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  • Voici un Vespa en bois. Qui roule. Oui.

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    Nos voisins de Jalopnik, chez qui on était aller dénicher les rustiques unimotorcycles il y a quelques mois de cela, proposent sur leur blog un très intéressant concept deux-roues, qui nous permet accessoirement de revenir sur les scooters, un peu délaissés ces temps-ci. Sur une base de Vespa originale, qui tenait plus de l’épave que du modèle vendu en concession, un artisan à réalisé ce magnifique ouvrage. Et un petit tour du propriétaire (images suivantes) montre que la finition et le soin apportés à ce véhicule sont loin des considérations éco-marketing-logiques bien dans l’air du temps. Les différentes feuilles de placage, courbées à la vapeur, lui confère des motifs bayadères. Un bel objet à ranger à côté de la Splinter que nos amis du Blog Auto nous avaient fait découvrir. Mais contrairement à la Supercar au V8 de plus de 600 chevaux, notre scooter lui, semble posséder des suspensions classiques. Alors que les étudiants de l’Université de Caroline du Nord (Etats-Unis) ont poussé le vice jusqu’à imaginer des suspensions en bois. Je vous invite à vous rendre sur le site du concepteur du Daniela, pour y découvrir aussi une moto plus rustique. Ainsi que les différentes étapes de la conception de ce Vespa à nul autre pareil.

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  • La moto bombardier furtif… Bon, ça c’est fait.

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    Pour commémorer les vingt ans de cette belle aile volante furtive, l’industriel Northrop Grumman, le fabriquant de l’oiseau, a commissionné Orange County Choppers et obtenu ce crime au bon goût, voici donc le B2 sur deux roues. Alors que la tête de fourche ressemble bien au cockpit du célèbre bombardier, son concepteur a inclu des parties en titane comme sur l’avion original. Allez, un petit florilège des commentaires en Anglais sur Gizmodo watch, là où nous sommes allés piocher ce sujet: "occ makes wedding cakes- same cake every time, different frosting. Innovation my ass." et "OMG what a colossal load. Typical OCC crap." Je crois que cela se passe de traduction. Sachez que cette beauté accompagnera les stands de l’armée de l’air américaine pour l’anniversaire du B2, bien que je ne sois pas du tout sûr que les p’tits gars de l’Air Force apprécient le cadeau. Quant à moi, je suis de ceux qui espérent secrètement qu’un jour les Californiens moustachus d’Orange County Choppers valseront de leur pied d’estal. En attendant il faut continuer à se les enquiller à la téloche. C’est en tout cas l’occasion de vérifier que, niveau performance, une moto est bien un avion sans ses ailes, cloué au sol qui plus est. 

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  • Victory Core

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    Les deux événements du dernier Salon de la moto de New York furent le Honda Fury, sujet traité ici, et ce prototype par Victory, le Core.
    Développé par Michael Song, le père du Vision, ce Victory Core semble en être l’antithèse. Autant le Vision en rajoute dans le superlatif, le Core joue la carte du minimalisme. Le cadre en aluminium coulé supporte le moteur de 1731 cm3 et contient dans son «noyau» de là venant le nom, le réservoir à essence de 12 litres, radiateur, batterie et tout l’électronique.
    Et comme ce n’est qu’un prototype, on ne finasse pas sur certains détails comme l’absence d’une suspension arrière et un échappement demandant l’emploi de pantalons ignifuges. La selle en acajou est très jolie, on y a d’ailleurs intégré tous les DEL nécessaires pour signaler nos intentions, mais pas trop invitante question confort.

    On apprécie la sveltesse des Avons, 130mm à l’avant et 150mm à l’arrière, le guidon court et le profil minceur de toute la moto. On aime moins la position de conduite, jambes vers l’avant et bras étirés. Rien pour donner des envies de long parcours.

    Les codes mis en place sur le Core ne sont pas nouveaux, et plusieurs empruntent au travail de JT Nesbitt chez Confederete, mais ils ne sont pas les premiers à y piger. Quand même un Philippe Starck utilise ce vocabulaire pour son proto chez Voxan, pas de doute, c’est dans le dictionnaire.

    Mais il est heureux de voir le style Bobber/Board Tracker faire son apparition chez un manufacturier, alors que ce style rafle tous les premiers prix depuis 2, 3 ans. Malheureusement, si l’on se fit au calendrier du programme de développement du Vision, 7 ans après son apparition comme prototype, ça mène loin pour le Core, même en réduisant ce temps de moitié, parce que c’est maintenant que l’on veut ce type de motos.

    Mais bon, il y a quand même de l’espoir, parce que les prototypes futuristes, c’est bien beau, mais ils ne rouleront jamais sur nos routes, et de découvrir que BMW avec le LoRider et maintenant Victory avec le Core regardent ailleurs, mais pas trop loin est réjouissant.
    Eh, c’est toujours rassurant de savoir que nos rêves ne sont pas tous des utopies.

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  • Album du vendredi, Dakar 2009

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    Pour un premier Dakar loin de Dakar, on peut dire que le succès fut au rendez-vous. La notion de succès est toujours très relative, mais vue de Buenos Aires, l’édition 2009 est une réussite. Le «peuple» fût enthousiaste, le parcours superbe et superbement difficile, et la carte postale éminemment photogénique.

    Vous me direz si en Europe l’exaltation fut la même que par les années passées, mais de ce côté-ci de l’Atlantique, le Dakar n’existe pas. Le seul écho nous en parvenant fut la tragédie de Pascal Terry, sinon rien, rien au début, rien à la fin, rien de rien. Pourtant, tous les jours ou presque, on a des nouvelles du Vendée Globe, un passionné de voile avec du temps d’antenne partage sa passion. Ce qui est très bien, mais est-ce à dire que ce sont, soit des intérêts commerciaux ou personnels, qui mènent l’information?

    C’est vrai, je parle (façon de parler puisque c’est à l’écrit bien évidemment) de ce qui m’intéresse, mais je fais aussi l’effort de m’intéresser à ce qui pourrait m’intéresser, et de ne pas passer à côté d’incontournables.

    Ce qui fait du Dakar en Amérique du Nord un «contournable» dont on peut disposer sans toucher, victime d’indifférence, corps étranger ignoré.

    L’Amérique latine lui fait la fête, d’abord parce qu’elle a l’esprit à la fête, et qu’elle est, historiquement parlant, plus près de l’Europe que de sa voisine du troisième (pour qui ne serait pas calé en géographie, lire, l’Amérique du Nord, soit les États-Unis et le Canada).

    Le Dakar demeure donc un événement condamné au giron maternel, pour sa subsistance, ne parvenant pas à sortir de sa niche?

    Photos Red Bull Fotofiles: Cyril Despres, Jodi Viladoms, Marc Coma

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  • Complainte pour des jours meilleurs, suite et fin

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    La famille Sportsters

    Les temps sont durs, on est tous frileux, on ne prend plus de chances parce qu’il n’y a plus place à l’erreur, et la règle numéro 1 de l’innovation, c’est le droit à l’erreur.
    Ce droit n’existe plus, car il est assorti d’une condamnation à mort. Un produit qui ne trouve pas preneur est un produit inutile, de la valeur négative qui de nos jours ne peut plus être supportée par une valeur positive, car même cette dernière peine à s’y maintenir.

    L’autre jour, ma première complainte était un plaidoyer pour l’innovation, mais c’était le point de vue du motard, qui veut boire autre chose que de l’eau plate (savez, un minimum de bulles), et qu’importe la forme de la bouteille, le contenu demeure inodore, incolore, donc franchement ennuyeux, mais va falloir s’y faire.

    Terminé l’époque des Tamburini, Terreblanche, JT Nesbitt? Terminé l’époque d’une vérité, bienvenue dans l’ère de La vérité, puisqu’elle émerge du consensus d’une multitude de voix. C’est le design participatif qui nous donne ce que l’on demande, une demande diluée certes, comme tout ce qui émerge d’un consensus, mais comment pourrait-on être contre ce que l’on désire?

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    On ne créé plus, on recréé, variation sur un même thème, une plateforme, de multiples itérations. Plusieurs s’excitaient à l’annonce, l’année dernière, par Ducati de plusieurs nouveaux modèles, alors qu’en fait, une même moto va se voir offrir une garde-robe diversifiée, d’où la multiplication de l’offre.
    C’est l’école Harley-Davidson qui divise sa production en famille, Sportster, Softail, Touring, etc. et on brode autour du noyau de base. D’année en année, on transforme, on améliore, rabote les irritants, c’est meilleur et moins cher, nouveau (sic) et amélioré, dans de truculentes saveurs populaires.
    C’est le changement dans la continuité, pas de vagues surtout, pour ne pas briser le lien émotif, le sentiment d’appartenance, qui s’est créé entre l’usager et le produit.

    Mais innover, c’est être émotif, alors que transformer, c’est être rationnel, le premier poursuit un rêve pendant que l’autre tente de tuer le temps entre 9 et 5.
    Pourtant, la vie est transformation. Notre vie, de la naissance à la mort est une continuelle transformation, mais qui chemine le long d’un arc qui atteint rapidement un pic, physiologiquement parlant, c’est vers les 15, 16 ans chez l’humain (j’y vais de mémoire), et ce pic appartient aussi au monde des objets.
    On aura beau transformer ma moto préférée selon mes désirs, la limite sera vite atteinte. D’abord parce que mes désirs changent, se transforme, quand ce n’en n’est pas des nouveaux entièrement (eh! les rêves sont gratuits, pourquoi se priverait-on d’innover en cette matière?), et que la lassitude de l’usuel finira bien par prendre le dessus.

    Parce qu’il y a une limite à la transformation simpliste que l’on nous afflige en ce moment, c’est ce pic, qui une fois atteint, est condamné, soit à disparaître pour en figer l’image, devenant figure de musée, ou à dépérir.
    Innover, c’est Madonna, transformer, c’est Britney Spears, c’est Sid Vicious par rapport à Boy George, c’est le iPod versus le Zune.
    Transformer, c’est le système Windows de votre PC, toujours le même depuis le début, on rafraîchit juste le crémage en couches supplémentaires.
    Innover, c’est trouver une solution inédite à un problème. Une moto, pour un constructeur, c’est un problème. Il peut transformer, améliorer ses freins à tambour, ou innover et arriver avec des freins à disques. On ne fera pas le tour de la moto, mais vous voyez le portrait.

    Aujourd’hui, et c’est l’époque qui veut ça semble-t-il, on investit dans la nostalgie, on fouille dans son passé pour le réinterpréter, ne proposant de neuf que le logo. On est frileux alors qu’il faudrait être frivole, qui osera alors se jeter à l’eau pour aller pêcher la perle qui brille au fond?

  • Des nouvelles du pilote moto KTM Cristobal Guerrero.

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    Une dépêche AFP datée de dimanche donne des nouvelles du motard espagnol qui avait chuté au guidon de sa KTM lors de la 10ème étape. Cette photo de l’Agence France Presse montre le pilote pris en charge par une équipe médicale après son accident. Cristobal Guerrero, plongé dans le coma depuis le 13 janvier, va en être sorti, selon la directrice médicale du rallye, le docteur Florence Pommerie. "Les médecins de Santiago (où se trouve Guerrero) vont supprimer la sédation pour qu’il se réveille cérébralement. On verra ce qu’il se passe et on fera un diagnostic cérébral. Ils contrôlent la situation", a t’elle déclaré. Sans que l’on puisse savoir si son état s’est amélioré depuis, son réveil se déroulant sur plusieurs jours. Cristobal Guerrero, pilote moto de 48 ans, avait chuté au km 160 de la spéciale de 476 km autour de Copiapo. Ce père de deux garçons participait à son premier Dakar. Concurrent régulier, il pointait en 76ème position du classement général au départ de sa dernière étape.

    crédit photo: AFP

  • Honda Fury, le retour du dinosaure à plumes

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    «Slowmo», c’est le terme que l’on utilise par ici pour désigner les lambins. Voyant la popularité des choppers et des customs sur le marché américain, popularité dont la date d’expiration est déjà de 4, 5 ans, et par la clairvoyance de ces décisions de collégialité, Honda a semble-t-il décidé de s’y lancer. Mais les bonnes idées ne sont déjà plus de bonnes idées une fois au sommet de leurs popularités. Il est alors trop tard, la vague se brise et puis plus rien. Il n’y a pas beaucoup de surfeurs chez Honda, parce que les autres, ceux qui savent reconnaître les bonnes lames, sont déjà au large alors que Honda avec son Fury s’échoue lentement sur la plage.

    On peut facilement imaginer qu’ils voient très bien la désolation dans laquelle ce segment du marché est plongé, mais des années de travail et les millions investis ont tout de même besoin d’une quelconque forme de compensation, alors on le sort le Fury, avec tambours et trompettes même, comme si c’était la plus belle invention depuis le fromage suisse pas de trous.
    Et il va s’en trouver pour le trouver attrayant, mais à l’exception de la transmission par arbre en lieu et place de la traditionnelle chaîne ou courroie, l’inattendu s’arrête là.
    D’ailleurs, on l’a déjà vu ailleurs cette moto, on en a même fait l’essai, c’est la Victory Vegas Jackpot. Ce qui à première vue semble être une assez mauvaise nouvelle pour Victory, de voir Honda débarquer sur ses terres, elle peut, au contraire, en être une bonne, forçant la compagnie du Minnesota à aller de l’avant.

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    Il est intéressant de noter que Victory dévoilait à New York, au même endroit et au même moment, un nouveau concept, Le Victory Core, sur lequel on reviendra et qui a le mérite d’être en phase avec la tendance actuelle.

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    Le Fury est propulsé par un V-Twin à refroidissement liquide de 1312 cm3, les fesses se retrouvent à 678mm du sol, avec les genoux sous les aisselles pour garder l’équilibre de la bête de 300 kilos. Le réservoir contient 13 litres, ce qui permettra de rouler un bon bout de temps sur une des bases les plus longues du marché avec plus de 1000mm entre les axes.
    L’Europe ne devrait pas voir de Fury sue ses routes, car il est essentiellement destiné à l’Amérique du Nord, un marché en déprime financièrement qui ne souhaite plus regarder en arrière, mais bien devant. Le Fury arrive donc trop tard, l’engouement est passé, et même avec une politique de prix agressive, cette moto arrive estampillée «Ère Bush», mauvaise idée dans une Amérique à la gueule de bois, réalisant que le cauchemar qu’ils croyaient rêvé est, malheureusement, bien réel.

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  • Casey Stoner nous réjouit en battant Felipe Massa en kart sur glace.

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    C’est dans l’avant-dernier des 25 tours que Casey Stoner (photo) prit le meilleur sur Felipe Massa lors de la course de karting clôturant la retraite au ski de Ferrari et Ducati à Madonna di Campiglio, ou "Wroom", confirmant nos remarques sur l’adaptabilité des motards aux quatre roues. Non, on lâche pas l’affaire, Michael Schumacher constituant l’exception qui confirme la règle. En l’absence de Kimi Räikkönen, sur le départ à cause d’une affection aux amygdales, leurs adversaires étaient Luca Badoer pilote d’essai de Ferrari, Nicky Hayden récent pilote titulaire de Ducati en MotoGP, et Vittoriano Guareschi, pilote d’essai Ducati. Était invité pour pallier le départ du Finlandais le frère cadet de Felipe, Eduardo Massa. Marc Gene, le deuxième pilote d’essai de la Scuderia, n’était pas présent à Madonna di Campiglio pour cette course. L’espagnol effectuait au Vairano des essais au volant de la F60, mais ceux-ci ont été annulés en raison du mauvais temps. Pour l’histoire, l’ordre d’arrivée de ces boucles sur glace est le suivant: Stoner, Felipe, Luca, Nicky, Vittoriano, Eduardo. D’autres images dans la suite, en commençant par l’Américain, champion du monde 2006, puis le Brésilien et vice-champion du monde de F1 2008, encore devant l’Australien lors de ces photos.

    crédit photos: Reuters Pictures.

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  • Steve McQueen, quel acteur pour le rôle?

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    Excusez-moi de revenir là-dessus, mais c’est janvier, il est permis d’être frivole et frigorifié, et puis, c’est la faute à Benoît qui dans un commentaire ouvrait la porte à une alternative pour le rôle de Steve McQueen.
    Outre Daniel Graig, qui à Hollywood pourrait faire l’affaire? Et puisque nous sommes au cinéma, savoir piloter une moto, et même une voiture est optionnel, on est acteur ou pas.

    J’en suis arrivé à une liste de 12 acteurs dont le physique ne s’éloigne pas trop de celui de Steve McQueen, et la plupart étant d’une stature suffisante pour attirer du financement, on n’est jamais trop prudent.

    Benoît suggérait Brad Pitt, très certainement l’acteur le plus «motard» d’Hollywood. Sa passion est évidente, bien qu’elle soit plus du côté de la collection que de celle de l’aventurier, qu’était Steve McQueen. Et si on y ajoute Angelina Jolie dans le rôle de Ali MacGraw, le film prendrait une tout autre dimension, brouillant peut-être le message. La biographie devenant plus un prétexte à l’exhibition du plus célèbre couple de la planète.
    Mieux vaut passer à un autre appel.

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    Tom Cruise. Motard averti certes, mais son image est toujours du mauvais côté de la force, et il n’est jamais très bon pour un film, encore moins pour une biographie, que l’histoire de l’acteur jette de l’ombre sur le personnage qu’il interprète.
    Autre motard prenant la chose au sérieux est Keanu Reeves, mais même en blonde, c’est son jeu qui risque de faire défaut. Steve McQueen n’était pas un robot, et même mon chat est plus expressif que Keanu Reeves. Suivant.

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    Je vais faire un groupe de quatre ici. Aucun n’est motard, mais comme je le disais, ce n’est que du cinéma, et ils ont la gueule de l’emploi.
    Leonardo DiCaprio pourrait apprécier ce type de personnage, même si on ne le voit pas souvent dans des rôles plus physiques. Certainement le meilleur acteur de ma courte liste.
    Edward Norton, malgré un nom de famille en phase avec le sujet, me semble trop intense pour le rôle. McQueen était léger, disons aérien pour ne pas y mettre de connotations négatives, et j’imagine mal Ed Norton léger.
    Ryan Phillippe (ex monsieur Reese Witherspoon) ferait l’affaire, mais il n’a jamais eu de premier rôle marquant, et il serait surprenant que son premier soit celui-ci. Désolé.
    Jake Gyllenhaal (le nouveau monsieur Witherspoon) a montré qu’il pouvait jouer avec sensibilité, et si son prochain film «Prince of  Persia» est à moitié décent, il devrait être une très grosse vedette l’été prochain. Est-ce suffisant pour être un Steve McQueen convaincant? Poser la question n’est déjà pas de bon augure.
    Joaquin Phoenix possède une moto, mais il a aussi annoncé qu’il se retirait des affaires, fini le métier d’acteur, il s’en va cultiver son jardin intérieur. Tant pis pour lui.
    Orlando Bloom a cette fragilité qui siérait au rôle, mais n’est-il pas trop fragile justement? On aurait peur pour lui quand il serait sur une moto.

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    Reste mes deux préférés, Ryan Reynolds (monsieur Scarlett Johansson) et Shia LaBeouf. Ils sont bien jeunes par contre, Reynolds a 32 ans et LaBeouf juste 22. Steve McQueen en avait 42 lors de sa rencontre avec Ali MacGraw sur le tournage du film «The Getaway». Faudrait voir sur quelle partie de la vie de Steve McQueen l’on voudra mettre de l’emphase, ses folles années de jeunesses ou celle de la maturité et des films qui en ont fait l’icône du cinéma que l’on connaît?

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    Il pourrait même y avoir plus d’un acteur, Shia LaBeouf et Daniel Craig se partageant le travail! Cette finasserie est à la mode avec des films comme «I’m not there» où plusieurs, même Cate Blanchett, y interprétaient le rôle de Bob Dylan, et le prochain Terry Gillian «The imaginarium of Doctor Parnassus» où après le décès de Heath Ledger, Johnny Depp, Colin Farrell et Jude Law reprenant le rôle.

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    Tiens donc, Jude Law, je n’y pensais pas. Milieu de trentaine, blond, mince, charmant, pas un abonné des deux roues, mais qu’importe, on nous y fera croire.

    Voilà, Jude Law, mon Steve McQueen. Quel est le vôtre?

  • Darwinisme, protectionnisme et succès de la moto japonaise.

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    Je suis tombé sur Japan’s Motorcycle Wars au détour d’une bannière publicitaire chez nos amis de The Kneeslider. Publié aux éditions Hawaii Press il est disponible pour l’instant chez Amazon.com pour 28 $. Il n’y a pas à ma connaissance d’avis encore disponible, puisqu’il est sorti ce mois-ci et qu’aucun blog anglo-saxon ne s’est livré à une lecture critique de l’ouvrage. Tout au plus peut on se contenter de la présentation qu’en font son auteur et son éditeur, qui ne manquera pas d’intéresser ceux qui se passionnent pour l’industrie de la moto nippone, de ses origines jusqu’à nos jours. Et éclairer sa naissance, en expliquant comment on est passé de 200 constructeurs et manufacturiers de deux-roues en 1955, pour en arriver au nombre très restreint que l’on connaît aujourd’hui avec quatre grands se partageant les ventes*, non seulement de l’Archipel, mais mondiale, après force concentration et disparition dans ce secteur. Le livre aborde l’introduction des premiers modèles étrangers au début du 20ème siècle, le rôle de l’armée et de l’empire dans les premiers pas d’une industrie nationale, la compétition féroce des années 50, l’influence des sports méca sur les ventes (importance des courses d’endurance des années 60), le rôle de la moto dans le maintien de l’ordre dans les mégapoles japonaises en gestation, les campagnes de prévention et l’éducation du motard dans les années 70.

    *et encore, dans des parts très inégales.