Un trio de tête inattendu vient clore le Supermotard des quatorzième X games. Le pilote Troy Lee Designs, Jeff Ward, que l’on voit dans l’image qui suit lors de sa victoire au championnat des Etats-Unis en 2006 à Long beach, Californie; en a remontré aux petits jeunes de sa discipline hier, dont beaucoup pourraient être ses enfants, vu leur âge. Dans un remix de cette course californienne, Mark Burkart, également pole sitter il y a deux ans à Long Beach, n’a pas pu tirer parti de sa position de pointe. Et a vu son vieil opposant là encore l’emporter, et ravir les X Games en SM, comme en… 2006. Le poleman et pilote officiel Yamaha a en effet chuté dans le tout premier virage de l’épreuve, déveine qui le poursuivra quelques minutes après.
Ce sont les repêchés Robbie Horton et Brandon Currie qui décrochent l’argent et le bronze aux côtés de Ward vainqueur à 46 ans (!). Comme le précise sa page Wikipedia, ce dernier, à l’aise sur deux comme sur quatre roues, est apparu avec Steve McQueen en cross dans le mythique On any given Sunday.
Le Français Sylvain Bidart, deuxième au départ, a ramené sa Husqvarna à une très honorable 6ème place, lui qui est à l’heure actuelle premier du championnat de France Supermotard, et ce, en sachant notamment éviter la chute collective qui a piégé – entre autres – Burkart.
Dans la vidéo suivante Jeff Ward participe au Guidon d’Or 2006, remportant sa demi-finale (repêchage), seule vidéo que j’ai trouvée de lui en Français.
La moto électrique, c’est l’avenir. Quel avenir, ça personne ne pourrait vraiment le dire, mais ça n’empêche aucunement les nouveaux produits d’apparaître régulièrement. Lesquels survivront à ces premiers balbutiements, autre belle question, à laquelle Neil Saiki, ancien ingénieur de la NASA et maintenant de Zero Motorcycle pense connaître la réponse. Le Zero X est une moto hors route électrique, et elle est déjà offerte à partir du site web de la compagnie.
Grâce à la disponibilité instantanée de tout le couple qu’offre le moteur électrique, l’idée d’un moto-cross léger n’est pas bête du tout. Et le Zero X ne pesant pas plus de 65 kg, soit un peu moins de 30 kg qu’une Kawasaki KX250 avec laquelle on pourrait la comparer, l’avantage est indéniable. C’est plutôt l’adaptation à la conduite qui risque d’être intéressante. Sans embrayage, une seule vitesse et aucune commande au pied. On accélère au guidon comme toute moto, mais on freine aussi au guidon, devant comme derrière, comme sur un vélo. En fait, le Zero X est un peu comme un BMX avec des mollets d’acier, carburant au lithium-ion.
D’ailleurs, avec les véhicules uniquement électriques, on en revient toujours à ce problème de l’autonomie des batteries. Le Zero X est bon pour 65 km avec une charge complète et dans les meilleures conditions. La durée de vie de la batterie, qui à elle seule vaut 3000 $ (2000 euros) est d’environ 35,000 km pour 600 charges, soit plus ou moins 2 ans selon l’utilisation qu’on fait de la moto. Une Supermoto devrait bientôt voir le jour, avec une plus grande autonomie et une vitesse de pointe un petit peu au dessus des 100 km/h.
On est toujours partant pour un véhicule léger, maniable et agréable en ville, ne serait-ce que pour se rendre à l’école ou au boulot. Et le Zero X, comme on l’espère sa nombreuse descendance, est un pas dans la bonne direction. Ne reste plus, pour eux comme pour tous les autres dans ce marché, à offrir des piles performantes et économiques.
Qu’importe le temps de l’année, le motard aura toujours à affronter le trafic. Quand la ville est déserte, comme en ce moment pour les vacances, ce sont les grands axes routiers qui sont pris d’assaut. Impossible d’y échapper, les périls de la route nous guettent. Mieux vaut donc être prêts à toutes éventualités, tête légère s’abstenir.
Les scientifiques s’y cassent les dents, mais il suffit de mettre ses fesses sur une moto et de prendre la route, qu’instantanément, nous devenions invisibles pour les autres usagers de la route. C’est magique, mais diablement dangereux, c’est pourquoi, non seulement devons-nous savoir où nous allons, mais prévoir ce que les autres feront, parfois, avant même qu’ils le sachent eux-mêmes.
Certaines règles de bases s’appliquent, comme porter une attention spéciale aux véhicules roulant plus lentement que les autres, car ils sont plus susceptibles de changer de direction, avec ou sans avertissement. Les espaces qui se libèrent attirent la convoitise, s’assurer avant de s’y engager d’être le seul visant l’endroit. Les camionnettes avec espace de chargement découvert sont peut-être moins répandues en Europe, mais il est toujours sage de ne pas suivre de trop près un véhicule risquant de laisser tomber différents objets sur la chaussée. Plus gros est le véhicule, plus il est difficile pour son conducteur de bien percevoir l’environnement où il se trouve. L’Invisibilité du motard peut devenir ici bien réelle, et il est préférable de réagir comme s’ils ne nous voyaient pas. Une attention particulière aux bus et taxis en ville, les passagers en sortant ne sont pas toujours très attentifs à leur environnement.
Et on l’oublie trop souvent, vérifiez régulièrement la pression des pneus de la moto, ça peut faire toute la différence lors d’un freinage d’urgence. Parlant de freinages, prendre l’habitude d’utiliser les DEUX freins, en toutes circonstances. Je sais, on devient rapidement paresseux et on n’aime pas avoir le pied droit constamment au vent, mais c’est comme le reste, ce qu’on utilise pas s’atrophie. Pour les courbes, on freine avant, maintiens sa vitesse dedans et accélère à la sortie. S’ils le font en course, c’est qu’il n’y a pas meilleure méthode. Parlant de courses, les pilotes regardent toujours où ils veulent aller, pas où ils vont. C’est donc la même chose pour le motard, qu’il soit en scooter ou en R1. Rien de tel que de fixer un obstacle pour aller droit dessus.
Les intersections sont un autre endroit problématique, et les arrêts obligatoires souvent qu’une simple figure de style pour certains conducteurs distraits, prudence donc. Surveillez également les conducteurs venant en sens inverse à l’approche d’une intersection. S’ils regardent droit devant eux, il y a de bonnes chances qu’ils passent leur chemin, mais si le regard et la tête sont tournés vers la gauche, il est tout aussi possible que le véhicule suive la direction du regard, tout ça sans jamais avoir pris conscience de la présence du motard.
Évidemment, si l’attitude des automobilistes était un peu plus courtois et respectueux, pas seulement des motards, mais de tout ce qui roule sur la voie publique, et si je dis automobiliste, c’est parce qu’ils sont la majorité et pour alléger le texte, mais ça englobe toutes personnes ayant le contrôle d’un véhicule.
Et parce que c’est la jungle qu’on affronte à chaque sortie, pas étonnant que l’on soit casqué, ganté, botté et paddé (cette dernière pour les québécois).
Le cinéma de Quentin Tarantino continu de faire des petits. Après la vague que ses deux premiers films, en tant que réalisateur et terminé, je précise pour les puristes, Reservoir Dogs et Pulp Fiction, génèrent encore avec des titres comme «Lock, Stock and two smoking barrels» ou «Smokin’ Aces», puis la vague Kill Bill, c’est maintenant le tour des anciennes séries B, remisent à la mode par le projet Grindhouse.
Déjà, produisant «Hell Ride», il amène lui-même de l’eau au moulin. Et voici qu’arrive ce «Bitch Slap», hommage post-moderne, ce sont eux qui le disent, a entre autres Russ Meyer et son «Faster, Pussycat! Kill! Kill!».
L’histoire ou plutôt la prémisse, en est une de vengeance pour trois mauvaises filles, une effeuilleuse, une tueuse sous influence et une femme de pouvoir. Et visiblement, elles ne semblent pas prêtes à faire preuve de patience pour arriver à leur fin.
Film de pur divertissement, premier d’une trilogie si succès et réalisé par Rick Jacobson, la sortie nord-américaine est prévue pour la fin de l’année, mais toujours pas de date pour l’Europe.
Et la moto dans tout ça, un accessoire comme les autres. La fibre de carbone ne peut rivaliser avec la silicone. Et qui sera le premier à identifier l’engin?
Les vedettes en sont folles, mais bien peu se montre à son bras. Une exception, Jay Leno qui s’est vu remettre une D16RR des mains du patron de Ducati pour l’Amérique du Nord, Michael Lock.
Jay Leno est cet humoriste et animateur de télé surtout connu comme le successeur de Johnny Carson à la barre du «The Tonight Show». Mais les amateurs de 2 et 4 roues le connaissent surtout comme le passionné de belles mécaniques, neuves et anciennes.
Son site internet «Jay Leno Garage» est plus visité que celui de son émission de fin de soirée. En 2001, il vendait aux enchères une Harley-Davidson autographiée par les invités de son Talk Show, pour venir en aide aux victimes des attentats du 11 septembre, atteignant la somme de 360,000 $ (230,000 €). Il répétait le geste en 2004 suite au Tsunami de l’Océan Indien récoltant 810,000 $ (515,000 €), et quelque temps plus tard, pour venir en aide aux sinistrés de l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans, la Harley-Davidson autographiée atteignait le 1,550,000 $ (1 million €).
Prenons la route avec Jay Leno, mieux que Tom Cruise, pas de secrets avec monsieur Leno.
Dans la catégorie du véhicule futuriste, aérodynamique et superbe dans son incarnation 3D, mais à l’impossible est tenu quant à ses chances de jamais rouler un jour, voici le Magic Tricycle de l’étudiant Iranien Seyyed Javad Ghaffarian. La nouveauté ici tient à sa transformation de la position horizontale trois roues, à la position verticale deux roues. Véhicule à deux places, les sièges pivotent avec le reste de la structure, et la troisième roue devenue inutile en configuration moto fait office de stabilisateur.
Aucune information n’a transpiré sur la motorisation, mais on ne s’arrêtera pas à un si trivial détail, l’important est le rêve.
Parlant de rêve, on annonçait la mise en chantier d’une suite au film Tron, dont les motos de lumières, avec un peu d’imagination, pourraient avoir un air de parenté avec ce Magic Tricycle. La bande-annonce, pas encore disponible sauf dans cette version ci-dessous, a été vu au Comic-con cette semaine.
En supplément, cette vidéo du chanteur québécois Pierre Lapointe et l’hommage au film original.
Le rassemblement de Sturgis est, avec celui de Daytona, l’un des plus courus par les motards nord-américains. Se tenant depuis 1938 la première semaine du mois d’août, il en sera cette année à sa 68e édition, ayant dû interrompre les festivités lors de la Seconde Guerre mondiale pendant deux ans à cause du rationnement en essence. Le spectacle est partout, mais il est surtout dans la rue avec ces milliers de visiteurs en motos qui envahissent la ville.
Au chapitre des activités cette année, tous les goûts seront servis avec, pour les plus patriotes, la visite du candidat républicain à la présidence John McCain qui inaugurera les festivités commémoratives pour les vétérans. Pour les autres, reste les différents concours, tous plus divertissants les uns que les autres, comme celui des faux orgasmes, les «Burn Out» en moto bien sûr, un truc avec des cornichons dont la nature m’échappe, et plusieurs concours de beautés, motos et dames. Ils ne le font pas pour les hommes, mais à voir les images des années précédentes, on comprend vite qu’en effet, ce serait peine perdue.
Indian, renaissant de ses cendres, fera une première sortie publique à Sturgis avec ses 4 modèles (on vous parlait d’Indian ici). Autre icône culturelle faisant acte de présence sera le Ace Cafe de Londres, l’endroit mythique qui vu naître le Café Racer (on vous en parlait aussi par là).
Toujours sur le plan culturel, surprenant non, sera la venue du photographe canadien Edward Burtynsky, qui fera un portrait de groupe des milliers de motards réunis sur la rue principale.
Pour les allergiques à la culture, des kiosques de tir à la mitrailleuse seront aussi accessibles, comme la bouffe à volonté, les spectacles partout, des randonnées pour de bonnes causes ou vers les curiosités, et même des compétitions de moto, étonnant.
Pour plusieurs, ces rassemblements sont de nature presque mystique, et le pèlerinage annuel, sacré. À chacun son opium.
Ce film réalisé et interprété par Larry Bishop, mais produit par Quentin Tarantino, et projeté en première à Sundance l’hiver dernier, on vous en faisait écho ici, voit apparaître enfin sa bande-annonce. Ce qui n’est pas trop tôt, le film prend l’affiche le 8 août en Amérique du Nord.
Gras, sale, bête et méchant, c’est l’impression qui s’impose après le visionnement de ces quelques minutes du film. Langage abusif, violence gratuite, nudité gratuite, seul le billet de cinéma ne sera pas gratuit.
Il ne semble pas y avoir encore de date ferme pour la sortie du film en Europe, les distributeurs attendant sans doute de voir l’accueil qui lui sera réservé en Amérique.
Après les Rockers et leurs Café Racers, il était normal d’en venir à cet autre groupe qui partagea l’imaginaire collectif britannique du début des années 60. Les Mods furent, pendant les brèves années où le mouvement occupera le devant de la scène, de 1958 à 1965 environs, la toute première génération de l’après-guerre qui exprimera avec panache les aspirations et exaspérations d’une jeunesse enfin libre du carcan social.
Issus de la classe ouvrière et de sa petite bourgeoisie, les Mods avaient leur triumvirat de prédilection, soit la mode, la musique et les amphétamines, pour passer à travers le week-end. Comme pour les Rockers qui passaient d’un café à l’autre en moto, les Mods eurent rapidement besoin d’un moyen de locomotion, pour passer d’une boîte de nuit à l’autre et pour courir les boutiques de disques et de vêtements. Le scooter s’avéra donc la machine de choix, y retrouvant dans ses lignes sobres et élégantes, l’allure moderne si prisée, sans parler de son pedigree italien.
Développé par l’ingénieur Corradino D’Ascanio, le scooter tel qu’il est devenu chez Piaggo, fut d’abord pensé pour le Lambretta, mais un désaccord sur la nature du cadre qu’Innocenti voulait en tube d’acier pour utiliser les excédents de ses autres activités, verra les idées D’Ascanio profiter à la Vespa. Trouvant les motos conventionnelles inconfortables, salissantes et difficiles à entretenir, D’Ascanio développera des solutions pour venir à bout de ces irritants. Pour éliminer la chaîne, il installera le moteur directement sur la roue arrière, les changements de vitesse directement au guidon, et la position de conduite se verra démocratisée pour permettre à quiconque, même les filles en jupes, d’enfourcher l’engin sans compromettre sa dignité en créant un vide entre le tablier avant et le siège.
Les Mods adopteront donc le scooter, avec une prédilection pour le Lambretta. Plus qu’un véhicule, il sera un accessoire de mode au même titre que leurs vêtements. Surtout reconnu pour l’abondance de rétroviseurs et de phares, la légende veut que ce soit à la suite de l’adoption d’une nouvelle réglementation obligeant toutes motos à avoir au moins un rétroviseur. Il me plaît de croire que c’est le «au moins un» qui déclencha cette débauche visuelle, un sain réflexe ironique envers l’autorité prise à défaut sur son revers. Cette jeunesse tout à coup voyante et parfois bruyante prenant la rue était une curiosité à cette époque, et les médias avides de nouveautés y verront un beau sujet de scandale. La rivalité entre bandes et groupes rivaux, bien que monnaie courante, semble plutôt banale par nos standards actuels. Et les accrochages entre Rockers et Mods décrits à grand renfort d’onomatopées par les commentateurs étaient exagérés. N’empêche, ce n’était pas l’amour fou entre les deux groupes aux aspirations opposées. Et les épithètes utilisées de part et d’autre pour se désigner sont tellement savoureuses, qu’il faut conserver l’anglais pour en apprécier toute la juteuse acidité. Pour les Rockers, les Mods n’étaient que des «effeminate nancies», «cissified», «stuckup», «dressed up», «weedy». Et pour les Mods le groupe d’en face n’était que «greasy», «scruffy», «uncouth», «out of date louts», «layabouts».
Mais si les Rockers ont inventé un type de machine inédit, le café Racer, l’influence des Mods sur les deux roues sera plus discrète, si je peux me permettre. Seuls les amoureux du style Mod’s se permettent aujourd’hui de faire de leurs scooters d’époques, un arbre de Noël. Cela tient plus de la citation que de l’innovation. C’est plutôt musicalement que leur influence sera marquante, influence encore palpable aujourd’hui avec l’émergence des Amy Whinehouse, Adele, Duffy et The Last Shadow Puppets. Au cinéma, on ne peut passer à côté du Quadrophenia des Who, des deux films de Francis Ford Coppola adapté des romans de S. E. Hinton, «Outsiders» et «Rumble Fish», et «Absolute Beginners», autre adaptation à l’écran d’un roman, celui de Colin MacInnes.
A la remorque de Jacques, poursuivons avec les pays d’extrême-orient. La position de conduite, vous devez l’apprécier pas trop sur les poignets sinon vous n’auriez pas acheté un roadster, ou un cruiser. Ou, au contraire, le basculement vers l’avant, le corps en plongée vers le guidon ne vous dérange guère, et c’est comme cela que vous concevez le vrai pilotage. Pour autant les longues escapades ou même les trajets "tape-cul" quotidiens peuvent se révéler vite fatigants. C’est personnellement ce que j’aime (quand même). Eh bien voici plus cool et insouciant que le caisseux qui roule avec son bras à la portière. Et je ne vous parle même pas du trafic ambiant, qui voit des voitures se faire des queues de poisson à l’envi, et changer de file sans se soucier de le signaler aux autres conducteurs. Re-la-x, on vous dit.
Ce low rider tokyoïte n’est pas mal non plus, mais lui met les mains sur le guidon. Photographié par le membre Tokyo Scooter Stuff chez Flickr.