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Née en 1190, la Fat Boy fête aujourd’hui son 15ème anniversaire avec une série limitée uniquement disponible en 2 couleurs : Brilliant Silver et Vivid black.
De plus, le Twin Cam 88B passe à 1 557 cm3 grâce à un réalésage et l’esthétique est embellie par une nouvelle selle, une décoration 15ème anniversaire : filtre à air, platine de compteur et couvercle d’allumage, mais surtout par un logo de réservoir doré à l’or fin 24 carats. Il n’y a plus chic et plus tape à l’œil sur une Harley-Davidson !
Bonne nouvelle, la Fat Boy 15ème anniversaire devrait coûter à peine plus cher que la version normale avec couleur 2 tons, soit dans les 21 000 euros.

L’Harley-Davidson FLSTFI Fat Boy, ou Fat Boy pour faire plus court, est un mythe vivant a elle seule. En effet, elle incarne le rêve à 2 roues américains. D’ailleurs les gros bikers, Fat Boys, ne s’y sont pas trompés puisqu’ils en ont fait leur Harley Softail préférée en très peu de temps (puisque ce modèle n’est sorti qu’en 1990) pour réaliser leurs longs périples motorisés sur la côte ouest des USA.
La Fat Boy incarne donc ce rêve américain, l’American Way of Life se traduit par une démesure bien connue partout dans le monde. Ainsi c’est un véritable spectacle de chrome qui brille sous vos yeux écarquillés sur la fourche, la ligne d’échappement, le moteur, le phare avant, les jantes, le guidon, le haut du réservoir et les repose-pieds. Si vous en voulez plus, c’est simple, il suffit d’aller regarder du côté du programme d’accessoires ‘Genuine motor’ ou du programme de personnalisation ‘Custom hicule Operations’. La position de conduite est disons… Fat Boy avec une assise ultra-basse, un large guidon assez haut placé et de larges repose-pieds qui, dixit le constructeur, « accueillent toutes les tailles de bottes ». Ne reste plus qu’à enfiler vos santiags, votre jeans avec ceinturon H-D et votre perfecto.
Le moteur Twin Cam 88B de 1 449 cm3 à double arbre d’équilibrage avec injection EFI distille de bonnes sensations grâce à beaucoup de couple. Mais ce moteur, qui chantonne par l’intermédiaire de l’échappement Shotgun deux en deux, ne développe que 63 ch à 5 300 tr/mn et 101 Nm à 3 800 tr/mn pour un poids à sec de 307 kg, alors si vous aimez la vitesse, passez votre chemin…
On achète une Fat Boy pour ses nombreuses qualités mais aussi pour ces nombreux défauts que j’aurai la décence de ne pas énumérer.
Si vous aussi vous souhaitez devenir un Fat Boy, rendez vous chez votre concessionnaire avec un ‘Fat cheque’ de 20 500 € minimum !

La toute dernière VRSCD remplace la V-Rod VRSCB. Elle se positionne donc comme la nouvelle Harley ‘dark’ pour bad boys. D’ailleurs, elle porte le petit surnom de Night-Rod puisqu’elle ne commet ses crimes qu’une fois la nuit tombée. Comme le chante notre Johnny Hallyday national « Noir c’est noir ! il n’y plus d’espoir… », et bien la Night-Rod n’a plus aucun espoir d’excentricité puisqu’elle se pare de commandes, rétroviseurs et amortisseurs noircis, d’un Twin à la finition époxy noir, d’étriers et de conduites de freins noirs, d’une peinture de cadre noire et, si vous le souhaitez, d’une magnifique peinture noire mate ‘Black Denim’ (les autres couleurs bordeaux et bleu ne lui vont pas du tout). Le tout fait resplendir les chromes de la fourche, de la ligne d’échappement et des jantes qui sont pleines mais ajourées. A noter que la fourche est moins inclinée que sur la VRSCA, la selle est rabaissée et restylée, les repose-pieds sont repositionnés et les commandes sont centralisées à l’instar de la Street-Rod. De cette dernière, la Night-Rod reprend aussi la ligne d’échappement qui émet un son toujours aussi évocateur et, comme à présent toutes les VRSC, elle hérite aussi des freins Brembo. Elle profite également du petit saute-vent que l’on pouvait trouver dans la liste des options de la défunte VRSCB. Enfin, si vous vous sentiez une âme de bad boy, il va falloir attendre un peu car les prix pour la France n’ont pas encore été annoncé…

L’Harley-Davidson Street-Rod VRSCR est la version la plus aboutie des VRSC. En effet, son Twin gagne 5 ch en version libre pour atteindre un total de 120 ch. Mais cela parait bien secondaire face aux autres évolutions présentes sur la Street-Rod.
En effet, le freinage a été confié à Brembo et affiche désormais des disques de 300 mm avec étriers à 4 pistons à l’avant et à l’arrière. La Street-Rod a donc été la première Harley-Davidson à utiliser des étriers à 4 pistons (que l’on retrouve maintenant sur les autres VRSC), et par conséquent elle offre le meilleur freinage de l’histoire de la marque. D’ailleurs, les roues ne sont plus pleines mais à 10 bâtons décalés ce qui est plus agréable à l’œil et évite la prise au vent.
Ce n’est pas tout du côté de la partie cycle, puisque la fourche avant est désormais inversée et a été relevée de 4°, elle est maintenue en place par un T de fourche massif ce qui permet de faire varier l’angle de chasse entre 30 et 32°. Le réservoir gagne 5.7 litres pour passer ainsi à un total d’environ 20 litres, ce qui corrige un peu un gros défaut des VRSCA et VRSCB.

De même, la position de conduite a été améliorée avec une hauteur de selle gagnant 6 cm grâce à deux nouveaux amortisseurs, les repose-pieds ont été reculés, l’empattement perd près de 18 cm et grâce à la nouvelle ligne d’échappement relevée, qui est la responsable du gain des 5 ch, le pilote d’une Street-Rod peut désormais prendre un angle de 40° et peut donc s’adonner à son plaisir favori : les virolos.
Dernier détail en nette progression, la lisibilité du tableau de bord augmente grâce à un compte tours plus grand et des commandes recentrées.
Enfin, pour couronner le tout, Harley-Davidson a eu la bonne idée de proposer la Street-Rod à un prix très compétitif puisqu’elle n’est affichée qu’à 16 900 €. C’est donc une bien belle affaire !

L’Harley-Davidson V-Rod VRSCB est très proche de la VRSCA. En fait, il s’agit d’une version à la finition noire qui plait, j’en suis certain, à tout les bad boys que peuvent compter les Etats-Unis d’Amérique et notamment les Hells Angels. Sortez vos tatouages, vos chaînes, vos vêtements en cuirs, votre haleine alcoolisée et vos moustaches, car voilà la VRSCB.
Cette version se distingue donc par un cadre peint en noir, un moteur noir et argent, des éléments du tableau de bord noirs, un guidon réglable et une position de conduite plus typée roadster que custom. Pour le reste, c’est la même chose avec le Twin ravageur et la partie cycle efficace. Cette version VRSCB à au moins les avantages d’être un peu plus confortable, d’être moins ostentatoire en chrome mais aussi de faire ressortir la couleur que le propriétaire a choisi. Elle est, à mes yeux, sublime en couleur orange. Autre point non négligeable, la V-Rod B était vendue 1000 € de moins que la version A. Malheureusement, elle n’est plus importée en France puisqu’elle a laissée sa place au tandem complémentaire : Street-Rod et Night-Rod.

La dernière née de Harley-Davidson semble tout droit sortie des rêves des ingénieurs de Milwaukee puisque son moteur est une petite révolution pour la firme. D’ailleurs son nom de code de projet était Revolution, et il est le fruit du croisement entre un moteur de Superbike et l’ingénierie du constructeur de voiture sportive Porsche. Le résultat est intéressant puisque ce dernier custom est le mieux motorisé de la gamme Harley. En effet, son Twin à 60° 4 temps (refroidi par air !) de 1130 cm3 développe 100 ch à 8500 tr/mn en version bridée et 115 ch en version libre non vendue en France, pour un couple de 105 Nm.
Il est en effet caractérisé par beaucoup de couple et de nervosité dans les bas régimes, mais malheureusement il s’essouffle assez vite. De même, sa sonorité vous enchantera tandis que sa frugalité vous énervera, une vraie Harley en somme. Le réservoir ne fait que 14 L, il faut donc prévoir de s’arrêter souvent lors des longs parcours routiers. Néanmoins, n’espérez pas affoler les chronos puisque la belle américaine se contente d’un modeste 210 km/h en vitesse de pointe.

Mais le moteur n’est pas le seul point fort de la V-Rod, puisque comme toute Harley qui se respecte, celle-ci se devait d’avoir une gueule reconnaissable entre toutes. Ainsi, ce custom parait futuriste avec sa longue ligne musclée échappée d’un manga, son faux réservoir élancé puisque le vrai se situe sous la selle et son gros pneu arrière de 180 mm de large. A cela, ses concepteurs ont bien sûr ajouté une pincée de chrome, une position de conduite Harley et le tour était joué. La partie-cycle est très agréable, rassurante et joueuse même si on ne peut guère allez bien loin en prise d’angle sur un custom. Elle est composée d’un cadre tubulaire en acier à double berceau, d’une suspension avant à fourche téléhydraulique de style dragster inclinée à 38°, d’une suspension arrière à 2 combinés, d’un frein avant 2 disques de 292 mm avec étriers à 4 pistons et d’un frein arrière à disque de 292 mm avec étrier à 4 pistons. Ce système de freinage d’origine Brembo est à présent un des points forts de cette américaine, puisqu’il est en mesure de stopper les 270 kg à sec de la machine (monté à partir des modèles 2006).
En conclusion, la V-Rod est LA Harley-Davidson du 21ème siècle que tout le monde attendait impatiemment depuis longtemps. Cependant, son utilisation reste compliquée en ville à cause de son rayon de braquage limité, sa position de conduite ainsi que l’état d’esprit générale de la moto reste trop typé Harley, qualité ou défaut, chacun se fera une idée à son guidon, mais elle reste quand même un jouet pour biker averti et aisé avec son prix avoisinant les 19 400 €.