« Tout à fait d’accord avec ce point de vue: la dynamique enclenchée dans l’établissement de tels projets doit être locale pour ne pas perturber la gestion des forêts ni venir en concurrence d’autres usages. Malheureusement, je connais de nombreux exemples d’installations qui, en raison d’un manque de gisements à proximité, fonctionnent avec de la biomasse forestière qui a parcouru plus de 200km, voire bien plus dans quelques cas…pas très durable comme système, sans compter les externalités environnementales!
Pour autant, comme il était précisé dans l’article initial, la biomasse forestière est mal exploitée: mais parle-t-on d’une biomasse mobilisable à des coûts économiquement supportables pour les industriels? Pour ma part je dirais que c’est difficile à évaluer, et le constat est clair: même si le gisement théorique n’a jamais été aussi abondant, les industriels qui se lancent aujourd’hui dans des projets de valorisation énergétique de la biomasse peinent à trouver du bois pour alimenter leurs chaufferies…Alors que doit faire un industriel: acheter des forêts pour sécuriser ses approvisionnements, financer du bois sur pied, des actions sylvicoles..? »
En réalité, la question posée par cette internaute dépasse largement le cadre… La question est riche. Et la réponse connue. La perdurabilité implique une gestion patrimoniale, une vue inter-générationnelle à trés long terme. Un peu ce qui a prévalu dans les landes. Une gestion paysanne qui a intégré le jeu des générations, dans tous les domaines. Ce qui n’était pas gagné d’avance. Il a fallu convertir les populations à la sauvegarde des forêts, le futur contre l’immédiat. En ce qui concerne la question « stock », la gestion des bois est celle ou la notion de « flux tendu » est la plus idiote, en effet, on travaille sur une récolte qui peut s’effectuer à 300 ans de distance…
Un forêt est un récolte en attente, et la filière repose sur les stocks : en matière physique : réserves pures et simples, stocks sur pieds, qui fait qu’on a toujours une longueur d’avance, qui permet de vendre cher un bois valorisé, et de vendre tout simplement en période de tension de prix… De toute façon, la qualité est toujours mieux écoulée, et ne coûte pas forcément bien plus cher à réaliser, sauf en vue d’avenir, et en concepts…
L’inverse de ce que l’on apprend dans les écoles aujourd’hui, et du zéro stock. Mais ceux qui ont fait s’en sont toujours bien portés. Et pas seulement dans les bois.

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