Les gouvernements géorgiens et russes sont d’accord là dessus : on court à la guerre.
C’est leur seul point d’accord, d’ailleurs.
Le ton monte, l’enjeu est important, plus pour Moscou que pour Tblissi d’ailleurs.
L’enjeu, c’est la crédibilité de south stream d’une part, de la Russie d’autre part et de l’ Otan.
Les deux pays massent des troupes, la Russie en Abkhasie et la Géorgie à sa frontière.
Mais cette crise risque de dépasser amplement le Caucase, notamment s’il y a intervention occidentale autre que symbolique.
En effet, les rôles ont notablement changés depuis 1991.
La Russie est un pays différend qui a réussi une mue difficile, qui a liquidé une grande partie de sa puissance militaire, mais que celle-ci reste considérable, en même temps que les circonstances actuelles font du pétrole, du gaz et de l’uranium russe, une clef de la situation.
Dans ce contexte, c’est l’occident qui désormais est en crise, immobilière, boursière, financière et économique.
Les puissances occidentales sont, de leur côté, extrêmement dépendantes de sources extérieures d’approvisionnements.
Seule la Géorgie sera écrasée.
Si les USA, l’ OTAN aident la Géorgie, l’Europe risque de voir le gaz russe coupé, à moins de se découpler totalement des USA et de faire éclater l’ OTAN.
Dans le même temps, la dépendance mondiale vis-à-vis du pétrole russe apparaitra clairement.
L’Union européenne bâtie en période d’abondance verrait arriver une crise économique colossale.
Elle n’y survivrait sans doute pas.

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