Le vent de l’éolienne souffle sur l’Europe d’abord et sur le monde ensuite. Une puissance de 15200 MW a été installée en l’année 2006 soit une puissance éolienne totale de 74200 MW. En Europe, désormais, c’est 3.3 % de la production qui est d’origine éolienne. Un petit pourcentage, mais qui est désormais loin d’être négligeable.
C’est surtout l’augmentation qui est forte (de 2.8 % à 3.3 %), et il est clair que si la part européenne dans la production mondiale diminue un peu (64 % contre 68) à 48 000 MW, la dynamique enclenchée reste vive, comme elle est vive et se renforce aux Usa (11600 MW contre 9149) et en Inde (6300 contre 4430). Mais eu égard à la taille des pays et donc la différence des potentiels, c’est clairement la petite et vieille Europe qui garde un avantage certains.
Dans cette Europe, on discerne un noyau leader (Allemagne, Espagne, Danemark) solidement implanté, par capillarité, cette évolution fait tâche d’huile en France (3° avec 810 MW), au Portugal, et à un moindre degré, Irlande et Royaume uni. Comme l’on peut le constater, les plus grands potentiels ne sont pas les plus exploités (France, Grande Bretagne et Irlande), à l’exception notable du Danemark.
Question de choix politique d’abord. L’avantage domparatif de l’Allemagne est la qualité et la formation de sa main d’oeuvre (ingénieurs, techniciens et ouvriers), alors que France et Grande-Bretagne étaient/sont dominés par des lobbys, gazier pour l’un, nucléaire pour l’autre. La situation de la Grande Bretagne surtout est tendue : centrales nucléaires en fin de vie, déplétion et courbe de hubbert marqués pour les ressources gazières et pétroliéres de mer du nord. Donc un vrai problème de renouvellement de générations. Ces deux pays vont payer le prix du non-investissement électrique qui les a caractérisé au moins la dernière décennie.

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