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  • Ducati GT1000 Touring

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    J’ai un faible pour la GT1000, elle est ma préférée chez Ducati, j’ai l’âge pour et de toute façon, mon corps ne supporte pas la 1098.

    J’ai fait quelques kilomètres au guidon d’une GT1000 le printemps dernier avec cet écran protecteur et les sacoches de cuir. La moto reste la même, et si un comptable pouvait faire le calcul de la différence entre une GT1000 + options et cette GT1000 T, on aurait une petite idée de ce que vaut la peinture noire avec le liséré blanc.

    L’écran fait le travail, mais je ne suis pas très chaud sur l’allure rétro qu’on lui donne avec ces accessoires. C’est peut-être juste moi qui n’ai pas la nostalgie des années 60-70, alors que sur le seul plan du design, ils ont frappé juste. Ils ont réussi à actualisé l’idée vintage sans faire vieillot avec une mécanique impeccable et frondeuse, ma monture portant sur la droite un unique Termignoni au son jouissif.

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    La nostalgie a ses adeptes, mais tout ce que je sauve de cette proposition est le porte-bagages en chrome. Il complète bien la ligne, sans l’écran, et cela donne de la prise pour la copine.

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  • Piaggio MP3 125 ie – Mise à jour esthétique et technique.

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    Sorti en 2006, le MP3 s’est depuis vendu à plus de 30 000 unités à travers le monde. La sortie récente des versions 250 LT et 400 LT est aujourd’hui l’occasion pour Piaggio de procéder à une petite mise à jour de la version 125. Cette version « premier prix » (5800€ tout de même!) reprend donc certaines modifications esthétiques et techniques qui étaient apparues sur les versions LT et adopte l’injection électronique.

    Voici donc les éléments que la version 125 ie reprend du LT :
    – La nouvelle face avant,
    – La bulle un peu plus haute,
    – Le dosseret passager,
    – La roue de 14 pouces à l’arrière.

    En revanche la pédale de freinage couplé, la veilleuse en dessous de la prise d’air à l’avant et les clignotants déportés de la carrosserie resteront spécifiques aux versions LT.

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    Les modifications mécaniques sont un peu plus conséquentes et le MP3 125 ie adopte l’injection électronique.

    Mais la principale innovation est l’apparition d’une commande de gaz électronique "Ride by Wire". Cette technologie, qui est une première pour un scooter, élimine tout contact mécanique entre la poignée de gaz et le système d’alimentation et permet une meilleure gestion du mélange air/essence.

    Combiné à un nouveau système électronique de refroidissement, cette nouveauté participe à une meilleure consommation et un espacement des révisions par rapport à l’ancienne version carburateur : une intervention tous les 10 000 km vs. 6 000 km pour l’ancienne version (ce qui est toujours une bonne nouvelle).
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    Une simple mise à jour qui ne change ni la philosophie ni l’apparence du MP3 mais qui séduira les adeptes de ce scooter.

  • Mike Di Meglio: tout vient à point à qui sait lentement apprendre.

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    Depuis bientôt six ans, le Toulousain promène son fluet mètre soixante huit sur les grands circuits du globe. C’est à vingt ans et deux courses de la fin qu’il devient le champion du monde des 125 cc, le plus modeste des championnats motocycliste de vitesse, après avoir remporté dimanche le Grand Prix de Phillip Island. Mais ne boudons pas notre plaisir, au delà du bonheur de voir un pilote de l’Hexagone l’emporter, c’est un peu la maigre et symbolique revanche de la filière française sur ses consœurs latines. Cahin-caha. Propulsé relativement jeune sur le devant de la scène par le Grand Prix de l’Avenir organisé par la FFM (qui s’affiche aussi sur son Shark RSR2, ici) qu’il remporte en 2002, il signe l’année suivante avec une écurie privée, un team satellite d’Aprilia. A 15 ans alors, il termine 28ème avec cinq petits points au classement de son tout premier championnat du monde des 125. Ainsi débute l’histoire d’un véritable champion à la maturation lente.

    Et progresse, en atteignant le 18ème rang en 2004. Mais c’est avec son arrivée au guidon de la Honda (toujours pas une "officielle") du team Scot en 2005 qu’il décroche sa première victoire – la seule pendant une disette qui dura cinq ans ! – en Turquie au GP d’istanbul.

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    Il finira onzième du classement. Malheureusement, au sortir de cette même année, le seul guidon qui s’offre à lui (le seul qui lui reste en fait) est celui de la nouvelle écurie sponsorisée par la FFM, encore elle. La machine, médiocre au regard de ses concurrentes directes sur le plateau, l’oblige à revoir ses prétentions à la baisse. Considérablement à la baisse: il échoue à la 25ème place avec 8 petits points cette année là. Ajoutez à ces bleus au moral quelques bleus et contusions, bien réels ceux là, dus à une saison émaillée de nombreuses chutes.

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    Il revient en 2007 vers le team Scot (un team qui actuellement va de déception en déception dans les épreuves de vitesse). Mais en raison du gel des moteurs voulu par Honda, il y retrouve une machine dépassée, dans une catégorie dominée par les Européennes de chez KTM et… Aprilia, et termine l’année à la 17ème place avec 42 points.

    Début 2008, ce sont les Finlandais de chez Ajo Motorsport qui lui mettent sous les fesses une moto compétitive: l’Espagnole (ou neo-italienne) de chez Derbi. Pour tenter de remporter des victoires, voire jouer le titre comme il l’envisage déjà dans ses interviews de début de saison.

    La suite bientôt: "Et cueillir le fruit mûr."

    Crédit photos: AP/Getty images.

  • DKW RT 125, une descendance nombreuse

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    Voici la triste histoire vécue d’un petit 2 temps et d’un ingénieur Danois en Allemagne, ils se sont connus en 1919. Ensemble, ils seront à l’avant-garde de l’avancée technologique de l’entre-deux-guerres. Le succès fut tel pour ce moteur, qu’on l’appelait affectueusement la «petite merveille».
    Jörgen Skafte Rasmussen était cet ingénieur danois établi en Allemagne. D’abord intéressé par la vapeur, il bifurqua rapidement vers le moteur à combustion. Avec l’aide d’un autre ingénieur, Hugo Ruppe, il créera à la fin de la première Grande Guerre un petit deux temps de 18 cm3 destiné à la propulsion des jouets. Ils nommèrent ce moteur «Des Knaben Wunsch», désir d’enfant. Cette soif enfantine évoluera vers celle des parents avec un 2 temps de 118 cm3 pour vélo. Présenté en 1919, l’enthousiasme fut immédiat, car moins de deux ans plus tard, DKW produisait déjà plus de 20,000 de ces moteurs.

    La première «véritable» moto DKW était mue par un 2 temps de 148 cm3 et fut un véritable succès, générant un modèle sport et un autre pour la course. Au fil des ans et des bons résultats en course et en chiffre de ventes, les moteurs prirent en puissance d’où l’introduction du refroidissement par eau en 1926, ainsi que le raffinement de l’ensemble.

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    Le premier moteur monobloc verra le jour en 1930 avec des cylindrées allant jusqu’à 600 cm3. Pas besoin de dire que ces machines atteignaient allègrement les 100 km/h avec vitesses au pied et échappement double, DKW étant alors le plus grand manufacturier de motos de la planète.
    Mais si les affaires allaient bien pour les deux roues, le marché des petites voitures, que DKW fabriquait et propulsait avec ses 2 temps, ne se portait pas aussi bien en ces temps de récession, et cela malgré la fusion en 1928 avec la voisine Audi. La solution de notre ingénieur danois fut encore plus de fusion. DKW et Audi se joignirent donc à Hörch et Wanderer pour devenir Auto-Union AG, avec le logo aux 4 anneaux. Le concurrent de l’époque pour ce nouveau groupe était Mercedes, et la bataille, épique, se transportera sur les pistes de courses, mais cette histoire ne nous appartiens pas, revenons à nos motos.

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    Les années 30 pour les motos DKW verront l’apparition d’innovations tel le dispositif Schnurle sur les moteurs, qui révolutionnera le système d’admission et d’évacuation des gaz, les démarreurs électriques, fourches ajustables et de nouveau design pour toute une gamme de cylindrées et de prix. Et juste avant la guerre, en février 1939, DKW verra sa 500,000 motos sortir de ses ateliers.
    Pendant la guerre, l’armée allemande fera un usage intensif des motos DKW, dont le fameux RT 125 qui était l’aboutissement, côté motorisation, de ces premiers 2 temps des années 20, dont plusieurs exemplaires seront abandonnés en France lors de la libération en 1944.
    Mais la fin de la guerre verra une Allemagne séparée en deux, DKW se retrouvant en RDA. La popularité du RT 125 verra son ADN revendiqué par les Russes qui en feront une version la M1A. Mais il n’y avait pas qu’à l’Est que les dessous de la RT excitait la convoitise. La Grande-Bretagne se servit aussi devenant la Bantam de BSA, aux États-Unis elle devint la Harley-Davidson Hummer, en Italie la Moto Morini T125 et au Japon, la base pour la première Yamaha, la YA-1.

    La Seconde Guerre mondiale fut donc fatale pour DKW, même si l’idée survit toujours en Allemagne sous le nom de MZ Motorrad (plus là-dessus dans un prochain article). Mais sa plus grande réussite aura été d’être à la base de ce qu’est devenue la moto moderne, et ce, sur plusieurs continents.
    Jamais dans le monde de la moto on n’aura vu un constructeur avoir une si grande influence, engendrer autant de succès et disparaître presque instantanément.
    Pour ce qui est des 4 roues, le groupe Daimler-Benz prendra Auto-Union sous son aile en 1957 pour finalement voir Volkswagen l’acquérir en 1964.

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    Moskva M1A
    Moto Morini T 125
    BSA Bantam
    Yamaha YA-1
    Harley-Davidson Hummer

  • Le top 5 des scooters de filles

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    Pour gagner en indépendance, en confort et en temps face aux encombrements des autres modes de transport, les femmes semblent être de plus en plus nombreuses à adopter le scooter en ville.

    Une rapide observation permet de se rendre compte que les femmes ne conduisent pas du tout le même type de scooter que les hommes.

    Les critères d’achat ne sont en effet pas les mêmes chez les femmes que chez les hommes : si chez les hommes ce sont les performances et l’aspect statutaire qui priment, pour elles ce sont plutôt l’esthétique, le poids et la maniabilité qui vont influencer leur choix.

    Voici un classement assez subjectif des 5 modèles de scooters les plus utilisés par les femmes.

    N°5 Piaggio Fly 100
    Accessible, le Fly est un choix pragmatique pour celles qui n’ont pas envie de mettre tout leur argent dans leur scooter. Pour celles qui souhaitent donc garder un peu de leurs économies pour faire du shopping.

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    Piaggio Fly 100 : 1800€, 103kg


    N° 4 Suzuki Sixteen 125

    Les scooters à grandes roues séduisent énormément les filles. Le Suzuki Sixteen est équipé de série du freinage couplé pour plus de sécurité et de facilité. Les 125 cm3 du moteur permettent d’envisager le periph’ sans trop risquer sa peau.

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    Suzuki Sixteen 125 : 3000€, 135kg

    N° 3 Sym Mio 100
    C’est le scooter de Mélanie dans « plus belle la vie » ! Une fois que l’on a dit ça, on comprend mieux pourquoi ce scooter séduit prioritairement les femmes. Le style néo rétro, la légèreté et le petit moteur de 100cm3 correspondent parfaitement aux gouts des filles.

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    Sym Mio 100 : 1900€, 87kg

    N° 2 la Vespa S 125
    Les Vespas ont pas mal de gros défaut (tenue de route, qualité italienne) mais elles continuent de faire craquer les filles. C’est par définition un achat coup de cœur. La Vespa S, marque un retour au phare avant carré pour un résultat particulièrement réussi.  Bien sur une Vespa coutera toujours un peu plus cher que son équivalent dans une autre marque mais quand on aime on ne compte pas !

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    Vespa S125 : 3200€, 105kg

    N° 1 Piaggio Liberty 125
    Une grande mobylette légère et facile à prendre à main. C’est bien simple je n’ai jamais vu d’homme conduire de Liberty. Le Liberty fait un peu la synthèse de tout ce qu’attendent les acheteuses de scooter : design classique mais séduisant, grande roues, plancher plat, moteur ok et poids contenu.

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    Piaggio Liberty 125 : 3000€, 108kg

  • A Phillip Island, la pole du prince déchu contraste avec la chute du prochain roi.

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    Après une douloureuse sortie de piste au 21ème tour, au cours de laquelle il a heurté de son casque et de sa dorsale les graviers, l’Italien sacré champion 2008 à Motegi il y a même pas une semaine, n’a en effet signé que le 12e temps de la séance des essais qualificatifs. Les vicissitudes de Vale contrastent avec le résultat de l’Australien qui court sur ses terres à Phillip Island et partira en position de pointe dimanche (sa huitième de la saison) en devançant notamment Rossi d’une seconde et 349/1000e. Mais le vainqueur de la saison 2007 a du batailler ferme avec l’Espagnol Jorge Lorenzo avant de pouvoir lui arracher la première place sur la grille, dans les tout derniers temps de la séance qualificative. Pour 69 petits millièmes. Le champion 2006 Nicky Hayden sur sa Repsol Honda est décidément à la fête pour ses dernières piges chez les Japonais et signe le troisième temps des essais. Randy de Puniet décroche une belle quatrième place qui nous fait mentir sur ses talents en qualifs.

    James Toseland champion de WSBK en titre est cinquième sur un tracé qu’il connait déjà pour y avoir dominé en Superbike, et confirme le regain de forme des Yamaha tech 3, avec Colin Edwards septième. Dani Pedrosa réusssit à intercaler sa Honda entre les deux pilotes d’Hervé Poncharal, un résultat encore décevant mais on ne doute pas que l’Espagnol signera encore demain un départ canon.

    Quant à sa déconvenue, le sextuple champion du monde de la catégorie MotoGP s’en est expliqué auprès des journalistes: "Je poussais au maximum mais malheureusement j’ai viré trop large au deuxième virage et j’ai fini sur l’herbe. J’ai cru pouvoir revenir sur la piste mais dès que j’ai touché l’herbe, qui était boueuse, j’ai perdu le contrôle. Ensuite, je suis tombé dans les graviers et j’ai violemment heurté le sol avec ma tête et mon cou".

    Ce qui ne l’a pas empêché, après un détour par la Clinica Mobile, de reprendre la piste, même s’il y a plus couru que concouru pendant les dernières minutes restantes. Cependant Valentino Rossi se veut serein pour la course dominicale et ajoute "Demain, je suis sûr que j’irai beaucoup mieux. Nous avons de bons pneumatiques et de bons réglages, alors je vais essayer de réaliser une bonne course".

    via dépêche AFP et autosport.com; crédit photo: photo constructeur.

    Pos  Rider             Bike           Time
    1.  Casey Stoner      Ducati    (B)  1:28.665
    2.  Jorge Lorenzo     Yamaha    (M)  1:28.734  + 0.069
    3.  Nicky Hayden      Honda     (M)  1:28.756  + 0.091
    4.  Randy de Puniet   Honda     (M)  1:28.808  + 0.143
    5.  James Toseland    Yamaha    (M)  1:29.031  + 0.366
    6.  Dani Pedrosa      Honda     (B)  1:29.277  + 0.612
    7.  Colin Edwards     Yamaha    (M)  1:29.513  + 0.848
    8.  Andrea Dovizioso  Honda     (M)  1:29.558  + 0.893
    9.  Shinya Nakano     Honda     (B)  1:29.710  + 1.045
    10.  Alex de Angelis   Honda     (B)  1:29.925  + 1.260
    11.  Loris Capirossi   Suzuki    (B)  1:29.942  + 1.277
    12.  Valentino Rossi   Yamaha    (B)  1:30.014  + 1.349
    13.  Toni Elias        Ducati    (B)  1:30.202  + 1.537
    14.  Sylvain Guintoli  Ducati    (B)  1:30.297  + 1.632
    15.  Chris Vermeulen   Suzuki    (B)  1:30.545  + 1.880
    16.  John Hopkins      Kawasaki  (B)  1:31.157  + 2.492
    17.  Marco Melandri    Ducati    (B)  1:31.939  + 3.274
    18.  Anthony West      Kawasaki  (B)  1:31.995  + 3.330

  • Album du vendredi, Ducati Monster 696

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    Les nouveaux Monster sont, semble-t-il, des accessoires de mode, au même titre qu’un sac Louis Vuitton ou des chaussures Gucci. Comme tels, ils dépassent le simple rang de vulgaire motocyclette pour devenir des icônes, des objets de désirs, des outils de séductions.
    La moto en elles même y est pour beaucoup, mais le prestige du nom et surnom, appuyé par un impeccable marketing fait le reste.
    Mais la pub n’y peut rien sans l’aura autour de la marque. Le championnat du monde de Rossi et sa Yamaha ne changerons rien à la perception de la MT-03, et la qualité du produit n’y est pour rien, c’est juste que, n’est pas sexy qui veut, et David sera toujours plus séduisant que Goliath.

    Et le nouveau Monster 696 est bien un David de la tête au pied, ou plutôt du phare aux échappements. La ligne est superbe, j’y reviendrai, mais c’est surtout le moteur qui fait une Ducati. Et les 80 chevaux de ce V-Twin pour les uns ou bicylindre en L pour les autres sont non seulement un ravissement pour l’oreille, remarquez les Termignonis sur notre machine d’essai, mais ils savent se faire tendre. Le plaisir, un des plaisirs, de ce Monster est de relâcher doucement le levier d’embrayage une fois la première enclenché, et de doucement se laisser couler sur la route, sans à-coups ni grincements, roulant au pas, certains de son effet, puis s’éloigner dans un ronronnement soutenu en accélérant alors avec autorité. Le moteur ne déçoit donc pas, la tenue de route non plus, si ce n’est de la dureté du mono-amortisseur arrière, et là c’est mon dos fragile qui se plaint seul dans son coin, de toute façon il est ajustable, l’amortisseur, pas mon dos, même si c’est mieux ferme, un Monster, c’est pas mou.

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    La ligne est superbe, beaucoup plus dynamique que celle de ses prédécesseurs et malheureusement, il y a là un gros problème. Sur les 400 km/h parcourus, une bonne moitié fut consacrée à trouver une position pas trop  inconfortable. Et si la machine réussit sur les petites routes sinueuses à faire oublier la gêne créée par l’angle du siège, il se rappelle à notre mauvais souvenir très rapidement. Un bel exemple où la forme prime sur la fonction, au point qu’il est légitime de se demander si les pilotes essayeur chez Ducati ont des couilles, ce qu’ils ont assurément, mais certainement pas au même endroit que les nôtres.
    Un siège dit de «touring» est disponible en option, ce qui permettra peut-être de limiter ce glissement progressif, mais néanmoins inéluctable vers la pointe du réservoir.

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    C’est un inconvénient de taille, le confort n’étant plus un luxe, mais bien un impératif. Autres petites tracasseries, comme le rétroviseur de gauche qui avait une tendance certaine à céder sous le vent, pivotant sur son axe, m’obligeant à garder avec moi une clé métrique, un interrupteur de clignotants capricieux et un bruit de caisse assez désagréable, celui du porte-plaque/garde-boue arrière, qui vibrait en un bruit de plastique bon marché. Rien de bien grave, mais en être propriétaire, cela m’ennuierait profondément. Je veux bien rouler et toutes les occasions sont bonnes, mais pas constamment en direction du concessionnaire pour des broutilles.

    Difficile de trouver la perfection, et si, même les Italiens n’y parviennent pas, il ne nous reste plus qu’à choisir ses maux. Et à ce compte-là, cette Monster 696 à de bien beaux malaises.

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  • HYmotion3 Compressor – Le 3 roues hybride de Peugeot

    Hymotion__peugeot_3roues_2 Dans le cadre du Mondial de Paris, Peugeot dévoile aujourd’hui un nouveau concept très intéressant.

    Premier constat : avec ses 3 roues le Hymotion3 est la première ébauche d’une riposte sérieuse au MP3 Piaggio.

    Mais Peugeot ne s’arrête pas là et  propose un motorisation hybride novatrice pour le HYmotion3 : deux moteurs électriques logés dans les roues avant viennent s’ajouter à une motorisation essence compresseur que l’on connaît déjà (celle des Satelis).

    Les deux roues avant deviennent donc motrices ! Il serait intéressant de tester cette solution 3 roues motrices sur la route pour voir si elle apporte un réel gain en sécurité et en confort (ce qui est assez probable).

    Dans l’absolu les deux moteurs électriques de 2×3 kW (soit l’équivalent de 8ch) apportent à ce scooter hybride un double avantage : surcroît de puissance et économie d’énergie.

    Hymotion__peugeot_3roue_2_2

    Comme la plupart des véhicules hybrides, le HYmotion3 peut fonctionner selon 3 modes :
    – électrique seul au démarrage et à faible vitesse
    – thermique seul
    – thermique et électrique combinés pour un surcroit de puissance lors des accélérations.

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    En ce qui concerne l’esthétique, Peugeot se sert comme toujours de son expérience de designer automobile et le résultat est très réussi. Il faudra néanmoins voir, une fois dépassé le stade de concept, si Peugeot parviendra à garder l’agressivité et le dynamisme du HYmotion3.

    Quoiqu’il en soit le concept de Peugeot fait ici la synthèse des meilleurs idées du segment (solution hybride, moteur thermique à compresseur, train avant à deux roues) et vient ajouter une nouveauté très intéressante avec ses 3 roues motrices.

    On espère donc que Peugeot pourra commercialiser un modèle de série s’approchant du Hymotion3 dans peu de temps.

    Hymotion__peugeot_3roues 

  • …Alors la chance et la victoire seront à tout jamais tes esclaves soumis.

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    Vous connaissez peut-être "If" ce poème de Rudyard Kipling (traduction d’André Maurois), dont notre titre est extrait, dans lequel un père donne à son fils les conseils qui lui permettront de devenir un Homme. D’après Dino Dimeo de Libé, Graziano a inoculé à Vale "cette espèce de folie qui ne l’a jamais quitté". A défaut de conseils en vers. Folie comme ces chiffres d’abord, rappelons les, quitte à en avoir le vertige: c’est sa huitième victoire de la saison, la cinquième de rang, sa 70ème dans la catégorie reine des épreuves vitesse, la 96ème de sa carrière. Elle lui offre un huitième titre mondial, le sixième parmi la crème de la crème des pilotes. La concurrence est assommée: relégué à 92 points au général, Stoner est destitué de sa couronne, et finit deuxième, non sans avoir opposé une farouche résistance dimanche, malgré sa douleur au bras gênant son pilotage. Sa Desmo n’arborera plus le n°1 sur son carénage en 2009. Nous estimions avant l’épreuve que Vale ne se contenterait pas de gérer sa course, mais c’est sa régularité métronomique, non sa fougue, qui lui a permis de ravir la place de leader à Stoner à dix tours de l’arrivée. Un résumé accompagné par les belles images du site Rossifumi.

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    Énoncé ainsi, ce dépassement au quatorzième tour est trompeur car Stoner n’était déjà plus capable de tenir le rythme de Rossi, Vale fondant sur lui, et ce, dès la mi-course. Alors qu’auparavant ces hommes de tête étaient à la lutte avec Dani Pedrosa commandant l’offensive depuis le deuxième tour, le Catalan confirma alors encore une fois que s’il pilote parfaitement quand il se détache d’une bonne longueur et a les coudées franches, il demeure toujours aussi peu à l’aise dans la meute. Le pilote du HRC sera déposé au sixième tours par Casey Stoner.

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    Son compatriote et frère ennemi le poleman Jorge Lorenzo quant à lui gâchait son départ, pour se trouver relégué en quatrième place, avant que la rivalité entre les deux Espagnols ne connaisse un nouvel avatar, avec une manœuvre hardie et litigieuse où le Majorquin dans le dernier hairpin manqua d’accrocher le Barcelonais, pour finir malgré son attaque, derrière lui, et au pied du podium. Micro-Dani déclara au micro: "C’est bien de finir troisième, surtout par rapport aux dernières courses. J’ai pris un bon départ mais j’ai mis du temps à trouver mon rythme. Je voyais Lorenzo revenir mais j’ai pu tenir le coup et garder cette troisième place. Félicitations également à Valentino pour son titre. Il a fait une superbe saison."

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    Vale-Stoner-Pedrosa-Lorenzo: ces quatre hommes de tête ont réellement mené la danse au Twin Ring de Motegi, puisque Nicky Hayden, le leader du gruppetto comme l’on dit en cyclisme, franchira l’arrivée vingts seconde plus tard, devant un ensemble compact dont les pilotes se tiennent en 1,6 seconde. Derrière le champion 2006, Loris Capirossi sauve Suzuki du marasme, avec sa sixième place. Quant aux régionaux de l’étape (c’est consacré au cyclisme décidément aujourd’hui), seul Shinya Nakano sauve l’honneur nippon en plaçant sa Honda huitième. Alors que Kousouke Akiyoshi chute dès le deuxième virage, un peu comme le pilote espagnol du team officiel Kawasaki au Mans, abandonnant comme l’année dernière et gâchant ainsi cette seconde wild card.

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    A l’autre extrémité de la course, son coéquipier d’un jour, l’ex futur grand espoir du MotoGP, le pourtant très sympathique Chris Vermeulen, abandonne en raison de problèmes de freins sur un circuit qui ne pardonne pas les mâchoires médiocres.

    L’Australien confie son dépit: "C’est très frustrant de ne pas finir la course et quand c’est à cause de quelque chose dont vous n’avez pas le contrôle, c’est d’autant plus frustrant. Les pneus ne sont pas montés assez vite en température. Dès que c’était bon, j’ai suivi un groupe de pilotes mais après trois ou quatre tours, j’ai commencé à avoir un problème de freins. J’ai dû m’arrêter, sortir de la piste puis repartir. Je suis très déçu car il y avait largement la place pour rentrer dans le top 10."

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    Andrea Dovizioso quant à lui confirme son statut de recrue la plus régulière de toute la saison, à des années lumières de son rival en 250cc, aussi brillant qu’inconstant, Jorge. L’Italien explique avec lucidité le déroulement de sa course: "J’ai essayé de suivre les leaders mais j’ai fini seulement neuvième. Je pense que mon rythme aurait pu me permettre de finir cinquième. Tout s’est décidé dans les premiers tours: c’était la foire d’empoigne ! Personne ne voulait céder. J’ai pris un maximum de risques pour bien me placer en début de course. J’ai failli heurter Nakano. Ensuite j’ai perdu beaucoup de temps pour passer Toseland et Hopkins. J’étais vidé mais j’ai continué à attaquer. Si j’avais pu suivre Hayden quand il s’est échappé, cela aurait été différent. C’est la course, c’est comme ça."

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    Le San Marinais Alex de Angelis sur sa Honda Gresini, confirme son statut de pilote d’essais, au sens strict (doués en qualifs, catastrophique en course), en fermant la marche à une piteuse 17ème place. "Piteuse" moins par son rang que par son temps surtout, à une minute, douze centième et des poussières du vainqueur. Normal quand on encaisse trois chutes en une seule journée.

    Et remercie quand même son team "Nous n’avons jamais réussi à trouver les bons réglages malgré tout le travail de l’équipe. Je tiens à la remercier car je suis tombé trois fois ce week-end et elle n’a pas compté le temps pour remettre la machine en état. Je me suis retrouvé assez loin après une erreur. C’est une journée à oublier mais il faut rester positif. J’espère être performant à Phillip Island, un circuit que j’aime particulièrement."

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    Le pilotes français Randy de Puniet est douzième devançant Sylvain Guintoli. Pour ajouter aux malheurs de Melandri, il ne manquait plus  que la Ducat officielle soit battue par celle de Pramac. Herureusement pour lui, il n’en sera rien. Pour en revenir au pilote du LCR, Randy confie "Honnêtement, j’espérais une meilleure course. J’ai pris un bon départ mais Dovizioso est parti trop large dans le premier virage. J’ai essayé de passer à l’intérieur mais je me suis retrouvé enfermé par d’autres pilotes. Ensuite, je n’avais pas assez de vitesse dans la courbe pour garder une bonne place. A la fin du premier tour, j’étais donc 14e. J’ai ensuite connu des problèmes d’adhérence avec le train arrière. Ça glissait beaucoup. J’ai tout de même réussi à revenir sur Hopkins et Toseland à quatre tours de l’arrivée mais je n’ai pas pu les attaquer. J’ai fait du mieux que j’ai pu avec un poignet encore douloureux."

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    Anthony West est le dernier à entrer dans les points, le pilote Kawa déclare "Dés le début de la course j’ai eu un problème avec le levier de frein. La machine ne s’arrêtait pas. Je me suis battu avec pendant une grosse partie de la course. On ne sait pas encore d’où vient le problème, c’est donc assez frustrant. J’espère réagir à Phillip Island où je serai à domicile." L’Australien précède Toni Elias, l’Ibère qui décidément depuis trois ans ne peut que se contenter de performances "feu d’artifice" avant de retomber dans les tréfonds de la feuille des temps.

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    En plus de son titre acquis à trois victoire du baisser de rideau, Rossi aidé par Lorenzo, apporte à Yamaha le titre constructeur et à Fiat le titre, fantoche et inutile, de meilleure équipe. Nous terminerons par les mots du vainqueur qui comme on le voit ici, s’excuse en Italien et avec humour du retard dans la conquête de son huitième (ou sixième c’est selon) titre:

    "C’est difficile de dire ce que je ressens. Je suis évidemment très heureux. La bagarre fut intense pour la victoire, ce qui me comble encore plus. J’ai passé quelques années difficiles. Cela me fait penser à ce que j’ai vécu lors de ma première saison avec Yamaha."

    Dans la salle de presse, la déclaration fut ponctuée de ses sourires de grand gamin insatiable, impossibles à retranscrire ici.

    Via Autosport pour le classement final de l’épreuve et Eurosport pour les extraits d’interviews entre guillemets.

    Pos  Rider             Bike            Time
    1.  Valentino Rossi   Yamaha    (B)   43:09.599
    2.  Casey Stoner      Ducati    (B)   +   1.943
    3.  Dani Pedrosa      Honda     (B)   +   4.866
    4.  Jorge Lorenzo     Yamaha    (M)   +   6.165
    5.  Nicky Hayden      Honda     (M)   +  24.593
    6.  Loris Capirossi   Suzuki    (B)   +  25.685
    7.  Colin Edwards     Yamaha    (M)   +  25.918
    8.  Shinya Nakano     Honda     (B)   +  26.003
    9.  Andrea Dovizioso  Honda     (M)   +  26.219
    10.  John Hopkins      Kawasaki  (B)   +  37.131
    11.  James Toseland    Yamaha    (M)   +  37.574
    12.  Randy de Puniet   Honda     (M)   +  38.020
    13.  Marco Melandri    Ducati    (B)   +  39.768
    14.  Sylvain Guintoli  Ducati    (B)   +  45.846
    15.  Anthony West      Kawasaki  (B)   +  55.748
    16.  Toni Elias        Ducati    (B)   +  59.320
    17.  Alex de Angelis   Honda     (B)   +1:12.398

    Retirements:

         Rider             Bike           Laps
         Chris Vermeulen   Suzuki    (B)  16
         Kousuke Akiyoshi  Suzuki    (B)  0

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