Au cours de notre précédent tournage du making off d’auto moto avec Franck Dubosc, nous en avons profité pour discuter quelques minutes avec Philipe Monneret sur sa vision de ce tricycle, la formation nécéssaire et le débat autour de la conduite d’un scooter de 34cv avec un simple permis B. Franck Dubosc a insisté pour nous rajouter une petite contribution (suite de la note) que nous avons finalement incluse car il est aussi de notre devoir de promouvoir la carrière de jeunes artistes. (Ne nous remercie pas Franck, c’est Noël c’est cadeau).
Le monde des sports mécaniques lui doit une bonne partie de son atmosphère, que ce soit dans les paddocks de F1 ou de Moto GP et autres, sur les murs de garages ou les chambres d’ados, Bettie Page fut non seulement une inspiration pour tout le consumérisme du sexe, de la libération sexuelle des années 60 et même d’une certaine branche du féminisme, mais aussi de tout un imaginaire qui se perpétue encore.
Bettie Page qui décédait la semaine dernière à l’âge de 85 ans fut dans les années 50 l’incarnation de la Pin Up. Les actrices plantureuses, mais tout de même prudes d’Hollywood ne pouvaient rivaliser avec son charme de «girl next door» prête à toutes les fantaisies.
Sa consécration fut la page centrale de Playboy en 1955 (en Mère Noël rien de moins), ainsi qu’une convocation, sans suite, devant une commission sénatoriale sur la pornographie.
Au sommet de la gloire, mais en en subissant la pression, elle se retira des affaires. Dépression, mariages ratés, violence, internement, les années 70 ne furent qu’une succession de mauvais rêves. Mais à la fin des années 80, l’image de Bettie Page redevint à la mode, lentement mais sûrement, et une décennie plus tard, Internet aidant, ce fut de nouveau l’apothéose. Mais c’était la Bettie des années 50 qui faisait toujours recette, la vielle dame demeurait secrète, voulant figer dans le temps une image d’elle-même qui était son seul beau souvenir.
Non seulement sa superbe fit école, un film «The Notorious Bettie Page» en 2006 lui rendait hommage et la Jenny Blake (Betty dans la bédé) du Rocketeer n’était rien d’autre qu’une jeune Bettie, celle d’avant la frange. Frange aussi célèbre que le reste, reprise par Uma Thurman dans «Pulp Fiction», Sophie Marceau dans «La Disparue de Deauville» et quantité de starlettes reprenant l’allure et/ou la pose.
Difficile de déterminer une catégorie reine dans le monde de la moto, le téméraire risquerait d’y perdre des plumes avant d’en dénicher le roi de la jungle. Évidemment, c’est aussi une question d’allégeance, voire de tradition, mais on peut s’avancer et murmurer que les Suzuki Hayabusa et Kawasaki ZZR1400 sont dans une classe à part, offrant une puissance phénoménale dans un habillage de prêt à porter griffé.
Voilà que BMW avec une refonte de sa K1200S, dû en partie à des problèmes d’admission qui minaient la série des K1200, s’invite au point d’eau avec la nouvelle K1300S. Une cylindrée de 1293 cm3 (4 cylindres en ligne, 4 soupapes par cylindre et double arbre à cames en tête), 175 ch. (d’accord, 106 pour les adeptes du bridage, qui, mécanique, raccourcit la rotation de la poignée), boîte 6 rapports et transmission par arbre à cardan, programmation de l’injection, révision de l’échappement, plus compact et à la sonorité plus ronde, réglage électronique des suspensions, Duolever à l’avant et monobras en alu. avec Paralever combiné à un monoamortisseur central à l’arrière, antipatinage (ASC) que l’on peut débrancher et l’ABS (permanent), carénage et ergonomie revue et corrigée, jantes de 17pouces, réservoir de 19 litres, 4 en réserve, sans oublier le «Shifter» en option pour monter les rapports du bout des doigts sans couper les gaz. Et, les fameuses commandes des clignotants (les commodos comme ils disent à Paris, surtout dans le 12e) qui passent l’arme à gauche, comme à peu près tout le monde maintenant, transition vers une ergonomie plus traditionnelle qui affectera toute la gamme BMW éventuellement.
La BMW se veut donc un peu plus raffinée que ses rivales japonaises, jouant gagnante sur la tenue de route et le confort, mais certains aiment leurs monstres de nature caractérielle, ce qui laisse de belles opportunités pour un ménage à trois harmonieux… tant qu’elles ne s’affronteront pas.
Pour ceux qui auraient raté AutoMoto ce week-end, Franck Dubosc était l’invité de Philippe Monneret (notre dernier blogueur en titre) pour essayer le Piaggo MP3 400 porte de la Muette à Paris sous une neige de saison. Le blog moto a répondu à l’invitaton de Philippe Monneret pour filmer le making off du tournage que nous vous livrons tel quel.
Le tournage s’est passé dans une ambiance décontractée, entre le professionnalisme indéniable de l’équipe d’ automoto et les joutes verbales incessantes de nos deux comiques du jour qui n’en étaient, de toute évidence, pas à leur première rencontre.
Un grand merci à Philipe Monneret pour son invitation, à l’équipe d’automoto pour leur patience à chaque fois que nous étions dans le champ de la caméra et finalement à Franck Dubosc pour sa gentillesse et au temps qui l’a consacré en exclusivité à notre modeste blog.
Puisqu’aujourd’hui on fait dans les très petites cylindrées, voici "Mob". Ce court métrage d’Hugo Horiot réussit le tour de force de faire passer ses Solex pour des cruisers, ses pieds nickelés et anti-héros pour des desperados, et la plate campagne française pour un décor de Western. Il faut dire que le jeu impeccable des acteurs, la musique, ainsi que les tons couleur sépia que prend l’image, aident beaucoup à poser l’ambiance. Ajoutez à cela un langage fleuri qui fait mouche et aussi un vrai penchant du réalisateur pour ces brêles rustiques (pardon pour le pléonasme). Dans ce court, on retrouve un peu des losers magnifiques de Dikkenek et des marginaux des Démons de Jesus, pour celles et ceux qui connaissent. Un futur (petit) film culte ? Via Mikropikol.
Kawasaki nous arrive en 2009 avec une version remodelée de sa ER-6n, et c’est le sabre plutôt que le bistouri qui semble avoir été utilisé, tellement elle se fait anguleuse. Qui s’y frotte s’y pique alors? Pas vraiment, car elle demeure vertueuse et douce, elle se donne uniquement des airs de ne pas en avoir l’air.
Le bicylindre en ligne de 649 cm3 à refroidissement liquide n’a que peu changé, sinon le peaufinage de l’injection et des réglages pour plus de souplesse et une meilleure courbe de puissance à bas et mi-régime. Ce qui semble être le nouveau mantra chez tous les manufacturiers dans ce segment, surtout ne pas effrayer la nouvelle clientèle avec une machine nerveuse. De toute façon, un roadster n’a pas à être nerveux, et les Ninjas ZX s’y spécialisent, alors à chacun ses forces.
Outre la nouvelle coiffure, le ER-6n s’est fait corriger quelques petits défauts, comme la vibration du bicylindre qui se voit maintenant atténuée par des liaisons souples (silent blocks), le guidon reçoit le même traitement, et même les repose-pieds se voient offrir une bonne grosse semelle de caoutchouc. On ne pourra plus mettre sur le dos de la Kawasaki nos TMS (troubles musculosquelettiques). Le cadre en étoile a été revu, comme le bras oscillant et la barre stabilisatrice, rendant le tout plus homogène. Même les soudures sont plus soignées, et un robot à la casse!
Les poignées de maintien passager laissent tomber le plastique pour l’alu., et le feu arrière est à diode. L’instrumentation donne dans la double personnalité, analogique pour le compteur de vitesse (voir grimper l’aiguille garde toujours son charme) et numérique pour le reste dont une montre et la jauge à essence.
À près de 200 kilos, elle n’est pas poids plume, mais avec le silencieux sous le moteur, abaissant le centre de gravité, la maniabilité s’en tire mieux. La hauteur de selle est dans la norme des 600 cm3 avec ses 785 mm, et c’est pourquoi j’ai l’impression de me répéter après avoir parlé de la Suzuki Gladius et de la Yamaha XJ6 Diversion, tellement leurs caractéristiques sont similaires.
Parce qu’avec des prix très proches, le choix devient plus une question de fidélité à une marque, un coup de cœur pour un style en particulier ou des atomes crochus avec une concession. Et c’est cette dernière donnée de l’équation que l’on néglige le plus souvent, mais une fois le contrat signé, c’est dans une relation que l’on s’engage, pas seulement avec une moto, mais avec tout ce qui la soutient. Parce que le plaisir qu’on en retire ne tient pas uniquement à la machine, et si ce maillon ne tient pas…
Harley- Davidson rendait officiel en début de semaine la disponibilité de son XR1200 pour tous ses marchés.,
Après l’Europe le printemps dernier qui accueillait avec sympathie la descendance du XR750, c’est l’Amérique maintenant qui pourra oublier sa rancœur d’avoir vu H-D servir le vieux continent en premier, et mettre enfin à l’épreuve de ses grands espaces cette nouveauté.
Propulsé par le V-Twin Evolution de 1200 cm3 et délivrant 95 chevaux, chaussés de Dunlop Qualifier D209 et comptant sur des suspensions Showa et des freins Nissin (je crois bien avoir nommé tout le monde), le nouveau Harley a su s’offrir du beau linge, bien que certains trouvent que ça lui tombe mal sur les épaules.
Certes, le XR-750 avait une grâce que le XR-1200 ne pouvait même pas espérer toucher, et on peut trouver l’hommage maladroit, mais l’exercice est tout de même convaincant et, si succès, pourrait sans doute ouvrir la voie vers d’autres avenues pour H-D. Parfois, les périodes de crises et d’incertitudes obligent à une certaine prise de risques. L’imagination au pouvoir, c’est maintenant, et si cela pouvait arriver chez Harley-Davidson, ce serait plus que bienvenu.
Ce XR-1200 montre la voie, espérons qu’à Milwaukee, on n’hésitera pas trop avant de la suivre.
Il est toujours amusant de comparer les disparités régionales. Par exemple, une moto d’entrée de gamme en Amérique du Nord ressemble plus à un Sportster de 1200 cm3 qu’à une Kawasaki Ninja 250R. La courbe d’apprentissage n’est évidemment pas la même, mais avec toutes nos lignes droites, on a le temps de se sentir à en confiance sur la moto avant de négocier la première courbe.
Blague à part, il est quand même possible de se sentir un peu moins bousculé et intimidé, tout en ayant une moto performante qui ne fait pas de compromis sur le style.
Yamaha propose donc pour 2009 une solution à ce dilemme avec la XJ6 Diversion. Reprenant certaines bonnes idée de la FZ6 dont un 4 cylindres en ligne de 600 cm3 et une allure ne rebutant ni les novices ni les vieux loups cherchant une monture sans tracas, la XJ6 mise sur une selle pas trop haute (785mm), une ligne svelte pour se faufiler sans accrocher, une protection adéquate contre les éléments et l’échappement sous le moteur, à la Buell, pour un centre de gravité bas et une meilleure maniabilité.
D’une élégance classique, mais adoptant tout de même un caractère sportif, cette nouvelle Yamaha travaille fort en milieu de terrain pour plaire au plus grand nombre. Doté d’un nouveau 4 cylindres de 600 cm3 pour 78 chevaux, refroidissement liquide et boîte 6 rapports, ce groupe propulseur a semble-t-il un comportement plus civilisé à bas et mi-régime, ou, pour donner dans la métaphore, moins cheval fou au petit trot.
Nouveau cadre en «diamant», suspension arrière à bras oscillant de type monocross, fourche télescopique de 41mm, ABS en option, jantes en aluminium, guidon ajustable pour les dos fragiles, place passager pas trop minimaliste et un poids presque plume pour un 4 cylindres à 211 kg, plus un prix compétitif, tout concours pour faire de nouvelle Yamaha un succès.
Parce que, une bonne moto pas compliquée qui démarre sans rechigner le matin, à belle allure et qui ne dort pas au gaz, parfois, c’est tout ce que l’on peut souhaiter.
Depuis près de 45 ans. Pirelli dispose de ce formidable véhicule publicitaire qu’est son calendrier annuel. Mais depuis quelques années, web et téléréalité obligent, le produit fini semble parfois ne servir que de prétexte pour toute une kyrielle de produits dérivés (quoi, vous n’avez pas encore le t-shirt?). Désormais, on ne peut pas seulement le voir, on doit aussi le savoir, rendant l’entreprise documentaire tout autant désirable, sinon plus.
Ce regard des coulisses est devenu un incontournable, une caution servant à mettre en évidence la démesure, le dur labeur et le sérieux de l’affaire. Regardez tout ce que l’on doit subir pour vous amuser et vous faire rêver, cela vaut bien vos euros et vos dollars.
Le mythe ne s’invente plus à partir de la finalité de l’œuvre, on nous l’impose à grand renfort de formules prédigérées, abondamment sucrées et bien emballées. On nous prend par la main, regarde petit, c’est le chemin à suivre, et ne va pas t’imaginer d’autres choses, je ne suis pas payé pour ces autres choses. Le vieil adage voulant que de donner un poisson, c’est nourrir pour un jour, mais montrer à pêcher, c’est nourrir pour la vie, ne tient plus. Aujourd’hui, son poisson, on le paye, et cher, et pour qui veux apprendre, ce sera encore plus cher, et ce n’est pas certain que ce soit possible dans votre région, écrivez à votre député.
Alors, maintenant que j’ai bien gâché tout le plaisir que vous auriez pu y prendre, voici le «making of» du Pirelli 2009 de Peter Beard.
"Salut à tous, Je suis ravi d’intervenir régulièrement sur le blog moto que ce soit pour des essais moto, des commentaires sur des grands prix ou des questions d’actus moto en général. Bonne route et à très bientôt sur le blog moto".
Philippe Monneret
Ce champion de moto qui met son expérience, son dynamisme et sa renommée au service de la moto depuis des années fait son entrée sur le blogmoto.
Chez les Monneret, la moto c’est une histoire de famille ! Après Georges Monneret, l’homme aux 499 victoires, Philippe Monneret, a suivi les traces de son père en devenant vice champion du monde et vainqueur des 24hrs du Mans moto, consultant moto pour TF1 et Eurosport, conseiller moto pour Axa et vice président du Club 14 et consultant moto sur le circuit Paul Ricard HTTT. Aujourd’hui avec ses écoles de conduite et ses activités médiatiques, Philippe Monneret véhicule une image positive du deux roues à l’image de sa personnalité bien à lui. Désormais, ce spécialiste de la moto interviendra régulièrement sur le blogmoto en fonction de l’actualité pour le plus grand plaisir de tous les passionnés du deux roues.