, c’est beaucoup) du chrono de Kimi Raïkkönen en septembre, sur le même tracé. L’apprentissage du pilotage de la F2008 sur les 64 tours que lui a accordé la Scuderia ne s’est d’ailleurs pas effectués sans mal, puisque des têtes-à-queues ont marqué ses premières boucles. L’Italien a déclaré par la suite à l’agence ANSA, qu’il s’était spécifiquement entraîné en musclant son cou (pour mieux encaisser les G en courbes). Ce qui ne l’empêche pas de parler déjà de son expérience en F1 au passé: "Je pense que j’avais le potentiel pour être un bon pilote, d’après les tests qu’on avait réalisé précédemment à Fiorano, et plus tard à Valencia. Ce que je ne sais pas, c’est si j’aurais pu devenir un pilote qui gagne, ou pas." Au sens froid du management, il sera passé de Fiat-Yamaha à Fiat-Ferrari le temps d’un rêve non concrétisé. Car, en y regardant bien, la firme de feu Giovanni Agnelli est la grande gagnante de cette campagne de com’ maquillée en essais, et non lui. Après l’excitation des débuts, le recul dont il fait maintenant preuve, montre qu’il l’a bien compris.

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  • Prochaine étape du MotoGP, réduire l’emprise de l’électronique.

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    Dans l’interview qu’il a donné au magazine italien Motosprint, Carmelo Ezpeleta, président de la Dorna, affirme qu’après l’adoption de la single tyre rule, la prochaine réglementation majeure visera à diminuer les aides au pilotage dans le championnat. Et notamment le traction control qui rend les machines plus faciles à piloter, et auquel certains journalistes attribuent les succès de Stoner en MotoGP. Une aide qui fait dire à des pilotes comme Dovizioso que les différences sont plus importantes entre la 125 et la 250cc qu’entre cette dernière et les 800 (ici, les pilote américains et anglais Colin Edwards et James Toseland). Un comble quand on se pare des atours de la "catégorie reine". Il a donc confirmé que ces modifications étaient le prochain sujet à l’ordre du jour, après la mise en route du manufacturier unique. Selon Ezpeleta, le MotoGP doit se mettre à en discuter, comme tout le monde l’a fait en sports méca. D’ores et déjà, il prévient: "J’ai demandé aux constructeurs de chercher une solution pour commencer le débat, mais nous ne verrons rien à ce sujet en 2009, nous avons besoin de temps".

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    Il nie que les règlementations actuelles ont rendu les récentes saisons moins intéressantes, et déclare que la bataille de 2008 entre Vale, Stoner et Pedrosa a été une excellente publicité pour le MotoGP. D’après lui "2008 a été un grand championnat: Valentino, Casey et Dani ont fait des choses incroyables".

    Et se montre plus qu’élogieux sur les talents de l’Italien: "On ne doit pas penser que Vale l’a emporté facilement, il a fourni des efforts énormes et a gagné grâce à son génie. Et il a montré son génie au monde entier, donc c’est un spectacle à son plus haut niveau. Vous n’avez qu’à vous rappeler de la course de Laguna Seca."

    "C’est une saison où la stratégie de Vale a beaucoup compté et il a gagné car il a mis Stoner sous pression. Et si nous ajoutons à cela Pedrosa qui jusqu’à la mi-saison était en tête, le niveau de cette saison a été très haut. Donc le titre a une valeur extraordinaire (sic)."

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    On objectera que seuls les Rossi fans (que l’on est un peu tous, faut le reconnaître) se satisfont d’une domination sans partage, et surtout qu’un talent dominateur ne fait pas tout !

    Catégorie reine pour catégorie reine, la Formule 1 a ainsi proposé un suspense jusqu’à la dernière course, mais les capacités intrinsèques des pilotes de F1 et surtout leur maîtrise, étaient, à mon avis, bien inférieures à celles des motards (voir les six têtes à queue de Felipe Massa en un seul GP, Lewis Hamilton qui se crashe dans Kimi, et qui joue "petit bras" au Brésil).

    Et pourtant, grâce à ce plateau plus équilibré, la Formule 1 a drainé les foules. Toute proportion gardée, je doute sincèrement qu’ Eurosport (maintenant M6 et des miettes à W9) connaîtra un jour les audiences que celles qu’a connu TF1 pour Interlagos.

    Je reproche également à Carmelo d’oublier dans ses félicitations le jeune Espagnol Jorge Lorenzo (ici faisant racler les sliders devant Toseland). Je reste persuadé qu’en l’absence de cette lourde chute en Chine, 2008 aurait eu une autre gueule. Oh, pas de quoi contester à Rossi son sixième titre en MotoGP, mais au moins chasser Casey ou Dani du tiercé de tête.

    Qu’on se rassure, Valentino lui n’a pas oublié son début de saison à couteaux tirés avec le prodige ibère, puisque même si les deux machines sont désormais en montes Bridgestone, il se refuse toujours à abattre la cloison qui les sépare chez Fiat-Yamaha. Mur qui trouvait une certaine justification lorsque le souverain de Lorenzoland restait chaussé des Bibendum. La confiance règne.

    Source et traduction partielle d’Autosport.

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