Catégorie : Vespa

  • Recyclons les Vespa.

    Recyclons les Vespa.

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    Peut-être que vous n'avez pas l'impression qu'on nous rebat les oreilles avec l'ouverture aujourd'hui du sommet de Copenhague, et qu'au contraire une conscience écologique s'est subitement éveillée en vous. Et que vous avez envie de recycler ces jolis scoots PX au moteur deux-temps considéré comme trop polluant. Bien qu'en y regardant de plus près, cela fait quelques années déjà que les normes anti-pollution européennes ont condamné le PX sur le continent, contraignant Piaggio à ne plus produire de tels véhicules qu'en Inde. Quoi qu'il en soit, vous seriez bien heureux de vous inspirer des artistes Carles Bel i Domenech et Jesùs Bel i Vilarnau du studio éponyme, qui ont décidé de détourner de leur utilisation initiale des modèles de Vespa (mais aussi de chez Fiat) et d'en proposer des versions pour le… mobilier.

    Au point où on en est le plastron ou le tablier pourront bien vous servir de nappe, et le bouclier d'hygiaphone. Je ne sais pas si D'Ascanio aurait été heureux de voir ainsi sa création se déplacer sur cinq roulettes. Mais on pourrait affirmer sans trop se tromper, que ces chaises trouveraient leur place au musée Piaggio, elles en sont en tout cas dignes d'y figurer.

    A rapprocher des lampes de Leonardi (dernière image).

    Via Autoblog.com

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  • Vespa rayée à la Fred Perry

    Vespa rayée à la Fred Perry

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    Il y a comme une tendance en ce moment, où chaque anniversaire se doit d’être commémoré par un produit personnalisé, et ce produit est de plus en plus une moto. Il n’y a pas si longtemps encore, on donnait une montre au vénérable pour le complimenté d’avoir survécu jusqu’à ce jour, son épouse en était bien heureuse et fière puis plus personne n’y pensait. Maintenant, on tient absolument à partager la bonne nouvelle avec le plus grand nombre, et s’assurer que nous contribuerons à leur bonne fortune.

    C’est ainsi que la marque britannique Fred Perry, du tennisman Fred Perry recyclé dans le textile à la fin de sa glorieuse carrière et célèbre pour son polo rayé à la couronne de laurier brodée côté cœur, commémore leur centième par une Vespa aux couleurs de ce fameux polo.
    Est-ce juste moi ou le garage commence à déborder de Vespa de toutes les couleurs? Ce n’est plus un scooter, mais un panneau publicitaire que l’on nous fait payer encore plus cher.
    Pour des Britanniques, ils auraient pu se payer une Triumph sentant bon l’huile chaude, mais évidemment, ça fait désordre les petites taches sur des tennis immaculés!
    En vente bientôt en Amérique du Nord et dans presque toute l'Europe, dont la France bien sûr, pour qui ne saurait attendre le prochain anniversaire de Lacoste, et la selle en croco bien évidemment.

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  • Fatales beautés, Europe – Top 3

    Fatales beautés, Europe – Top 3

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    Historiquement parlant, lorsqu’il est question de beauté, l’Italie rafle la couronne. La renaissance italienne y est pour beaucoup, et des villes uniques comme Venise et Florence ne font que renforcer cette impression.
    Mais il y a une vraie beauté, une beauté italienne qui fait l’unanimité, et ce n’est pas qu’une impression, c’est la Ducati D16RR, ou plus poétiquement dit, la Desmosedici RR.

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    On l’a dit et redit, ce n’est pas une moto, mais une œuvre d’art, le chef d’œuvre bougrement achevé de Ducati. C’est la moto la plus nue qui soit, nue comme une Vénus de Botticelli, dans la mesure où ce que l’on nomme des «naked», est en fait des écorchés, exhibant muscles et squelettes. La Desmosedici a une peau qui invite à la caresse, où l’imperfection n’est pas de son vocabulaire. Parfaite, elle ne parle pas, elle chante avec sa voix de Termignoni, envoûtante comme un parterre de sirènes auquel même le plus buté des Ulysse ne saurait résister.
    Il y a de la redondance à la nommer plus belle moto du 21e siècle, puisque depuis lors, tous l’ont dit, mais il n’est jamais trop tard pour dire je t’aime.

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    Pas bête cette idée du Café Racer à échappement haut, façon Scrambler. C’est ce qui s’appelle le mélange des genres, mais le métissage est excellent pour les gènes, et ceux de cette Voxan Charade sont visiblement en santé. Le style Café Racer est le nouveau Chopper, la saveur du jour, l’Europe prenant le pas sur l’Amérique, et ce Charade y mène la danse.
    Voxan, ayant à peine dix ans, peut bien s’abreuver à sa guise dans le réservoir stylistique d’hier et d’avant-hier, il est libre d’interpréter et de réinterpréter le langage choisi, de se l’approprier, d’en faire du Voxan. Liberté que Ducati, avec son Sport 1000S par exemple, ne peut pas vraiment se permettre, donnant du coup une moto un peu brouillonne.
    Voxan n’a donc pas ce problème, il fait ce que doit, et le fait bien. Les matériaux, la finition et les diverses composantes sont de qualités, mais elles sont aussi au service d’un tout homogènes et fluide. Pas de faute de goût, les lignes coulent de source bien que classiques, mais il est souvent plus difficile de réussir une ligne sobre que de la rater.

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    Parlant de classicisme, quoi de mieux qu’une Vespa pour en porter le flambeau? Des images de cinéma viennent immédiatement en tête, c’est la Dolce Vita, la fontaine de Trevi et Anita scandant Marceeelllo. Qui n’a pas rêvé d’entendre son nom ainsi prononcé par une plantureuse naïade pataugeant dans la plus romantique des fontaines aux petites heures du matin? On n’ira pas jusqu’à affirmer que c’est uniquement lié à l’effet Vespa, mais pour pareil spectacle, qui oserait prendre cette chance?
    Alors pour assurer, la Vespa GTV Navy 250, est ce qu’il vous faut. Elle est aussi disponible en 125 cm3, mais c’est Anita Ekberg que vous avez en amazone derrière, on ne chipotera donc pas sur la puissance. Vous ne voulez tout de même pas lui faire gravir à pied la petite colline menant à l’hôtel? Il y a de ces dames fragiles aux aurores, et qui s’endorment avant même d’avoir enlevé leurs escarpins de verre.
    Mais à bien y penser, ce ne serait pas si mal, car vous auriez alors la ville encore endormie pour vous seul et votre GTV Navy, arpentant les ruelles détrempées par l’ondée matinale, l’odeur des mimosas exacerbant vos sens, où vos allergies printanières, c’est selon.

  • Voici un Vespa en bois. Qui roule. Oui.

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    Nos voisins de Jalopnik, chez qui on était aller dénicher les rustiques unimotorcycles il y a quelques mois de cela, proposent sur leur blog un très intéressant concept deux-roues, qui nous permet accessoirement de revenir sur les scooters, un peu délaissés ces temps-ci. Sur une base de Vespa originale, qui tenait plus de l’épave que du modèle vendu en concession, un artisan à réalisé ce magnifique ouvrage. Et un petit tour du propriétaire (images suivantes) montre que la finition et le soin apportés à ce véhicule sont loin des considérations éco-marketing-logiques bien dans l’air du temps. Les différentes feuilles de placage, courbées à la vapeur, lui confère des motifs bayadères. Un bel objet à ranger à côté de la Splinter que nos amis du Blog Auto nous avaient fait découvrir. Mais contrairement à la Supercar au V8 de plus de 600 chevaux, notre scooter lui, semble posséder des suspensions classiques. Alors que les étudiants de l’Université de Caroline du Nord (Etats-Unis) ont poussé le vice jusqu’à imaginer des suspensions en bois. Je vous invite à vous rendre sur le site du concepteur du Daniela, pour y découvrir aussi une moto plus rustique. Ainsi que les différentes étapes de la conception de ce Vespa à nul autre pareil.

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  • Clarkson, deux roues qui ne rentrent pas dans la tête

    Avec la première neige de la saison qui s’abat sur Montréal, un peu d’humour ne fera pas de mal.
    Ce billet de Jeremy Clarkson, l’impétueux journaliste automobile britannique de Top Gear, est le compte rendu d’une aventure tumultueuse entre l’auteur et une Vespa GTV 125.
    Je vous en offre ma traduction, mais si votre anglais est meilleur que mes talents de traducteur, n’hésiter pas à lire l’original. Mais n’oubliez pas de revenir commenter ici.

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    «Récemment, certains journaux ont publié une photo de ma personne roulant sur une petite moto. Ils ont tous fait remarquer que, parce que je déteste les motos, cela faisait de moi un hypocrite et que seul le suicide se présentait comme une alternative viable.

    Humm! Être photographié roulant des pelles à la postière, d’accord, des excuses auraient été envisageables, mais ce n’était qu’une moto. Je ne vois rien de bizarre à ce qu’un journaliste automobile s’intéresse à un truc pareil. Et certainement pas avec l’économie qui fout le camp alors que beaucoup se demande s’ils ne devraient pas faire le saut de 4 à 2 roues!
    Malheureusement, cela ne peut se faire sur un coup de tête, et parce que c’est la Grande-Bretagne ici, il y a des règles.
    Ce qui veut dire qu’avant d’y sauter à pied joint, l’on doit se rendre dans un vaste stationnement, mettre une veste aux couleurs criardes et tourner en rond autour de bornes, alors qu’un instructeur nommé Pierre, tous les instructeurs de motos se nomment Pierre, explique quel levier utiliser.
    Après quoi, on vous lance sur la route où vous roulerez misérablement pendant des heures dans un état d’horreur abjecte, pour finalement retourner à la maison, jurant de ne plus jamais remettre les fesses sur une moto de votre vie.
    Cela s’appelle «cours de base obligatoire» et permets de rouler toutes cylindrées de moins de 125cm3. Pour qui s’intéresserait à une plus grosse moto, il faut prendre un vrai cours, mais comme toute personne sensée, vous ne voulez pas d’une plus grosse moto, parce que vous allez immédiatement vous faire tuer, portant des vêtements de protection ressemblant à ceux de la dernière collection de Jean-Charles de Castelbajac, et qui voudrait ça?

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    Bon, reprenons du début. Une moto, c’est différent d’une auto. Ça ne tient pas debout tout seul, alors quand on ne roule pas, il faut l’appuyer contre un mur ou une clôture. Certaines motos auraient même leurs propres béquilles centrales permettant de les faire tenir droite. Mais ça ne se fait pas tout seul, il faut y mettre l’effort. Effort comparable au soulevé d’un Américain moyen.
    Ensuite, les contrôles. Contrairement à une voiture, la standardisation ne semble pas exister. Le levier de vitesse peut être au volant, ou au plancher, devant l’actionner avec le pied, ce qui est incroyablement stupide, d’autres sont même automatiques.
    Et puis, il y a le freinage. Parce que les motos sont pensées par des motards, et les motards comme chacun sait sont assez idiots, ils n’ont pas encore compris comment faire fonctionner le frein avant en même temps que le frein arrière. Ainsi, pour freiner de l’avant, il faut tirer un levier sur le volant et pour freiner à l’arrière, l’on doit actionner un levier avec son pied.
    Un conseil de sécurité toute fois, si vous n’utilisez que le frein avant, il y a de bonnes chances que vous passiez par-dessus le volant, vous faisant tuer au passage.
    Utilisez le frein arrière du mauvais pied et plutôt que d’arrêter, vous allez juste changer de vitesse et frapper l’obstacle que vous cherchiez à éviter, et vous faire tuer du même coup.

    Un mot sur le volant. Ce dernier se présente sous la forme de ce que l’on pourrait décrire comme un guidon. Mais si vous le tournez en roulant, même à peine, vous allez tomber et vous tuer. Ce qu’il faut faire, c’est se pencher en entrant dans la courbe et regarder au loin pour voir venir sa mort.

    Il y a bien quelques contrôles sur ce volant, comme un klaxon, des lumières clignotantes et des cadrans que l’on actionne par diverses manettes et commutateurs, mais si l’on penche la tête pour voir ce que l’on fait, on se fait frapper par un camion et l’on meurt.
    Oh! Et comme si ce n’était pas suffisant, pour d’obscures raisons ces bidules ne s’éteignent pas tout seuls, roulant des heures avec ça dans le dos, laissant croire que vous voulez aller à droite alors que vous allez à gauche, vous faisant fatalement frapper.

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    Ce que j’essaie de dire ici, c’est que oui, motos et voitures sont tous les deux des moyens de transport, mais c’est tout ce qu’ils ont en commun. Croire que vous pouvez rouler en moto parce que vous le faites en auto est comme croire que vous pouvez gagner le marathon parce que vous courrez après le bus le matin.
    Toutefois, plusieurs font le saut parce qu’ils s’imaginent qu’ils feront des économies.
    Rien de moins vrai. Bien sûr que la Vespa essayée ne coûte pas une fortune, mais il faut un casque, une veste, des pantalons comme ceux de Johnny Hallyday, des chaussures, des gants de kevlar, un cercueil, une pierre tombale, et c’est sans compter les frais d’enterrement et les fleurs à l’église.
    Ainsi, la petite moto de 125cm3 qui se présente sans coffre, sans vitres électriques, sans audio ni vidéo et certainement pas de chauffage vous coûtera finalement plus cher que la Volkswagen du voisin.
    Cela étant, il n’est pas faux de dire qu’une moto est plus économique qu’une voiture, puisqu’il suffit d’un demi-litre d’essence pour se rendre de chez soi a l’endroit de son premier accident fatal.

    Mais s’il peut sembler facile de prendre la décision de rouler en moto, choisir la bonne est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Quoique, qu’importe votre choix, ce ne sera pas le bon. Rouler en moto est plus un passe-temps qu’un légitime moyen de transport, et comme avec tous les passe-temps, ses adeptes sont toujours incollables. Ce n’est rien de moins que spectaculaire, que dans une si mince période d’espérance de vie, les motards réussissent à en savoir autant, comme les pêcheurs à la mouche ou les obsédés des entrées de train en gare.
    Et parce qu’ils sont si calés sur le sujet, ils auront toujours les arguments pour démolir votre choix comparativement aux leurs.
    Évidemment, cela a à voir avec cette pratique du «mettre le genou», un rituel exécuté quelques instants à peine avant cet autre accident fatal. Mais vous, bien heureusement normal, n’êtes pas intéressé à mettre votre genou au sol sur le chemin du travail à la maison et vice versa, avant de mourir.
    C’est pourquoi j’ai choisi de tester la Vespa, qui est regardée de haut par les maniaques, parce qu’un scooter. C’est évidemment du racisme, s’en prendre à cette machine parce qu’elle n’a pas de cadre, c’est comme s’en prendre à ces pauvres qui louchent des deux yeux.
    Vraiment, j’aime l’idée d’une moto sans cadre, parce qu’on peut s’y installer simplement, et que c’est une bénédiction pour les Écossais en jupe. J’aime aussi la Vespa parce que la plupart des motos sont japonaises, ce qui veut dire qu’elles sont increvables et qu’il est à peu près impossible d’éviter cet accident fatal par la grâce d’un défaillance mécanique. Ce qui n’est pas le cas avec la Vespa, étant Italienne.
    Mais tout n’est pas rose, et il y a certains inconvénients à considérer. La Vespa n’est pas entraînée par une chaîne, à la place, le moteur est directement contre la roue arrière, pour des raisons qui se perdent dans la nuit des temps, et qui sont sommes toutes, sans importance. Quand même, cela veut dire que l’engin est plus large et muni d’une carapace comme une voiture pour envelopper les brûlantes pièces en mouvements. Ce qui le rend extrêmement lourd, et essayer de le relever une fois à terre relève de l’impossible.

    Quoi d’autre, parce que le lourd moteur est sur la droite, la moto à tendance à tourner à droite beaucoup plus fréquemment qu’à gauche. Ce qui veut dire que, à chaque virage à gauche, préparez-vous à mourir. À moins d’avoir été éjecté juste avant par la seule vitesse de la chose. Ayant même atteint à un certain moment les 65 km/h, ce fut comme si un enfer de glace me martelait la poitrine. C’est à peine si je parvenais à tenir le volant de mes doigts meurtris et frigorifiés.

    J’ai donc détesté mon expérience dans le monde du motocyclisme et ne le recommande à personne. Pour masochiste seulement.»

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  • Vespamochées et Vesparterre, Paris territoire des scoots éclopés ?

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    Nous avions déjà abordé les scoots de Piaggio à Paris grâce au blog Vesparis pour un article assez général présentant les deux-roues sous un angle léger et amusant, le blogger en question allant à la pêche au détail dans sa ville. Nous y revenons pour aborder les deux sujets qu’il a traité plus tôt cette année et la tonalité est bien plus grave: voici exposés au vu et au su de tous des scooters Vespa borgnes, unijambistes, renversés. Et cela fait mal au cœur. Enrico Piaggio et l’ingé D’Asciano doivent se retourner dans leur tombe. Pour se remettre le moral en selle, si j’ose dire, nous traiterons du petit Spillo de Gamax et du GTS 300 dans les jours qui viennent.

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  • Album du vendredi un mercredi, Éclosion du Vespa au Canada

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    En Amérique du Nord, Vespa et les scooters en général prennent leur envol, flambée du prix de l’essence oblige. Ils sont de plus en plus nombreux dans les rues de nos villes, et contrairement à la première vague d’il y a quelques années, ils ne sont plus l’apanage des seuls adolescents.

    L’autre matin, une dame d’un âge indéterminé, difficile à dire avec le casque, tailleur, talon aiguille et sac en bandoulière, filait à vive allure aux commandes de son scooter. Une telle image aurait été impensable il y a moins de deux ans, alors que maintenant, on est passé de l’incrédulité à un enthousiasme bon enfant.

    Alors que les marchés explosent, la concurrence se fait de plus en plus vive, les modèles se diversifient, les prix baissent, un peu, et la Chine s’y met aussi.

    Vespa du haut de ses lauriers de pionnier tente de s’imposer. Et comme l’image est tout, on l’a déjà vu ailleurs, Piaggio ne lésine pas et le communique avec force et talent.

    Cette série d’affiches nous arrive de Toronto au Canada, et vante les mérites du printemps et de son explosion de couleurs après un rude et gris hiver. Ancrant aussi la marque dans une iconographie faisant référence à un passé glorieux et à une époque où le mot liberté avait encore toute sa signification.

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  • Album du vendredi, Quand la mode était aux Mods

    Logo Après les Rockers et leurs Café Racers, il était normal d’en venir à cet autre groupe qui partagea l’imaginaire collectif britannique du début des années 60.
    Les Mods furent, pendant les brèves années où le mouvement occupera le devant de la scène, de 1958 à 1965 environs, la toute première génération de l’après-guerre qui exprimera avec panache les aspirations et exaspérations d’une jeunesse enfin libre du carcan social.

    Issus de la classe ouvrière et de sa petite bourgeoisie, les Mods avaient leur triumvirat de prédilection, soit la mode, la musique et les amphétamines, pour passer à travers le week-end. Comme pour les Rockers qui passaient d’un café à l’autre en moto, les Mods eurent rapidement besoin d’un moyen de locomotion, pour passer d’une boîte de nuit à l’autre et pour courir les boutiques de disques et de vêtements. Le scooter s’avéra donc la machine de choix, y retrouvant dans ses lignes sobres et élégantes, l’allure moderne si prisée, sans parler de son pedigree italien.

    Développé par l’ingénieur Corradino D’Ascanio, le scooter tel qu’il est devenu chez Piaggo, fut d’abord pensé pour le Lambretta, mais un désaccord sur la nature du cadre qu’Innocenti voulait en tube d’acier pour utiliser les excédents de ses autres activités, verra les idées D’Ascanio profiter à la Vespa.
    Trouvant les motos conventionnelles inconfortables, salissantes et difficiles à entretenir, D’Ascanio développera des solutions pour venir à bout de ces irritants. Pour éliminer la chaîne, il installera le moteur directement sur la roue arrière, les changements de vitesse directement au guidon, et la position de conduite se verra démocratisée pour permettre à quiconque, même les filles en jupes, d’enfourcher l’engin sans compromettre sa dignité en créant un vide entre le tablier avant et le siège.

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    Les Mods adopteront donc le scooter, avec une prédilection pour le Lambretta. Plus qu’un véhicule, il sera un accessoire de mode au même titre que leurs vêtements. Surtout reconnu pour l’abondance de rétroviseurs et de phares, la légende veut que ce soit à la suite de l’adoption d’une nouvelle réglementation obligeant toutes motos à avoir au moins un rétroviseur. Il me plaît de croire que c’est le «au moins un» qui déclencha cette débauche visuelle, un sain réflexe ironique envers l’autorité prise à défaut sur son revers. Cette jeunesse tout à coup voyante et parfois bruyante prenant la rue était une curiosité à cette époque, et les médias avides de nouveautés y verront un beau sujet de scandale. La rivalité entre bandes et groupes rivaux, bien que monnaie courante, semble plutôt banale par nos standards actuels. Et les accrochages entre Rockers et Mods décrits à grand renfort d’onomatopées par les commentateurs étaient exagérés. N’empêche, ce n’était pas l’amour fou entre les deux groupes aux aspirations opposées. Et les épithètes utilisées de part et d’autre pour se désigner sont tellement savoureuses, qu’il faut conserver l’anglais pour en apprécier toute la juteuse acidité. Pour les Rockers, les Mods n’étaient que des «effeminate nancies», «cissified», «stuckup», «dressed up», «weedy». Et pour les Mods le groupe d’en face n’était que «greasy», «scruffy», «uncouth», «out of date louts», «layabouts».

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    Mais si les Rockers ont inventé un type de machine inédit, le café Racer, l’influence des Mods sur les deux roues sera plus discrète, si je peux me permettre. Seuls les amoureux du style Mod’s se permettent aujourd’hui de faire de leurs scooters d’époques, un arbre de Noël. Cela tient plus de la citation que de l’innovation.
    C’est plutôt musicalement que leur influence sera marquante, influence encore palpable aujourd’hui avec l’émergence des Amy Whinehouse, Adele, Duffy et The Last Shadow Puppets.
    Au cinéma, on ne peut passer à côté du Quadrophenia des Who, des deux films de Francis Ford Coppola adapté des romans de S. E. Hinton, «Outsiders» et «Rumble Fish», et «Absolute Beginners», autre adaptation à l’écran d’un roman, celui de Colin MacInnes.

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  • La trouvaille eBay du jour, un side-car Vespa.

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    La première partie du titre du présent article n’est que la traduction littérale de "eBay find of the day", un petit jeu auquel les sites anglais et américains s’adonnent souvent sachant que cet intermédiaire propose en permanence à la vente des produits très originaux ou luxueux. Mais pour le coup il ne s’agit pas d’une Ferrari Testarossa, d’une Batmobile ou de la voiture blindée d’un triste dirigeant d’extrême-droite. Non, pour l’une de nos premières incursions sur "The bay" on restera modeste avec un side-car. Mais pas n’importe lequel. Pour paraphraser un célèbre slogan de Piaggio: "Un side-car ? Non, une Vespa".

    Ce side-car modèle VBB de 150cc blanc et gris, possède des roues de 10 pouces remplaçant les précédentes de 8", sensées lui assurer l’effet gyroscopique qui fait tant défaut aux scooters. Les enchères sont actuellement à 4550 $ (dollars américains), et si vous voulez surenchérir je vous invite à suivre ce lien.

    Au bout de celui-ci, pas de Greggory Peck, ni de Katherine Hepburn façon Vacances Romaines, mais deux photos supplémentaires montrant le vendeur et son rejeton. Vendeur qui semble avoir un certain goût pour le décorum, vu la demeure. Normal me direz vous, il est de Las Vegas. Quoi que pour les standards du Nevada, ça reste sobre.

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  • Quelles motos pour les filles?

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    C’est cet article par Susan Carpenter du Los Angeles Times parlant d’un gros cruiser Suzuki qui a piqué mon intérêt, au point de me poser la question, qu’est-ce qu’une moto de filles?

    Dans son introduction, elle remarque que la moto est un excellent outil pour attirer l’attention des mâles, mais dès que la machine devient trop imposante, le regard change de cible et se dirige vers l’engin. La dame à son guidon changeant alors de statut et n’étant plus l’objet du désir.

    On laissera un instant l’iconographie de la miss personnalité en maillot et talon aiguille allongé sur un gros cube pour demeurer dans la réalité et se demander, quelles sont les motos ayant le pouvoir de rendre encore plus belles les amazones bardées de cuirs d’aujourd’hui?

    Je me lance avec 8 de mes suggestions, énumérées dans le désordre, ou plutôt l’ordre dans lequel elles me sont venues en tête.

    Évidemment, une moto n’a pas de sexe, mais notre culture se plaît à coller des attributs sur tout ce qui bouge. Et les véhicules, quels qu’ils soient, n’y échappent pas, au contraire, ils semblent plutôt les attirer.

    Alors laissez-vous aller dans les commentaires, qu’est-ce qu’une moto de fille?

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    Trois roues, que dire de plus, c’est la moto qu’on n’échappe pas.

    Kawasaki Ninja 250R
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    L’entrée de gamme idéale, pas intimidante, légère et avec des airs de grande.

    Harley-Davidson Nightster
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    Basse, minimaliste, en demi-teinte, presque un accessoire de mode.

    Ducati Monster 696
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    Juste les couleurs disponible, rouge, blanc, noir. Ce n’est pas une moto, c’est un état d’âme.

    Suzuki GSXR750
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    Pour qui ne doute de rien, la vraie affaire, mais étonnamment docile pour qui sait si prendre.

    Triumph T100
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    Un classique indémodable avec une posture parfaite, le dos droit, épaules dégagées, le nez au vent.

    BMW F800S
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    Une froide beautée teutonique rétromoderne pour la cyber motarde.

    Vespa GTS
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    Pour la souris des villes en trench-coat.