Catégorie : Rallye-raid

  • Un autre rallye-raid offre son regard sur l’Amérique du Sud.

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    De la contre-programmation, comme disent les pros de la téloche. Vu que beaucoup de sites sortent les images de la première semaine du Dakar au Nouveau Monde, voici les pérégrinations de pilotes en BMW 1200 GS lors de la reco, préalable au Rallye Gringo 2008, dont l’affiche clôture cette série de photos. Même si contrairement à ce que le laisse entendre le titre de cet article, il s’agit moins d’un regard différent que d’un regard qui s’attarde et prend le temps. Là où l’ambition des concurrents les plus aguerris du Dakar est de finir dans les premiers, et pour les amateurs de finir tout court. Et tant pis si l’image choisie en en-tête fait un peu trop publicitaire à mon goût, les immenses étendues salées et planes sont quand même une des caractéristiques de l’Amérique, et pas seulement de celle du sud. Selon le site qui y est consacré, le Gringo vous emmène pendant un mois sur la pampa argentine et ses haciendas privées, à travers la luxuriance de l’Amazonie de la région de Santa Cruz et de ses missions, l’altiplano bolivien, ses déserts de sable à 4.000 m d’altitude, son lac salé d’Uyuni et ses geysers spectaculaires, et enfin le désert d’Atacama et la côte chilienne.

    Après son périple américain de novembre dernier, l’épreuve à venir, nommée Dundee 2009 dont le formulaire en .pdf est déjà à remplir en ligne, se déroulera dans l’outback australien. Avant un retour en Afrique toujours australe, encore, avec le Zulu 2010.

    Une belle initiative de BMW Motorrad France, je le reconnais d’autant plus que je loupe rarement la firme bavaroise ici et son design tarabiscoté des nouveaux roadsters, qui réussit à marier initiative promotionnelle (ouvert aux proprios de R 1200 GS) et aventure carrée comme ils savent le faire, puisqu’on est encadré tout le long du parcours par des pros.

    Concernant les prix (aïe, aïe), la participation forfaitaire – encore à fixer – pour le Dundee serait de 12000 à 13000 €, hors billets d’avion, ce qui ne la rend accessible qu’aux voyageurs aisés quand même !

    Crédit photos: Ulla Lohman – T3

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  • Le rapatriement du corps de Pascal Terry n’éteint pas la polémique.

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    Alors que sa veuve et son fils se sont rendus sur place, et que les quotidiens nationaux balancent entre pathos et voyeurisme, avec des photos* du corps du défunt mal dissimulé sous une bâche (!), ces mêmes journaux annoncent que sa dépouille sera rapatriée mardi d’Argentine, pour une arrivée le lendemain en France. Mais comme l’a fait remarquer une de nos lectrices dans le précédent article, la polémique née de l’inertie des secours n’est pas prête de s’éteindre. D’autant que la machine judiciaire est bien lancée, elle. La justice de la province de La Pampa, a ainsi diligenté une enquête visant à déterminer les causes du décès et les responsabilités afférentes. Selon la police argentine, le pilote Yamaha aurait pu être sauvé si seulement il avait été secouru à temps. Sans attendre, ASO** par la voix d’E.Lavigne, a admis un dysfonctionnement interne, seul à même d’expliquer que près de 56 heures se soient écoulées, entre le déclenchement de sa balise de détresse et la découverte du motard de 49 ans, mort d’un œdème pulmonaire. Recherché depuis le 4 janvier et la deuxième étape entre Santa Rosa et Puerto Madryn, P.Terry signala être en panne d’essence, mais se débrouilla avec un autre concurrent pour alimenter sa machine.

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    Constatant que le pilote n’était toujours pas reparti après ce fait de course, somme toute banal, il fut contacté par l’organisation du rallye sur son téléphone satellitaire, sans succès. Intervient alors un hiatus, sans doute tragique, dans la coordination des secours, qui permet de comprendre pourquoi il n’a été repéré que trois jours après.

    A Paris, l’organisation du rallye alertée dimanche soir du déclenchement de la balise de détresse par le motard, n’avait contacté le PC sur place que le lendemain matin. S’en suivirent une patrouille de la défense argentine et une battue des forces de l’ordre.

    Pour ajouter à cette cacophonie, l’imbroglio dans la chaîne de communication s’est doublé d’une information erronée, sa présence ayant été annoncée à tort*** au final de la quatrième étape, à Neuquen, lundi soir, interrompant ainsi toute recherche pendant plusieurs heures.

    Certains sites généralistes s’étonnent aussi que les Argentins n’aient pas repéré Pascal Terry alors qu’ils devaient disposer de sa dernière position satellite connue. D’autres soufflent déjà sur les braises en incriminant la mort dans l’indifférence d’un "poireau", qui, par définition, n’a pas la chance de courir dans une écurie de pointe.

    Selon cette théorie les moyens mis en œuvre n’ont pas été à la hauteur, car le Normand était un motard peu médiatisé. A ceci près que les hélicoptères d’ASO par exemple, déjà mobilisés sur la troisième étape, ne pouvaient participer aux recherches.

    Il ne sera finalement retrouvé que mercredi à 2h10 du matin heure locale, à une quinzaine de mètres de son trail, parti se mettre à l’abri dans un endroit à la végétation touffue, et difficile d’accès, son casque retiré, avec de l’eau et de la nourriture à ses côtés. Le pilote serait décédé dans la nuit de lundi à mardi.

    Il est la 51ème victime du Dakar – pilotes, organisateurs, et spectateurs confondus – depuis la première édition du rallye raid en 1979. Pensée aux siens. Qu’il repose en paix.

    *la vue de ses bottes SDI n’a fait qu’ajouter à cette peine, il est impossible de ne pas éprouver une sorte de proximité ou de l’empathie.

    **Amaury Sport Organisation, qui manage aussi le Tour de France (cycliste), le groupe Amaury publie également le journal L’Equipe.

    ***une confusion sur les pilotes a t’on tenté de justifier.

    Crédit photos: Reuters.

  • Dakar, décès de Pascal Terry.

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    Veuillez tout d’abord m’excuser de ne parler du Dakar que pour les mauvaises nouvelles, mais celle-ci est tragique, on vient d’apprendre la mort de Pascal Terry, que l’on voit ici précédant Pascal Gilbert à Buenos Aires sur cette photo de l’Associated Press datée du 31 décembre. Selon une dépêche AFP, le motard français de 49 ans, participant au rallye-raid Dakar-2009, a été retrouvé mort dans la nuit d’hier à aujourd’hui lors de la 4e étape courue mardi entre Jacobacci et Neuquen en Argentine, a-t-on appris auprès de l’organisation. Toutes nos pensées vont vers ses proches. Plus de précisions sur ce triste événement dans le courant de la journée.

  • Les pilotes moto français les mieux payés selon l’Equipe Mag.

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    "Mieux vaut tard que jamais" dit la sagesse populaire. C’est avec cette maxime à l’esprit que j’ai repéré dans le magazine l’Equipe, intitulé "Salaires des Champions" et daté d’il y a un peu plus d’un mois (le 5 avril) ce très intéressant article. Au passage, vive les salles d’attente des dentistes et leurs lectures… Malgré leurs salaires mirifiques, surtout pour certains eu égard leurs résultats, inutile de les pointer pour autant du doigt: pour être grassement rémunéré de nos jours il vaut mieux tâter du ballon rond du pied (ou de la main comme Tony Parker) que d’être au guidon d’un quatre cylindres. En témoigne la couverture du mag, consacrée à Thierry Henry.

    Comme l’annonce la photo en tête d’article, Randy de Puniet est premier avec 650.000 € de revenus en 2007*, transfuge de Kawasaki chez LCR et contractuellement lié pour deux ans avec ce petit du HRC. C’est 100.00 € de mieux qu’en 2006, nul doute que sa deuxième place à Motegi l’année dernière y est pour quelque chose.

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    Une bonne surprise de retrouver en seconde place avec 450.00 € de revenus annuels, quelqu’un d’autre qu’un spécialiste des épreuves de vitesse, avec l’expatrié David Vuillemin, qui continue en MX et SX aux USA, sur la même monture (Honda) que celle que chevauchait son illustre aîné, Jean-Miche Bayle.

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    Passé depuis chez Alice Ducati, Sylvain Guintoli a quant à lui accumulé 360.000 € sz gains avec Yamaha Tech 3. Peut-être qu’au vu des excellents résultats actuels de Colin Edwards regrette t’il d’avoir délaissé l’écurie française.

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    Olivier Jacque qui sur ce cliché regarde pensivement son Shark RSR II, émarge à 350.000 €. Belle perf lorsqu’on sait que son guidon de pilote titulaire s’est transformé en place de pilote essayeur (au moins jusqu’à 2009 compris), de son plein gré, il faut le souligner.

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    Cinquième de ce classement, Cyril Despres, complète ce Top 5, plus panaché dans ses disciplines qu’il n’y paraissait au premier abord. Le vainqueur du Dakar 2007 (et tout récemment du Rallye de Sardaigne ce mois-ci) a cumulé 260.000 €.

    Je serais curieux de connaître le classement de Charpentier, double champion du monde de Supersport, et récent retraité. Pour comparaison et pour rendre un peu de champ, de recul, "Titi" a touché 17,4 millions d’euros en 2007 à Barcelone, alors que dans d’autres sports méca, Sébastien Loeb gagnait 5,3 M€.

    *même si les gains sont cumulés sur une année civile, dans un souci de coller à l’actualité, les combardes et sponsors sont aux couleurs de cette année, même si le web fourmille – par exemple – d’images de Randy sur sa Kawa.