Moto Journal a mis en ligne il y a quelques jours sur Dailymotion un court reportage sur les policiers de la section motocycliste d’escorte de la CRS 1 s’entraînant à tirer sur des cibles au guidon de leur FJR 1300, et en binôme (j’ose même plus parler de duo classique pilote-simple passager) sur diverses motos. Vous allez voir que même s’ils roulent trop à un train de sénateur, je trouve, on est loin, très loin, des mauvais souvenirs laissés par les voltigeurs motocyclistes, de sinistre réputation pour certains. Je vous conseille également de lire le commentaire du magazine accompagnant la vidéo, sur le site.
Le titre de l’article est juste un petit clin d’œil à Magritte, et à son célébrissime tableau "Ceci n’est pas une pipe". Ce n’est pas une brique car c’est en fait, contre toute attente, une moto. Qui n’a pas besoin de béquille puisqu’elle repose sur son carénage, que son concepteur appelle fort justement "les lames". Pour se lever, sa partie-cycle doit certainement abriter des suspensions pneumatiques, un peu comme les scooters japonais modés. Pour être dans l’air du temps, elle sirote du carburant alternatif. C’est certes très original comme idée, mais contrairement au Deus, on espère juste que ce cauchemar éveillé, aux allures de parpaing ou de proue de cuirassé, gardera sa dénomination de "projet". Définitivement.
La mode des turbines à gaz sur les deux roues revient périodiquement faire son tour dans l’actualité, comme la saison des ouragans dans le Midwest américain, avec beaucoup de bruit et de fureur.
Peu pratique pour tout ce qui roule en raison des variations importantes et rapides de poussées avec, à la clé, un faible rendement, environ 25% de l’énergie consommée, selon le modèle et la qualité de fabrication, la turbine se révèle plutôt inadaptée pour faire face aux embouteillages urbains.
Par contre, elle donne tout un spectacle, et se retrouve donc tout naturellement sur les pistes d’accélérations.
Cela vaut pour la turbine utilisée telle quelle, mais un constructeur américain a harnaché une turbine d’hélico sur un châssis de moto sport. Et si les départs n’ont pas la foudroyante accélération d’une Hayabusa, un coup parti, ça va vite, très vite. Voir la vidéo ci-dessous.
Les modélistes avertis utilisent depuis longtemps la turbine pour propulser leurs maquettes d’avion à réaction, et rien n’empêche les plus aventureux d’en installer un sur leur vélo pour épater la galerie.
Les bricoleurs voudront fabriquer leur propre engin, et comme pour à peu près tout maintenant, le mode d’emploi se trouve aisément sur internet. Deux suggestions parmi plusieurs, une en anglais et l’autre en français.
Voici une vidéo de crash-tests*, à notre avis très instructive et surtout beaucoup plus efficace que n’importe quelle campagne de prévention. Elle montre des chocs arrières, latéraux ou frontaux (oblique), opposant un quad et une voiture de type SUV, une moto sportive face à une automobile de type Mercedes classe A, et enfin, pour terminer, un trail routier avec passager contre une camionnette. Pour voir (mais qui en doutait ?) que les crash test dummies (les mannequins, pas l’excellent groupe canadien) utilisés "souffrent" beaucoup. Il suffit de peu d’empathie pour s’imaginer à leur place.
*apparemment réalisé par Dekra, qui s’occupe de contrôle technique automobile, et on l’espère pas avant longtemps de contrôle technique moto obligatoire.
Le contraste est tellement fort qu’il se passerait presque de commentaires l’explicitant. Essayons quand même, plus par respect pour nos lecteurs que pour la forme, de résumer ces spots publicitaires, promouvant l’image de deux motos pas si dissemblables que cela. D’un côté, une (Super)Sport-GT, la célèbre Kawasaki ZX12-R* que les pubeux inscrivent dans un rapport de force astucieux et très provocateur – voire humiliant – avec une voiture, dont la silhouette évoque étrangement celle d’une Porsche 911. De l’autre, un long spot qui respire le plaisir de conduire et le voyage partagé à deux, sur une routière, la BMW R1200RT, au travers des paysages norvégiens.
Un film publicitaire qui réussit le tour de force de faire oublier l’asphalte.
*"remplacée" depuis 2006 au catalogue par la ZZR 1400, et ZX-14.
Bicylindre à plat mais formes rebondies… Vous connaissez peut-être Sport – avec un S horizontal – le magazine gratuit (et plutôt bien documenté et écrit) distribué stratégiquement les vendredis dans les grandes villes et qui essaie de tailler des croupières au glorieux Equipe Mag, vendu le lendemain. Voici une video de séance photo, uploadée il y a quinze jours sur leur site, où une jolie brune callipyge se prélasse sur une belle sportive* R 1200 S, il faut dire que le mannequin a de la place avec son empattement de locomotive et son rayon de braquage de diplodocus.
Certains des lecteurs québécois du Blog Moto saisiront sans doute l’allusion du titre faisant référence à une publicité datant d’un autre siècle. Pour tous les autres en Europe et ailleurs, sachez qu’elle moquait le penchant de Jean-Paul Belmondo pour les acrobaties, alors qu’il venait de jouer dans le film «Hold-up» réalisé à Montréal par Alexandre Arcady, et que le tournage avait eu une importante couverture médiatique.
Belmondo étant plus hélico que moto, redescendons sur terre un instant pour rejoindre Éric St-Onge et Annie Brisson de Freestyle Frenzie. Le hasard m’ayant mis sur leur chemin, j’ai donc saisi l’occasion pour prendre quelques images de cette séance de dépoussiérages.
Avec des noms comme (pardonnez d’avance les anglicismes) «Stand-up», «Can Can», «High Chair», «Frog» et «No-Hander», uniquement pour des variantes du «Wheelie», le nombre de figures que compose un spectacle remplit rapidement le manuel du parfait équilibriste. Et atteindre cet équilibre demande du temps, de la patience et de remettre sur le métier et sur la table tout ce que l’on sait.
Réalisé en 2004 par un étudiant finlandais ce concept futuriste mélange les genres en adoptant deux moteurs électriques de 85 cv dans ses roues avant en plus d’un traditionnel moteur bicylindre de 550 cm3 pour la propulsion…
Son inventeur voulait créer une machine unique offrant un haut niveau émotionnel. Pari réussi rien qu’en voyant des photos en 3D…
"Assis comme dans une Formule 1 dans une machine qui penche comme une moto dans les virages, le corps à moitié découvert pour ressentir la vitesse"…
Avec un poids de moins de 300 kg pour une puissance totale de 260 cv, les performances auraient pu valoir le détour…
Retrouvez plus d’infos et de photos grand format de ce concept sur le site naulapaa.com
Colin Edwards a signé le meilleur temps des qualifications pour le Grand Prix de Chine qui aura lieu demain. Il devance Valentino Rossi, Casey Stoner, Jorge Lorenzo, blessé hier lors des essais libres (cf vidéo) et Dani Pedrosa…
En 250 cm3 les qualifications ont été marqué par une chute quasiment similaire à celle de Lorenzo hier et l’envol de Yuki Takahashi au dessus de sa Honda.
Colin Edwards a déclaré à l’issue des qualifications: "J’ai fait deux tours très similaires et j’ai pensé sur le dernier qu’il y avait encore un peu de temps à gagner, alors j’ai fermé les yeux après le premier virage et me suis dit: "On verra bien ce qui va se passer"".
A noter la performance de Jorge Lorenzo, 4ème temps, qui roulera demain avec une cheville cassée et qui a encore attiré l’attention sur lui en inventant une nouvelle figure…
Dans une interview au magazine Autosport, l’Allemand a répondu aux questions sur la forme actuelle de Ferrari avec laquelle il a décroché cinq couronnes et à la controverse née de la divulgation de la vidéo sulfureuse de Max Mosley- sujets qui nous regardent peu sur ce blog il faut bien l’avouer. Il a également fait part de son attitude face à une possible wild card en MotoGP et répondu aux critiques (notamment de l’ancien team manager de la Scuderia, Jean Todt) sur son engagement actuel sur KTM Superduke ou sur Triumph comme gentleman cascadeur, ou en tant que pilote essayeur pour Ducati.
Ainsi, il s’est voulu poli mais ferme face aux reproches du Français, déclarant être heureux d’avoir des amis capables de le critiquer, mais affirmant être assez vieux pour savoir ce qu’il souhaitait faire et ne pas faire, et renvoyant son implication en compétition moto à sa passion pour la course.
Concernant une invitation en MotoGP qui lui serait adressée (on a beaucoup parlé dernièrement d’écuries – privées – qui seraient heureuses de compléter leur line-up avec Schumi) il dit ne pas être intéressé, qu’il est seulement là pour le plaisir, et que ce serait jeter le discrédit sur les autres concurrents que de s’aligner dans cette catégorie (et priver d’une place et d’un rêve, un jeune pilote compétent, serait-on tenté d’ajouter).
Voici Michael Schumacher, sans fard et sans frime, il y a un mois sur le circuit de la Bresse, pour Motors TV.