Catégorie : Salons

  • La Scorpion de BMW et Canjamoto: Et pourtant elle roule.

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    C’est à se demander parfois si les salons sont plus un outil de promotion pour les préparateurs que pour les constructeurs et équipementiers: la Scorpion de Canjamoto (appréciez le jeu de mots Canja – Ganja, héhé), contraction de Canadian Jamaican Motorsport, présentée au salon de Montréal en début d’année, va être produite et vendue. Cette entreprise canadienne basée à Toronto a désossé une BMW R 1200 S (et non la 1200 RS qui a 4 cylindres), pour accoucher d’un improbable véhicule que l’on croirait issu de l’univers du Suisse Giger, le créateur d’Alien. Mais ce n’est pas la seule de ses originalités.

    Les instruments sur ce véhicule, n’existent pas à proprement parler et les différentes info sont données par un affichage tête haute ou HUD (pour Head-Up Display), les renseignements apparaissent en chiffres et lettres lumineuse sur une surface transparente. Comme à l’origine sur les avions de chasse ou maintenant sur le pare-brise de certaines autos, et ici, je présume, sur la surface convexe en lieu et place de la partie haute du réservoir. On guette avec attention l’apparition de cette fonctionnalité, qui semble-t’il n’était pas disponible au moment où ces photos ont été prises.

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    Côté performance la fiche technique indique 160 chevaux en version Turbo pour un poids de 410 livres, soit 185 Kg (sans indication là où je lai vu, donc "à sec"). La version originale fait après vérification 195 et 213 Kg TPF (tous pleins faits), ce qui représente, du moins sur le papier, un amaigrissement substantiel pour ce concept-bike.

    La sortie de la Scorpion est prévue pour l’été 2008, vous pourrez alors vous balader à son guidon sans casque comme cette personne ci-dessus. Ce qui est très fûté si vous souhaitez rencontrer une employée blonde/brune/rousse du service des urgences/traumato/rééducation/morgue (rayer les mentions inutiles).

    Plus sérieusement je n’ose imaginer le rayon de braquage de cette bécane limité par l’empattement de la R1200S qui lui sert de base, et peut-être avec une rotation de la fourche réduite avec cette "coque"… ainsi que l’état de son carénage après avoir stationné longuement au soleil, recouverte ainsi d’une peinture d’un noir mat.   

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    Quand on la regarde posée ainsi sur sa béquille d’atelier, est-il besoin d’en rajouter sur l’analogie avec la venimeuse bestiole, le haut du dosseret de selle devenant l’apex de l’aiguillon ? Le glorieux flat twin et le cardan ne doivent plus trop savoir où ils sont. Ne soyez pas non plus surpris par la présence d’un train de pneus slicks Pirelli (des Pirelli Scorpion* peut-être, tant qu’on y est ?): elle est également prévue pour rouler sur circuit.

    J’ai hésité à surcharger ce topic d’autres photos et je vous invite à regarder le site du préparateur, si cela vous intéresse, ou plus simplement, si comme moi, vous êtes curieux ou curieuse. Vous y verrez, vu de face, deux petites veilleuse, au centre de la tête de fourche, représentant la forme de la calandre BMW auto. Charmante attention du designer envers la marque bavaroise, décidément très à la fête en ce moment sur le Blog Moto.

    *bon ok c’est des Diablo visiblement, mais cette gamme de gommes (pour tout-terrain) de Pirelli existe réellement et n’est pas issue de mon imagination fantasque…

  • BMW retrouve l’appétit: après l’Endurance, le Superbike.

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    Au moment où la pluie brouillait les cartes à Magny-Cours en Superbike lors de la séance d’essais chronométrés, forçant les pilotes (dont un Toseland revanchard et pressé d’en finir) à courir dans une misérable fenêtre de quinze minutes, Peter Müller annonçait lors du Salon du deux-roues parisien, l’engagement de la firme bavaroise dans cette catégorie pour 2009, en parrallèle aux épreuves d’Endurance.

    Cette annonce du responsable du Développement et Séries de BMW Motorrad, pressentie depuis quelque temps déjà, est dans la droite ligne de la politique sportive de la marque qui vise un retour en sport (sous ses propres couleurs) et qui envisage enfin – après des décennies de déni – le circuit comme vitrine publicitaire. L’effet Formule 1 sans doute.

    Comme vous l’avait annoncé Grégory en avril dernier, ce retour avait débuté, après 50 ans d’absence (!), par une honorable 16ème place de l’épreuve mancelle avec la moto n°17 (photo) du trio Hinterreiter – Penzkofer – Barth, BMW préférant mettre en avant sa première place en catégorie Open (la Suzuki GSX-R du trio Costes-Dietrich-Neukirchner remporta l’épreuve).

    Pour l’anecdote, on a un peu le même l’équivalent, toujours au Mans, mais à quatre roues, où les Proto et GT se partagent les titres en 24h auto. Les premiers écrasent ces seconds, un monde les séparant (en aérodynamique, motorisation, moyens financiers…). Mais de la même façon que BMW en moto, cette année, Aston Martin a aussi communiqué sur sa première place en GT (en fait LMGT1) alors qu’elle fût 5ème au général.

    Souhaitons bonne chance à un Motorrad enfin volontaire dans son approche du sport moto, tout en observant avec impatience et curiosité les noms des pilotes qu’elle alignera. Pour cela il faudra attendre plus d’un an encore avant l’annonce officielle de son line-up pour la saison 2009.

  • Le concept KTM 690 Stunt dévoilé en exclusivité à Paris

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    Katoche pour katoche (petit surnom des KTM), on a délibérément choisi avant de vous présenter le dernier 690 Duke, de vous parler du prototype LC4 690* Stunt exposé au Salon du deux roues parisien.  Une bécane qui semble techniquement et esthétiquement très réussie. De quoi vous prendre pour Kyle Woods, Christian Pfeiffer et le regretté Max#01 (alias Grégory Ambos), stunter français fondateur des revues Moto & Motards et Sport-Bikes. Mais trêve de bavardages, en avant pour un petit tour du propriétaire !

    Première sortie officielle et mondiale pour ce proto et c’est pour notre Salon du deux-roues, insigne honneur de KTM qui récompense la vitalité du marché français !

    Allez, on se lance. Après un seul regard sur la Stunt, plus de doute. Là où la maniabilité de la Duke et du Supermotard réservait leur terrain de chasse aux petites routes sinueuses, à la terre, mais aussi au milieu urbain, on sent que le proto lui préfèrera largement les parkings déserts des centre commerciaux et les rues vides à la nuit tombée.   

    Les premières impressions et compliments vont au superbe cadre treillis (élargi car protecteur) et à la livrée noir/gris/blanc/orange, pour le moins originale chez la marque autrichienne. Dessinée par Kiska (qui est à KTM ce que Galluzzi, Tamburini et Terreblanche sont ou furent à Ducati), la ligne générale est moderne mais sans nette rupture par rapport aux bécanes oranges et noires chères au constructeur.

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    Même si elle reprend le monocylindre refroidi par eau du Supermotard dont elle dérive, ainsi que sa cylindrée de 653* cc et ses 64 chevaux revendiqués (bien que personnellement, je doute de la stricte égalité de puissances entre les deux modèles en raison de la différence d’échappement), les parties-cycles sont pensées différemment. A l’exception de la fourche et amortisseur signés White Power et d’un mordant se rapprochant de celui du nouveau "Duke", qui est équipé d’étriers de freins avant radiaux à quatre pistons.

    De toute façon, concernant le moteur, on pourrait facilement imaginer un moulin légèrement retravaillé, encore plus sauvage et se lâchant beaucoup plus tôt, une moto de stunt devant se donner dès les bas-régimes.

    Contrairement à la Duke et à la Supermoto, donc, dotées d’un bras oscillant classique, le concept Stunt est équipé d’un superbe monobras, qui semble également faire office de carter de chaîne. Un monobras d’ailleurs qui met en valeur une jolie jante façon F4 de MV-Agusta.

    Concernant la répartition des masses, à mon avis, il y a un léger déplacement du centre de gravité vers l’arrière sur la version Stunt par rapport aux autres 690: le Duke par exemple comprend un petit pot escamoté sous le moteur, alors que la version Stunt arbore une magnifique cheminée (signée Akrapovic) ainsi qu’un réservoir sous la selle, mais non protégé contrairement aux autres 690 de la marque.

    Le côté moto pour acrobaties est renforcé par une partie cycle ad hoc: barre de curling à l’arrière (pour la pose d’un pied en wheeling et éviter les retournements lors de ces figures), une protection latérale de pot pour le stunter lui même mais aussi – je présume – protéger le pot lors des circles (ces wheelings où le stunter exécute un cercle).

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    Alors que le look de sa grande soeur respire l’arsouille vicelarde du genre à couper sur la terre pour court-circuiter un virage asphalté en épingle, ici tous les détails exaltent les figures acrobatiques: l’absence d’optiques (tant mieux le seul reproche que j’adresse aux KTM concerne leurs phares souvent mal dessinés), les side-bars (sorte de repose-pieds) de la roue avant, le garde-boue escamoté, le sabot-moteur renforcé, ainsi qu’une manette de frein arrière supplémentaire (à confirmer). Sans parler du tableau de bord, réduit à sa plus simple expression: le néant.

    Alors que le troisième Duke sortira début 2008, la date du débarquement du Stunt est plus qu’inconnue, "hypothétique" serait le qualificatif exact. Un concept qui ne verra le jour que si les clients potentiels, la presse (et les blogs, héhé !) réagissent très favorablement au modèle exposé.

    Les mêmes vents propices qui avaient décidé Ducati à produire en série le concept Hypermotard. Si c’est le cas pour cette KTM, à vous les Fenwick, stoppies, serpillières, burns et autres figures sur cette belle Autrichienne. Pour ma part, vous l’aurez deviné, même si le stunt n’est pas ma discipline préférée, je suis conquis.

    *par un étonnant artifice émanant probablement du service marketing et visant à récompenser celui qui aura la plus grosse (la plus grosse cylindrée, cela s’entend), les 690 de KTM ne cubent pas du 690, ni du 680 ou même du 670 mais du 653 (parfois annoncé 654) cc.

  • 40ème Tokyo Motor Show: La Suzuki Crosscage

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    Comme promis voici le second concept bike de Suzuki qui sera dévoilé au Tokyo Motor Show dans un peu plus de trois semaines, avec comme précédemment pour la Suzuki Biplane, une seule photo, toujours sur le flanc droit et un communiqué de presse laconique. Paradoxalement, on verra que son originalité réside plus dans sa motorisation que dans ses lignes et ses solutions techniques en partie-cycle…

    Tout d’abord ce n’est pas une moto électrique, pas à proprement parler, elle ne possède pas de batteries, pas uniquement, son originalité se situe beaucoup plus en amont du processus de production, bien avant une source d’énergie primaire (l’électricité) car elle utilise un vecteur d’énergie (l’hydrogène).

    Même si la première chose que l’on remarque est cet énorme cadre tubulaire en croix qui lui a donné son nom, ce même cadre "protège" une pile à combustible (une fuel cell) qui serait placée derrière le point d’attache du cadre.

    Quand on sait la difficulté qu’il y a à produire, stocker et conserver l’hydrogène (ou plutôt le dihydrogène), on imagine les risques que cela comporte d’avoir une bonbonne de H2 comprimé ou liquéfié dans une naked bike. Car c’est ce qu’elle est, une naked bike, elle qui se montre les tripes à l’air, sans carénage protecteur.

    On peut d’ailleurs se demander si dans le futur le véhicule à hydrogène surmontera la mauvaise opinion qu’ont déjà les véhicules GPL (sans soupape) de notre époque face au risque d’explosion (plus précisément l’ébullition-explosion ou bleve). Concernant les parti pris techniques sur la partie cycle: hors le cadre tubulaire, une monofourche à l’avant, et un bras oscillant unique (monobras), un peu les solutions que l’on pressentait déjà sur le proto Biplane.

    La moto en elle même fait très naked bike roadster, mais pas de guidon marge, ni exactement bracelet non plus, avec une tête de fourche réduite à sa plus simple expression, sans saute-vent: ça tombe bien il est très probable qu’elle ne roule jamais. On peut deviner une assise plus sportive que celle d’un roadster classique malgré le dosseret de selle, la faute au guidon bas et aussi à un "réservoir" semblant très long. Un ex-réservoir qui évoluera peut-être en espace de rangement sur cette moto ,comme pour le réservoir de la Mana d’Aprilia par exemple, qui roule, elle.

    Cette Crosscage demeure tout de même un joli exercice de style, même si dans ces beaux délires d’ingénieurs et de designers, la Biplane a ma préférence. Et vous ?

  • Affiche Sécurité Routière spéciale Salon du deux-roues

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    Dans la ligne de sa campagne restez motard à moto, la Sécurité Routière lance cette affiche spéciale salon du deux-roues à Paris, plus originale que sa précédente campagne mais moins forte (où un motard faisait un V à un ancien motard, on présume, en fauteuil roulant) et aussi plus ciblée (limitée géographiquement et dans le temps). Tellement originale que je me suis demandé un instant si ce n’était pas un "fake" (un faux, réalisé par des internautes, par jeu), il semble bien que non.

    Personnellement si j’étais un peu provocateur, j’aurais plutôt vu le motard de l’affiche dans un dépassement sur la droite, contre lequel pestent (à juste titre) les automobilistes, m’ayant déjà été retrouvé au guidon puis au volant dans ces cas de dépassements-là.

    A noter que le compteur reste bloqué à seulement 110 motards  ayant tenté l’expérience sur le site de la Sécurité Routière. Des volontaires pour une juste cause qui évite pour une fois de stigmatiser les propriétaires de deux-roues ?

  • 40ème Tokyo Motor Show: Le concept bike Suzuki Biplane

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    A peine le salon de la moto de Paris a t’il débuté que les yeux et appétits des constructeurs se portent déjà vers le Tokyo Motor Show qui ouvrira ses portes du vendredi 26 octobre au dimanche 11 novembre. Avec une preview sur deux concepts Suzuki. Tout d’abord la Biplane: une photo + un communiqué de presse rachitique, et nos hypothèses dans la suite. N’hésitez surtout pas à nous filer un coup de main.

    Avec des informations très maigres donc, après tout ce n’est qu’un concept et il fait l’objet d’un véritable teasing de la part des constructeurs (titiller le consommateur, lever le voile peu à peu pour susciter l’intérêt), comme avec des motos de séries, sauf qu’avec un concept, ça tombe souvent à plat, comprendre qu’il n’y a pas forcément de produit final.

    Selon le communiqué de presse, le moteur est un V4 dont la cylindrée est inconnue (!), mais au vu de l’image, Photoshop et les logiciels de CAO font des miracles pour mettre d’aplomb une moto sans pilote, ni béquille.

    Attention on ne rit plus et on met son cynisme de côté, selon ce même maigre "press release" de Suzuki (en Anglais traduit lui-même du Japonais), cette moto vous procurera la sensation d’un pilote dans un "open-canopied biplane", un avion biplan.

    Bigre, ça tombe un peu mal cette métaphore, et je ne la trouve que peu vendeuse, beaucoup d’entre-nous ayant déjà la sensation de chevaucher des fusées sur un pas de tir mobile (désolé je n’ai pas pu m’en empêcher).

    Photographiée uniquement sur son flanc droit, elle laisse libre cours à diverses hypothèses: pour les optiques je parierais pour des Leds hautes puissances (essayez d’agrandir en fenêtre pop-up), des diodes électro-luminescentes de haute performance, qui ont pour elles leur taille réduite, la fiabilité, une faible consommation d’énergie, et une durée de vie record. Avec un gros défaut: la chaleur dégagée et les problèmes de sécurité induits. Peut-être même un éclairage directionnel façon concept car Renault Egeus (plus trop sûr de l’orthographe), piloté électroniquement.

    Je parie également sur un monobras arrière, avec sur l’avant, soyons fous, une monofourche, façon Squaled de JDG Motorcycle, du regretté Jean-Dominique Gazzera ou comme la Crosscage que nous vous présenterons aujourd’hui. La partie arrière de la Biplane est autoporteuse, fastoche.

    Désolé pour le style un peu décousu de ma note, mais c’est "à chaud" et cette photo permet toutes sortes de supputations. La conception des freins me fait exactement penser à ceux équipant les Buell avec leurs disques périmétriques. Des roues à jantes-bâtons en magnésium comme sur beaucoup de nos sportives et roadsters actuels ?

    Vous pouvez également y aller de vos hypothèses dans vos commentaires, vos remarques sont les bienvenues.

  • BMW 1200 HP2 Sport, bête de course en nouveauté 2008

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    Vous pensiez que "béhème" ne faisait que produire de gros flat-twins routiers, de très bonnes motos de rallye-raid ou des roadsters au look de sondes d’exploration martienne ? Mais, toujours sceptique, vous pensiez encore la même chose depuis la lignée des HP (pour High Performance) ? La "Sport" qui vient compléter la gamme au côté de ses frangines HP2 Enduro et Megamoto, va faire tomber vos derniers préjugés, si vous en aviez (comme moi, un peu). Voici donc, en à peine plus civilisée pour un passage aux Mines que la version qui course en endurance les japonaises, la BMW 1200 HP2 Sport.

    Le moulin tout d’abord. Hérité de celui de la R1200S et retravaillé pour dépasser les 122 chevaux en full de sa grande soeur, il atteint à 8750 tr/min les 130 chevaux, et présente de nouvelles culasses avec double ACT (Arbre à cames en tête): pour un poids de à sec de 178 Kg, ça doit tracter fort et prendre vite les tours ! Si elle en hérite le moteur, espérons seulement que cette HP ne possède pas l’empattement de la R1200S qui lui donnait un rayon de braquage… conséquent.

    A noter que la Ducati 1098 (que la nouvelle allemande a dans le viseur) lâche quand même 30 chevaux de plus en version S et que c’est seulement 5 chevaux de plus que la petite Kawasaki ZX-6R que nous avions essayé pour le double de cylindrée (c’est juste pour donner un ordre d’idée, rien de plus).

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    Côté innovation, la HP2 Sport est la première moto à être équipée d’un "shifter" tout droit sorti de la compétition et qui permet de passer les rapports très vite sans actionner l’embrayage, nouveauté qui semble prendre de court les grands constructeurs japonais avec leurs motos de séries up-to-date.

    Pour rester dans l’esprit bête de course, cette HP2 Sport possède un système d’acquisition de données, probablement le plus perfectionné qui soit: vitesse, rapport engagé, régime moteur, température moteur, pourcentage d’ouverture des gaz…

    …un peu comme la Ducati 1098 d’ailleurs, l’italienne à laquelle elle emprunte aussi le mordant: des étriers de frein dernière génération monobloc à fixation radiale Brembo à quatre pistons enserrant des disques 320 mm de diamètre. Le tout est raccordé, et c’est un plus, à des durites de type aviation. L’ABS cher à BMW, est en option catalogue et pour les pistards puristes demeure désactivable.

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    Autre ressemblance avec la Ducat’: l’affichage des instruments, qui se fait au moyen de cristaux liquides. Attention aux rayon du soleil: d’expérience, on y voit pas grand chose avec l’affichage LCD dans ces conditions là par rapport à des instruments plus classiques, même avec la protection de la bulle teintée.

    A noter juste en passant, pour celles et ceux qui pensent que ce type d’affichage est ce qui se-fait-de-mieux-tip-top-que-c’est-ça -que-je-veux-pour-moi: les MotoGP ont un affichage façon leds rouges que complète un compte-tours classique, à aiguille, parfaitement lisibles dans toutes conditions de temps.  😉

    De la fourche, nous passons directement à l’arrière où les pots d’échappement sont honteusement rangés, cachés, enfouis sous la selle et plus généralement sous la partie arrière autoporteuse, mais c’est la mode actuelle. Dernière touche sport, le cadre treillis en tube d’acier est protégé par un carénage en fibres de carbone.

    Pour finir admirez ce passage en courbe sur flanc droit dévoilant une des jantes-bâtons bleues, reliée au monobras. Belle moto, non ?

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    Retour sur terre: La date exacte de sortie de cette sportive est inconnue et son prix l’est tout autant mais est estimé à plus de 18000 €. Vous avez dit "outch" ? Si, si je vous ai entendu faire "outch".  🙂

    Livre_bmw_les_flat_twin_cardan  A noter pour ceux qui s’intéressent aux deux-roues de BMW, le livre de Christian Guislain rendant hommage sur 180 pages aux flat twins à cardan de la marque de Munich. Tout y est, du mythe de sa présence au salon de la moto de Paris, en 1923, jusqu’à la présentation de la HP2 Megamoto au salon de Cologne, moto dont nous vous parlions rapidement plus haut dans cet article.

    Le livre peut être commandé sur le site de l’auteur qui est un spécialiste et un passionné des motos européennes au travers d’ouvrages sur Triumph, BSA, Ducati, Guzzi, Laverda, dont les fameuses "Motoscopies"…   

  • Nouveauté 2008 : Yamaha YZF-R125, elle va faire mal!

    Yzf2 Grégory vous en a déjà parlé ici lorsqu’il vous a présenté les nouveautés de la marque aux diapasons, je vous propose un petit retour sur ce modèle accessible aux détenteurs du permis B, la Yamaha YZF-R125. Elle arrivera dans les concessions au mois de mars 2008 et sera affichée à un tarif de 3990 €. Un prix qui était finalement prévu par beaucoup de médias, donc pas vraiment de surprise de ce côté là. La question qui est sur toutes les lèvres en ce moment, c’est va-t-elle détrôner sa concurrente la Honda CBR 125R? Essayons ensemble d’y répondre…

    La réponse la plus significative sera bien sûr le marché de la moto au cours de ces derniers mois de l’année. En effet, il faudra suivre de près l’évolution en nombre de ventes de la petite CBR125 pour se faire une idée. Les jeunes motards qui cherchent dès aujourd’hui une petite 125 cm3 sportive et qui sont tombés amoureux de cette Yamaha YZF-R125 devraient hésiter un peu entre les deux modèles, et la différence de prix d’à peu près 1000 € qui les séparent ne sera pas étrangère à cette réflexion. Mais s’il s’avère que le tarif ne soit finalement pas une barrière, attention, la petite sportive de chez Honda risque de prendre une vraie claque! Rendez vous est donc fixé dans quelques temps avec les chiffres du marché de la moto, chiffres qui ne mentent pas et qui nous montrerons si oui ou non beaucoup de motards attendent mars 2008 et la sortie de cette fameuse YZF pour sortir le carnet de chèques…

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    Hormis les tarifs de vente, l’esthétique général des deux sportives devrait lui aussi faire la différence. D’un côté il y a cette CBR bien réalisée au gabarit fluet (peut être bien son plus gros défaut) et à la mécanique sûre, robuste et performante. Un peu légère, des pneumatiques d’origine médiocres et de faibles tailles, un 6e rapport de boîte un peu long (beaucoup?) impossible a tenir mise à part en descente avec vent dans le dos, voilà autant d’erreurs que le constructeur japonais Honda n’a pas su corriger lors de la sortie de la version 2007 avant l’été.

    De l’autre côté, il y a maintenant cette YZF. Enfin une solution aléatoire à la CBR! Elle aussi dotée d’un monocylindre 4 temps à refroidissement liquide et d’une boîte 6 rapports, la petite dernière de Yamaha se paie même le luxe de faire à quelque chose près le même poids que sa concurrente en ayant un gabarit bien plus conséquent, tout en restant dans le raisonnable. Une puissance plus élevée, un couple maxi qui arrive plus bas dans les tours et un poids quasi identique emmènent logiquement l’YZF à des performances meilleures que la CBR.

    Yzf

    Esthétiquement, la sportive Yamaha ne fait pas dans la dentelle et affiche clairement ses ambitions d’hypersportive. Un look agressif, des pneumatiques plus "gros" que sa rivale et une position de conduite bien plus radicale saurons séduire les amateurs de moto GP et feront fuir ceux qui voulaient une petite moto pour faire de la ville et griller tout le monde quand le feu passe au vert.

    Pour exploiter cette bécane là, mieux vaut donc avoir élu domicile en rase campagne et s’il y a un col près de chez vous pas de problème, la petite devrait aimer ça et en redemander. C’est en tout cas ce que la CBR peut aussi vous offrir, bénéficiant elle aussi d’une partie cycle à toute épreuve mais faisant adopter une position moins radicale à son pilote. Fine et légère, son utilisation en ville, bien que peu recommandée, devrait être tout de même bien plus appréciable que sa future concurrente.

    Yamaha_yzfr_125_1

    En conclusion à ce comparatif "préview" qui aura une suite lorsque j’aurai enfin pu essayer la Yamaha qui fera couler encore beaucoup d’encre et qui mobilisera la presse moto pendant un long moment, on pourrait presque dire que l’YZF-R125 est une CBR125R à laquelle on aurait corrigé les défauts majeurs. Un gros coup de la marque aux trois diapasons sur le segment de la sportive 125 cm3 4 temps qui saura sans aucun doute conquérir un large public. Un public qui devrait apprécier ce nouveau modèle, et les motards qui ont aimé la CBR devraient aimer encore plus sa future rivale la plus sérieuse.

    Yamaha YZF-R125 :

    – monocylindre 124,6 cm3 quatre-temps à refroidissement liquide
    – culasse quatre soupapes et simple arbre à cames en tête
    – puissance 15 ch. à 9 000 tr/min, couple 1,22 daN.m à 8 000 tr/min
    – lubrification par carter humide
    – injection et double catalyseur
    – système d’admission d’air forcé
    – boîte 6 vitesses
    – cadre "Deltabox" acier
    – bras oscillant en aluminium
    – empattement de 1 353 mm
    – double optique de phare
    – frein avant à disque de 292 mm, frein arrière à disque de 230 mm
    – fourche à tubes de 33 mm de diamètre et 130 mm de débattement
    – réservoir de 13,8 litres
    – hauteur de selle : 818 mm
    – pneu arrière 130/70-17 et pneu avant 100/80-17
    – poids à sec : 126,5 kg

  • Mondial de la moto : Rencontrez la FFMC

    Mondial_du_deux_roues Cette semaine sur le mondial de la moto à Paris, vous pourrez bien entendu rencontrer la FFMC. L’association propose à ses visiteurs de participer à des forums et essaiera de répondre à toutes les questions que vous pouvez vous poser en terme de sécurité et de protection contre le vol, mais d’autres rubriques telles que "quelle moto choisir?" seront aussi abordées. Lun des thèmes principaux sera de converser sur la nouvelle catégorie montante de motards, les pilotes de 125 cm3.

    Beaucoup de thèmes intéressants, et sachez qu’en plus de ça, la journée de mercredi sera animée par un présentateur télé en la personne de Stéphane Courant (C’est pas sorcier sur France 3). L’animateur devrait animer un débat et discuter avec les pilotes en herbe en essayant de sensibiliser parents et enfants sur la pédagogie routière et sur les risques que comporte la conduite d’un deux roues. Titre du débat : Rouler n’est pas jouer!

    Rendez-vous sur le stand n° 210, allée C, hall 1 le mercredi 3 septembre à partir de 10h et jusqu’à 17h00.

    Voici le programme de la FFMC pour la semaine :

    Lundi 01/10/07
    - 14h30-15h30 : Près de 100.000 deux-roues sont volés chaque année… Comment endiguer le vol moto ?
    - 16h30-17h30 : Partage de la route : comment concilier les contraintes liées à la conduite de véhicules aussi différents que l’auto et la moto ?

    Mardi 02/10/07
    - 14h30-15h30 : 125 cm3. L’émergence d’une nouvelle catégorie de motards… Une formation est-elle nécessaire ?
    - 16h30-17h30 : Environnement. Avec Euro 3, les motos présentent des niveaux d’émissions polluantes identiques aux voitures. Et demain ?

    Mercredi 03/10/07
    - 10h-17h : Espace 2000 salle 121 (hall 1), de 10h à 17h : Rouler n’est pas Jouer, journée de débat spéciale jeunes animée par Stéphane Courant, de l’émission « C’est pas Sorcier » sur France 3

    Jeudi 04/10/07
    - 14h30-15h30 : Formation. Quand peut-on considérer que l’on est expérimenté ?
    - 16h30-17h30 : Choisir sa moto. En 2007, quelle moto pour quels usagers ?

    Vendredi 05/10/07
    - 14h30-15h30 : Autos-motos. Tous égaux dans le traitement des accidents ?
    - 18h00 : Sur la route, la vue, c’est la vie. Le point sur la santé visuelle des conducteurs avec l’ASNAV (Association nationale pour l’amélioration de la vue)

  • Nouveauté 2008 : Triumph Daytona 675 SE

    675se C’est une surprise agréable que nous propose la marque avec cette série spéciale de la Daytona 675. En plus de la Street Triple, voici donc cette belle moto noire aux jantes dorées dont l’originale en a déjà séduit plus d’un. Côté technique et caractéristiques, c’est comme le CBR600RR HANNspree : Rien ne change!

    Reste que les séries spéciales, c’est bien, c’est parfois beau, ça coute pas cher et ça remplit les "blancs" sur un stand, mais il ne faudrait pas que chaque constructeur y aille de sa déclinaison perso, sans quoi nous n’aurions pas vraiment de réelles nouveautés à nous mettre sous la dent et surtout sous les yeux. Nous apprenons même qu’un supplément de 400 € sera a ajouter au prix de l’originale… Le tout sera donc à 10 800 €.