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  • Bref relevé d’inventions cyclistes rassurantes ou mesquines.

    Lightlanecopyright
    Bikevandalism

    Je pense avoir assez vu d’optiques bizarroïdes dans l’histoire de ce blog, mais c’est bien la première fois que j’entends parler d’un marquage au sol transportable. Même si celui-ci n’en est qu’au stade du concept, il pourrait profiter également aux motos et scoots*. D’ailleurs pour tout vous dire, ce picto couleur carmin sur la chaussée me fait plus penser à un motard qu’à un cycliste. Une façon de créer sa propre piste cyclable portative, selon le très bon blog Odenis.com. Reste à connaître la portée en mètres de ce marquage basse visibilité, et son efficacité "tout temps/tout terrain" (quid de la pluie, brume et des reliefs accidentés ?). A moins de considérer cette idée comme une nouvelle signalisation passive qui viendrait renforcer l’arsenal de signalisation habituel, au milieu des panneaux, bittes, plots rétroréfléchissants, phares, combardes réfléchissantes et des catadioptres. Dans un tout autre style, repéré cette fois sur The Record Player, via le blog pour geeks Gizmodo, voici des embouts à fixer à vos guidons pour tenter de calmer les irrépressibles humeurs vengeresses (photos dans la suite). Les marques laissées le long des flancs des voitures par ces clés recyclées, rendront les caisseux très populaires auprès des carossiers de votre quartier. Et elles épargneront aux plus expressifs d’entre vous de donner des coups de pieds dans les portières des BAR qui font de la godille dans la circulation. A prendre au second degré, bien sûr.

    *à rapprocher pour le moyen utilisé (faisceaux) de ceci; et pour le support (chaussée), de ceci ainsi que cela.

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  • Des radars, en long, en large, et en travers… de la gorge ?


    Meilleur Radar au Monde

    Je n’ai compté que très peu de motards dans cette vidéo ahurissante montrant les flashages répétés de contrevenants. Au delà de la politique de sécurité routière, ces radars-ci sont de vraies machines à sous dont la manne rendrait probablement fous de jalousie les propriétaires de casinos et leur armada de bandits manchots de Las Vegas, Atlantic City, Macao et Deauville réunis. Et les créateurs de cette astucieuse tirelire (photo suivante) ne s’y sont pas trompés en mettant sur le marché cet objet, si tôt rebaptisée de façon un peu provocatrice "Racket Box". Pour ajouter au réalisme, chaque pièce, placée dans les entrailles de la boîte à l’indéfectible vigilance, sera saluée d’un flash. J’ai envie de reprendre l’idoine expression de Paris Match (semaine du 11 au 17 décembre 2008), magazine dans lequel je suis tombé sur cette idée cadeau à 20 € : "Quand c’est la crise on thésaurise. Mais c’est vous qui choisissez le tarif. Et vous ne serez pas interpellé s’il vous vient un jour, l’envie de le casser". Tout est dit.

    Tirelire_radar

  • Album du vendredi, 3 roues

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    Jerry Baber

    Il y a quelque chose avec les trois roues, une attirance/répulsion qui vient sans doute de l’enfance. Le tricycle est le premier véritable instrument de liberté, le véhicule fondateur de notre autonomie, et en tant que tel, nous lui en sommes reconnaissants. En même temps, on cherche à s’en émanciper le plus rapidement possible, pour ne plus être un «bébé», surtout s’il y a des pressions d’un entourage déjà passé aux deux roues.

    C’est sans doute pourquoi nous retrouvons aujourd’hui sur le marché deux catégories bien distinctes de motos à trois roues, dictées soit par une contrainte, comme un handicap, ou par le pur plaisir des possibles.
    Permettez-moi un aparté sur le side-car qui, de par la notion d’adition à partir de considération utilitaire, transforme la moto comme l’ajout d’une remorque transforme une voiture. Le changement n’est pas fondamental.
    Ainsi, le jour est peut-être venu de revoir la nature de son moyen de transport lorsqu’au guidon de son Electra Glide, on laisse traîner les pieds au sol plus de 100 mètres avant un arrêt et autant après, juste pour être certains de ne pas l’échapper.
    Ce marché du trois roues, avec le vieillissement de la population dans nos sociétés occidentales, ne devrait pas connaître trop de difficultés.
    Une moto conventionnelle se voit donc amputer de son train arrière, et se fait greffer un essieu avec deux énormes pneus. L’allure de ce type de véhicules donne dans l’opulence, pour compenser peut-être la perte d’une certaine autonomie.
    Je trouve intéressant un engin comme le Spyder de Can-Am qui se positionne comme un outil intermédiaire, moins débilitant d’allure, et rassurant pour l’ego. Une sorte de préparation psychologique avant l’inévitable.

    Et puis, à l’opposé, des machines privilégiant le plaisir de rouler, généralement vite, poussant l’enveloppe technologique dans ses retranchements, s’essayant à droite comme à gauche, donnant un surplus de style à défaut, parfois, de substance.

    Trois roues, ce n’est pas forcément mieux, mais c’est plus stable… en ligne droite.

    Can Am Spyder
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    H-D Tri Glide
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    Twisted Trikes
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    Sub3Wheeler
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    Aprilia Magnet
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    Volks GX3
    Tri7

    Carver One
    Tri8

    Cree-Sam
    Tri9

    BMW Clever
    Tri10

    Mercedes F300
    Tri11

    Toyota iReal
    Tri12

    Aphaenogaster
    Tri13

    Celtik
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  • Carey Hart poursuit sa collaboration avec la Peta.

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    Je ne sais comment traduire ce titre de la Peta, tout en respectant la rime qui en fait une accroche de leur nouvelle campagne: "Tatouage, mais pas de pelage", "Ecriture oui, Fourrure non", "Tatouons, mais pas de vison" peut-être. Toute autre suggestion est la bienvenue. A bientôt 34 ans, le freestyler, crossman et supermotard de Las Vegas continue de défendre la cause animale donc, après le remarqué visuel "Les chaînes sont faites pour les motos, pas pour les chiens", comme le montre la photo qui suit. Au delà de la sincérité de son engagement (que je ne conteste pas), c’est aussi le moyen pour le champion de FMX de capitaliser sur sa célébrité, ce pilote se faisant connaître par ses apparitions dans les medias et ses contrats publicitaires, après de réels exploits au guidon. Carey Hart est ainsi le second* a avoir tenté le backflip en compétition de FMX, au Gravity Games en 2000, après Travis Pastrana. Le même Pastrana qui réussira le double backflip en 2006. Parlant de tatouages, Hart avait épousé la chanteuse Pink. Les deux sont divorcés depuis un an, mais restés en très bon termes**. Pink est aussi une ardente protectrice des bêtes au sein de la même association. La chanteuse l’avait demandé en mariage pendant une compétition à Mammoth Lake en utilisant le panneautage "Will you marry me ?" (et à l’envers du pit board: "I’m serious !"). Cette intervention a manqué créer un accident. C’est pas mignon tout de même ? Encore plus quand cela vient de la demoiselle…

    *et non le premier comme l’affirme le texte accompagnant la vidéo de YouTube, vidéo insérée dans cet article.

    **la chanson linkée sur "Pink", intitulée So What, est dédiée à leur séparation, Carey apparaît d’ailleurs dans le clip.

    source de la news originale: Popcrunch.com

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  • Session de rattrapage, la Warthog Bike.

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    Tout ça pour un casque. C’est la première chose qui me vient à l’esprit quand je vois cette pauvre ZX-10 R de 2004, à la livrée aussi discrète que l’emballage d’une barre chocolatée, style Lion. Comme annoncé dans les commentaires de ce sujet, voici la Warthog Bike. Mais contrairement à notre bombardier furtif B2, ce n’est pas le constructeur de l’appareil d’attaque au sol, la terreur des blindés l’A 10 Thunderbolt (ou Warthog), qui a commandé cette… cette chôôôôse. Il s’agit principalement de promouvoir un intégral. Et comment le faire de façon bien tapageuse ? En incorporant une mitrailleuse dans la tête de fourche du’ne superbike, ou en créant des sorties d’échappement façon réacteur. Et en faisant "beaucoup de bruit autour". Au sens littéral de cette expression. Car l’agression n’est pas que visuelle, elle est aussi auditive, "grâce" aux enceintes intégrées au dosseret de selle. Résultat: j’ai deux images du casque, avec le même motif mais décliné dans deux couleurs; cependant je ne les mets pas en ligne. Je suis trop déçu par un tel gâchis. On n’est pas dupe. Tant pis. La promo vidéo n’est pas mal non plus… enfin bref, vous jugerez par vous-même.

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  • Matchless G80 par Les Harris

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    Alors que Honda s’apprête à lancer sa CB750 qui aura (pour celles qui roulent encore) 40 ans cette année, en une version moderne mais néanmoins nostalgique en la CB1100F, je vous propose un autre classique, la Matchless G80 de Les Harris.

    Un peu d’histoire d’abord, car Matchless, une des plus anciennes marques britanniques, la première moto à sortir de l’usine le fit en 1901, est au même titre que Triumph, BSA et Norton, une incontournable du style british.

    La famille Collier, c’est le père Henry Herbert et ses deux fils Charlie et Harry puis, le cadet Bert qui mettra au point un 4 cylindres en V de 593 cm3, révolutionnaire pour l’époque (1931).
    La Morgan, ce 3 roues si typique avec son V-Twin comme calandre sera propulsé exclusivement par un Matchless à partir de 1935.
    En 1941, Matchless introduira la fourche télescopique, nommée Teledraulic, une avancée majeure à l’époque, et toujours aussi appréciée aujourd’hui.

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    Pendant la Seconde Guerre, la compagnie produira plus de 80,000 motos, principalement les modèles G3 et G3L à fourche Teledraulic. L’après-guerre verra l’introduction du modèle qui nous intéresse, le G80, un 500 cm3 dérivé du G3 ayant fait la guerre. Ce Roadster agile, confortable, économique et fiable, toutes des qualités qu’auront les Japonaises causant sa perte moins de 20 ans plus tard, ne résistera donc pas à l’invasion malgré une alliance avec Norton, et ne verra pas les années 70.

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    Arrive Les Harris, un passionné avec la volonté de ne pas laisser se dilapider le grand héritage britannique. Au milieu des années 80, il sera celui qui remettra la Bonneville sur la carte et dans le cœur des amateurs. Son atelier en produira plus de 1000 répliques en quelques années, étant ainsi, pour une bonne part, à l’origine de la renaissance de Triumph.
    Après le succès de ses Bonneville, il se lancera dans l’aventure de la G80, puisqu’il avait déjà acquis auparavant le nom Matchless. Avec l’appui du designer Brian Jones, un ancien de Triumph justement, ils porteront en moins d’un an le projet de la table a dessin à la chaîne de production. Ce très court laps de temps avait bien une raison, une moto des plus simplissime.
    Légère à 150 kilos, un monocylindre Rotax de 494 cm3, boîte à 5 rapports, cadre à simple berceau et réservoir de 15 litres. En option sont le démarreur électrique et un deuxième disque de frein à l’avant.
    Rien de spectaculaire chez ces 860 machines produites, sauf un supplément d’âme pour une moto montée par des mains expertes d’artisans enthousiastes et fiers. Et le plus beau de l’affaire est que cet amalgame de pièces disparates, dont plusieurs Italiennes comme Paioli, Brembo, Dell’Orto et Laverda, réussisse en fin de compte à fédérer la quintessence du style britannique. Elle est une Norton, une Triumph, une BSA, une moto anglaise, tout simplement Matchless.

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  • BMW S1000RR, la mariée était en noir

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    La température était plutôt maussade en ce mercredi 10 décembre 2008 près de Munich. Sur le tarmac du petit aéroport d’Oberschleißheim, le mannequin Ann Kathrin Ruhl pose avec élégance, sous la direction du photographe Markus Hofmann, pour mettre en valeur la BMW S1000RR noire sous elle. Malgré le froid, les bourrasques et le bruit infernal de l’hélicoptère au dessus de son épaule, la walkyrie teutonne conserve son flegme. Va pour le froid et l’hélico, tant que la S1000RR demeure sur sa béquille. La prétendante au titre du WSBK (il suffit d’être au départ pour prétendre) intimide sous son armure de fibre de carbone, car elle est une machine à tuer pour qui ne saurait la maîtriser.

    Voilà pour le bla-bla, la fabulation autour d’une moto qui risque de souffrir sur les circuits, et dans le cœur des amateurs de Supersport japonaise.
    Chez BMW, ils ont au moins l’humilité d’admettre qu’ils arrivent avec 20 ans de retard dans ce segment, reprenant une technologie et des solutions éloignées de leur culture pour une bonne part. Il reste le travail de développement bien sûr, encore faudra-t-il que les moyens pour le faire suivent.
    Programme mis sur pied en des temps meilleurs, l’avenir et même le présent s’avéreront plus laborieux que prévu. L’époque du Veni Vidi Vinci est révolue, et si ces images illustrent l’état actuel de leurs ambitions, miséricordieux mes frères.
    Ciel triste, horizon bouché, atmosphère glaciale, une star locale pour un photographe de nature morte, un hélico de corpo et une équipe réduite à sa plus simple expression, et le résultat est, c’est le moins qu’on puisse dire, mitigé.
    C’est à peine si l’on voit la moto, et sous un seul angle, comme si on ne pouvait la déplacer, encore moins la faire rouler. Elle semble aussi figée et maquillée que la fille et l’hélico lui tournant autour (je sais figer et tourner, ça ne marche pas, et c’est malheureusement bien ce que je disais).

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    On souhaite vraiment une éclaircie à BMW avec cette S1000RR. On a quand même hâte de voir sortir les 1000 premières, d’y toucher, de rouler avec. C’est une BMW quand même!

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  • Aprilia Dorsoduro vs Ducati Hypermotard

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    Nous n’avons plus les Supermoto que l’on avait, ils se démocratisent et deviennent de purs objets de désir (et de plaisir).
    Remercions monsieur Terrblanche et sa volonté de maximiser la plateforme du Multistrada en en extrayant l’Hypermotard. Ils sont les Adam et Eve du catalogue Ducati, l’un né de la côte de l’autre, littéralement puisqu’il en reprend le cadre.

    L’Hypermotard à ouvert l’espace urbain à un type de motos qui s’y sentaient un peu mal à l’aise, il lui manquait le beau linge et quelques muscles en dessous pour y briller et faire bonne impression.
    Il suffit d’un peu d’expérience et le trafic est à nous, rétros escamotés, parce que c’est devant que ça se passe, on se faufile en puissance et en agilité.

    Aprilia qui n’a plus besoin de faire ses preuves en Supermoto s’insère dans le sillage de l’Hypermotard avec le Dorsoduro. Même allure ravageuse, quoiqu’un peu moins intimidante que le Ducati, c’est sa mère qui l’habille, même hauteur de selle, même inconfort à la longue, siège trop étroit, et trop dur (ben oui, je suis douillet, mais le confort fait aussi parti du plaisir de rouler), même capacité limitée du réservoir qui tourne autour des 13 litres, mais même délectation dès que l’on tord la manette des gaz.
    Le Dorsoduro n’est qu’un 750cm3, mais qui s’en souci, c’est bien suffisant, surtout combiné aux 3 modes de calibration du moteur, R pour la chaussée mouillée, T pour touring et S pour sport, le plus nerveux du groupe.

    L’Hypermotard et le Dorsoduro sont des champions de la maniabilité, même à basse vitesse, car extrêmement bien équilibré. La position de conduite avancée permet une répartition des masses presque à l’identique sur les deux roues, assurant une réponse sans équivoque en virage, même les plus serrés. C’est d’ailleurs le principal péril de ces petites machines, car elles reculent les limites, repoussant notre zone de confort et prédisposant à des excès qui peuvent s’avérer fâcheux. Et puisque le freinage est exemplaire sur ces machines, espérons qu’il saura nous tirer de l’embarras d’un surplus d’adrénaline.

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  • Récit d’un bike-jacking, avant les conseils pour tenter de l’éviter.

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    J'avais hésité à vous parler du "drame du pont Saint-Michel" comme on le désigne. Une périphrase qui masque maladroitement la mort d'un homme. Pour ceux qui ne sauraient pas, Frédéric Daigneau a été frappé à coup de couteaux le 28 septembre de l'année dernière. Il est mort trois jours après, pour avoir voulu défendre son bien. Les rassemblements et commémorations ont mobilisé les motards toulousains (et de villes voisines) dans un soutien sans précédent. Mais en classant un peu mes signets, j'ai retrouvé cet extrait d'article de la Dépêche du Midi relatant une agression qui précède le meurtre de Frédéric. Je m'en tiens à cette ligne, ne pas parler de sa disparition. Dans la suite donc, le compte rendu que donne le journaliste du quotidien régional d'un vol qui s'est déroulé quelques jours auparavant.

    Sauf que cette fois la victime est heureusement là pour témoigner de ce qui lui est arrivé. Le motard raconte la technique, mélangeant la brutalité du vol à main armé et la ruse d'un voleur madré. Il décrit aussi la vaine poursuite, parle de l'hosto, puis de la colère d'avoir perdu sa bécane qu'il bichonnait. J'ai pensé que cela pouvait vous intéresser d'en parler, sans sombrer dans le pathos ou dans la paranoïa, je sais que certains d'entre vous se sont fait dérober leur machine.

    Extrait de l'article de la Dépêche:

    Dimanche 14 septembre : au guidon d'une moto Yamaha, « Z » attend au feu du rond-point Bazerque, près de la Cépière à Toulouse. La suite, cet homme de 38 ans, installée en banlieue toulousaine, le raconte la colère aux lèvres malgré les semaines qui se sont écoulées.

    Que vous est-il arrivé ? « J'étais arrêté au feu, tranquille. J'avais passé la journée au foot avec mon fils. Je n'étais pas assez méfiant. Un deux-roues est arrivé. Un jeune en scooter. Il s'est arrêté complètement à droite. J'ai trouvé ça curieux. En fait, il a détourné mon attention…

    Et après ? Une moto a débarqué. Le passager m'a mis un pétard sous le nez. J'ai balancé la moto. Je me suis coincé la jambe et le genou contre une glissière de sécurité. Ils ont pris la moto et ils ont foncé. J'ai essayé de les suivre dans une voiture. Impossible. J'ai fini à l'hôpital après avoir déposé plainte.

    Quel est votre sentiment aujourd'hui ? La colère, une immense colère. J'ai perdu une moto que je bichonnais et que je continue de payer à crédit en attendant l'assurance… Mais ça, à la limite, a peu d'importance.

    Pourquoi ? J'ai la haine contre ces jeunes. J'ai la haine contre ceux qui sont capables de sortir une arme et même de tuer pour voler une moto. Je culpabilise aussi un peu. L'enquête aurait pu avancer plus vite. En tournant dans les cités, je l'ai vu une fois ma moto, mon frère aussi. Mais les policiers n'ont pas réussi à l'intercepter, ni à la retrouver. Si les voleurs avaient été interpellés, le petit jeune ne serait peut-être pas mort.

    Rien n'indique qu'il s'agit des mêmes individus… Rien ne prouve le contraire non plus. Faut arrêter. Je suis d'origine algérienne mais quand je vais au Mirail, que je vois passer des gamins sur des quads à 10 000 €, je me pose des questions. Je m'en sors avec un genou en compote, des tranquillisants et au moins deux mois d'arrêt de travail. La famille du petit Fred, elle a perdu un fils. Cela me rend malade.

    Via la Dépêche du Midi.

    Crédit photo: photo constructeur de la Yamaha MT01.

  • Chicara Nagata, la vidéo

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    On vous présentait les oeuvres, car c’est de ça qu’il s’agit, de Chicara Nagata en novembre dernier.
    L’exposition à la galerie Ippodo de New York se termine, mais le cinéaste Chris Winterbourne a profité de la présence de l’artiste sur place pour faire un court film (6 minutes et quelques secondes) où Nagata explique ses sources d’inspirations et sa philosophie derrière chaque moto.

    Chaque moto est construite amoureusement, morceau par morceau, avec l’aide d’un seul assistant et sans outils sophistiqués. Artisan plutôt qu’ingénieur, il façonne inlassablement chaque pièce, y consacrant des milliers d’heures.

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    La vidéo ne se retrouvant que sur ce site, Current TV, en voici donc le lien. Chicara Nagata s’exprime en japonais, mais il y a des sous-titres en anglais.

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