Les essais étaient déjà annonciateurs d’orages. Une pole de ROSSI, la première depuis quatorze courses, une paille ! Et quelle pole, avec le record de GIBERNAU trois fois battu par un Valentino plus saignant que jamais.
C’était oublier que le Doctor avait déjà triomphé sept fois en douze courses sur le tourniquet de Montmelo. Mais ce sont ces compagnons de grille qui surprenaient: HOPKINS, ROBERTS Jr qui n’avait jamais vu un horizon aussi dégagé devant lui à un départ depuis 2004… VERMEULEN, NAKANO suivaient. CAPIREX n’était que sixième et les HONDA très loin. Puis, ce fut le départ…
Un départ aux allures de Big Bang. GIBERNAU accroche sa poignée de frein sur CAPIREX et part dans un vol plané effrayant. Son équipier percute durement MELANDRI et, dans la mêlée, HOPKINS et PEDROSA tirent droit, alors que DE PUNIET s’offre une nouvelle séance de trampoling sur graviers. N’en jetez plus, l’infirmerie est pleine et le drapeau rouge est mis. Valentino avait bien fait de faire la pole. Cette fois, ce sont ses adversaires qui ont payé les pots cassés. Certains, et non des moindres, ne repartiront pas. Dont aucune DUCATI.
Second départ, et nouveau drapeau rouge, la SUZ de VERMEULEN refusant l’obstacle. La troisième tentative sera la bonne, et ROSSI s’offrira une course pleine d’intelligence, portant son effort au moment idoine, juste de quoi contrer un PEDROSA en verve, qui, grisé, ira encore à la chute. STONER, un temps leader, à vouloir aussi tenir la cadence, tatera également du bitume.
Au final, ROSSI fait une opération de rêve au championnat en remportant son cinquante sixième 
succès devant HAYDEN et ROBERTS Jr. HOPKINS est privé de podium par son compatriote mais devance EDWARDS et TAMADA. Valentino devance quatre américains. De la revanche dans l’air pour le GP des Etats-Unis…
Championnat: HAYDEN 119 – CAPIROSSI 99 – ROSSI 90 – MELANDRI 89 – PEDROSA 86
GIBERNAU vient d’accrocher son levier de frein sur son équipier CAPIROSSI et entame une folle cabriole.
La MotoGP entame une série de GP au timing rapproché. Toute blessure peut s’avérer, dans une telle conjoncture, comme dramatique. Regardez BARBERA, qui peut presque faire son deuil du titre, alors que LÜTHI, serre magnifiquement les dents pour préserver l’espoir de garder le sien.
HOPKINS
