Opep du gaz

ArmesurssIl y a un domaine, où l’on prend vessies pour lanternes, c’est celui du gaz. En effet, on parle actuellement d’ »opep du gaz« , à l’initiative surtout de gazprom et de sonatrach semble t’il. Mais il ne faudrait pas perdre de vue l’essentiel. Depuis le départ, c’est la domination soviétique, puis russe du marché du gaz. En effet entre sa propre production, et celle des anciennes républiques de l’Asie centrale, largement sous sa coupe encore, elle ne fournit pas moins que 40 % des 600 millions de tep exportées dans le monde (30 % pour la seule Russie).
Ce poids est d’autant plus significatif que les réserves non exploitées, sont encore russes ou d’asie centrale, et ce, au 2/3. Dépendantes des gazoducs russes, la russie a donc encore la mainmise sur les ressources des anciennes républiques.

On a aussi longtemps agité la création de nouveau gazoducs. Evitant la Russie, ils permettraient donc d’échapper à son emprise. Projets peu vraisemblables. Les gazoducs russes existent, et les capitaux nécessaires à la création de nouveaux sont largement détournés par la corruption. Les satrapes d’asie centrale, sont de plus peu disposés à échanger un maitre pour un autre. Ils connaissent l’ancien, ils savent manoeuvrer avec lui, et lui même est devenu plus prudent…
Donc la création d’un opep gaz ne serait que l’officialisation d’une situation de fait prééxistante. Le problème ne provient pas du marché gaz, il provient de la déplétion des ressources pétrolières, qui crée une tension sur toutes les autres d’énergies.
La seule manière de regarder l’avenir est simple aussi : économie d’énergie. A l’époque où l’énergie était  abondante encore, le gaz était plus une nuisance qu’une ressource, il avait fallu beaucoup de persuasion à l’Urss pour le vendre. La Russie n’est donc forte que par la faiblesse énergétique des pays consommateurs.

Pour le moment, seule la volonté algérienne de faire monter les enchêres fait encore retarder l’officialisation de ce qui apparaît, pour le moment, comme une union libre. Alger veut une union d’égaux.

Commentaires

2 réponses à “Opep du gaz”

  1. Avatar de didi
    didi

    je pense que l’auteur de l’article à quelques lacunes en matière de gaz naturel. Par exemple, le gaz apparaît en Europe Occidentaledans les années 50-60 gràce à la decouverte des gisements en Europe comme Corte Maggiore(1949), Lacq(1951, Leman, Viking, West Sole(à partir de1965), etc: donc l’URSS n’a rien avoir avec la dépendence européeene en gaz. C’est dû au fait que les ressources européennes sont en déclin sauf en Norvège et aux gouvernements nationaux qui ont voulu accroître l’utilisation du gaz après les choc pétrolier.En effet, le gaz russe arrive en Europe à la fin des années 1960 quand la demande est déjà là.
    De plus, on a l’impression que vous souffrer de paranoia à l’égard de la Russie, la guerre froide est términé. Il n’y a plus d’idéologie, seule chose qui compte c’est la logique du marché i.e gagner maximum de devises. C’est donc normal que la Russie adopte la strategie d’expension pour mieux tirer les bénéfices de ses hydrocarbures,car c’est la principale source de son budget.
    La France fait la même chose mais dans d’autres domaines comme l’agroalimantaire etc. C’est pareil pour tous les pays qui essaient toujours tirer profit là où ils possèdent des avantages comparatifs.
    En somme, il faut maîtriser le sujet dont vous parlez et ne pas avoir tendance à suivre les idées simplistes. Donc, je vous invite à vos révisions.
    Cdt

  2. Avatar de patrick
    patrick

    je vous invites à revoir vos classiques, Didi, contrairement à ce que vous dites,
    il n’y a pas de marché du gaz, seulement des contrats inter-etats de longue durée (25 ans). De plus, les gisements d’Europe Occidentale, s’ils ont permis une certaine couverture des besoins, n’ont jamais permis l’autosuffisance européenne, il y a belle lurette que l’on importe du gaz algérien. Outil de puissance, le gaz l’est de plus en plus. Poutine dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit. cela s’inscrit dans le sens d’une reprise en main, et ce dans tous les pays des ressources énergétiques, gazieres et minières. Tous les producteurs de gaz n’investissent qu’à condition d’avoir des contrats de longues durées. ce n’est pas pour rien qu’on parle « d’usine à gaz ». Le gisement de lacq, quand à lui plafonne de 1954 à 1967, décline à partir de ce moment, pour avoir cessé toute production en 2000. C’est surtout la rfa qui fera appel au gaz russe dans le cadre de l’ostpolitik. Je vous conseille de lire la derniere intervention de Fukuyama, c’est, pour lui, la fin de « la fin de l’histoire ». De plus, si certains pays sont effectivement minier, quand le total atteint les sommets russes ou venezueliens, on peut en toute logique rouler des mécaniques.

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