Catégorie : Vidéos

  • Stunt Junkies, une petite mise en bouche pour débuter.

    C’est d’une très bonne émission de la chaîne américaine Discovery Channel dont nous souhaitons vous entretenir maintenant. Développée sur deux saisons et 43 épisodes, elle consistait à réunir des sportifs de différents horizons qui réglaient des cascades spectaculaires, parfois sur deux roues. Mais le spectacle et l’aventure était aussi dans le format du show, puisque son premier présentateur Jeb Corliss officia seulement pendant les 13 premiers rendez-vous. Il fut arrêté après s’être élancé en BASE Jump du pont d’observation de l’Empire State Building à l’été 2006, puis licencié par Discovery. Pour ceux que cela intéresse Jeb Corliss est aussi l’auteur d’une des plus célèbres vidéos de la discipline intitulée "A Year In The Life", où il déployait son parachute à partir de gratte-ciels et falaises. Une vidéo que vous pouvez (re)voir à la toute fin de cet article. Avec Ryan Capes et Peter Gambs au guidon, d’autres sauts en BASE Jump furent aussi exécutés dans Stunt Junkies à partir d’une moto; ainsi que d’autres envolées, toujours à l’aide d’un cross, au-dessus d’un hélico. Mais ça c’est pour la prochaine fois. On commencera avec ce "bike transfer", un saut de rampe avec un skater qui essaie de devenir un sac de sable, plutôt sympa. En plus de ces deux vidéos, vous avez droit à une prime avec cette petite piqûre de rappel. Bah quoi, c’est juste une petite piqûre. C’est rien une piqûre pour des personnes qui aiment le stunt…

  • Sons of Anarchy, une tragédie shakespearienne* sur roues.

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    Voici une excellente série arrivée à la fin de sa première saison, que j’ai découverte comme tant d’autres grâce au blog Le Monde des Séries du quotidien éponyme. Un journal dont nous parlions il y a quelque jours au sujet du papier qu’ils ont sorti sur les pilotes motos du Dakar. Ne vous y trompez pas, il ne s’agit pas d’une série sur le monde des bikers. Elle est beaucoup plus fine que tout cela, même si certains poncifs et clichés du genre sont réunis. Les personnages principaux en sont Ron Perlman (le Hellboy, et le moine pas si fou qui périt, en chantant, sur le bûcher du Nom de la Rose) qui joue un chef de club de motards, une figure patriarcale s’accrochant à ses prérogatives. Sa femme, une force de la nature, et son fils dont la fidélité au gang et l’ambition seront grandement mises à l’épreuve. Même si l’on peut se demander si la ville fictive de Charming, ainsi que le Charming PD (Police Department) et le SAMCRO (Sons of Anarchy Motorcycle Club Redwood Original) ne tiennent pas des rôle centraux**, indépendamment de leurs membres. Le second fermant les yeux sur les activités illicites, le trafic d’armes surtout, du troisième, à condition qu’il ne sème pas le chaos dans cette ville californienne, où les hommes de loi patrouillent et enquêtent. Jusqu’à ce que finisse par exister une complicité entre motards et policiers, même en affaires.

    Les choses se compliquent avec l’arrivée d’un troisième larron en la personne d’un agent de l’ATF (Alcohol Tobacco, Firearms), une agence gouvernementale. Fans de séries US, cette vision engagée, froide et cynique – et déformée, on espère ! – des rapports entre police et administrés ne vous surprendra pas quand vous apprendrez que son producteur exécutif n’est autre que Kurt Sutter.

    Un prodo qui avait sévi avec The Shield, série qui arrive bientôt à son terme d’ailleurs. Au delà de la réussite de Sons Of Anarchy, tant subjective (mon avis perso) qu’objective (ses audiences sur la chaîne FX), le succès du site qui y est consacré n’est pas négligeable. Ses créateurs ont su développer en ligne une véritable communauté, ainsi qu’un commerce avec l’inévitable merchandising.

    *pour une comparaison, voulue par les scénaristes, de la série avec Hamlet de William Shakespeare voir le dernière paragraphe de Story sur Wikipedia, en Anglais.

    **sans parler de la bande son qui vaut le détour à elle seule.

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  • Steve McQueen, la vie de l’homme à l’écran

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    Le voilà enfin, ce film sur Steve McQueen. Les producteurs Christine Peters et Michael Cerenzie viennent d’acquérir les droits de la biographie «Steve McQueen: Portrait of an American Rebel» écrite par Marshall Terrill.  Pour l’instant, il n’y a pas grand-chose de plus, sinon un studio possible, Paramount.
    Pas de scénariste encore, et encore moins de réalisateur, mais les rumeurs sur l’acteur qui l’incarnerait à l’écran filent déjà à 100 à l’heure. Daniel 007 Craig est pour l’instant en tête, mais si l’on se fit au bouquin, ça commence jeune pour terminer tard, avec l’épisode de son cancer. On verra, rajeunir et vieillir un acteur ne pose plus de problèmes maintenant, et Craig n’est pas étranger aux cascades et divers bolides lancés à toute vitesse.

    D’ailleurs, l’emphase devrait être mise sur son côté rebelle, voiture de courses, motos, femmes, surtout sa relation avec Ali McGraw, et autres stimulants disons, plus artificiels.
    Pas de date donc, et espérer quelque chose avant 2011 serait utopique.
    Les femmes voulaient être avec lui, et les hommes voulaient être lui, sa vie fut un sacré film, restera à voir si les attentes seront récompensées.

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    Les deux vidéos sont des extraits de «On any sunday», un documentaire de Bruce Brown produit par Steve McQueen.

  • La Daytona 675, cru 2009, en portfolio et caméra embarquée.

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    Voici donc la dernière des 675, lointaine parente de la TT 600, un quatre pattes sans trop de personnalité, presque nippon par ses choix de motorisation, et descendante en ligne directe des Daytona 600. Une vraie pistarde exclusive. Pour preuve, comme on l’avait déjà fait remarquer, la position sur les poignets est extrêmement fatiguante à la longue dans le trafic. Une bête de course dont les performances ont été encore améliorées, puisque son régime maxi est passé de 13500 à 13900 tr/min, sa puissance revue à la hausse (125 à 128 chevaux), avec une vitesse de pointe de 255 km/h. Pour cela, elle a subi un régime: 162 Kg à sec. Soit trois kilos de moins que sa devancière. De quoi aller chercher la concurrence japonaise en supersport et ses Honda CBR 600 RR, Kawasaki ZX-6R, et Yamaha YZF R6. Avec la satisfaction que procure les trois cylindres pour une moto coupleuse déjà à mi-régime. Là où les quat’cyl’ de cette catégorie vous donnent l’impression d’être sur un élastique géant qui s’allonge… sans jamais se détendre. Frustrant. Notamment quand on tient à son papier rose. Question prix, la dernière Daytona est disponible à 10990 €, soit 400 de plus que le modèle précédent. On constate une jolie inflation par rapport à son aïeule, puisque la petite Dayto a pris 2000 € en trois ans, pour des modèles il est vrai beaucoup plus affûtés et qui ont su rencontrer leur public.

    Motorisation: 675 cm3, 4 temps, 3 cylindres en ligne, alésage 74 mm x course 52,5 mm, refroidi par eau, 2 ACT et 4 soup./cyl., injection électronique, 6 vitesses, démarreur électrique, transmission par chaîne. Puissance de 128 ch. (94,14 kW) à 12 600 tr/min, en full, couple 7,3 daN.m à 11 750 tr/min.
    Bridée à 106 ch (78 kW) à 12600 tr/min en France.

    Partie cycle: cadre aluminium périmétrique, fourche inversée diam. 43 mm entièrement réglable déb. 120 mm, mono-amortisseur AR entièrement réglable déb. 130 mm, freins AV 2 disques diam. 308 mm / étriers radiaux 4 pistons – AR disque diam. 220 mm / étrier 1 piston, pneus AV 120/70 x 17 – AR 180/55 x 17

    Dimensions et poids: 2 010 mm x 700 mm x 1 120 mm, empattement 1 395 mm, chasse 89,1 / angle 23,9°, hauteur de selle 825 mm, réservoir 17,4 litres, poids à sec 162 kg.

    Crédits: Photos Jason Critchell & Paul Barshon via compte Flickr membre MC24.no, vidéos Raptors & Rockets.

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  • Un peu de Marisa Miller pour (tenter de) se changer les idées.

    Voici pour essayer de divertir le chaland la séance photo du célèbre mannequin sur le power cruiser de Harley Davidson. Cela fait quelque temps que nous n’avions eu de sujet charme (ou si peu) sur le Blog Moto et cette vidéo fait bien évidemment écho à la campagne publicitaire du V-Rod Muscle d’octobre dernier, voir "La belle Californienne promeut la bête du Wisconsin". Un topic facile comme on ne s’était pas autorisé en à faire depuis le début de l’année. Parce qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien. Avec un petit rappel des specs de la bécane dans la suite, manière de maniérer. Pour les mensurations de la demoiselle, je ne suis pas goujat au point de les mettre en "comparo", comme on dit, et j’ai trop peur d’écorner l’image sérieuse qui sied à notre blog…

    – moteur Revolution 1 250 cm3 à refroidissement liquide

    – puissance (version libre) : 123 ch. à 8 000 tr/min

    – couple (version libre) : 11,5 daN.m à 6 500 tr/min

    – moteur peint à l’époxy Pewter avec carters polis

    – embrayage anti-dribble

    – freins Brembo avec ABS en série : double disque AV, simple disque AR

    – système d’échappement bilatéral finition chrome satin

    – roues avant et arrière en aluminium coulé à 5 rayons : 19" AV, 18" AR

    – pneu arrière de 240 mm

    – feu arrière et clignotants à LED

    – commandes au pied avancées

    – guidon à câblage interne coulé

    – cadre noir

    – hauteur de selle : 640 mm

    – coloris : Vivid Black, Brilliant Silver, Dark Blue Denim, Red Hot Sunglo

    Source pour les specs: motostation.

  • Images de l’année et nouvelle pratique des pourboires.

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    Réputé pour la qualité de ses clichés, notamment sur les digg-like qui le référencent souvent, le Boston Globe ouvre en trois chapitres sa rétrospective de l’année 2008. Dans les photos uploadées, parmi notre sujet de prédilection, l’on trouve un "tonneau (ou mur) de la mort" au Pakistan. La deuxième a pour protagoniste un célèbre pilote de MotoGP, Casey Stoner, qui délaissera le prestigieux chiffre 1 sur son carénage pour retrouver son précédent n°27 à la rentrée. En vue d’étoffer cette sélection un peu chiche, j’y ai rajouté un parc de motocyclettes lors d’un attentat en Inde (précédent Bombay), ainsi que l’équivalent des voltigeurs motocyclistes au Sri Lanka. Pour finir sur une note moins pessimiste, des scooters – il faut bien – qui sont surtout un prétexte pour profiter d’une belle illusion d’optique dans un arrondissement de Paris. A ce sujet si vous savez exactement où cela se trouve, je suis preneur. Concernant la toute première photo, voici une vidéo présentant une motarde qui collecte les pourboires un peu comme une strip-teaseuse; le déhanché en moins, la force centrifuge en plus. Suivie d’un scooteriste beaucoup moins chanceux.

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  • Maddison se fait un Triomphe

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    Dans ce qui semble être en voie de devenir un nouveau rendez-vous annuel, Robbie Maddison a encore sévit le 1er janvier dernier avec un de ses trucs de magicien dont il semble si friand.

    Cette fois-ci, l’Australien de 27 ans s’est payé l’Arc de Triomphe, celui de Las Vegas bien sûr, avec un saut de près de 30 mètres en hauteur. Bien que spectaculaire, le saut en lui-même peut être suffisamment encadré, avec même une simulation par ordinateur pour assurer tous les paramètres, mais c’est ce qu’il fait après le saut, la décision de refaire le chemin inverse qui est en phase avec l’endroit et la notion de spectacle.

    Quiconque s’est déjà retrouvé sur un tremplin de 3 mètres avec une piscine en dessous peut comprendre les affres qu’inspire tout plongeon, et dans ce cas-ci, la marge de manœuvre est beaucoup plus mince, car si l’envolée est facile, la réception est toujours plus problématique. Demandez-le à n’importe quel oisillon qui fait ses premiers vols!
    Trop court et la moto s’abîme sur le rebord de la rampe, trop long et la réception est brutale. La vraie performance fut ce saut dans le vide, moins théâtral, mais ô combien exaltant!

  • Rétrospective 2008

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    Chaque fin de saison amène son lot de souvenirs, et Le Blog Moto n’y échappe pas, alors allons-y pour notre coup d’œil dans le rétroviseur, car il est toujours sage de se rappeler d’où l’on vient pour mieux voir où l’on va.

    Et comme je sais déjà que cette rétro est pleine de trous, je compte sur vous pour le rapiéçage dans les commentaires.

    Puisque le Dakar va s’ébrouer dans quelques jours sur un nouveau continent, avec on l’espère toute la superbe dont il est capable, l’année 2008 fut moins glorieuse avec son annulation pour cause de menaces terroristes. Et si les plus acerbes critiques du raid se réjouissent de le voir quitter le continent africain, d’autres trouvent moins drôle cet exil au bout du monde argentin et chilien pour cause de pénétration médiatique diminuée. Reste à voir si le spectacle saura venir à bout de l’éloignement.

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    En courses toujours, mais sur circuits, Rossi retrouve une couronne et la bonne humeur des grandes années, mais c’est un certain Michael Schumacher qui aura retenu l’attention. Qu’importe les roues pourvu qu’elles tournent vite, le talent trouve toujours façon de s’exprimer, voir Rossi encore les fesses dans un baquet, mais jusqu’où son engagement se fera en 2 roues, seul lui le sait pour l’instant.
    Troy Bayliss décrochait un 3e titre en WSBK et se retirait du même souffle, mais cela met la table pour une saison 2009 intéressante, pour le moins, avec de nouvelles têtes comme Aprilia et BMW, mais surtout Ben Spies, l’Américain débarquant avec l’intention de gagner des courses, et pourquoi pas un titre aussi. Avec le ciel tombant sur la tête du Superbike américain, attendez-vous à plus de WSBK sur Le Blog Moto.

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    Honda a fêté les 50 ans de son Super Cub (C50) qui avec plus de 60 millions d’unités vendus depuis 1958, offre à Honda une de ses rares réjouissances de l’année.
    Un autre constructeur plutôt morose est Harley-Davidson qui voit son titre (en bourse bien sûr), ses chiffres de ventes et le nombre de ses employés en chute constante, mais qui conserve un sourire de circonstance avec un beau musée à sa gloire et le retour d’une vieille maîtresse, MV Agusta, à la maison.
    Plus réjouissant est le nouveau record de Robbie Maddison avec un saut de 98 mètres, il y a déjà un an jour pour jour presque. Evel Knievel pourrait être fier de ses petits-enfants, tout aussi casse-cou qu’il pouvait l’être. Les 100 mètres devraient tomber en 2009.

    2008, c’est la flambée du prix de l’essence, mais surtout l’émergence des motos électriques. C’est le nouveau Graal, même Honda s’y lance, c’est tout dire. Mais il ne faut pas croire que demain, tout sera électrique, comme pour le reste, beaucoup d’appelés, peu d’élus, attendre et voir donc. Demeure la solidification de l’offre des scooters avec 2 roues, 3 roues et même 0 roue, avec des motorisations encore plus diversifiées. L’Amérique le découvre enfin, faudra voir jusqu’à quel point le scooter pourra s’imposer, mais un autre été de déprime et les grandes villes de la côte est, lire New York et Boston, devraient céder à la tentation, parce que, tant qu’à être pauvre, autant l’être bohème et rien de tel qu’une Vespa pour l’être avec style.

    Les nouveautés marquantes sur la route furent peu nombreuses, mais le Can am Spyder y fit tourner les têtes tout comme le MP3 de Piaggio, mais c’est le retour vers le futur qui semble vouloir laisser sa place à un retour vers le passé avec une flopée de motos rétro qui ne cessent d’apparaître. Même Honda s’y lance avec semble-t-il la CB1100F, c’est tout dire.

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    Plus de motos sur les routes veut aussi dire plus de motos dans la tête, d’où son apparition plus marquée sur les écrans, petits et grands. La voiture exotique, c’est bien, mais pour bien ancré son héros dans l’imaginaire, rien de tel qu’un deux roues. Hell Ride a refait, sans grand succès, mais quand même, le Western en 2 roues plutôt qu’à 4 pattes, et la tendance ne devrait pas faiblir, les constructeurs y voyant un véhicule (je me sic moi-même, merci) idéal pour leurs produits. Voir le dernier Jim Carrey (Yes Man, Monsieur Oui) en scooter et Ducati Hypermotard.

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    Les amateurs de séries américaines devraient jeter un coup d’oeil à «Sons of Anarchy», que l’on dit dans le style des Sopranos, mais avec des motos.

    Voilà j’arrête, j’en ai déjà trop dit, c’est à votre tour, comblez les trous.

  • Album du vendredi, Bizarre, bizarre

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    Le lendemain de Noël, le plus beau jour de l’année, ou le pire, c’est selon, mais il y a toujours comme un décalage, les abus sans doute, le trop-plein de joie, ou le pas assez de trop, justement. Les excès, d’un côté ou de l’autre, ce n’est jamais très bon pour la santé, même si parfois, l’âme en a besoin. À chacun sa drogue.
    Et comme tout n’est qu’état d’esprit, un Album à prendre les yeux mi-clos, les cachets à porter de main.

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  • Cushman et l’indestructible scooter, la suite

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    Doris Day entre deux studio à Hollywood

    Everett et Clinton Cushman, deux cousins du Nebraska et férus de mécanique, cherchant un sens à leurs vies, mais surtout le meilleur moyen pour améliorer le fonctionnement des petits moteurs 2 temps, se lancèrent en affaire après avoir remporté une course de bateau, bateau propulsé par un de leurs moteurs.
    Observant qu’une bonne partie de la perte de puissance des moteurs de l’époque, nous sommes en 1900, était dû à un problème d’étanchéité, les Cushman travaillèrent donc sur les joints d’étanchéités, déposant leur premier brevet en 1902.

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    La réputation de leurs moteurs se répandit rapidement dans la communauté des plaisanciers, recherchant surtout la fiabilité. Les affaires allaient donc rondement, mais cela demeurait une bien petite opération, malgré une timide percée dans le domaine agricole.
    En 1906, malgré de bonnes ventes pour leurs moteurs, les profits ne dépassaient pas le seuil de l’usine, une réorganisation s’imposait. Entra donc en scène Everett Brown Sawyer comme directeur des opérations. Il développa le secteur agricole, mais surtout, il pressa l’arrivé de nouveaux engins, dont un 4 temps à refroidissement liquide qui connu un grand succès, donnant à Cushman ses premiers vrais profits en 1910, 12,000$.
    Ces années d’avant la première Grande Guerre vécurent un boom de la production agricole, qui lentement, mais irrémédiablement, s’industrialisait. Cushman était alors aux avant-postes pour en tirer profit, grâce à sa toujours bonne réputation et au déclenchement de la guerre qui lui amènera les contrats militaires. Et en 1918, à la fin de la guerre, on avait dépassé le million en profit. C’est à ce moment-là que Everett Cushman décida de quitter la compagnie, suivi plus tard par son cousin Clinton. Everett Sawyer se retrouva donc seul à la barre de Cushman pour affronter la grande dépression du milieu des années 20. Le secteur agricole chuta dramatiquement, et les profits de Cushman avec, puis en 1927, Everett Brown Sawyer était remercié par les créditeurs de la compagnie, qui fut vendue pour une bouchée de pain.

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    Le nouveau propriétaire, la compagnie Yale & Hopewell, un ancien client de la fonderie Cushman, décida tout de même de conserver le nom Cushman, toujours synonyme de qualité en y greffant sa propre ligne de moteurs, et tout en continuant la ligne de tondeuse à gazon amorcée par Cushman l’année précédente.
    Car, dans une tentative pour contrer la baisse de volume dans la vente des moteurs, on commença à construire des produits autour de ces foutus moteurs. C’est ainsi qu’au milieu des années 30, l’idée du scooter fit son chemin, et en 1936, le premier scooter Cushman, l’Auto-Glide, fit son apparition. L’une des options des plus populaires de l’Auto-Glide était un crochet qui permettait de harnacher le scooter derrière son véhicule et de l’emmener avec soi en vacances.

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    Cushman produira des scooters pendant 30 ans, jusqu’à l’arrivée sur le marché des produits japonais, comme on l’a déjà vu. Et même si les scooters représentaient au plus fort de la vague jusqu’à 80% de la production de la compagnie, Cushman ne faisait pas que cela. Durant la Seconde Guerre mondiale, il fut un des gros fournisseurs de l’armée américaine en bombe (plus de 8 millions), grâce à sa fonderie ultra moderne à l’époque.
    À la fin de la guerre, les contrats de l’armée se faisant plus rares, Cushman introduisit un petit véhicule à trois roues et à moteur électrique qui verra diverses incarnations, de véhicules utilitaires à la triporteur européen, pour la Poste entre autres, mais surtout pour des voiturettes de golf.
    Peu de temps après la signature d’un important contrat avec la Poste justement, ce qui augmentait la valeur de la compagnie, Cusman changea de nouveau de propriétaire. Outboard Marine Corporation, les moteurs de bateau Evinrude, les tondeuses à gazon Lawn Boy et les scies à chaînes Pionner, voyait dans Cushman son chaînon manquant.

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    Un des produits phares de Chusman dans les années 60 était le Truckster. L’industrie, au sens large du terme, l’utilisa abondamment, pour toutes sortes de tâches. On en voyait un laver les planchers de l’aéroport O’Hare de Chicago, et même le Pentagone avait son Truckster en habit de pompier. Mais le plus visible des produits Cushman fut sans contredit la voiturette de golf. Le Président Eisenhower, golfeur invétéré se déplaçait en Cushman sur les verts, et les vedettes comme Bob Hope, Frank Sinatra et plusieurs autres, plus excentriques, avaient leurs voiturettes personnalisées selon leurs goûts.

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    Les années 80 furent une période de modernisation pour Cushman, toujours propriété d’OMC. Créativité et nouvelle technologie furent à l’honneur, si bien qu’en 1989, quand la décision de vendre Cushman fut prise, la valeur des ventes avait doublé, rendant la division attrayante. Ransomes PLC d’Angleterre, spécialisé également dans l’équipement d’entretiens des terrains de golf se portât acquéreur de Cushman, misant sur la notoriété du nom pour ouvrir le marché nord-américain aux produits anglais.
    Malheureusement pour Ransomes, à court de liquidité après cet achat somptuaire, la baisse de valeurs de ses propriétés immobilières mise en garantie et une crise dans le milieu du golf hypothéquèrent considérablement la marge de manœuvre du nouveau propriétaire. Peu ou pas de nouveau produits, licenciements, plus du tiers des travailleurs de Cushman perdirent leur emploi sous les 8 années du règne de Ransomes, et une pauvreté de vision avaient considérablement affaiblis la valeur de Cushman.
    En 1997, Ransomes à bout de ressources fut acheté par Textron. Textron est un géant, ayant sous son aile Bell Helicoptère, Cessna et E-Z-Go, le compétiteur de toujours de Cushman dans la voiturette de golf.

    Aujourd’hui, Cushman est devenu une sous-division de Jacobson dans l’équipement d’entretiens des pelouses chez Textron, bien loin du petit moteur poussif, mais étanche de 1906.