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  • Yamaha YA-1

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    Yamaha connue une grosse année en 1955, d’abord elle adopta le nom de Yamaha, en l’honneur du fondateur de la Nippon Gakki Co., Torakusu Yamaha décédé en 1916, puis par l’incorporation de la Yamaha Motor Corporation, une entité parallèle gérant la division moto.

    Fondée en 1885, la Yamaha Organ Manufacturing fabriquait des orgues après des débuts modestes comme atelier de réparations. Cherchant à se diversifier, le nom changea pour Nippon Gakki, et la production embrasa une vaste gamme d’instruments de musiques. Le logo n’étant pas composé de diapasons par hasard.
    La Deuxième Guerre mondiale la verra, dans son effort de guerre, abandonner la musique pour le son moins harmonieux de la fabrication des hélices d’avions. La paix revenue, Yamaha cherchera à diversifier encore plus sa production, explorant diverses avenues, de la machine à coudre au triporteur, pour finalement envisager la motocyclette.

    Déjà largement copié en ces années d’après-guerre, comme on l’a vu précédemment, Yamaha choisit donc lui aussi la 125 RT de DKW comme inspiration.
    Rompus à l’ajustement de précision, les ingénieurs de Yamaha réussiront à faire de leur YA-1 une machine précise, vive et fiable, non seulement améliorant l’original, mais réussissant, dès leur premier essai, à y incorporer l’esprit Yamaha. Loin de l’austérité allemande, la petite YA-1 avec sa robe 2 tons, marron et ivoire, faisait bande à part dans un monde où toutes les couleurs étaient possibles, pourvu que ce soit le noir.
    Surnommée la libellule rouge (AkaTomba), ce petit deux temps de 123 cm3 avec sa boîte à 4 rapports et son réservoir de 13 litres, connut rapidement du succès en course, ce qui accrut sa popularité.
    D’autres modèles suivront dont un 175 cm3, toujours selon un design «emprunté », mais amélioré, puis un 250 cm3 dont l’inspiration cette fois-ci venait d’un autre constructeur allemand, Adler.
    La particularité du MB250 allemand était un 2 temps à 2 cylindres. Yamaha fut le premier constructeur japonais à s’y frotter, y allant du même souffle de son propre embrayage et dynamo pour un moteur plus compact.

    Impliqué depuis ses débuts en course, Yamaha y aura beaucoup de succès, succès qui continu encore avec un championnat en Moto GP cette année.
    Au début des années 60, ce sera l’exportation qui consolidera la place de Yamaha comme un des leaders des 2 roues, car même si Honda vend plus de motos, Yamaha gagne plus de courses.
    En Amérique seulement, Yamaha exportait 12,000 motos en 1962, mais 2 ans plus tard, ce chiffre passait à 87,000 unités.
    En 1973, Yamaha franchissait la barre du million d’unités fabriqué, et le groupe Yamaha prévoir des ventes pour 2008 de 1 milliard 830 millions de dollars. Le secteur motos comptant pour 62% de ces ventes.

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    Le chemin parcouru en 53 ans d’histoire de la copie du 125 RT de DKW à la YZF-R 125 Replica semble énorme, mais la ligne joignant tout ce beau monde file bel et bien tout droit.

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    Yamaha YD-1 – 1957

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    Yamaha YDS-1 – 1959

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    Yamaha DT-1 – 1968

    DKW RT125
    Moskva M1A
    Moto Morini T125
    BSA Bantam
    Harley-Davidson Hummer

  • Sur les radars automatiques

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    En 2003 les premiers radars fixes étaient installés dans une certaine incrédulité quant à leur résultat. Ils sont aujourd’hui plus de 2.000, fixes et mobiles et depuis 5 ans 25.604.234 PV ont été envoyés… Toutes ces contraventions ont certainement participé à réduire le nombre d’accident sur les routes mais elles ont aussi couté très cher aux français.

    Les danois, souvent très créatifs, avaient expérimenté il y a quelque mois une solution alternative pour faire baisser la vitesse sur les routes. Comme en atteste la vidéo dans la suite de cette note, leur méthode conjugait efficacité et ….. convivialité.



    Du coté français cette solution n’est pas envisagée et nous aurons droit l’année prochaine à de nouvelles machines automatiques enregistrant le non respect des feux rouges et des interdistances de sécurité…

    Source AFP et vidéo vue chez lebloguidon

  • Album du vendredi, Kodachrome

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    Les souvenirs des années 60 à 80 ont la couleur du Kodachrome. Cette pellicule photographique inventée au début des années 30 pour le cinéma par Leopold Godowsky et Leopold Mannes, surnommés dans certains milieux «God & Man», révolutionnera la façon dont la représentation du monde nous est offerte.

    Son rendu si typique, chaud et précis, plus beau que nature quand l’œil du photographe et les conditions de prise de vue sont optimales, en feront une icône incontestée pendant près de 75 ans.

    Aujourd’hui, sa survie est menacée par le virage numérique, et la Eastman Kodak qui ne produit plus que sporadiquement le kodachrome 64, reste muette quant à son avenir. Avec un seul laboratoire assurant le développement de cette pellicule, Dwayne’s Photo au Kansas, et ce, pour le monde entier (le dernier labo européen a fermé ses portes en 2006), une autre page d’histoire va bientôt se tourner.

    Le petit garçon en passager sur l’image en en-tête, maintenant grand, a publié sur Flickr toute une série d’images prise par son père et ses amis lors de virées en motos.

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    Simon & Garfunkel – Kodachrome

  • Clarkson, deux roues qui ne rentrent pas dans la tête

    Avec la première neige de la saison qui s’abat sur Montréal, un peu d’humour ne fera pas de mal.
    Ce billet de Jeremy Clarkson, l’impétueux journaliste automobile britannique de Top Gear, est le compte rendu d’une aventure tumultueuse entre l’auteur et une Vespa GTV 125.
    Je vous en offre ma traduction, mais si votre anglais est meilleur que mes talents de traducteur, n’hésiter pas à lire l’original. Mais n’oubliez pas de revenir commenter ici.

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    «Récemment, certains journaux ont publié une photo de ma personne roulant sur une petite moto. Ils ont tous fait remarquer que, parce que je déteste les motos, cela faisait de moi un hypocrite et que seul le suicide se présentait comme une alternative viable.

    Humm! Être photographié roulant des pelles à la postière, d’accord, des excuses auraient été envisageables, mais ce n’était qu’une moto. Je ne vois rien de bizarre à ce qu’un journaliste automobile s’intéresse à un truc pareil. Et certainement pas avec l’économie qui fout le camp alors que beaucoup se demande s’ils ne devraient pas faire le saut de 4 à 2 roues!
    Malheureusement, cela ne peut se faire sur un coup de tête, et parce que c’est la Grande-Bretagne ici, il y a des règles.
    Ce qui veut dire qu’avant d’y sauter à pied joint, l’on doit se rendre dans un vaste stationnement, mettre une veste aux couleurs criardes et tourner en rond autour de bornes, alors qu’un instructeur nommé Pierre, tous les instructeurs de motos se nomment Pierre, explique quel levier utiliser.
    Après quoi, on vous lance sur la route où vous roulerez misérablement pendant des heures dans un état d’horreur abjecte, pour finalement retourner à la maison, jurant de ne plus jamais remettre les fesses sur une moto de votre vie.
    Cela s’appelle «cours de base obligatoire» et permets de rouler toutes cylindrées de moins de 125cm3. Pour qui s’intéresserait à une plus grosse moto, il faut prendre un vrai cours, mais comme toute personne sensée, vous ne voulez pas d’une plus grosse moto, parce que vous allez immédiatement vous faire tuer, portant des vêtements de protection ressemblant à ceux de la dernière collection de Jean-Charles de Castelbajac, et qui voudrait ça?

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    Bon, reprenons du début. Une moto, c’est différent d’une auto. Ça ne tient pas debout tout seul, alors quand on ne roule pas, il faut l’appuyer contre un mur ou une clôture. Certaines motos auraient même leurs propres béquilles centrales permettant de les faire tenir droite. Mais ça ne se fait pas tout seul, il faut y mettre l’effort. Effort comparable au soulevé d’un Américain moyen.
    Ensuite, les contrôles. Contrairement à une voiture, la standardisation ne semble pas exister. Le levier de vitesse peut être au volant, ou au plancher, devant l’actionner avec le pied, ce qui est incroyablement stupide, d’autres sont même automatiques.
    Et puis, il y a le freinage. Parce que les motos sont pensées par des motards, et les motards comme chacun sait sont assez idiots, ils n’ont pas encore compris comment faire fonctionner le frein avant en même temps que le frein arrière. Ainsi, pour freiner de l’avant, il faut tirer un levier sur le volant et pour freiner à l’arrière, l’on doit actionner un levier avec son pied.
    Un conseil de sécurité toute fois, si vous n’utilisez que le frein avant, il y a de bonnes chances que vous passiez par-dessus le volant, vous faisant tuer au passage.
    Utilisez le frein arrière du mauvais pied et plutôt que d’arrêter, vous allez juste changer de vitesse et frapper l’obstacle que vous cherchiez à éviter, et vous faire tuer du même coup.

    Un mot sur le volant. Ce dernier se présente sous la forme de ce que l’on pourrait décrire comme un guidon. Mais si vous le tournez en roulant, même à peine, vous allez tomber et vous tuer. Ce qu’il faut faire, c’est se pencher en entrant dans la courbe et regarder au loin pour voir venir sa mort.

    Il y a bien quelques contrôles sur ce volant, comme un klaxon, des lumières clignotantes et des cadrans que l’on actionne par diverses manettes et commutateurs, mais si l’on penche la tête pour voir ce que l’on fait, on se fait frapper par un camion et l’on meurt.
    Oh! Et comme si ce n’était pas suffisant, pour d’obscures raisons ces bidules ne s’éteignent pas tout seuls, roulant des heures avec ça dans le dos, laissant croire que vous voulez aller à droite alors que vous allez à gauche, vous faisant fatalement frapper.

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    Ce que j’essaie de dire ici, c’est que oui, motos et voitures sont tous les deux des moyens de transport, mais c’est tout ce qu’ils ont en commun. Croire que vous pouvez rouler en moto parce que vous le faites en auto est comme croire que vous pouvez gagner le marathon parce que vous courrez après le bus le matin.
    Toutefois, plusieurs font le saut parce qu’ils s’imaginent qu’ils feront des économies.
    Rien de moins vrai. Bien sûr que la Vespa essayée ne coûte pas une fortune, mais il faut un casque, une veste, des pantalons comme ceux de Johnny Hallyday, des chaussures, des gants de kevlar, un cercueil, une pierre tombale, et c’est sans compter les frais d’enterrement et les fleurs à l’église.
    Ainsi, la petite moto de 125cm3 qui se présente sans coffre, sans vitres électriques, sans audio ni vidéo et certainement pas de chauffage vous coûtera finalement plus cher que la Volkswagen du voisin.
    Cela étant, il n’est pas faux de dire qu’une moto est plus économique qu’une voiture, puisqu’il suffit d’un demi-litre d’essence pour se rendre de chez soi a l’endroit de son premier accident fatal.

    Mais s’il peut sembler facile de prendre la décision de rouler en moto, choisir la bonne est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Quoique, qu’importe votre choix, ce ne sera pas le bon. Rouler en moto est plus un passe-temps qu’un légitime moyen de transport, et comme avec tous les passe-temps, ses adeptes sont toujours incollables. Ce n’est rien de moins que spectaculaire, que dans une si mince période d’espérance de vie, les motards réussissent à en savoir autant, comme les pêcheurs à la mouche ou les obsédés des entrées de train en gare.
    Et parce qu’ils sont si calés sur le sujet, ils auront toujours les arguments pour démolir votre choix comparativement aux leurs.
    Évidemment, cela a à voir avec cette pratique du «mettre le genou», un rituel exécuté quelques instants à peine avant cet autre accident fatal. Mais vous, bien heureusement normal, n’êtes pas intéressé à mettre votre genou au sol sur le chemin du travail à la maison et vice versa, avant de mourir.
    C’est pourquoi j’ai choisi de tester la Vespa, qui est regardée de haut par les maniaques, parce qu’un scooter. C’est évidemment du racisme, s’en prendre à cette machine parce qu’elle n’a pas de cadre, c’est comme s’en prendre à ces pauvres qui louchent des deux yeux.
    Vraiment, j’aime l’idée d’une moto sans cadre, parce qu’on peut s’y installer simplement, et que c’est une bénédiction pour les Écossais en jupe. J’aime aussi la Vespa parce que la plupart des motos sont japonaises, ce qui veut dire qu’elles sont increvables et qu’il est à peu près impossible d’éviter cet accident fatal par la grâce d’un défaillance mécanique. Ce qui n’est pas le cas avec la Vespa, étant Italienne.
    Mais tout n’est pas rose, et il y a certains inconvénients à considérer. La Vespa n’est pas entraînée par une chaîne, à la place, le moteur est directement contre la roue arrière, pour des raisons qui se perdent dans la nuit des temps, et qui sont sommes toutes, sans importance. Quand même, cela veut dire que l’engin est plus large et muni d’une carapace comme une voiture pour envelopper les brûlantes pièces en mouvements. Ce qui le rend extrêmement lourd, et essayer de le relever une fois à terre relève de l’impossible.

    Quoi d’autre, parce que le lourd moteur est sur la droite, la moto à tendance à tourner à droite beaucoup plus fréquemment qu’à gauche. Ce qui veut dire que, à chaque virage à gauche, préparez-vous à mourir. À moins d’avoir été éjecté juste avant par la seule vitesse de la chose. Ayant même atteint à un certain moment les 65 km/h, ce fut comme si un enfer de glace me martelait la poitrine. C’est à peine si je parvenais à tenir le volant de mes doigts meurtris et frigorifiés.

    J’ai donc détesté mon expérience dans le monde du motocyclisme et ne le recommande à personne. Pour masochiste seulement.»

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  • Pour ‘Bolt’, Disney met les motos à l’honneur face à ses héros.

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    Voici un superbe extrait de "Bolt" qui sortira le 21 novembre aux USA et le 4 février de l’année prochaine en France, sous le titre à peine corrigé de "Volt". Sur une trame très enfantine, il raconte l’histoire d’un chien qui a vécu sur les plateaux de télévision, et a toujours cru qu’il avait des supers-pouvoirs. Sa rencontre avec un chat et un hamster devrait lui faire prendre conscience de la dure réalité de la vie. Dans la version originale, John Travolta et Miley Cyrus prêtent aux deux personnages principaux leur voix. En espérant que ces dernières ne soit pas gâchées comme souvent par une adaptation française bâclée (vive la V.O sous-titrée !). Mais c’est également l’occasion pour nous de profiter de cette séquence avec des bécanes à hubless wheels (des roues sans moyeu) s’il vous plaît, qui motorisent les méchants (arf) face à un gamin en… trottinette à moteur. Et on en prend plein les mirettes. Même si ce film d’animation n’est pas conçu par le célèbre studio californien spécialisé dans les images de synthèse, la nouvelle influence de Pixar sur Disney a du bon. Via l’excellent blog de Denis Allal, digitalthink.

  • Des obligations et interdictions qui dégoulinent.

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    Des graphistes ont eu l’originale idée de détourner la signalisation urbaine pour proposer ces panneaux fondus dans les rues de Leeds, ville du centre de l’Angleterre. C’est donc un esprit street art qui temporairement rhabillera les murs de la city. Mais quand on cherche à creuser sur le net au sujet de Leeds et des deux-roues, histoire de donner plus de corps et d’épaisseur à cet article, on voit que la ville pense à ses motards et à la sécurité de leur monture avec ces parkings individuels (cliché du bas, ici), appelés MotoSafe (safe = sûr, adj. et coffre-fort, n.), façon remise dans les gares ferroviaires. Elle prévoit également des espaces pour ranger ses affaires (dernière photo), ce qui n’est pas toujours le cas de ce côté-ci de la Manche, de quoi en prendre de la graine chez nous. L’article original a été dégoté chez nos voisins de Fubiz.

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  • AMA Superbike, la règle du jeu 2009

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    Photos: Brian J. Nelson

    Les instances du AMA pro Racing ont annoncé la semaine dernière les nouvelles règles du jeu pour la saison 2009 sur circuit routier en sol américain.

    Après une dominance des Suzuki en Superbike depuis plusieurs saisons, beaucoup demandait des changements, et avec l’arrivée du Daytona Motorsports Group dans le décor, les attentes étaient élevées.

    La parité et une diminution des coûts étaient à l’ordre du jour, et le comité composé des membres du AMA, des représentants des différents manufacturiers et de certains intervenants du milieu devaient en arriver à un compromis.

    Ainsi, le AMA Superbike devient le «Americain Superbike» avec comme principal changement, le manufacturier unique de pneumatiques, Dunlop, qui proposera sur le sec un choix de 3 gommes différentes, mais une seule pour l’intermédiaire et le mouillé. Chaque moto aura droit à 6 trains de pneus à l’avant et 9 à l’arrière, avec un train de plus pour ceux qui se battront pour la SuperPole.
    L’essence aussi, aura son fournisseur unique avec le 260 GTX de Sunoco, aucun additif étant autorisé.

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    Il y a aussi du changement dans les cylindrées, les 4 cylindres passant de 749cm3 jusqu’à 1000cm3, et les Twins passant de 901cm3 jusqu’à 1200cm3.
    L’année dernière, les 2, 3, 4 cylindres de 901cm3 jusqu’à 100cm3 étaient bons, et les Twins se devaient de naviguer entre 1000cm3 et 1200cm3. La liste de ce qui est permis et de ce qui ne l’est pas étant plutôt longue, je ne m’y aventurai pas, sinon ajoutons que la fibre de carbone n’est pas bienvenue sur les motos, que le cadre se doit d’être d’origine et que l’apparence générale de la moto sur la piste doit être conforme au modèle homologué.

    Le SuperSport et le Formula Xtreme fusionnent pour devenir le «Daytona SportBike» pour des machines de 2 et 3 cylindres. Pour l’instant sont homologués les Aprilia RSV, BMW HP2 Sport, Buell 1125R, Ducati 848, Honda CBR600RR, Kawasaki Ninja ZX-6R, KTM Super Duke, Suzuki GSX-R600, Triumph Daytona 675 et la Yamaha YZF-R6. Le plus beau étant que la fenêtre d’homologation restera ouverte la saison durant, alors on aura peut-être des surprises dans l’année.

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    D’autres séries comme le AMA Pro Racing pour les 16, 21 ans et le Red Bull AMA U.S. Rookies Cup pour les 14, 16 ans font leurs apparitions ou reviennent.

    Revenons au Superbike pour mentionner que 12 week-ends de courses sont prévus, la majorité étant des programmes doubles, avec de nouveaux arrêts au Motorsports Park de Millville au New Jersay et au Heartland Park de Topeka au Kansas.

    La bible complète et finale devrait être rendue publique le 20 novembre prochain.

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  • Comparatif scooters GT avec ABS : S-Wing vs. Satelis

    Honda_swing_peugeot_satelisPeugeot et Honda sont les deux seuls constructeurs du marché à proposer un scooter 125 équipé de l’ABS. Les deux marques ont choisi d’intégrer l’ABS sur le modèle phare de leur gamme GT à savoir le S-Wing pour Honda et le Satelis chez Peugeot . Nous vous proposons donc un petit comparatif de ces deux modèles.

    Il faut savoir que ce comparatif oppose deux versions haut de gamme. Pour le Honda il s’agit de la version DX (pour De luXe) qui est équipée d’une bulle courte, d’un dosseret passager (au dessin original), d’éléments de finition en alu (marche-pieds, leviers de frein) et de quelques touches de chrome. Chez Peugeot nous avons testé un Satelis Executive qui en plus de la chaîne antivol intégrée disposait de quelques équipements habituellement disponibles en option : bulle courte, dosseret, plip d’ouverture de coffre et pare-choc latéraux arrières. Les deux modèles essayés sont au final proposés à des tarifs très proches.

    Style : un Satelis statutaire vs. un S-Wing original

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    Le design du Satelis est assez classique et dans l’ensemble assez valorisant. Son gabarit imposant, ses feux arrières inspirés de l’automobile rassurent et lui confère une allure assez statutaire. Le Honda est lui beaucoup plus original : la bulle extrêmement courte et le dessin du dosseret surprennent un peu au début mais une fois la première impression dépassée c’est assez agréable de rouler sur un scooter qui se différencie de la masse.

    Prise en main : tout y est

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    On trouve sur ces deux scooters GT tout ce que l’on est en droit d’attendre à ce niveau de gamme : gâchette appel de phare, warnings, un tableau de bord clair et moderne avec trip partiel … Principale différence : l’ordinateur de bord nous propose la conso moyenne sur le Honda tandis que le celui du Satelis affiche la température. Si l’on peut préférer l’une ou l’autre de ces indications, aucun ne se démarque et les deux scooters proposent l’essentiel.

    Fidèle à sa réputation, la finition du Honda est exemplaire et les matériaux employés semblent construits pour durer. Le Satelis nous propose des plastiques un peu plus légers mais se rattrape avec des équipements assez agréables au quotidien : le plip pour ouvrir le coffre à distance, une bâche pour protéger de la pluie intégrée à la selle et une chaîne antivol dont l’attache est solidaire du châssis. Là encore chaque scooter présente ses propres avantages mais aucun ne semble vraiment se démarquer.

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    Pour le coffre avantage au Peugeot : assez profond, on y loge très facilement un intégral et un jet. Le coffre du Honda assez long et large mais pas très profond ne permet pas de loger deux casques (on se consolera en y mettant un raquette de tennis ou un sac de sport). Cette moindre capacité s’explique par la différence de gabarit des deux scooters : le Peugeot est l’un des 125 GT les plus imposant tandis que le Honda est certainement l’un des plus compact. Cette différence se ressent d’ailleurs tout de suite dans leur comportement.

    Comportement

    Le Satelis est un peu plus volumineux et semble surtout avoir un centre de gravité assez élevé, il est n’est donc pas excessivement à l’aise dans la circulation dense. Néanmoins avec un peu d’habitude on parvient assez bien à se faufiler dans les files de voitures. Les petits pare-chocs latéraux restent une option assez utile pour ne pas risquer d’abimer la carrosserie.

    Avec ses petites roues, sa longueur moindre et son rayon de braquage plus faible le S-Wing fait merveille en ville. A l’opposé de son concurrent, il rentre dans un trou de souris. Son comportement vif et sa suspension sont super efficaces, même sur les pavés.

    Performances : polyvalence pour le Satelis, silence et efficacité en ville pour le S-Wing

    Les performances des deux machines sont bonnes dans l’ensemble mais les deux moteurs ont leur propre personnalité : le Honda présente un moteur assez réactif et très peu bruyant. Les accélérations sont franches et les reprises de 30 à 60 km/h lui confère un agilité inégalée en ville. La contrepartie est le manque de pêche constaté à partir de 80km/h.

    Sur le Satelis, le trou au démarrage est plus présent mais une fois lancé les reprises sont beaucoup plus franches que sur le S-Wing. Le moteur du Satelis est aussi plus bruyant (la version testée ici date de 2007, il faut savoir que les versions livrées à partir du deuxième semestre 2008 disposent d’un niveau silencieux ainsi que de nouveaux réglages moteurs qui ont pour but de rendre le moteur plus linéaire et moins bruyant).

    En dehors des villes le Honda est plus à la peine avec une vitesse max en dessous de 110 km/h. Avec une vitesse max s’approchant des 120 km/h, le Satelis est plus polyvalent . Le Honda reprend l’avantage pour la consommation en étant proche des 4l/100Km lors de notre essai tandis que celle du Peugeot avoisinait les 5l/100Km.

    Freinage : efficace et rassurant dans les deux cas

    Sur les deux modèles le freinage est couplé sur le levier gauche, le levier droit ne devant servir qu’à renforcer le freinage sur le disque avant en cas d’urgence.

    Ce système est très efficace sur le Peugeot : il suffit de presser très franchement sur le levier gauche pour que le Peugeot s’arrête très court que le sol soit sec ou mouillé, l’ABS empêchant toute dérobade de la roue avant. La pression du dosage est assistée (par un système électronique appelé PBS) ce qui explique la très bonne réactivité et l’efficacité du système. Seul petit bémol sur le Peugeot : en courbe il faut rester prudent car le mordant du freinage couplé peut déstabiliser (lorsque l’on n’y est pas habitué).

    Le Honda dispose lui d’un ABS intégral qui empêche le blocage des roues avant et arrière. Là encore le système est très efficace et très rassurant même si globalement le freinage du Honda est un peu moins mordant. En revanche le feeling est bien meilleur avec le système Honda, notamment en courbe.

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    Bilan

    Un design original, une qualité de fabrication exemplaire et surtout une efficacité inégalée en ville vous feront choisir le S-Wing.

    Une grande polyvalence, un coffre volumineux et quelques équipements spécifiques non disponibles même en option sur le S-Wing (chaîne antivol intégrée, plip) font pencher la balance du coté du Peugeot.

    Les tarifs, assez élévés dans l’absolu, sont très proches dans les configurations essayées. Dans les deux cas la somme demandée est largement justifiée par des prestations très haut de gamme, un équipement complet et surtout une sécurité inégalée dans la catégorie 125.

    Versions essayées :

    Honda S-Wing DX : 4 740 € – spécifications techniques ici

    Peugeot Satelis Executive 4 630 € (avec option bulle basse, plip, pare-choc et dosseret) – spécifications techniques ici

  • BSA D1, Bantam pour les intimes

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    Peut-être parce que BSA dans les années 60 et 70 concentrait ses efforts d’exportation vers l’Amérique, qu’une certaine nostalgie pour la marque anglaise perdure toujours, à peine perceptible, mais présente chez les amateurs de deux roues. Comme les Beatles ou les Rolling Stones, BSA incarnait une certaine idée de non-conformisme à saveur british prisé à l’époque. Rouler Anglais donnait de la légitimité aux rebelles.

    Né dans les odeurs de poudre, BSA pour la Birmingham Small Arms Company fut fondé en 1861 par 14 armuriers ayant prospéré grâce à la guerre de Crimée. Mais plus de 40 ans d’une paix relative avant l’avènement de la Première Guerre mondiale avait forcé BSA à se diversifier, allant dans le vélo, la moto puis l’automobile.
    Pendant la Première Guerre, outre les armes et les munitions, BSA soutiendra l’effort de guerre britannique avec ses motos.

    Les marchands d’armes espérant toujours une autre guerre, la direction de BSA, malgré une baisse importante de sa production d’armements, ne se départit pas de ce segment de ses activités. La vente des voitures à 3 et 4 roues allait bien, mais les motos faisaient encore mieux. On les présentait comme de bonnes petites machines vaillantes, pas compliquées pour monsieur Tout-le-Monde, avec un bon service à la clé. Et cela marchait bien, c’était dans l’air du temps et la moto était encore le plus abordable des moyens de locomotion motorisée de l’époque.

    Alors quand arriva cette seconde guerre anticipée depuis la fin de la première par BSA, ils étaient prêts. Avec 67 usines et plusieurs sous-traitants, BSA fut en mesure de fournir à l’armée britannique les centaines de milliers d’armes requises, plus de 126,000 motos et autres véhicules.
    Occupé à produire pendant la guerre, peu de temps fut alloué à la recherche et le développement. Et malgré le fait qu’avec l’acquisition de Triumph en 1951, BSA était devenu le plus grand manufacturier de motos au monde, ils eurent besoin de la petite Allemande de DKW, la RT125 pour repartir sur de nouvelles bases.
    Est-ce l’embarras de devoir emprunter une technologie allemande, toujours est-il qu’au début de cet «emprunt» seul le moteur était fabriqué et destiné à l’exportation, nous sommes alors au début de 1948. Mais devant le succès rapide de cette mécanique et la popularité croissante des petites cylindrées, BSA décida de construire une moto autour du moteur. En octobre de cette même année, la première BSA Bantam roulait hors de l’usine. Elle verra sa lignée se multiplier avec 8 générations de Bantam, sa carrière s’étirant jusqu’au début des années 70.

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    Cette première Bantam, nom de code D1, se présentait avec une fourche télescopique, un train arrière rigide, des gardes boue enveloppants et un silencieux au bout aplati en queue de poisson. Ce 125 cm3 avait une boîte à trois rapports pour une vitesse maximum de 80km/h, avec une autonomie d’environ 7 litres au cent, mais pas de batterie, alors pour voir clair le soir, fallait rouler. Et ce fut un succès, les Britanniques se l’approprièrent, le modifièrent, allant même aux courses avec leur petit Bantam. Ces événements tenaient sans doute un peu de l’anarchie bon enfant, mais BSA prit note de ce nouvel enthousiasme et améliora son produit, ajoutant même une suspension arrière, au grand soulagement des lombaires anglaises. Puis on proposa des Bantam spécifiques pour la compétition, avec de nouveaux gardes boue plus légers, le choix d’une suspension rigide ou à piston et un moteur modifié permettant l’ajout d’un décompresseur et un kick repliable. Les Bantam grands publics continuèrent eux aussi d’évoluer, profitant des acquis issus de la course, comme les nouveaux gardes boue, auxquels on ajouta la fameuse «tranche à piéton» pour la plaque, mais surtout, on releva l’échappement, dans le style Scrambler, donnant une tout autre allure à la moto.

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    Ce furent les derniers feux du Bantam, qui au milieu des années 60 subira l’assaut des motos japonaises. La direction de BSA ne semblait plus comprendre les changements qui survenaient, il faut le dire très rapidement, dans ce secteur. Et après des années d’acquisition, ce fut une période de liquidation.
    La branche britannique de Daimler fut vendue à Jaguar en 1960, les vélos étaient déjà l’affaire de Raleigh depuis 1957, et même division des armements fût liquidé en 1986, bien que le nom BSA guns fut repris par la suite par d’autres intérêts.

    La division moto s’accrocha avec de nouveaux modèles, différentes versions de moteur et même des compromis comme l’installation de clignotants. Mais la fiabilité n’était plus au rendez-vous, et la comparaison avec les Japonaises pas trop flatteuse. En 1972, au bord de la faillite, un dernier sursaut de fierté tenta de regrouper Norton, BSA et Triumph en une seule et même compagnie, mais la résistance des travailleurs empêcha cette fusion. Norton et BSA ne finiront pas cette année 72, Triumph s’accrochant 4 ans de plus.

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    DKW RT125
    Moskva M1A
    Moto Morini T125
    Yamaha YA-1
    Harley-Davidson Hummer

  • Wankel et le piston rotatif

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    Pensé dans les années 20, mais développé dans les années 50 par l’ingénieur allemand Felix Wankel, le moteur à piston rotatif moderne se démarque par son silence de fonctionnement et le peu de vibration qu’il génère comparativement au classique moteur piston/soupape à mouvements alternatifs.
    Sa fiabilité et légèreté vient d’un moins grand nombre de pièces en mouvement puisque le piston est en rotation constante sur un même axe, et non en mouvement brusque de départ/arrêt du moteur conventionnel.

    Par contre, le Wankel fut longtemps handicapé par des problèmes d’étanchéités dues à sa construction même, piston en métal et chambre en alu permettant une expansion optimale à température élevée, prévenant tout grippage, d’où les fuites d’huiles.

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    Mais les progrès actuels sur les joints d’étanchéités permettent de circonscrire ce problème. Autres désavantages comme une plus grande consommation et pollution sont maintenant pris en charge par des systèmes embarqués, optimisant le fonctionnement du moteur et permettant un contrôle adapté aux différentes situations que peut rencontrer un motard.
    Ainsi, différentes cartographies moteur peuvent être disponibles maximisant son utilisation, que ce soit en condition de pluie, sur circuit, route ou encore en ville. Parce qu’un moteur à piston rotatif offre une plage de puissance assez linéaire, la cartographie de l’ECU (Engine Control Unit) ou système embarqué est primordiale, surtout en course pour générer des reprises un peu plus musclées que ce que le moteur offrirait par lui-même.
    N’empêche, la puissance offerte peut être phénoménale et les succès du Norton sur circuit au début des années 90, avant la chute de la marque, sont bien là pour le prouver avec des titres en sol britannique et une des présences aux avant-postes au Isle of Man TT.

    Le nouveau NRV588 (N pour Norton, R pour Rotary, V pour Variable Intake) semble une machine pleine de promesses et l’idée d’une version accessible  à tous est pas mal excitante. La machine testée ces derniers mois pouvait compter sur un plateau de pièces venant de diverses sources, dont Yamaha et Kawasaki. Reste donc à voir s’ils pourront y substituer des Norton, et ce, rapidement et efficacement, 2009 approchant à grands pas.

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    Pour terminer sur ce type de moteur, clarifions certains points sur son appellation.
    Le moteur de type Wankel, dont il fut question ici, est appelé «moteur à piston rotatif», car un moteur rotatif est un moteur traditionnel avec les pistons disposé en forme d’étoile et surtout utilisé en aviation. Voir aussi ce chopper de Jesse James.
    Autre variation sur le Wankel est ce moteur québécois qui, tout en en reprenant le principe, le pousse dans ses derniers retranchements, en essayant de l’améliorer au passage.

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