Les forêts précèdent les hommes…

Desertles déserts les suivent.
Le processus de déplétion est de plus en plus connu, public, et néanmoins, de plus en plus camouflé par les pouvoirs publics derrière le paravent cache-sexe du réchauffement climatique.
L’activité agricole aura, elle aussi à souffrir du pic des énergies fossiles. L’agriculture industrielle est très dépendante de ces énergies. Néanmoins, on commence aussi à penser à l’après.
Le modèle de l’après pétrole peut se définir de deux manières. Soit un effondrement de la production qui peut amener à la dislocation de l’état, mais pas forcément (modèle nord-coréen), soit à une cubanisation de l’agriculture.

En effet, le modèle de transition retenu et réussi, est celui de… Cuba (qui, pour une fois a réussi quelque chose). Avec la fin de l’URSS, l’agriculture cubaine s’est en effet totalement métamorphosée. Intensive, industrielle et exportatrice, elle est passée à un stade biologique, paysan, et… encore plus intensif… Le système de rationnement a permis de passer de 2600 calories/jour à 1600 avant de remonter en quelques années.
Le système est à la fois élaboré dans sa pensée et fort simple dans son application  :
– techniques de travaux directs et légers du sol,
azote symbiotique (par les légumes),
– agriculture de proximité,
– intervention pour l’installation de personnes non apparentées (aux familles paysannes),
– taxation des transports de marchandises (les denrées alimentaires font en moyenne 2400 Km),
– recherche sur la pérennisation de l’agriculture.
En ce qui concerne la France, on peut rajouter les points suivants. Des endroits se prêteraient admirablement à ce genre d’agriculture : ce sont les sols reposés par un long abandon, répulsifs aux engins lourds, et qui atteindraient par leur long repos subi, des rendements bibliques, ce sont les montagnes reboisées. Dans ce cas de figure, inutile de vous dire que les loups qui se réintroduisent seraient vite flingués.
Les terres ruinées par l’agriculture industrielle devraient être laissées au repos sans doute assez longtemps pour se reconstituer. Et sans doute se boiser à leur tour. On le voit, là aussi, la variante « transport » est cruciale. Le caractère encore plus intensif ne doit pas surprendre. Les agricultures de haute densité de populations ont toujours fonctionnées sur des lopins.

Photo : Gnu free license

Commentaires

2 réponses à “Les forêts précèdent les hommes…”

  1. Avatar de
    Anonyme

    Retourner à un mode de vie plus local, produire sa nourriture, être plus proche de la terre …
    Personnellement ça me plairait, mais ça fait longtemps que l’on nous prédit la catastrophe (genre mad max), mais les années passent et le système productiviste ne donne pas l’impression de flancher.
    Le pétrole flambe et on dirait que tout est au mieux dans le meilleur des mondes !
    Donc est on vraiment au bord de la catastrophe ?
    Ou est on à l’approche d’une période de transition qui va consacrer un nouveau type d’énergie abondante (hydrogène …) et lancer en conséquence une nouvelle ère ?

  2. Avatar de patrick
    patrick

    le point de bascule est le pic oil, tant que celui ci n’était pas atteint, le mode anterieur pouvait se poursuivre. Le déclin, ne sera pas brutal, mais – 2% pas an, comme il semble cette année dans les previsions IEA, semble une bonne indication, non d’un retour à la préhistoire, mais si c’est convenablement géré à un mode de vie année 60/70. Surtout la disparition des chimeres et des aberrations energetiques. Les legumes du burkina ? quel interet ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *